Alerte à Malibu

Amusant papier déniché dans le Los Angeles Times du 28 octobre par la revue potache  Annales de la recherche improbable (qui organise tous les ans les faux Nobels). Le LA Times raconte la campagne menée en direction des surfers de la plage de Malibu. Des brochures leur expliquent qu’il faut éviter d’aller sur la plage avec son surf après un tremblement de terre. Parce que, chers surfeurs, les tsunamis ça ne se surfe pas. C’est mortel, et en plus, les vagues ne s’enroulent pas, donc il n’y a rien à surfer qu’on se le dise. Soyez sympa, passez le message à vos copains de Lacanau et de Biarritz.

68 commentaires

  1. Sur ce ton plus relax,
    je vous donne des nouvelles de Salade.
    Il me dit qu’il peint des cubes et des pommes pour se refaire la main.
    Il souhaite pour l’instant juste écrire sur le blog d’Ossiane.(voir l’Oeil ouvert – blog photographique du monde).

    L’art c’est la soupape.

  2. A PROPAGER:

    Elixir AFD de libéralisme aux extraits de travailleurs.

    -zestes d’Automatisation au goût de déjà vu.

    -(in)Fusions au fondant irréversible

    -soupçons de Délocalisations aux arômes exotiques

    Alcool à 90°

    Emploi avec beaucoup de modération

    Promotion actuellement sur la série limitée Deutche Telecom. Nombreuses variantes aux parfums indélicats.

  3. Pour changer d’air, tu connais les bédés de troob’s, Salade? «La Carpe», «Le pré aux vaches», excellent, son dernier sur le dernier bouilleur de cru du coin? C’est un type qui habite dans le Périgord. Assez contemplatif, cela te plairais je pense.

    Dans un village proche, à Epeluche, il y a encore un moulin qui fonctionne au fil du courant de la Dronne (c’est là que j’avais aussi aperçu la vieille carcasse rouillée de l’alambic au coin d’une place). Autrefois, il y avait un moulin tous les deux ou trois kilomètres, pour la farine mais aussi, certains l’huile de noix, enfin une concentration très forte sur une petite rivière de plaine, mais le débit de la Dronne est encore fort quand elle atteind l’ouest du Périgord. Là où il y en avait quarante au siècle dernier, il n’y en a plus que trois en activité. Il faut dire qu’il n’y a pas que cela d’abandonné dans le désert français. Aux Jouberties je ne sais même pas s’ils auront ramassé les noix cette année.

    Le moulin d’Epeluche est un bâtiment industriel assez quelconque, vers la sortie d’un minuscule village groupé autour d’une des église romane les plus frustre qui soit (~un cube). Il y en un autre plus haut, plus vers le Périgord noir, paumé sur une petite route dans une forêt. Le troisième a été plus ou moins transformé en musée.

    Les autres ont été réaménagés ou sont laissés à l’abandon. Les retenues d’eau font autant de bassins pour la baignade l’été.

    Ce serait bien de faire un inventaire des moulins à eau qui demeurent en activité en France. Peu certainement, mais déjà, on ne part pas de zéro.

    En attendant une petite balade si cela vous tente:
    http://www.valdedronne.com/fr/video.html

  4. J’adore les moulins en tous genres.
    Il existe un guide des moulins ou on peut loger.
    Près de chez moi il y a quelques moulins à eau (un de 1417) dont des associations essayent de réhabiliter les mécanismes, le plus difficile étant parfois d’alimenter le bief.
    Les moulins étaient la force décentralisée, oubliée de nos jours (relire la fragilité de la puissance d’Alain Gras). Chez nous, en belgique, on moud à nouveau les céréales moins nobles, ce qui donne des pains gris/noirs très intéressants du point de vue gout mais également santé qu’on retrouve partout en allemagne mais très peu dans les boulangeries classiques en france.

    La possibilité d’un chauvinisme…

    Journal d’A2 hier soir.

