Epidémie de varicelle en France

Le virus de la grippe © : Cynthia Goldsmith/CDC
Le virus de la grippe © : Cynthia Goldsmith/CDC

Bon, cette fois, la grippe porcine est devenue une vraie épidémie. C’est l’avis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a relevé son niveau d’alerte au niveau «4», avec un virus capable de se transmettre de manière soutenue entre humains (1). L’OMS considère que l’épidémie s’est suffisamment propagée pour qu’on ne puisse plus la circonscrire.

Difficile de dresser un bilan, puisqu’il évolue d’heure en heure, au gré des déclarations des autorités sanitaires des différents pays visés. Deux remarques importantes: la plupart des victimes sont des personnes jeunes et en bonne santé, une caractéristique des grippes meurtrières. Mais le nombre de victimes reste faible. Chaque année, la grippe annuelle touche entre 5% et 15% de la population et tuerait deux cent cinquante mille à cinq cent mille personnes dans le monde (surtout des enfants en bas âge et des personnes âgées), selon l’OMS. Une épidémie survenue à Madagascar en 2002 avait tué 800 personnes, pour 27 000 cas constatés. Selon l’OMS, c’est la grippe A(H3N1) qui est la plus meurtrière. C’est la souche A(H1N1) qui est responsable du début d’épidémie ces dernières semaines.

Le Mexique, berceau de l’épidémie. C’est d’Amérique centrale qu’est partie l’alerte. Mardi matin, le Mexique annonçait 152 décès, dont une petite partie est pour le moment attribuée de manière certaine à la grippe porcine de type A(H1N1). Officiellement, 19 cas de grippe porcine ont été confirmés par des analyses en laboratoire. L’épidémie pourrait donner des signes de ralentissement, puisque le nombre de nouveaux cas suspects serait à la baisse depuis samedi.
Premier voisin, premier touché. C’est évidemment aux Etats-Unis, que le virus a pu se propager le plus rapidement. Le Centre de contrôle des maladies d’Atlanta, qui gère les épidémies aux Etats-Unis, faisait état de 40 cas lundi soir, dont deux qui ont donné lieu à une hospitalisation. Aucun décès n’a été relevé. Le CDC conseille aux voyageurs de reporter un éventuel voyage prévu au Mexique, sauf en cas de nécessité. Un peu plus loin, au Canada, six cas ont pour le moment été répertoriés.
Le virus a pris l’avion. Bien évidemment, tout virus humain emprunte les lignes aériennes. C’est comme cela qu’il a atteint New York et le Canada. C’est aussi comme ça qu’il a pu toucher l’Espagne, premier pays européen à déclarer un cas. En Nouvelle-Zélande, huit étudiants de retour du Mexique ont bien une grippe de type A, mais le sous-type doit encore être confirmé pour savoir s’il s’agit de la «grippe porcine». En France, selon l’Institut national de veille sanitaire (InVS), six cas suspectés sont en cours d’investigation, après une série de démenti sur d’autres malades, lundi.

L’apparition de cette épidémie a en tous cas rendu les responsables de Google très discrets. Ils avaient annoncé en fanfare leur «Google flu trends», un système censé détecter l’apparition de la grippe à partir des recherches d’informations sur la grippe sur Internet. Et se vantaient avoir détecté les épisodes de grippe de 2002 et 2003 avant le CDC. Mais sur la carte de ces dernières semaines, l’activité de la grippe est jugée à la baisse… De son côté, la firme Veratec affirme avoir détecté l’apparition de la grippe porcine au Mexique dès le 18 mars, en analysant des milliers de sources d’information locale. Et indique avoir averti le CDC de ses observations. Mais comme elle ne l’a expliqué de manière officielle que le 26 avril au soir…

Reste les «vrais» réseaux de sentinelles, qui publient des résultats avec une semaine à dix jours de retard, le délai nécessaire pour récolter les données. Sur Sentiweb, qui agglomère les données françaises, les dernières cartes datent —à l’heure ou j’écris ces ligne— de la semaine du 13 au 19 avril. Et en ce moment, la grippe est à la baisse —fin de saison oblige—. Mieux vaut se méfier de la varicelle ou de l’asthme, deux affections très actives ces dernières semaines! Pour la grippe, vous pouvez prendre un bon GROG (2)!

(1) Le niveau 3 est classé «Infections animales prédominantes. Peu de cas humains». Les pandémies sont classées en phase 5 ou 6 suivant leur ampleur.
(2) Groupes régionaux d’observation de la grippe.

3 commentaires

  1. De nos jours, le nerf de la guerre, c’est le flux.?Afin de rentabiliser celui-ci, la politique du pire et du point non retour est l’unique moyen d’alimenter les psychoses.
    La confusion générale et les interrogations personnelles construisent la mythologie de la panique numérique.
    Le chaos est le meilleur moyen de contrôle des masses, il est à la fois invisible et omniprésent.
    De la téléphonie mobile 3G la plus banale à la toxicomanie du clic, en passant par le rituel de la télécommande, tout est bon pour se tenir au courant de tout et de rien.
    Une contagion inconnue passionne davantage les foules qu’une maladie maîtrisable.?Le nombre de morts configure la couverture médiatique.
    La suite ici :
    http://souklaye.wordpress.com/2009/04/27/bloc-note-psychose-mediatique/

  2. incroyable brouhaha autour d’une maladie parfaitement maîtrisable tandis que le cancer continu son travail de sape au nom du pesticides trust et autres…

  3. Quand une maladie touche des blancs des pays riches, hop, c’est la panique, vite, il faut vite se faire vacciner, prendre des médicaments, c’est terrible on va tous mourir nous qui sommes si évolués…
    et pendant ce temps chez les « pauvres », noirs en plus, le paludisme et autres,…, continuent à faire des millions de morts !
    sinon, à part ça, il y a eu une épidémie de coqueluche dans le sud-ouest …
    faut bien que la nature se défende du pire virus qu’elle ait connu : les humains !

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