Ainsi donc Dominique de Villepin se découvre une vocation «verte». On ne peut que s’en réjouir, et soutenir son idée d’un Pacte national de l’environnement. Et ce d’autant plus que son camarade de parti et présidentiable Nicolas Sarkozy évite soigneusement de parler de ces questions pour une raison qui échappe à tous tant sa campagne, à ce que j’avais compris, est axée sur «les préoccupations des français».
Villepin prend donc son bâton de pèlerin. D’accord. Mais l’homme aurait pu agir depuis longtemps, par exemple en faisant du ministère de l’Ecologie un ministère fort. En renforçant les pouvoirs et moyens d’action de l’Agence de l’énergie (Ademe). En agissant pour qu’enfin le principe du pollueur-payeur s’applique à tous, et pas seulement à quelque capitaine de navire qui vidange ses eaux noires au large des côtes françaises. Mais l’Ademe, en dépit des petites annonces de Villepin mercredi, a vu ses moyens faiblir. Le ministre de l’Ecologie se contente de réintroduire des loups et des ours, et pèse moins que jamais face à ses collègues de l’Agriculture ou de l’Industrie, dès qu’on parle d’eau ou d’énergie. On n’aura pas oublié tout de même combien les prédécesseurs de Villepin, notamment socialistes, n’ont pas plus été capable de doter la France d’une véritable ambition sur les questions qui touchent à l’environnement.
Tout le monde le sait, et un colloque à Bercy y sera consacré dans une semaine, la question du climat ne se réglera que par une profonde mutation de nos modes de vie. C’est d’un «Facteur quatre» qu’il s’agit. Quatre fois moins d’émission de gaz à effet de serre d’ici moins de cinquante ans. Est-ce en réduisant la consommation de carburant de 30% avec le moteur hybride-diesel qui mettra dix ou quinze ans à produire ses effets? Il faudra bien un jour prendre le taureau par les cornes, plus on attend et plus les mutations seront brutales.
Un débat sur l’hiérarchisation des problèmes est absurde au niveau de l’individu.
Le combat pour la sauvegarde de la biodiversité, est également essentiel. Pourtant on pourrait croire que ce n’est pas important.
Quel est le seuil de biodiversié à partir duquel la civilisation humaine devient en danger?
Si vous posez de cette manière la question, c’est que vous avez besoin d’éducation sur les interdépendances dans les biotopes.
Une comparaison m’amuse:
constatons que la diversité des entreprises diminue en effet les big caps absorbent des mid-caps…
On ne s’inquiète vraiment que quand il y a risque de monopole,
pas quand aux conséquences des restructurations.
C’est la notion d’équilibre qui est absente chez l’homme.
Madame Royal, fera-t-elle donc mieux que précédemment?