On voit déjà le truc. Un seau d’eau de pluie, un autre d’eau remontée de la plage, on mélange tout ça, et hop, la lumière jaillit. C’est en gros ce que propose le chercheur italien Doriano Brogioli, revenant sur la capacité de produire du courant électrique quand on mélange une eau douce et une eau salée. Un physicien réputé, mais aussi assez idéaliste, car on voit mal le concept s’étendre à l’échelle des estuaires! Et pourtant, rien qu’en Europe, 200 TWh d’énergie seraient dissipées pour le seul plaisir de chatouiller les poissons. Huit fois plus dans le monde!
En gros, je vous la fais courte, et on raisonne par l’envers: il faut fournir pas mal d’énergie pour faire passer les sels d’une eau adoucie vers une eau saumâtre. C’est ce qui se pratique quotidiennement dans les usines de dessalinisation d’eau de mer, de véritables gouffres à pétrole. En retournant le processus, on mélange une eau douce et une eau salée, pour produire une eau saumâtre, et de l’énergie est libérée. Brogioli veut la capter pour le grand bien de l’humanité.
Evidemment, on n’ira pas gaspiller de l’eau douce pour produire de l’électricité. C’est bien trop précieux. Il faudra donc que Brogioli ou ses émules soient capable de construire des machines qui marchent dans la vraie vie, dans l’estuaire de la Seine ou de l’Amazone. Et là, ce n’est pas pour demain. Il y a bien une société norvégienne qui se prend au jeu de cette «manne énergétique». Statkraft projette la construction d’un prototype de générateur « à pression osmotique » cette année. Un procédé semble-t-il différent de ce que propose Brogioli, mais un même objectif. Après dix ans de recherches, le proto norvégien pourrait fournir entre 1 et 4 kw de puissance. Mais bon, ne nous voilons pas la face. C’est à peu près aussi porteur d’avenir que de récupérer l’énergie des pas d’un voyageur en métro.
il y a ceux qui veulent chauffer les bâtiments avec la chaleur humaine ( moi je préfère les vaches, comme les anciens ! ) ceux qui veulent donc faire de l’énergie ou plutôt en récupérer, … mais si on commençait à mon gaspiller !