    Les français préparent la nourriture liophilisée (joli large sourire) pour aller sur mars. C’est le projet Mélissa de l’ESA. Eh? On abandonne la navette européenne et on se jette déjà dans la voyage bisannuel?
    Les américains tentent de leur coté la lyophilisation des hamburger, quel challenge! Qui sera le premier envoyé en ballade? La cuisine Française à la pointe!
    Arrêtons ce financement ridicule et reconvertissons les chercheurs en éducateurs de rue. Le vrai début de la société de la connaissance. Le red_shift du spatial extraterrestre vers la recherche sociale et environnementale (y a un rapport Denis!). Je renvoie ici l’ascenseur à Mr Pisani. ( Au fait, mai 68 combien de voitures incendiées?)

    Titre du journal A2 (mais aussi Libé!):
    Houellebecq n’a pas gagné.
    Pivot: »j’ai voté Houellebecq »

    Titre du journal RTBF:
    Un belge gagne.
    Pivot commente le livre de Weyergans.

    On est habitués, depuis le temps, vous pensez!

    La fusée ariane réussit:
    A2:
    La fusée Française s’est envolée majestueusement

    La fusée ariane explose:
    A2:
    La fusée Européenne a échoué.

  5. Salut Red_Shift,

    J’ai assisté une fois, gamin, au décollage d’une fusée ariane depuis une salle d’un bureau d’étude de la SEP, invité par un ingénieur. Et elle a explosé au lancement à la consternation quasi-générale. Personnellement, je ne dis pas que cela me faisait plaisir, mais ce n’était pas mon jouet après tout…

    Très juste votre remarque sur le pain. J’avais déjà remarquer. Chauvinisme? Habitudes? Ces derniers temps à Paris, ce sont les boulangeries Paul qui se sont multipliées comme des petits pains, dans les quartiers et les centres commerciaux.

    La distance entre nos deux pays est parfois troublante. Surtout la disymétrie dans le regard. Vue de France, la Belgique existe-t-elle? Les titres des journaux sont assez révélateurs (j’imagine qu’il faut corriger et que la deuxième version pour Ariane, c’est aussi RTBF)…

    Enfin vu de Paris, le reste du monde existe-t-il? Au delà du périph déjà? De la rive gauche même pour certains. Il faudrait que je vous retrouve une citation de Jean Bernard qui limite le quadrilatère de la civilisation au quartier latin dans lequel il a passé sa vie, entre le Boulevard de port Royal, le fleuve etc. Passée la Seine, ce doit déjà être la barbarie…

  6. « L’Affrakassa social ou ma mère est un fils de pute »

