La Chine fait la danse de la pluie

Ah le bon air de Pékin. Les autorités avaient pourtant pris des mesures draconiennes pour garantir aux athlètes un air digne des cimes de montagne. A deux semaines de la cérémonie d’ouverture des JO, le smog est de nouveau apparu sur Pékin et sa région. Faudra-t-il mettre les marathoniens sous assistance respiratoire pendant l’épreuve reine?

Centrales et usines fermées, chantiers arrêtés, retrait de la moitié des voitures de la circulation, rien n’y fait. Quelques jours après l’entrée en vigueur de mesures exceptionnelles pour réduire les émissions de polluants, il ne fait toujours pas bon respirer à Pékin. L’édition anglophone du China Daily annonce en Une aujourd’hui la mise en place d’un plan d’urgence vert en cas de menace sur les Jeux. Jusqu’à 90% des véhicules pourraient être interdits d’asphalte. D’autres usines et chantiers pourraient être mis au chômage technique. Pourtant, sans doute adeptes de la méthode Coué, les organisateurs des jeux clamaient hier leur confiance dans la qualité de l’air retrouvée. Et Chine Nouvelle d’expliquer que les cieux sont plus bleus depuis l’entrée en vigueur du premier plan « ciels purs » le 20 juillet. Vingt-quatre heures plus tard, la météo s’en est mêlé, le ciel est jaune…

Alors il n’y a pas trente-six solutions. Pas question d’allumer des cierges. Il y a trop de Pékinois et ça ajouterait à la pollution ambiante. Les autorités avaient prévu de disperser des substances chimiques dans le ciel pour provoquer la pluie avant qu’elle ne touche Pékin et ne ternisse les cérémonies d’ouverture. Pour laver l’air vicié, il faudra peut-être faire l’inverse et placer la capitale sous un rideau de gouttes. Cérémonie pluvieuse, athlètes heureux!