Un vent de contraintes souffle sur Pékin

Alors que le 9 août, date d’ouverture des Jeux, s’avance a grands pas, la Chine a finalisé ses mesures destinées à éviter que la pollution ne ternisse l’image de la fête. C’est officiel, à partir du 20 juillet, les voitures particulières ne pourront plus rouler qu’un jour sur deux, suivant le numéro de leur plaque d’immatriculation. Et ce, jusqu’à la fin des Jeux paralympiques, qui se dérouleront du 6 au 17 septembre. De même, la moitié des voitures officielles sont interdites de circulation depuis ce matin. Au début de l’année, Pékin avait annoncé l’interdiction des grands travaux pour deux mois, à partir du 20 juillet, et la fermeture temporaire de nombreuses usines.

Pour la peine, les autorités ont pris leur plume et écrit aux chinois pour titiller leur sens du devoir et du sacrifice. En gros, la population doit comprendre qu’offrir un air propre et un trafic fluide est un acte civique alors que des milliards d’yeux se tourneront vers leur pays cet été. Il faut dire que, de l’avis des observateurs, la situation de l’air à Pékin ne fait qu’empirer. Reuters rappelait ce matin que chaque jour, mille nouvelles voitures s’ajoutent au trafic congestionné…

Histoire d’aider ses concitoyens, la Chine a par ailleurs imposé une hausse de 18% du prix des carburants vendredi. Mais c’est surtout parce que le pays souffre d’une pénurie de carburants qui, dans certaines régions, menace les récoltes de céréales.

Finalement, c’est surtout le ciel qui détiendra cet été les clefs de la qualité de l’air. Sans vent, même avec moitié moins de voitures, l’air pékinois restera irrespirable, quoi qu’en pense le Parti. Mais à défaut d’un vent de démocratie, une petite brise améliorerait le quotidien des Pékinois cet été. C’est toujours ça de pris.

18 commentaires

  1. L’homme n’a pas compris que l’être humain est surabondant sur la planète n’en déplaise à tous les économistes et autres décideurs () . Comme les éléphants qui ont besoin de grands espaces et bientôt reclus dans des zoos ou des parcs… Pour être viable la planète doit garder une capacité d’évolution. Nous avons dépassé ce stade. Il suffit d’une photo aérienne pour constater l’impact humain sur les territoires privés de libertés. Les animaux sauvages ne le sont plus car leurs espaces ne sont plus ! Et ce n’est pas la croissance durable qui changera quoi que ce soit, tout juste la décroissance peut sauver l’essentiel, la vie.

  2. @ Ratmanoff – Tout à fait d’accord, nous empiétons sur la capacité régénératrice de la terre. Il suffit d’aller sur Google Maps pour voir à quel point l’homme est partout, il n’y plus aucune forêt primaire digne de ce nom en Europe. Comment, dans ces conditions, nous permettons nous d’aller dire aux brésiliens de ne pas faire la même chose? Nous devrions d’abord tenter reconstituer nos forêts primaires avant de faire la morale aux pays tropicaux.

    Ce que beaucoup oublient aussi, c’est qu’à chaque humain supplémentaire, c’est moins de qualité de vie pour l’humanité ( Terre / Nombre d’humain = Possibilité d’extension humaine = Aspect de la qualité de vie ). Bien sûr, on peut désirer moins de qualité de vie ou une qualité de vie différente, c’est un droit de l’homme moderne, tout comme chacun à le droit de dire n’importe quoi, c’est aussi un droit de l’homme moderne. Retenons que l’homme s’est exclusivement octroyé de droits, et que plus nous en avons maintenant (et nous nous battons pour les maintenir) moins nous en aurons demain. On ne peut pas tout avoir à tout jamais.

  3. C’est en Afrique où il y a le plus d’espaces et d’animaux sauvages. Et c’est aussi là où l’homme meurt le plus de faim, de maladies et de guerre. Toute l’Amérique du Nord n’a même pas le quart de la biodiversité de Madagascar, si la biodiversité était si vitale, on se demande pourquoi les malgaches ont une espérance de vie est 20 ans plus courte et meurent encore de misère crasse ?

    Mais ça n’empêche pas nos néo-malthusiens de prôner la préservation des espaces sauvages comme une des « solutions » pour améliorer la « qualité de vie de l’humanité ».

    Qu’est ce qui cloche dans l’histoire ? J’aimerais qu’on m’explique. Le post-modernisme aurait-il tourné définitivement le dos à la raison et aux faits ?