    Les évènements récents ont confirmé les problèmes que tout spectateur lucide pouvait découvrir en observant le paysage social Français : la catastrophe sociale en marche. Pendant que les « élites » pédalent dans le confort de la bulle paillette frou-frou petit fours médiatique, les classes du fond n’ont plus d’autre choix que d’attendre samedi soir pour regarder le porno crypté avec pour seul espoir de l’au-delà une concession à perpette chez Darty-mammouth. Éziva lé kef i pouce dan l?blisteur cracha sa race. Et le plus dramatique est que ces classes sont une grande partie de la jeunesse de ce pays. Qué miseria !. Qu’elles soient ou non issu de l’immigration 1er 2iéme 3ième génération ne change rien au problème, c’est toute une frange de la population, la plus importante car ce sont les générations futures que l’on brade au nom de « on ne sait plus très bien pourquoi ».
    Il faut avoir côtoyé de près ou de loin ce terrible « vide social » pour comprendre qu’un jour ou l’autre ce qui arrive était inévitable. Quand on se promène dans la rue avec sa chère et tendre et qu’autour de vous les gamins n’ont comme seule idée, c’est de la « taper » dans un parking, s’ouvre alors, avec horreur, une porte dans l’univers mental cultivé pour ces générations : 3615 anus défonce + ce sale climat de trouille, de misère, d’ennui, de dépression générale bien orchestrée et organisée. Ils ne croient plus au monde qu’on leur propose, ils ont bien raison, ils ne sont pas les seuls !
    ATTENTION DANGER
    … Et certains éditorialistes étrangers ne se trompent pas en prévoyant le pire pour les prochaines élections en entendant les discours extrêmes de certains dirigeants Français qui prônent davantage la répression, la confrontation et l’aggravation de cette fracture (le mot devient faible) pour flatter au nom d’une misérable logique politicienne le démon visqueux tapi dans le ventre de la société Française et qui se frotte les mains en bavant et crachant, heureux tout à l’idée de son « ordre à venir » « Yes oui canne houine ! it iz possibeule »…
    ATTENTION DANGER !!!
    Mais à quoi bon dire et redire ce que certains savent déjà depuis longtemps (avant même « La Haine »). Certains avaient déjà pris les devants et plongé dans le chaudron et comme par hasard des hommes de culture et de courage, car de la culture et du courage, il en faudra pour ramener la paix.Certainement les solutions seront de longues haleines et nécessiteront une attention soutenue de tous les acteurs « vraiment responsables » de la classe politique, droite et gauche confondue au-delà des petits calendriers électorales, quelque chose qui soit de fond. Et même si surtout les solutions existent il faudra peut-être qu’elles se fassent SANS EUX. (ah ah! Hé bouffon ! tu crois encore au père Noël ! ndt) Car la crise la plus profonde est la perte de repère, d’identité et de territoire intérieur. La désertification du réel s’accompagne d’une désertification des esprits, de l’imaginaire et des rêves. Sans doute un jour, ces gamins, devenus vieillards, s’apercevront enfin, au seuil de la mort, que leur idée de la vie était sage et pacifique. Et c’est cette croyance qu’il faut reconstruire de toute urgence, car aujourd’hui ce que les « autres » ne savent pas (les autres je parle des responsables politiques qui se laissent entraîner dans le ping-pong pas toujours clean de la lucarne mortadelle) c’est les règles de la rue. On apprend vite dans la rue, la règle est simple : survivre. On apprend vite à juger du premier coup d’œil à qui l’on a à faire et l’on comprend bien vite que pour se faire respecter, il faut avoir l’air dangereux et à force d’avoir l’air dangereux, on devient réellement DANGEUREUX. Alors on commence à tout oublier de la vie pour basculer dans la violence la plus extrême et aveugle. On oublie ce que l’amitié veut dire, on oublie la chaleur de ses proches, on oublie l’échange, on oublie de rire, on devient une pierre pour graver les jours dans la prison la plus terrible qui soit.
    Ramener les esprits dans des courants plus pacifiques demandera de la part des « élites politiques » un effort particulier. Le premier de ces efforts sera de réaliser qu’ils ne connaissent pas les réponses adaptées au problème et qu’il leur faudra faire preuve de modestie (ah le gros mot !). Il faudra qu’ils se mettent à l’écoute de ceux qui vivent cette situation depuis longtemps (les acteurs culturels, religieux, de l’éducation, des philosophes, des policiers) et même demander à l’étranger car si l’Europe à un sens, c’est bien celui-là et parce que aussi on ne juge vraiment bien quand on est extérieur au terrain. TROUVER DES SOLUTIONS NOUVELLES : symbolique rapide immédiate (FAIRE UN FEU D’ARTIFICE DANTESQUE!!!), moyen et long terme, éduquer, Explorer ses racines, (regarder comment les noirs américains se sont « allégés » d’une partie du poids de leur histoire avec les blancs américains), responsabiliser c’est-à-dire de dire : « ok vous ne voulez pas de ce monde alors comment le changer ! Où plutôt comment vous voulez vivre ?» . Et il ne faudra pas désespérer, au contraire car il y a parmi ceux que l’on voudrait stigmatiser comme perdue (comme dans n’importe quel groupe) beaucoup d’intelligence. Il faut apprendre à la voir ! Et c’est avec elle qu’il faudra composer pour que ceux que l’on croyait hier comme une génération perdue deviennent l’élite de demain.

