Il y en a qui ne manquent pas d’imagination. Ainsi le Times du jour explique un projet fou imaginé par des chercheurs japonais. Construire d’immenses plateformes flottantes au large de l’archipel qui serviraient à la fois à produire de l’énergie, et à nourrir le pays.
Passons sur la production d’énergie. Faire flotter panneaux solaires et éoliennes en mer n’a rien de révolutionnaire. Non, ce qu’il y a de dingue dans ce projet, c’est qu’une partie de l’électricité serait utilisée pour éclairer… le fond de la mer. Un moyen de doper la production de plancton, et d’attirer des foules de poissons. Bref après le poisson d’élevage en cage, nos amis japonais espèrent inventer le poisson élevé en plein air. Pardon, en pleine eau.
Tout ça me rappelle l’obstination d’un chercheur britannique qui s’évertuait à apprendre à des poissons à répondre à l’appel d’un coup de sifflet. J’avais raconté ça dans Libé il y a cinq ou six ans. Tout petits les poissons recevaient de la nourriture après avoir entendu un signal sonore. Le savancosinus espérait qu’une fois relâchés et adultes, ils sauraient se souvenir de la voix de leur maître.
Si ces fermes sont un jour construites au large du Japon et que le thon rouge répond présent, ce sera toujours ça de pris pour la protection de l’espèce en Méditerranée, décimée par l’appétit japonais pour les sushis. Mais avouez que pour nourrir la planète, il y a peut-être plus simple, non?
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