Des vélos, moins d’obésité, plus à bouffer

Manger ou sauver la planète, il faut agir. Dans la foulée de l’appel lancé il y a deux semaines par la revue médicale The Lancet, deux chercheurs britanniques tentent d’attirer, dans la même revue, l’attention sur les dangers planétaires de l’obésité.

Quand on est gros, on mange plus. 18% très exactement, calculent très sérieusement Ian Roberts et Phil Edwards, de la London School of Hygiene and Tropical Medicine. Ils comparent les besoins d’une personne d’indice de masse corporelle 24,5 (limite supérieure de la “corpulence normale”) à ceux d’un humain qui affiche un score de 29 (frontière entre “surpoids“ et “obésité modérée”). (1)

Autrement dit, les personnes en surpoids, en ingurgitant plus de nourriture, contribuent à accroître la demande alimentaire, et à faire grimper les prix des céréales. Au passage, les “enrobés” augmentent la consommation d’énergie nécessaire à leurs déplacements en voiture, en scooter ou en bus. Pire, ils ont tendance à moins marcher ou faire de vélo, et donc à favoriser les moyens de transport consommateurs de pétrole. Et donc, par ricochet, à augmenter le prix des engrais et du carburant nécessaire aux agriculteurs, et donc les céréales. Le coupable de la crise, c’est la malbouffe!

Bref, pour répondre (en partie, les deux chercheurs sont réalistes) à la crise alimentaire mondiale, nos deux britanniques appellent à un développement des politiques de transport favorisant l’exercice physique. En résumé, une politique de transport est aussi une politique alimentaire. Il fallait y penser!

NB: pour ceux qui veulent savoir combien le vélo leur fera dépenser d’énergie pour garder la ligne, je vous renvoie à cet article de Jean-Marc Jancovici.

(1) Pour connaître l’IMC, il suffit de diviser le poids, par le carré de la taille en mètres, ou, pour ceux qui sont fâchés avec les gros mots des maths, de diviser d’abord le poids par la taille, et de diviser le résultat une nouvelle fois par la taille!

5 commentaires

  1. Remplaçons gros ou obèses par riches dans votre démonstration et le résultat mettra en cause notre sytème économique si merveilleux.

  2. Et tous ces sportifs qui brûlent des calories pour rien et qui bouffent comme 4. Le pire c’est qu’ils « risquent » de vivre plus longtemps donc d’être un double poids pour la planète.
    A quand une loi qui interdit le footing… pour commencer. Ensuite, on interdira les marathons enfin et les JO.

    Bref, quand on en arrive à une logique aussi absurde (mais qui reste logique, rappelons le, puisque des professeurs post-modernes l’ont montré très « sérieusement »), pas besoin d’être grand clerc pour deviner que le prétexte de vouloir « sauver la planète » est une vaste arnaque.

  3. La marche. C’est apaisant, reposant, énergisant, bon pour la digestion, une relaxation mentale (méditation) très accessible. J’adore. Dès que je ne me sens pas très bien, c’est ce qui me redonne du baume au cœur. C’est une pratique simple qui permet de sentir vraiment humain et en contact direct avec la réalité. Bien des sages ont placé la marche au coeur de leur pratique: Bouddha, Jésus, Gandhi…
    Pour certains la marche est une corvée, mais je peux vous assurer qu’en marchant régulièrement, ça peut devenir un véritable plaisir. Même si on m’offrait un véhicule avec une empreinte écologique dérisoire, je ne serai pas tenter de le troquer contre ma paire de chaussures (pour la vie de tous les jours). La marche, c’est de la pure liberté (à l’inverse de la voiture).

  4. Je commence la semaine prochaine, nouveau boulot, nouveau vélo, 9 km soit 18 par jour si j’arrive à tenir le rythme. A noter qu’il existe un site dédié aux trajets boulot/dodo à vélo :
    http://www.velotaf.com/

  5. C’est bien connu les British ne mangent pas, ils bouffent pour se nourrir. POINT !!!

    Dans notre beau Pays nous n’avons pas la même conception de la nourriture… Le Français mange par goût.

    Alors, pitié…!!! Laissons nos amis Grands-Bretons élucubrer sur les « risques » de l’obésité…!!!!!!

    Ils vont sûrement bientôt pondre des articles disant que le sportif consomme trop… d’oxygène…

    Après le marché du CO2… à quand le marché de l’O2 ???!!!!!!!!!

    Laissez nous vivre…!!!!!!!!!!!!!

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