    3615 Flash

  7. non,non jmd je ne me suis pas trompé.
    relis encore sur la fusée…

    Merci 3615.
    Très juste.
    A mon idée le manque de repères est GENERAL.
    Meme chez les « elites ».
    Faut lire,
    prendre du recul
    varier ses centres d’intéret, ses rencontres.

    S’étonner, comme l’écrivait Jeanne Hersch.

    Avoir une vision du sens qu’on donne à la justice.

    Peut-etre simplement apprendre à aimer.

  8. Au temps pour moi, Red_shift, j’avais en effet mal lu sur la fusée, alors que c’était très clair. Apprendre à aimer… de circonstance.

  9. Et qu’est-ce qu’on fait maintenant, Red_Shift?

  10. On répare les conneries (sur terre),
    on lève le camp,
    et on va boire un verre.

    (FIN de l’épisode)

  11. Je sais plus qui, de Salade ou Rosalie, avait commencé le petit jeu des chansons de circonstance, mais celle-là vous vous rappelez?

    CANNABIS (Nino Ferrer – 1971)

    La crasse et le vide
    Yeah
    La gueule et l’angoisse
    Yeah
    La guerre aux métèques
    Yeah
    Nègres, Juifs ou chiens
    Ça ne fait rien.

    Cannabis indica, chanvre et marijane
    Opium, haschich, blanche neige
    Stick, kiff, trip et joint
    Herbe et voyage au bout de l’acide lysergiquedithylamide
    Et la nuit.

    La viande aux hormones
    Yeah
    La mer pleine de merde
    Yeah
    Le monde en plastique
    Yeah
    La structuration
    Le métro.

    Cannabis indica, chanvre et marijane
    Opium, haschich, blanche neige
    Stick, kiff, trip et joint
    Herbe et voyage au bout de l’acide lysergiquedithylamide
    Et la nuit.

  12. A la télé (A2, je crois enfin une haîne française pas RTBF), ce soir un intéressant reportage sur les déboires d’un lycée de banlieue pour remplacer les barres chocolatées du distributeur automatique, retiré, par des pommes distribuées à la main (c’est bon pour la santé ET l’emploi). Y trouver enfin le sens de la bonne parole de 1995, pourquoi il fallait en manger pour réduire la fracture sociale, des pommes…? Bon, les pommes n’ont pas beaucoup de succès malgré les beaux sourires de Clémentine, seule cliente interrogée, et l’initiative fait pour l’instant surtout le bonheur du boulanger rebeu d’en face. Mais déjà apprendre à préférer la viennoiserie bien de chez nous à la junk food des firmes internationale de synthèse est déjà un grand pas vers l’intégration de jeunes qui souffrent moins d’un héritage culturel différent que d’avoir grandi dans le vide de notre société de consommation. Plus écolo aussi certainement, on fait d’une pomme deux coup, sans parler le petit commerce, l’emploi blabla. Peut-être toujours à redire sur la manière de faire, un peu autoritaire. Les pommes qui repartent avec cette assurance: «la direction ne se déclare pas vaincue et va étudier avec des experts de nouvelles stratégies» (???) Mais bon, supprimer les distributeurs automatiques est certainement une oeuvre de salubrité mentale et sociale (attention je n’ai pas dit de les brûler).

  13. «Je viens d’entendre sur france intox, un quelconque commissaire parlant de l’épluchage d’internet et des blog pour “trouver d’éventuelles complicités et réseaux d’aide ou de diffusion d’info pour les émeutiers…” Je crois que celà confirma, malheureusement, nos pires craintes quant à l’usage qu’il veulent faire de ces emeutes et, comme
    il y a désormais un mort, la propagande va pouvoir battre son plein et le non droit devenir la norme.»

