A vrai dire, ils n’ont pas trop le choix. Les américains se préparent à tirer sur un satellite. Trois navires porteurs d’intercepteurs de missiles seraient déjà sur le pied de guerre. C’est la première fois, du moins officiellement, que le Pentagone s’offre un petit jeu de guerre des étoiles. Dobelyou a donné son feu vert à l’opération, qui interviendra après le retour sur Terre de la navette spatiale. On n’est jamais trop prudent.
Officiellement, cette destruction interviendra pour protéger la planète d’une retombée incontrôlable du satellite, qui pourrait faire des dégâts au sol. L’engin, un espion de deux tonnes lancé fin 2006, n’a jamais pu s’installer sur son orbite de travail. Il ne répond plus aux ordres du Pentagone, et devait retomber au cours des prochaines semaines, avec une probabilité non nulle que des débris touchent des zones habitées. Pire, le réservoir de carburant du satellite contient 450 kilos d’hydrazine, un carburant toxique… Et selon les spécialistes, il aurait pu survivre à la rentrée atmosphérique.
Selon le Pentagone, la Navy a modifié trois missiles pour les rendre capables de toucher leur cible à 240 km d’altitude. Suffisamment haut pour espérer que les débris brûlent presque totalement en retombant sur Terre. Au passage, le Pentagone évitera —si la mission réussit— que des débris porteurs d’informations technologiques ne tombent entre de mauvaises mains…
Tout ça a vraiment des relents de guerre des étoiles, vous ne trouvez pas? Pour le prix d’un satellite (et du trio de missiles), l’Amérique de Dobelyou s’offre un mini test du concept vanté par le cow-boy Reagan dans les années quatre-vingt. Décidément, le blogueur voit le mal partout.
• Lire également: Avis de grosse pluie métallique.
>Et selon les spécialistes, il aurait pu survivre à la rentrée atmosphérique.
Selon les spécialistes? Peut-être faudrait-il préciser que ce sont les spécialistes du Pentagone… les autres seraient bien en mal de se prononcer vu que le satellite est censé être top chut.
Top chut de deux tonnes, s’il vous plait. Ce n’est pas rien…