En tombant du lit ce matin, je suis tombé… de ma chaise. La lecture d’un papier dans le Figaro, en date du 22 novembre dernier, rappelle combien certaines idéologues sont prêts à tout pour faire avancer leurs idées.
Le Figaro, donc, nous explique que les méchants grévistes de la SNCF et de la RATP ont réchauffé la planète. S’appuyant sur des calculs bidons — 1,5 millions de franciliens auraient pris leur voiture pour cause de grève —, Caroline de Malet tente de démontrer que la grève a produit autant d’effet de serre que la totalité de la population des îles Tuvalu en DEUX ans. Vous savez, ces îles-symboles de la montée des océans dont tout le monde a entendu parler.
Le plus drôle, c’est que ma consœur ne sait pas se servir d’une calculette: à raison de 10 000 tonnes par jour de grève, «sur huit jours, c’est de 160 000?tonnes d’équivalent CO2 dont il faut parler». Et en plus, elle n’a pas compté les deux roues motorisés… Mais bon, juste un détail: il n’y a sans doute pas assez de routes en Ile-de-France pour recevoir ce surplus de véhicules sans provoquer des bouchons jusqu’à Lille ou Marseille!
Je garde le meilleur pour la fin: le Figaro propose qu’on fasse payer la compensation du carbone aux grévistes. Pas cher puisque cela «ne fait jamais que 2,9 euros» pour chacun…
Moi, personnellement, je propose qu’on adresse la facture de 145 000 euros à notre Président et son Premier ministre: à provoquer les salariés avant même le début de la grève, et en faisant traîner les discussions, ils ont inutilement prolongé le conflit. En tous cas, bravo au Figaro: prendre prétexte du réchauffement climatique pour allumer le droit de grève, il fallait oser.
Le Figaro écolo… oui mais pas pour une écologie punitive et contraignante !!