    Elle en dit quoi Laura, Salade?

  14. En attendant, c’est un peu le monde du silence chez les éco-bloggueur belges en ce moment. Je ne sais plus quel mauvais esprit faisait remarquer qu’au moins avec les émeutes, on avait échappé à la grippe aviaire mais l’OMS est toujours aussi alarmiste mais je ne vais pas relancer le débat ici. Je vais essayer de retrouver le lien pour le virus volant ou le virus qui roule.

  15. Pour corriger une erreur sur un post plus haut (sur les moulins). L’auteur de BD dont je parle signe Troub’s en fait et son dernier titre c’est «La bouille», tout simplement, aux édition Rackham. La lecture du précédent «Meuh!, au pré des vaches», toujours chez le même éditeur est aussi à conseiller par ces temps survoltés. Un regret, «la Carpe» n’est plus disponible, mais je suis sûr que Salade adore les vaches aussi.

  16. Pour se mettre en appétit avant le virus, quelques rélexions glanées dans les derniers versatiles de Jimmy Gladiator sur les événements actuels:
    «La Commune est morte d’avoir sous-estimé la peur des campagnes…»
    Plus léger:
    «on parle d’autodestruction mais… d’après mes infos, pas un seul arbre (quand il y en a) n’a été brûlé volontairement…»
    Une crise social explosive, une crise écologique plus insidieuse.

    L’intégrale des derniers Versatiles en ligne sur Indy Paris: Burn, baby, burn! (3)

  17. J’étais sur le blog de P.Riché.
    Vous voulez un sujet?

    Parlez-moi d’intégration.

    J’ai parfois l’impression que c’est comme la gravitation. Un fourre-tout.
    La gravitation c’est ce qui fait tomber.
    Comment? A cause des gravitons. Problème réglé.
    L’intégration est réalisée par des intégrateurs.
    Mwais…
    J’ai l’impression que ça cache les vrais problèmes.
    LE SOIR se déchaine sur l’inacceptable.
    Désolé, l’inacceptable, sans nier le racisme très grave mais conséquence, c’est d’abord la société néolibérale.
    Mais l’attaquer de front sembre trop risqué pour une certaine gauche traditionnelle qui préfère patauger sous le réverbère.
    Quand en Belgique, on a de la pub faite par le gouvernement dans les journaux pour décrire ses mesures et que c’est approuvé par la Fédération des Entreprises Belges et désapprouvé par le syndicat FGTB, on voit où se situe la démocratie. Les socialistes belges, en coallition, ne font plus que dans la pharmacie.
    C’est pour cela Mme Delvaux, que refuser l’inacceptable c’est d’abord rechercher ses vraies causes dans l’impératif catégorique du pouvoir.

  18. L’intégration? C’est une provocation pure et simple, Salade, à votre habitude car il me semble que nous en avons déjà pas mal parlé, même ici. Plus un mot très à la mode ces derniers temps. Qu’est-ce que cela veut dire déjà? Une piste: de quand date déjà son apparition dans le vocabulaire de l’intervention sociale? Je ne connais pas d’études spécifique sur la question mais les plus anciennes mentions qui viennent à mon esprit me ramène à de vieilles lectures.

    On connaît mieux tout compte fait le destin du programme d’assimilation coloniale avortée, nos ancètres les gaulois etc. que ce qui concerne la période post-, néo-coloniale en France. Difficultés de l’histoire du temps présent, mais dès 1965, l’IS pose la question à propos des émeutes de Watts. Extraits:

    «Les Noirs de Los Angeles, comme les bandes de jeunes délinquants de tous les pays avancés, mais plus radicalement parce qu’à l’échelle d’une classe globalement sans avenir, d’une partie du prolétariat
    qui ne peut croire à des chances notables de promotion et d’intégration, prennent au mot la propagande du
    capitalisme moderne, sa publicité de l’abondance.»

    marchandises
    «La jeunesse sans avenir marchand de
    Watts a choisi une autre qualité du présent, et la vérité de ce présent fut irrécusable au point d’entraîner toute la population, les femmes, les enfants et jusqu’aux sociologues présents sur ce terrain. Une jeune sociologue noire de ce quartier, Bobbi Hollon déclarait en octobre etc.»

