Que fait un ministre de l’écologie en déplacement en Indonésie pour un sommet majeur de l’ONU sur le climat? Il se baigne. Hier, notre ami Borloo est allé se faire filmer pendant qu’il replantait du corail, en caleçon presque transparent. On imagine nos représentants en train de s’étriper avec les envoyés de Dobelyou, négocier avec des canadiens bien mauvais joueurs, eh bien non. On pique une petite tête devant les caméras de télévision, certes pour la bonne cause, celle du corail, enfin plutôt pour la cause préférée de notre ministre (un virus qu’a dû lui refiler son patron Sarko): être devant les caméras…
Franchement, j’aurais préféré ne pas (presque) voir les fesses de l’homme qui a vu le réchauffement en se faisant filmer au Groenland. J’aurais préféré entendre un discours musclé, plus musclé encore que celui de Borloo la veille. C’est aujourd’hui la dernière ligne droite, la baston avec les américains n’est pas terminée. Oui, boycottons le sommet de Dobelyou. Boycottons-le en vrai, lui devra s’expliquer devant le siens. Car si la menace européenne de boycott devait se dissoudre dans un compromis vaseux, ce sont les dirigeants de l’UE qui en répondront devant leur peuple.