Poissons motorisés, environnement préservé

L’élevage des poissons, on n’y coupera pas. Car à la vitesse ou les stocks halieutiques sauvages sont exploités, il ne restera plus rien dans quelques décennies pour fournir des protéines animales à notre démographie galopante. Mais le problème de l’élevage des poissons dans en mer, c’est qu’il peut endommager l’environnement. D’où l’idée de cages pouvant être déplacées pour éviter, par exemple, que les fèces des poissons ne perturbent les écosystèmes.

La lecture de cette info dans New Scientist me replonge plus de vingt ans en arrière. A l’époque, l’un de mes oncles, agronome et bricoleur, avait décidé de quitter son boulot d’ingénieur dans une coopérative agricole pour élever des poulets en liberté. Jean —qui nous a quitté bien trop jeune pour construire les digesteurs à fientes qu’on avait esquissé ensemble pour produire du biogaz et chauffer les abris à poussins— avait donc conçu et construit des cabanes amovibles, pour rentrer les volatiles le soir. Il pouvait les déplacer à sa guise, au bout de quelques semaines, pour éviter que les fientes des poulets ne stérilisent le sol. De cette manière, il utilisait alternativement ses terrains pour faire courir et loger ses poulets et pour cultiver le maïs de leur alimentation.

Aujourd’hui, le MIT a construit la première cage amovible à poissons, conçue pour dériver dans les courants. Elle est équipée de deux grosses hélices, alimentées par l’électricité d’un groupe électrogène embarqué sur un petit bateau accompagnateur. D’un diamètre de 19 mètres, la cage peut ainsi être déplacée à 1 km/h. A terme, les élevages pourraient être autonomes et pilotés à distance. De cette manière, les éleveurs pourraient les déplacer dans des zones favorables, et les ramener à terre au moment de la « récolte ». Une version plus moderne du siffleur de poissons dont je vous reparlais il y a quelques jours.

3 commentaires

  1. les cages à poissons qui se déplacent avec des hélices doivent encore créer d’autres problèmes d’éco-système non ?

  2. oui déjà celle d’étaler un peu la pollution !
    En fait la mer est une grande cage mais le poisson peut se cacher, enfin pas longtemps avec les moyens modernes de localisation. Cette fois au moins on sait ou ils sont, sauf qu’à ne jamais connaître la prédation ou la compétition les poissons vont dégénérer. Sûrement pas dirons déjà les ‘scienteux’ qui vont les ‘performer’ à coup de génétique ! On est pas loin de l’aile ou la cuisse !

  3. Ce serait une erreur. A l’avenir les cages à poisson seront construites à terre. Les eaux pompées seront filtrées avant d’être rejetées en mer. Le temps est proche ou la merde de ces poissons sera aussi précieuse que leur chair, pour amender les terres cultivables. Le prix des engrais ne cesse d’exploser, en ce sens il représente le principal facteur de malnutrition à l’échelle mondiale dans les années à venir. Demain, vendre de la merde prendra tout son sens, je vous en fiche mon billet!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.