    Paru dans le N°10 de l’internationale situationniste de mars 1966: LE DÉCLIN ET LA CHUTE DE L’ÉCONOMIE SPECTACULAIRE-MARCHANDE

    A croire que la City of Quartz était vraiment en avance dans la dégadation sociale et urbaines, les émeutes mais aussi dans les techniques de manipulation des «ingénieurs de l’âme» dixit Staline ou un de ces thuriféraires.

    Et l’IS de poser en passant une question cruciale toujours d’actualité, en légende d’une équipe de foot-balleurs américains avec des blacks: «l’intégration, oui, mais à quoi?»

    En France, le dernier modèle officiel? Allez je vous la refais… pour ceux qui l’ont raté (1ère publication en août sur «Résolutions»)… ben c’est la police.

    Pour le savoir, il faut peut-être dépioter l’actualité sociale au plus près des brochures pour spécialistes, mais à défaut de percevoir des subventions, les assos reçoivent toujours le catalogue et ont du temps pour le lire:

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    A l’occasion d’une de ses «Cent minutes pour convaincre» (celles avec Tarik Ramadan et comme seul invité sur le plateau qui en chair et en rage? dans le rôle du vieux tonton râleur mais inoffensif car il n’a plus que cela à faire, raler, quand le gouvernement reprend des pans entier de son programme), Sarkozy de marteler: «ce qui manque dans ce pays c’est le respect» et d’énumérer

    – le respect de l’uniforme

    – le respect des personnes agés

    – le respect de l’autorité

    – etc. etc.

    Le respect il a bon dos, et prenons déjà les personnes agées, sujet de compassion consensuel et qui est censé toucher tout le monde et faire oublier les autres problèmes. Quand on connaît déjà l’état de grand dénument dans lesquels certaines personnes finissent leur jours, du fait même des structures de l’Etat qui en ont la charge ou les accueillent, de tels propos sont tout simplement indécents.

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    Les formules de Sarkosy prennent tout leur sens quand on les prend dans l’absolu. Mettez la majuscule et le propos devient plus clair: ce qu’il prône doit être le respect de l’Uniforme, de l’uniformisation… sur un modèle policier. Idem pour la formule : «La Cité n’a pas à avoir sa propore Loi». Avec la capitale cela a plus de sens…

    Une confirmation, la télé s’y met. Aux ordres et aux mêmes couleurs que la police.

    Pour avoir le programme lire une récente lettre (n°62, jan-fev 2005) du FASILD le fameux Fond d’Action Social pour les immigrés et leur famille reconverti en un plus anodin Fonds d’Action et de Soutien pour l’Intégration et la Lutte contre les Discriminations, ouf, partenaire administratif et financier traditionnel des opérations d’état et des associations depuis la guerre d’Algérie.

    Dans cette plaquette consacrée à la représentation de la diversité culturelle à la télévision, le problème est ramené à des questions de couleur de peau, comme l’indique déjà le titre malheureux: «Ecrans pâles».

    C’est une vision communautariste, raciale, pour ne pas dire pire, de la culture qui animent ceux-là mêmes qui sont censés agir et soutenir l’intégration et lutter contre la discrimination. Et Nelly Ollin, non encore passé à l’abattage des loups, et alors ministre de l’exclusion, rappelait dans son éditorial que ce, notre modèle d’intégration, auquel elle voulait donner un nouveau souffle (…), reposait sur une cohésion, «résultat de l’adhésion de tous à des valeurs communes, à un projet communs».

