Faudra-t-il forcer les touristes qui visitent les forêts africaines à porter des masques? Oui, s’il on en croit un papier publié par l’hebdomadaire britannique New Scientist mercredi, qui rapporte une étude sur la transmissions de microbes humains au grands singes. Les chercheurs allemands se sont intéressés aux chimpanzés, dans le cadre d’un programme d’études implanté en Côte d’Ivoire. Et ils ont trouvé toute une panoplie de virus et bactéries d’origine humaine chez les singes. Dont certains ne se transmettent qu’en toussant à faible distance des animaux.
Le développement de l’éco-tourisme est une réponse au braconnage qui décime les singes dans les forêts équatoriales, en finançant les populations pour qu’elles surveillent leur environnement. Mais à force, les singes s’habituent à la présence de l’homme et se laissent approcher à quelques mètres. Suffisamment peu pour choper des virus qui ne provoquent que des rhumes chez l’humain en bonne santé, mais qui peuvent tuer de jeunes singes. Désormais, les chercheurs allemands ont fait savoir qu’ils porteront des masques chirurgicaux pour approcher les primates. C’est peut-être le seul moyen d’éviter de traiter les singes qui vivent encore en liberté à coup d’antibiotiques et autres antiviraux, comme on le fait couramment dans les zoos… Haut les masques!