Les grandes compagnies du secteur de l’énergie ont pris l’habitude de se faire harceler par les ONG, qui protestent contre leurs activités polluantes. Mais Duke Energy a eu la surprise de découvrir un nouveau type d’activisme lors de son assemblée d’actionnaires en mai dernier, raconte Mother Jones, qui en tire le portrait. Le climato-sceptique Tom Borelli a réclamé un inventaire détaillé des dépenses réalisées par l’entreprise pour pousser à la mise en place de lois sur les émissions de gaz à effet de serre. Duke a été l’un des plus actifs membre de l’US Climate Action Partnership, qui a poussé, sans succès, à l’établissement d’un marché des quotas de carbone aux Etats-Unis.
Tom Borelli n’est pas inconnu pour tout le monde, raconte Mother Jones. Cet ancien responsable des affaires scientifiques chez Phillip Morris avait ardemment combattu les législations anti-tabac. Depuis cinq ans, il achète des actions chez des géants de l’industrie américaine, pour avoir le droit à la parole. Il s’en serait déjà pris à General Electric, Pacific Gas and Electricity (PG&E), Dow Chemical, Caterpillar et John Deere, des entreprises qui soutiennent la régulation des émissions de gaz carbonique. Borelli fricote aussi avec Steve Milloy (commentateur sur Fox News, fondateur de Junkscience.com). On le retrouve aujourd’hui au National Center for Public Policy Research (NCPPR). Un think tank néo-conservateur qui combat ardemment toute régulation qui pourrait entraver le business.
Il me semble que « think-tank néo-conservateur » est un oxymore.