C’est ce qui s’appelle rouler un gouvernement dans la farine. Les huiles de BP ont réussi un joli coup de billards à deux bandes pour faire pression sur l’administration Obama, et obtenir la levée du moratoire sur l’exploration pétrolière dans le Golfe du Mexique.
Première bande: il y a trois semaines, BP avait signé un accord avec le ministère américain de la Justice, fixant le cadre du fonds destiné à financer les dégâts économiques et écologiques de la marée noire. Un fonds abondé par les revenus des puits que BP exploite dans le Golfe du Mexique.
Seconde bande. Début septembre, BP a fait savoir aux élus du Sénat américain que s’ils devaient décider de voter une loi l’empêchant d’ouvrir de nouveaux champs pétroliers offshore, elle ne serait plus en mesure de financer le fonds de réparation de la même manière, prétextant que faute de nouveaux permis de forage, son activité générerait moins de cash. Il faut dire que le texte de loi, voté en juillet par la Chambre des représentants, a été taillé sur mesure: il interdit de nouveaux forages offshore toutes les compagnies qui du payer plus de 10 millions de dollars d’amende pour des dégâts environnementaux, ou sont responsables d’accidents de plateforme ayant entraîné plus de dix morts. L’explosion de Deepwater Horizon avait tué onze personnes…
A quand le troisième tour?