L’énergie de la houle, un serpent de mer?

Je vous avais livré il y a quelques temps un petit catalogue d’idées pour produire de l’énergie «verte». On pourra y ajouter les projets de la firme écossaise Pelamis (ex Ocean Power Delivery) qui entend placer le long des côtes de drôles de serpents de mer. Après avoir testé avec succès l’an dernier ses reptiles marins fait d’acier, et destinés à récupérer l’énergie des vagues, l’industriel entend désormais commercialiser ses machines. Un projet est en préparation, qui placera ces récupérateurs de houle au large du Portugal. Un autre, qui a reçu l’appui remarqué du géant pétrolier américain Chevron, pourrait voir le jour en Californie.

Plaisanciers, navires de commerce et pêcheurs apprécieront de voir des kilomètres carrés d’océan impraticables. A San Francisco, la question fait l’objet de joutes administratives: après avoir soutenu le projet (et une technologie concurrente, proposés par PG&E alias Pacific Gas and Electricity) la ville californienne a fait machine arrière. Dans une lettre à la Commission fédérale de l’énergie, un haut responsable de la Mairie demande le rejet de la demande de permis d’exploitation de bouées récupératrices d’énergie soumise par PG&E. La ville estime en gros que le risque est trop grand d’attiser une «ruée ver l’or» en accompagnant des projets mal ficelés émanant de charlots. Des projets de prospection qui viseraient à verrouiller par avance les meilleurs sites…

C’est que le marché de l’énergie des vagues est énorme. Pas moins de 6% de l’électricité américaine pourrait être produite ainsi. Les premiers arrivés sur les lieux seront les premiers servis…

Image © Pelamis/Ocean Power Delivery

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