Charbon, opération séduction

A Copenhague, les hérauts de la lutte contre le réchauffement climatique n’avaient sans doute pas compris combien l’Amérique n’est pas prête à changer. Que Bush n’était finalement que le simple reflet de la population de son pays. Alors que la nouvelle politique de la Chine semble être convertie aux thèses « refroidistes », l’administration Obama est venue discuter, à la tête d’un pays qui n’a pas changé. Et son industrie se sent pousser des ailes, après le bide de la conférence onusienne.

Tout à l’heure, en lisant le Washington Post, je suis tombé sur une pub en Une du site. « Les centrales à charbon que nous construisons sont à des années lumières de celles qui ont été construites il y a trente ans. » Un clic, et me voilà sur le site, déjà évoqué, d’Americas Power, une organisation de producteurs étatsuniens de charbon. Et là, un discours du-genre-qui-caresse-dans-le-sens-du-poil. «Je m’appelle Venita. Je suis une épouse, une mère et le vice-président exécutif des unités de l’Ouest d’American Electric Power. J’ai commencé ma carrière au service client, et je sais que les gens ont aujourd’hui besoin de la même chose qu’à l’époque. C’est pour cela que le charbon Américain est si important — il nous aide à donner à nos clients l’énergie dont ils ont besoin à un prix qu’ils peuvent payer. Le charbon est un carburant pour le futur de l’Amérique.» Des messages comme celui-là, il y en a quatre: Cheryl, Olivia et Fred. Même si le charbon est le plus grand Serial-Killer de toutes les époques énergétiques.

Outre-Atlantique, ça n’est pas près de changer. D’ailleurs, le doute commence à poindre sur l’avenir du plan « Energie » de la Maison-Blanche qui, au mieux, attendra les élections de « mid-term », l’automne prochain. Et comme l’Europe a elle-même abandonné depuis des mois ses belles idées sur la chasse au carbone, on est plutôt mal barrés. Enfin, surtout les habitants des pays pauvres, parce qu’ici, à plus de trente mètres au niveau de la mer, on peut dormir tranquille.

4 commentaires

  1. Cela me fait penser à la réflexion suivante, vu – entendue à la TV dans la bouche d’une responsable ump ou ps d’ailleurs c’est idem ( je n’ai pas imprimé son petit nom ), revenir aux couches lavables c’est une régression, sauf que les couches lavables peuvent aussi évoluées ! Une ancienne technique ou technologie n’est pas forcement mauvaise si elle a évolué ! Pourquoi serait-elle reprise telle quelle !

    1. @Ratmanoff ___Vous mettez le doigt sur l’une des tartufferies de l’écologie dans nos sociétés dites « démocratiques ». Il existe bien une alternative au dilemme des couches des nourrissons lavables ou jetables. C’est de ne pas en utiliser! Les chinois et certains pays d’Afrique baladent leurs bambins les fesses à l’air…Maintenant, essayez de vous faire élire sur un programme comportant une telle obligation considérée comme une régression par beaucoup de nos concitoyens, et vous verrez le résultat.. D’où mon intuition que l’écologie, comme beaucoup de politiques basées sur des « utopies » (communisme et autres) ne peut s’imposer que par des mesures contraignantes, dans une société de type totalitaire. (Sauf lorsque tout le monde nagera dans la m…, évidemment)

      1. Y’a peut-être aussi que le c… nu dans la neige à cet age là c’est pas conseiller… Je dis ça j’dis rien.

        Connerie l’histoire du totalitarisme. Comme si nos sociétés ultra libérales « démocratiques » ne me contraignaient pas déjà à faire un tas de trucs que pour le coup je trouve inutiles/néfastes/aberrantes/etc.


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