Les amateurs de compléments alimentaires sont prévenus: le son de riz peut contenir de l’arsenic sous une forme toxique en quantité relativement importante. C’est ce que montrent les travaux du scientifique écossais Andrew Meharg publiés dans la revue Environmental Science and Technology le 21 août, dont New Scientist s’est fait l’écho. Avec ses collègues, Meharg démontre que le son, l’écorce du riz, contient jusqu’à 1,9 milligrammes d’arsenic inorganique par kilo, soit dix fois plus que le grain.
En janvier dernier, Meharg et son équipe (Grande-Bretagne, Chine, Bengladesh) qui font une véritable fixette sur le riz, avaient montré que l’arsenic, un polluant minéral naturel, se fixe principalement dans l’écorce du riz. Les résultats publiés en août sont donc très logiques. Mais la question sanitaire est posée. Alors que l’OMS recommande une limite de 10 microgrammes d’arsenic par litre d’eau potable, aucun pays n’affiche de norme pour les aliments, à l’exception de la Chine, où les sons de riz testés par l’écossais seraient interdits à la consommation.
Tout cela ne serait pas bien grave, si cela ne concernait que les amateurs de compléments alimentaires naturels qui se retrouvent en quelque sorte cocus. Mais le son de riz est aussi utilisé pour l’alimentation du bétail. Pire, il fait partie de l’arsenal humanitaire pour réalimenter des enfants mal nourris. Qui, en recevant leur portion quotidienne de quelques grammes, ingèrent jusqu’à trois fois plus d’arsenic qu’en buvant un litre d’eau potable… Je sais qu’on va encore me taxer d’agité de la norme. Mais un seuil réglementaire reconnu internationalement, par l’UE par exemple, ça ne ferait pas de mal, non?
Bonjour
j’ai lu plusieurs articles et commentaires de votre site et je me pose une question :
Mais alors que faut il manger? Ou acheter la nourriture? et comment la cuisiner?….si je ne veux pas mourir de faim!
Il faut manger ce qui pousse dans votre jardin ou celui du voisin, sans pesticides et engrais.
Bonjour Morvan, ce que veut dire Nimch, c’est que si vous n’avez pas de jardin (ni votre voisin qui habite le même immeuble) alors il ne vous reste qu’à crever de faim !
Ou espérer que Nimch ne mange plus de thon rouge comme DD. Ce qui vous permettra de doublez votre consommation comme moi (merci DD)…
Doublez doublez tant que c’est encore possible…
Ça me fait penser à la réponse du serveur au resto quand vous lui parlez de l’état des stocks de thon rouge (ou d’un autre) qu’il propose sur sa carte. Sa réponse : « Ah ben oui justement mon p’tit monsieur il faut se dépêcher d’en manger avant qu’il n’y en ai plus ! ». C’est beau la vision à long terme…
Plus sérieusement, je n’avais pas lu cet article. Je sens, cher Denis Delbecq, dans la phrase « Tout cela ne serait pas bien grave, si cela ne concernait que les amateurs de compléments alimentaires naturels qui se retrouvent en quelque sorte cocus. » comme une pointe de mépris face à ce comportement alimentaire. Cela n’aurait pas attiré mon attention si je n’étais pas en train de lire un bouquin qui traite en partie du sujet (que j’ai déjà cité ici « Santé, mensonges et propagande » de Isabelle Robard et Thierry Souccar paru en 2004). En effet, les auteurs expliquent que la nourriture à tellement perdu de sa valeur nutritive ce siècle dernier qu’il est impossible, même avec des repas variés et équilibrés, d’atteindre les apports recommandés.
Page 184 : « Des études ont montré qu’il n’était pas possible, à moins de 2700 kCal/j, d’atteindre les apports recommandés en minéraux, et que 80% des besoins en vitamines ne sont pas satisfaits lorsqu’on est à moins de 2500 kCal/j. Or les français en moyenne, consomment moins de 2000 kCal/j. »
Du coup je comprends mieux le comportement qui consiste à gober des compléments alimentaires (très décrié en France) pour palier à cette situation même si cela reste un patch à la malbouffe. Pratiquer une agriculture réfléchie (permaculture par exemple) serait évidemment une meilleure solution à mon sens. Qu’en pensez-vous ?
Je pense qu’il est possible d’atteindre les apports nutritifs recommandés sans prendre de compléments alimentaires, qu’il vaut mieux prendre en cas de carence avérée ou de besoins spécifiques, et qui une manne pour les labos.
Des aliments sans pesticides et engrais chimiques, frais et de saison, non raffinés (le sucre et le sel blancs déminéralisent, la farine blanche encrasse l’intestin grêle), complets ou semi-complets, des huiles de première pression à froid, une cuisson douce, peu de produits laitiers, de viande et de poisson suffisent à apporter ce qu’il faut. Sans oublier de bien mastiquer, de prendre les fruits crus loin des repas et d’éviter de tout le temps associer les protéines aux féculents (dans une moindre mesure le riz justement) ce afin d’optimiser les processus chimiques de la digestion et d’éviter trop de fermentation et de putréfaction aux intestins.
« Des aliments sans pesticides et engrais chimiques, frais et de saison, non raffinés »
En vente dans tous les bons supermarchés !! 😉
Qu’appelez vous « bons supermarchés »,Près de chez moi j’ai des super u,carrefour, intermarché et leclerc,aucun ne vend de produits frais bio.
Quand aux marchés du samedi ,les légumes sont frais,mais vu leur très bel aspect, surement pas sans engrais ni pesticides!
Alors je serai curieuse de savoir ou vous pouvez bien vous approvisionner en fruits et légumes.
J’attends votre réponse avec impatiente avant d’aller faire mes courses!
Comment dire… Ironie ? Pour moi « bon supermarché » c’est un peu comme « développement durable » ou plus trash « viol consentant »… (cf oxymore)
A part faire son jardin ou avoir un producteur « bio » à côté de chez soi non je vois pas…
correction: « … et qui sont une manne… »
Chez nous a Mada, on mange du riz trois fois par jour et presque tous les jours, et pour que le gout soit bien prisé on préfère le pilé à la main sans passer par le lavage avant cuisson, c’est une tradition depuis des siècles alors que depuis depuis aucun de nous ne meurent d’intoxication par l’arsenic.
Ces têtes de chercheurs bourrées d’arsenic ne trouvent-elles d’autres priorités fatales à traiter (taux de mortalité due à la drogue, sucide …)