  4. @MiniTax
    – On peut très bien vivre dans un écosystème généreux et mourir de faim (si on valorise la guerre au détriment de l’agriculture par exemple) mais il est encore plus facile de mourir de faim dans un écosystème pauvre.
    – Pour ce qui est de Mathus (qui sera reconnu s’il y a une place pour un avenir civilisé), croyez-vous que la qualité de vie des bangladeshis va s’améliorer si leur population continue à croître? Je ne crois pas.

  5. Mouais… Enfin qu’on aille pas me faire croire que planter des haies dans les champs ou adopter les principes de la gestion différenciée dans les espaces verts et les forêts ça va nous faire perdre 20 ans d’espérance de vie… Vous ne savez vraiment faire que dans l’outrance…

    Maintenant je rappelle que la quasi totalité de ce qui nous permet de vivre mieux c’est du copier coller de ce que fais la nature… Les médicaments ça ne se découvre pas ex-nihilo… On a déjà perdu plein de remèdes contre le cancer, les maladies cardio-vasculaire, les ulcères etc, etc. Tout ça parce que les travaux des scientifiques ont du s’arrêter suite à la disparition des espèces qui détenaient ces petits secrets…

    http://www.unep.org/Documents.Multilingual/Default.asp?DocumentID=531&ArticleID=5775&l=en

  6. @miniTAX, mettons un coq et une poule dans un enclos d’un hectare solidement fermé. Appelons-les Adam et Eve si vous voulez. Ils feront de nombreux petits Abel et Cain qui dans un premier temps mangeront goulûment les vers, les insectes et l’herbe disponibles , détruiront le sol en le grattant, et feront de nouveau petits Abel et Cain. En assez peu de temps, les quantités de nourriture disponible décroîtront . Les petits Abel et Cain se la disputeront férocement. Les famines apparaîtront.II mourra plus de volatiles qu’il en naîtra.Des maladies infectieuses apparaîtront, qui réduiront la population.
    Il en sera de même de l’humanité, si elle persiste comme actuellement à se comporter de la même façon que les poulets.

  7. @minTAX
    Pfff Quelle dialogue biaisé. On peut comprendre les choses de travers c’est sur quand on est pétri de mauvaise foi
    En afrique à part dans les parcs les animaux sauvages n’existent plus ! Eh oui Ils n’ont de sauvages que la désignation des livres…
    Quand au problème d’espérance de vie il est bien plus complexe que cette simple conclusion
    ( religion par exemple … =

  8. « Pour ce qui est de Mathus (qui sera reconnu s’il y a une place pour un avenir civilisé), croyez-vous que la qualité de vie des bangladeshis va s’améliorer si leur population continue à croître? Je ne crois pas. »
    ——————————-

    @4
    Lenseclaes , ce que vous croyez n’a pas d’importance (ça s’applique à moi également).

    Ce qui importe c’est les faits. Et le fait est que la population bangladaise a augmenté ces 50 dernières années et son niveau de vie aussi, malgré toutes les prédictions contraire des catastrophistes (cf par ex. la Bombe Démographique d’Ehrlich ou le rapport Meadow commandé par le Club de Rome). Dommage pour votre exemple !

    Vous irez chez un médecin qui vous assure sans vergogne qu’il sait mais qui refuse d’examiner les faits et qui s’est trompé de diagnostic depuis 40 ans, vous ? Bah !

  9. @6, oui, bref, un exemple bidon, sans chiffre, sans ordre de grandeur, supair comme argument.
    Si ça devait prouver quelque chose, c’est que votre théorie de la déplétion, pour laquelle vous n’avez trouvé aucune illustration concrète, ne vaut pas un clou.

    C’est pourtant simple ce que je demande : si les chauds partisans de la décroissance, économique ou démographique, veulent convaincre, ils n’ont qu’à montrer un exemple, un seul, d’un pays ou peuple qui est devenu plus prospère en réduisant sa population.
    ???? Où est-il cet exemple ??????

  10. « Les médicaments ça ne se découvre pas ex-nihilo… »
    ———————————————–
    @5 Bah si, le nombre de médicaments, pesticides, désinfectants… synthétisés par l’homme dépasse de très loin ceux « inspirés » par la nature.
    Si vous ne connaissez pas un fait de base, qui me dit que le reste de votre raisonnement est juste.

  11. @miniTAX

    « Il y a 6 siècles, les islandais ont réalisé que la surexploitation de leur prairie d’altitude les menait tout droit vers un appauvrissement des sols à grande échelle à cause de la faible épaisseur des sols de la région. Plutôt que de perdre leur prairie et être confronté ensuite à un déclin économique, les fermiers se sont rassemblés pour déterminer combien de moutons leurs prairies pourraient supporter. Ils se sont alors attribué des quotas et ont préservé leur prairie. » Traduit de – http://www.earth-policy.org/Books/PB3/Contents.htm – Entering a New World

    Parce que les islandais ont réussi à préserver leur prairie, ils ont aussi pu préserver leurs cheptels et donc leur gagne pain. Voici donc un exemple de décroissance (ou croissance nul) réussie.

