Pour une fois qu’il y a une bonne nouvelle! L’Antarctique se réchaufferait moins vite que ne le prévoient les modèles. Cette conclusion clôt les travaux d’une équipe de l’Université de Boulder, l’un des hauts lieux de la recherche climatique planétaire (1).
En reprenant les données disponibles sur le climat Antarctique depuis une centaines d’années, les chercheurs du Centre de recherches atmosphériques (NCAR) constatent que la température n’a cru, au dessus de l’Antarctique que de 0,2°C quand les modèles avancent un chiffre de 0,75°C. Ce qui fait une sacré différence! En revanche, les précipitations seraient correctement décrites par les simulations climatiques.
L’erreur de modélisation sur la température proviendrait d’une surévaluation de la quantité de vapeur dans l’atmosphère au dessus du blanc continent. Les chercheurs estiment aussi que la présence du trou de la couche d’ozone modifient les régimes des vents et empêchent la chaleur de descendre très au sud. Le net réchauffement observé dans la péninsule Antarctique, avec des décrochement spectaculaires de plaques de glace de mer, serait lié à sa position géographique particulière, exposée aux vents tièdes qui descendent du nord. Le reste du continent serait en quelque sorte « isolé » du reste de la planète.
Si l’Antarctique se réchauffe moins, peut-on s’attendre à une moindre élévation du niveau de la mer? Là-dessus, les chercheurs sont tout sauf catégoriques. L’augmentation constaté des quantités de neige qui tombent militent pour une atténuation. Mais des eaux notoirement plus chaudes le long des côtes du continent peuvent aussi annuler cet effet en stimulant la fonte de la banquise. Bref, il est urgent d’instrumenter le continent pour mieux comprendre comment fonctionne le climat aux alentours.
(1)Geophysical Research Letters
Image © Nasa
Chouette enfin une bonne nouvelle climatique qui a l’air sérieuse et indépendante !
Néanmoins gare l’importante réserve : « Mais des eaux notoirement plus chaudes le long des côtes du continent peuvent aussi annuler cet effet en stimulant la fonte de la banquise ».
Car ce changement là semble être déjà en marche forcée …
D’où l’importance de la conclusion : « Bref, il est urgent d’instrumenter le continent pour mieux comprendre comment fonctionne le climat aux alentours ».
Car c’est en Antarctique que se joue l’essentiel de l’avenir climatique planétaire avec ses 70m d’augmentation de niveau des océans en cas de fonte complète, sans oublier les changements climatiques planétaires considérables qui iraient avec !
En comparaison, l’Arctique et le Groënland, c’est du « pipi d’ours (blanc) » !