Le solaire rase (parfois) gratis

 © Denis Delbecq
© Denis Delbecq

Avouez que l’idée est épatante. Remplacer le coûteux silicium des panneaux solaires par quelques poignées de cheveux. Que n’y ai-je pensé plus tôt, quand je sors la tondeuse une fois par an. Vite prévenez le petit Sarkozy, le fils de notre lider maximo verde, que sa nouvelle coupe faite à l’aune de son retrait de la course pour le contrôle de la Défense n’est pas vaine.

L’info nous arrive du Népal, via la presse britannique. Elle est arrivée jusqu’à moi quelque peu tardivement, au travers d’un reportage photo proposé par une agence d’images (1). Deux étudiants en ont fait la démonstration devant des caméras de télévision: leur panneau bricolé pour moins de trente euros pourrait alimenter une ampoule basse consommation. A en croire le Daily Mail, l’histoire possède tous les ingrédients de LA belle histoire: deux jeunes inventeurs issus d’une région pauvre du Népal, dont l’un deux rêvait de devenir le prochain Thomas Edison, et trouva l’inspiration en lisant un ouvrage de Stephen Hawking. Quelques compétences en internet (il faut en avoir au fond du Népal, sans doute, pour savoir que la mélanine, une molécule présente en faible quantité dans les cheveux —d’autant plus qu’ils sont foncés—, possède quelques talents électriques). Un joli costume-cravate, et un bon buzz comme l’internet en suscite. Ajoutez que le demi-kilo de cheveu durerait quelques mois au service du développement électrique, et le repas frise l’indigestion.

Il faut avouer que je joue gros à écrire de la sorte sur ce coup-là. Mais pour avoir lu une petite collection de documentations et articles sur la conductivité de la mélanine (utilisée à forte concentration dans des essais de capteurs solaires de plastique), je reste convaincu que mes cheveux taillés drus lors de la dernière tonte ont produit plus d’énergie à l’incinérateur du coin qu’ils n’en produiraient dans un panneau solaire chevelu. Reste une question: le démonstrateur de notre duo Népalais cachait-il de (vraies) cellules solaires, quelques piles soigneusement dissimulées, ou, effectivement un fatras de cheveux… Promis, la prochaine fois que je sors la tondeuse, je tente le coup. Ça serait chic d’être le premier site écolo alimenté par quelques mèches.

(1) Je dois être fatigué puisque l’histoire était racontée dès le 21 septembre sur meilleurcoiffeur.com, un site qui, assurément gagne à être connu!

4 commentaires

  1. Serait-ce l’exemple même d’un article que l’on qualifie de « capillo-tracté » ?

  2. je ne pensais pas que mon site sur la coiffure serait un jour cité sur un site écologique, une vraie consécration… ;D
    C’est vrai que c’est un domaine qui m’intéresse particulièrement…
    Merci beaucoup pour le lien en tout cas…

    Thibaut de MeilleurCOIFFEUR.com

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