    A la vue des photos, ce projet est clair. Mis à part la jolie représentatrice métisse qui fait la une de la brochure luxueuse, et d’un commentateur météo venu des îles (ah le soleil!), les seuls photos illustrant des exemple de représentation de communautés à la télé sont tirées de séries policières et nous montre des noirs ou des arabes en uniforme. C’est ça le modéle de leur intégration:

    – «Sur TF1, « Commissariat Bastille » avec Smaïn. »

    – PJ qui nous vaut un bel humour involontaire avec sa légende: « « PJ », une série où les diversités et les communautés sont présentes. ». Oui, oui et dans la vraie vie aussi sauf que dans les commissariat et les prisons ils sont plus à être de l’autre côté des barreaux qu’à porter l’uniforme.

    – Mouss Diouf avec Julie Lescaut, une grande barraque noir avec le bandeau orange au bras, «Police».

    – une chanteuse mais sur «Channel Four», là, une chaîne que la Grande-Bretagne offre à ses immigrés.

    Et c’est tout.

    La brochure sur papier glacé se termine par une intervention de Blandine Kriegel, Haute Commissaire à l’Intégration. Cette sévère blonde au carré, avec un nom de cisconstance, ancienne prof de philo passée de Foucault à Hégel et au culte de l’Etat puis à la politique s’était déjà attaché à remettre au pas la culture européenne lors de son passage devant le CSA. Son rapport préconisait l’élimination de toute diversité culturelle au sein même de la culture française à la télé. La culture locale une fois rendue à son unité (peu de ce qui fait sa créativité depuis des années ne passe sur les écrans officiels, malgré l’immense production audio-visuelle), la seule variation autorisée en son sein est la couleur de la peau…

    (la prochaine je vous colle les photos en plus pour la peine)

    A+

  19. Et pendant ce temps, le monde me traite de nationaliste dans son éditorial encensant Doha, loin, loin…
    Moi, le belge, qui sait que son pays seul ne peut s’en sortir! Mais qui cherche des alliés.
    Les agriculteurs sous la trappe des feux de banlieue.
    Les socialistes en grand défenseurs de l’ultra-libéralisme pour sauver provisoirement leur peau: allez, à mon tour, je les traite d’hypocrites.
    Mieux vaut crever lentement que de prendre le risque de s’opposer à une machine infernale.
    Les écologistes dénigrés.
    C’était déjà trop tard quand je l’ai vue, cette folie.
    Je ne serai pas surpris de finir en prison.
    Mes idées sont dangereuses.
    Dangereuses pour le pouvoir?
    NON. Je suis insignifiant.
    Dangereuses pour moi.
    Je suis sur un chemin de traverse.
    Si je vois la folie, elle, me voit en folie.
    Intégrer! Faudrait d’abord intégrer Gödel.

  20. Cleveland Dakar
    Carlos Jones pour la chanson du jour
    pour les mille et cents périphéries de l’infra-monde

  21. Donc vous avez compris:
    achetez des actions air france et avec les bénéfices versez vos dons à SOS racisme.

  22. Ignorance ou lassitude? Il y a encore des usines textiles en France qui ont échappé aux restructurations et délocalisations successives, Salade?

    Le textile dans les circonstances? Le recours à la guerre est un classique de la diversion chez les gouvernants qui perdent pied, un ultime va-tout, on le sait. Aujourd’hui de soi-disant patriotes bradent le pays et ses intérêts et en sont réduits à désigner à la vindicte populiste leur ennemi au sein de nos frontières nationales, dans nos sociétés, nos quartiers. La haine raciale, sociale, xénophobe de ceux qui prétendent nous diriger, gouvernement ou soutiens populistes de l’ump s’étalent au grand jour toute honte bue, sans plus de souci de décence ou de légalité. Bon cela a quelque chose de bon: quand les frontières entre les pays s’ouvrent à la libre circulation des marchandises du capital, beaucoup découvre à l’occasion d’un embrasement attendu, suite aux pratiques policières installée depuis longtemps dans nos moeurs et aux dernières et multiples provocations du pouvoir dit légitime, que jamais notre société n’a été traversé de telles cloisonnements.

