Une truite peut en cacher une autre

La prochaine fois que vous essayez de sauver une espèce menacée, faites gaffe! Dans le Colorado, les protecteurs de la nature croyaient avoir enfin restauré la population de truites fardées à dos noir, au point de se préparer à effacer son nom de la liste fédérale des espèces menacées. C’est raté car le poisson cache bien son jeu. C’est une autre sous-espèce de la famille Oncorhynchus clarkii qui a été élevée puis réintroduite pendant plusieurs dizaines d’années!

Les «dos noir» avaient été déclarées éteintes en 1937 avant que quelques colonies soient découvertes dans les années cinquante. A partir des années soixante-dix des œufs y ont été prélevés et élevés en aquarium avant que les truites soient relâchées dans des cours d’eau. Et tout ça pendant plus de vingt ans, jusqu’à ce qu’un petit malin de l’université de Boulder ait l’idée de pousser l’étude de la bestiole dans les retranchements de la biologie moléculaire. L’ADN de l’imposteur a parlé, c’est la sous-espèce pleuriticus, non menacée, et non stomias qui a été «réintroduite» à grand frais.

Comme quoi, la protection de la nature c’est comme la politique. Les français ont cru sauver la France en introduisant en 2007 l’espèce homo sarkozus et son cousin homo hortefeurus dans le biotope élyséen. Et dans quelques années, on découvrira que ce sont des sous-espèces d’homo lepenus.

Image © Colorado Division of Wildlife

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