La Nasa est-elle trop pressée? L’annonce à grand fracas il y a une semaine de la découverte d’une bactérie capable d’échafauder son ADN avec de l’arsenic, un poison, au lieu du phosphore a fait le tour du monde. Publiés dans Science, les travaux semblaient montrer qu’une autre chimie de la vie est possible, qualifiée ici et là de forme de vie extraterrestre. Mais, raconte Wired, les doutes commencent à se propager dans la communauté scientifique. Le magazine américain relate de nombreux commentaires de chercheurs, qui critiquent le manque de rigueur des scientifiques de la Nasa et de l’USGS. Il leur est reproché la faiblesse de la purification des échantillons, qui aurait pu conduire à observer la présence d’un arsenic contaminant, et non intégré à l’ADN de ces étonnantes bactéries. Paraît-il même que les chercheurs ont sauté une étape qui leur aurait pris dix minutes, et coûté une paire de dollars! A la Nasa, on balaie tout ça d’un revers de la main, en expliquant que la science se discute dans les journaux scientifiques, pas sur la place publique, ce qui n’est pas faux. «On ne pouvait pas tout faire», aurait justifié l’un des auteurs de l’étude. Bref, il y a urgence à refaire les expériences dans d’autres laboratoires, pour s’assurer que la bactérie GFA-1 est bien digne de l’énigme qui a fait le tour du monde. A vos éprouvettes!
2010-12-09
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