    Persévérer et continuer à réfléchir dans ces situations d’urgence nous sauvera peut-être déjà de la folie individuelle.

    Et les blogs dans tout ça? Cela me rappelle un commentaire d’un ami sur l’hystérie connective qui saisit à nouveau ce pays, six mois après le rejet de la constitution européenne, à l’occasion de la guerre que semble avoir déclaré les autorités constituées aux pauvres et aux banlieues, guerre qui s’étend bien-sûr sur le Net. Aujourd’hui, d’un côté, tout semble permis quand les délires racistes et xénophobes d’un autre âge s’étale en une. «La main de l’étranger», dans les troubles actuels, il fallait oser résusciter de tels fantômes quand le monde entier voit la faillite d’une politique de ségrégation sociale très française (héritage du passé colonial, de politiques urbaine et sociale très spécifique déjà)! De l’autre, cela confine à la confusion, mais peut-être que cela peut aussi mieux se structurer. Nous y réfléchissons.

    Bon et le textile dans tout ça, c’est vrai. On ne négocie pas en ce moment sur la question? J’avoue avoir plus suivi la question de la PAC et, au passage, il est bien sûr légitime de savoir qui sont les grands agriculteurs qui reçoivent le plus de subventions publiques! Ce ne doit pas être très difficle de toute façon d’identifier déjà les deux premiers bénéficiaires des millions versés par l’europe, ces producteurs de riz camarguais et de maïs du sud-ouest. La question est bien-sûr de savoir qui a accès à l’information, qui s’y intéresse car avant qu’on en parle à la télé…

  23. Je croyais que tu peignais, Salade, et que tu avais déjà dit tout ce que tu savais??

  24. Ici je suis sensé dire un truc théatral génial.

  25. Pour t’éviter la peine, je viens de remettre la main sur la correspondance mentionnée plus haut sur l’effervescence blogale actuelle:

    « helllo »

    » faut bien laisser les français s’exprimer tant qu’ils se bloguisent, ils sont occupés et ça permet de mesurer leur niveau d’ignorance et d’incompétence et de les recenser.

    » Il n’y a guère que les gens qui vont visiter leurs blogs que ça gène.

    » De tte façon, l’état d’urgence est installé celui mis en oeuvre au bon vouloir de chaque préfet.

    » On verra lequel fera preuve du plus de zèle pour accomplir son devoir républicain UMpétain. »

    A noter qu’il n’y a pas eu de zèle hier soir pour appliquer le couvre-feu partout, puisque cinq préfets seulement ont saisi l’occasion, je crois. A nuancer quand même avec ce discret témoignage de Nice:

    bienvenue à nice

    cette nuit , les flics ont tous les droits …

    ah bon ? ça change des autres nuits ?

    ;))

    (thdu le 9/11/2005 à 20h23)

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    Sinon pour parler d’autre chose quelqu’un suit sur la PAC en ce moment? Une contribution rurale au débat en passant: vous savez qu’il y a même des immigrés paysans ou des paysans immigrés en France? On connaît l’histoire des ouvriers agricols marocains, notamment en Corse mais dans le Sud-Ouest aussi, une main d’oeuvre souvent embauchée il y a longtemps dans les zones de vergers, parfois par d’anciens pieds-noirs. J’avais rencontré des enfants, plus tout jeunes puisqu’ils avaient mon âge, qui avaient monté un élevage de poulets hallal en 2000, dans le Périgord toujours mais de l’autre côté de la Double vers la Gironde.

    Bon si j’y retournes je vous ferais un reportage. En attendant, il y a un extrait des carpes en ligne:
    http://www.coconino-world.com/sites_auteurs/troubs/publications.htm
    Cela ne vous rappelle personne?

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