Ecologistes et pêcheurs main dans la main. Vous n’y croyez pas? C’est pourtant ce qui s’est passé à Oslo, où des militants de l’ONG Neptune Networks et des pêcheurs ont déposé quelques milliers de crabes devant les portes du ministère norvégien de la Pêche. Ils protestent contre la surdité de la ministre face à la menace posée par le crabe royal qui colonise les côtes norvégiennes.
Ce crabe est parfois appelé crabe de Staline. Capturé dans sa région d’origine, le Kamtchatka, il avait été relâché vers Vladivostok à partir de 1961, pour nourrir la population très pauvre de cette région soviétique. Mais ils sont devenus invincibles et ont progressivement gagné du terrain vers l’Ouest.
D’une taille maximale de 2 mètres (12 kilos!), le crabe royal n’a pas de prédateur dans les régions conquises, et il mange tout ce qu’il trouve: œufs poissons, coquillages, étoiles de mer, etc. Il menacerait même la morue en avalant les œufs de capelans, le poisson qu’elle préfère. Il pourrait même débarquer sur les côtes Atlantiques. Car le crabe royal a de grandes pattes: il progresse de 15 kilomètres par jour! Et pendant ce temps là, en Alaska, les américains dépensent des millions pour tenter de repeupler la région, car le crabe royal a presque disparu, victime de la surpêche…
Allez, je vous offre un petit cadeau de Noël avant l’heure. Un court-métrage formidable de Grégoire Sivan, «King crab attack». Un vrai moment bonheur que j’avais pu vivre en salle, lors d’une projection il y a quelques temps.
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