  12. @miniTAX – Si on en est au point où il faut vous prouver un concept aussi basique que déplétion, c’est à en perdre son latin. Je crois avoir compris ce concept en étant gamin : plus nous étions autour d’un gâteau et plus vite celui-ci était englouti. Cela me semble être du pur bon sens. Comprendre cela, c’est à la portée d’un animal qui fait des réserves de nourriture, comme un Schtroumpf par exemple.

    Croyez-vous au miracle, car vous traitez souvent les écolos d’intégristes religieux alors que vous semblez l’être bien davantage? Qu’est-ce qui fait une bonne récolte, une bonne terre, une bonne saison de pluie ou une offrande à un Dieu?

  13. « Parce que les islandais ont réussi à préserver leur prairie, ils ont aussi pu préserver leurs cheptels et donc leur gagne pain. Voici donc un exemple de décroissance (ou croissance nul) réussie. »
    ————————————————————–
    @Lenseclaes
    Le problème est que l’Histoire réelle de l’Islande (dont les habitants ont rasé la forêt depuis des lustres) n’est pas l’histoire de bisounours verts raconté par votre lien.
    Un autre exemple plus crédible ?

    Pour l’argument du gâteau fixe qu’on partage, désolé mais ça ne tient pas la route dès le départ.
    Le gâteau n’est PAS de taille fixe justement. Les déplétionnistes ne peuvent envisager une naissance de plus que comme une charge à l’humanité et à la Terre. C’est un argument d’un obscurantisme inouïe ! Mais bon sang, regardez autour de vous. Un Homme de plus, c’est aussi plus de travail fourni, plus de création de richesse, de connaissance, d’idées voire plus de préservation de la nature. Vous avez vu un animal autre que l’homme qui sait planter et soigner des arbres, fabriquer la terra-preta, récolter l’énergie solaire de manière 100x plus efficace que la photosynthèse (énergie qui serait autrement perdue), vous ?

    Mais visiblement, même ce fait de base semble totalement échapper au raisonnement de certains. Pas étonnant qu’ils persistent dans une théorie qui s’est révélée fausse depuis la nuit des temps.

  14. « @5 Bah si, le nombre de médicaments, pesticides, désinfectants… synthétisés par l’homme dépasse de très loin ceux “inspirés” par la nature.
    Si vous ne connaissez pas un fait de base, qui me dit que le reste de votre raisonnement est juste. »

    Mouais d’un coté la Harvard Medical School… de l’autre un random guy du net qui croit tout ce qui se raconte sur les blogs… Est-ce qu’il y a vraiment besoin de comparer les crédibilités des uns et des autres ?

  15. La Harvard Medical School n’a jamais dit qu’il y a plus de médicaments inspirés de la nature que ceux synthétisés par l’homme. Votre argument d’autorité est ridicule et faux !

    D’ailleurs, l’exemple cité par ces gens de la HMS de la grenouille Rheobactrachus qui « aurait » permis de trouver un remède contre l’ulcère de l’estomac est bidon. Les petits de la grenouille survivent dans l’estomac de leur mère non pas parce qu’ils sont immunes au suc gastrique mais parce que la grenouille arrête de secréter du suc gastrique pendant la gestation. Donc de toute façon, ils n’auraient rien trouvé du tout.
    Mais ça n’a pas empêché ces « chercheurs » de raconter un gros mensonge simpliste, comme tant d’autres, et évidemment, vous l’avez gobé comme une grenouille.

  16. Pitié ne faites pas comme si vous aviez lu ce rapport alors qu’on sait pertinemment que les seules données auxquelles vous avez accès ce sont les résumés gratuits parus sur le net…

  17. @16 Encore une autre de vos accusations gratuites, n’est ce pas ?

    Par contre, sur le fond, au sujet de la propagande des grenouilles éteintes qui « auraient » permis de trouver un potentiel remède hypothétique contre les ulcères d’estomac (chez l’homme !), que vous avez gobée sans peine, et que tout un chacun peut vérifier sur des centaines de sources différentes en se renseignant sur la manière des « Rheobactrachus » d’élever leurs petits dans leur estomac, pas un mot.

    Vous êtes tellement prévisible…

  18. Ah mais si vous souhaitez postuler à la direction d’un centre de recherche là bas je suis certain qu’ils sont toujours à la recherche de nouveaux talents…

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