Pourquoi Apple n’aime pas Greenpeace (et réciproquement)

C’est assez rigolo finalement, le duo offert par la firme à la pomme et l’ONG-multinationale. Greenpeace fustige régulièrement Apple pour son manque de transparence en matière d’environnement. Plus que n’importe quelle autre industriel. C’est une nouvelle fois le cas aujourd’hui, avec la publication du «Guide de l’électronique verte» de Greenpeace.

Ce que certains pourraient qualifier d’acharnement de Greenpeace vis à vis d’Apple est sans doute la rançon de l’extraordinaire image de l’entreprise (il n’y a qu’à compter les sites dédiés au Mac, à l’iPod ou à l’iPhone pour s’en rendre compte). Régulièrement, l’ONG publie donc un classement des entreprises d’informatique-télécom-high tech où Apple est systématiquement critiquée. Et c’est constructif puisque l’entreprise a fini par faire des efforts pour informer sur l’impact environnemental de ses produits, même s’il reste un sacré chemin à parcourir.

Je viens de le vérifier en fouillant les sites de plusieurs fabricants d’ordinateurs. Pour la plupart des produits d’Apple, l’information est facilement accessible, même si elle est parfois succinte (iPhone ou iMac) ou plus complète (pour les portables). On y parle alors autant de PVC, de retardateur de flamme bromé que de gaz à effet de serre émis pour la fabrication, le transport et l’utilisation de l’ordinateur (avec un bémol puisque d’un pays à l’autre, la teneur en carbone de l’électricité est très différente, n’est-ce pas BMD, Tilleul et Lecture?)

J’ai fait le même test sur les sites de Dell et HP, deux poids lourds de l’industrie informatique. Et bien là, c’est gratiné. On ne trouve quasiment rien comme information environnementale, à part quelques mentions d’une réduction du volume d’emballage. Ou alors c’est si enfoui que je n’ai pas trouvé.

Une question vient alors. Pourquoi Apple, qui passe son temps a vanter la verdure de ses produits, refuse-t-il de répondre à Greenpeace (comme d’autres marques, d’ailleurs)? C’est pour cette raison qu’Apple est absente du guide publié par Greenpeace aujourd’hui.

Finalement, je crois que j’ai trouvé la réponse. A jouer au chat et à la souris, Apple fait parler d’elle dans les médias. Et c’est sans doute plus efficace que de finir au beau milieu d’un classement. Il y a fort à parier que le jour où Steve Jobs sera sûr d’avoir les produits les plus verts du marché, il ira se taper la cloche avec les dirigeants de Greenpeace. A moins qu’ils soient en ce moment en train de prendre l’apéro pour fêter cette nouvelle réussite commune en matière de communication…

PS. Histoire qu’il n’y ait pas de conflit d’intérêt, cet article a été écrit sur un Macintosh. Qui aime bien, châtie bien.

Un commentaire

  1. Greepeace est une multinationale qui a trouver le moyen de se faire un paquet de pognon en transformant les techniques de lobbying des mouvement anti-globalization en grande campagne de communication pour récupérer de nouveaux donateurs afin de financer ses frais de siège social… Transformer les attaques contre le système publicitaire (No Logo) en démarche marketting, fallait être sacrément vicieux pour imaginer ça…

    Apple doit être l’entreprise informatique qui vend le plus son image de marque donc très bonne rentabilité de l’opération puisque très visible et comme la vulnérabilité d’Apple est peut être un peu plus élevé que les autres il y aura peut être même moyen de leur vendre des opérations de consulting pour prétendre avoir aider Apple à adopter une démarche environnementale…

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