Douze éminences pour tordre le cou aux idées reçues

Une sacré brochette. Le conseil Interacadémies (IAC) a annoncé lundi la liste des douze personnalités chargées d’étudier les méthodes de travail du Giec, le groupe d’experts de l’ONU sur le climat. Le Comité sera présidé par l’économiste Harold Shapiro, ancien président de la Princeton University. Une première réunion est prévue le 14 mai à Amsterdam, au siège de l’IAC, qui regroupe la plupart des académies des sciences de la planète. Le rapport, qui sera soumis à un processus de peer review sera remis à l’IAC le 30 août prochain.

Shapiro sera secondé par la sud-africaine Roseanne Diab, une spécialiste des sciences de l’atmosphère. On trouve aussi le physicien brésilien Carlos Henrique de Brito Cruz, spécialiste des lasers. Ainsi que l’économiste Maureen Cropper, qui travaille notamment sur l’efficacité énergétique en Inde, l’écologue chinois Jingyun Fang, l’ancienne patronne de la recherche à la FAO Louise Fresco (Pays-Bas), le météorologue et climatologue nippo-américain Syukuro Manabe, le chimiste indien Giverdhan Mehta, le Nobel de chimie José Mario Molina Pasquel Henriquez (Mexique, USA); le britannique Peter William, vice-président de la Royal Society; le chimiste allemand Ernst-Ludwig WINNACKER, qui a notamment présidé le conseil européen de la recherche; et enfin le malaysien Abdul Hamid Zakri, qui a notamment co-dirigé le Millenium Ecosystem Assessment.

La composition de cette équipe démontre bien la manière dont l’IAC entend répondre à la demande de l’ONU. En choisissant des scientifiques réputés, qui travaillent pour l’essentiel dans des domaines sans rapport direct avec la climatologie, l’organisme se concentre donc sur les méthodes de travail du Giec, le choix et la formation de ses membres, et sa politique de communication. Ceux qui espéraient un comité chargé de démanteler la science climatique en seront pour leurs frais. N’en déplaise à Claude Allègre, les bases scientifiques du rapport du GIEC sont solides. Reste pour l’ONU à renforcer les procédures et la relecture de ses documents pour éviter les erreurs regrettables —mais qui ne portent pas sur les fondements scientifiques du réchauffement— qui s’étaient glissées dans l’un des chapitres du rapport de 2007. Allez, on parie. Combien de temps faudra-t-il pour qu’un climatosceptique de service ne cherche de poux dans la tête du Comité de l’IAC?

Un commentaire

  1. Claude Allègre, c’est ce vieux qui prend « Georgia Institute of Technology » (Georgie Tech) pour un auteur?

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