Dans l’Iran moderne, il ne fait pas bon faire progresser la lutte contre le sida

Ah quel pays sympathique que l’Iran. Deux frangins médecins, Arash et Kamiar Alaei, croupissent dans les geôles d’Ahmadinejad. Leur crime? Avoir participé à des réunions internationales sous l’égide d’ONG et de sociétés savantes, avec d’autres spécialistes de la lutte contre le sida. Comprendre, comploté avec l’oncle Sam au détriment de la sécurité nationale de leur pays.

Les frères Alaei, raconte Nature —qui leur consacre cette semaine son éditorial— sont de sacrés lascars. On leur doit un audacieux programme de prévention du sida dans les geôles iraniennes, et des programmes de distribution de capotes et de seringues. L’Iran serait même, de l’avis de spécialistes, un des pays les plus avancés en matière de sida carcéral, grâce au travail des deux frangins.

Gageons qu’Ahmadinejad a décidé de les prendre au mot, en les enfermant à leur tour derrière les barreaux. Après plusieurs mois d’enfermement sans savoir ce qui leur a valu cette promenade à la Santé, Arash et Kamiar Alaei ont été condamnés à six et trois ans de prison pour avoir communiqué avec un ennemi du gouvernement. Qu’attend notre Sarkozy national pour user de son aura?

Un commentaire

  1. En étant cynique jusqu’au bout, on pourrait dire qu’ils vont pouvoir tester en « live », l’efficacité de leur travail.

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