Appel à tous les navires, dure grippe réclame médicaments

Y’a vraiment personne qui peut prêter ou détourner un navire? Il y a une bande de réfugiés à perpétuité sur un îlot de l’Atlantique sud qui auraient bien besoin d’une visite. Une drôle d’épidémie (grippe?) frappe la population, et aucun navire ne doit arriver avant janvier prochain…

Le lieu a été rendu célèbre par Hervé Bazin: dans les Bienheureux de la désolation, il avait romancé l’histoire de l’évacuation de la petite île de Tristan da Cunha, une dépendance britannique perdue par 37°S 12°W, menacée par l’éruption d’un volcan en 1961… Une fois le danger écarté, la population était revenue, et 275 y vivent aujourd’hui. L’île ne possède ni aéroport, ni quai d’appontement pour cargo, juste un petit port de pêche à la langouste. En 1958, l’US Navy avait même fait exploser une bombe atomique pas très loin, sans avertir personne.

Bref, Tristan da cunha (baptisée du nom du navigateur portugais qui la découvrit en 1506) serait un véritable paradis s’il n’y avait ce mystérieux virus qui touche de nombreux habitants, provoquant de sérieuses difficultés respiratoires. Sur le site de l’île, on explique que c’est une grippe qui gène particulièrement les asthmatiques (nombreux dans cette population où la consanguinité n’est pas que théorique). Mais, affirment les rédacteurs du Tristandc.com, «La situation est sous contrôle», l’administrateur y veille, en attendant l’arrivée du prochain ravitaillement, prévu le 23… janvier. Fustigeant la fièvre des médias britanniques qui se sont emparés de l’affaire, la communauté «préparerait des fêtes de Noël heureuses et en bonne santé». Il reste que, selon la BBC, l’unique médecin réclame des médicaments. L’hôpital de quatre lits est occupé par les quatre personnes âgées de l’île, toutes touchées. Et si IBM et quelques autres travaillent depuis cette année pour mettre en place un réseau de télémédecine connecté avec les Etats-Unis, on ne sait toujours pas transporter les antiviraux par satellite…

Alors y’a pas une bonne âme pour expédier un navire depuis l’Afrique du Sud avec quelque cargaison de médocs. Pas si loin, juste 5600 km aller-retour. Je m’y collerais bien, mais sans permis, à la voile, ça ne va pas le faire. Charles, prince de Galles, tu as bien défendu le roquefort en son temps. Tu pourrais au moins mouiller ta chemise pour tes sujets…

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