A la tienne, kérosène

Donc il est beau, il s’est envolé « majestueusement », il va « démocratiser le transport aérien », il est « économe », « silencieux ». C’est en tous cas ce qu’on dit, non pas des politiques, ce matin, mais des journalistes. On ne nous aura donc rien épargné, lors de cette matinée Pompidolienne sur les écrans de télévision, dans les dépêches de l’AFP. Bientôt, d’aucuns vont nous abreuver de raisonnements alambiqués pour nous convaincre que l’avion est une preuve de réussite de l’Europe et qu’il faut voter oui, quand d’autres nous expliquerons que l’UE a pris le train Airbus en marche, et que ce sont les industriels qui sont les créateurs, et donc qu’il faut voter non.

En tous les cas, sur le boom du transport aérien, je vote non. Démocratiser le transport de masse? Les smicards, Rmistes et chômeurs rêvent-ils seulement d’aller passer des vacances au soleil des tropiques? Je suis bien d’accord avec Salade. Et j’en ai assez d’entendre autant de salades (pardon). Silencieux, un A380? Formidable: un expert mandaté par des riverains d’aéroports parisiens a mesuré 88 dB lors du premier décollage. Un peu plus tôt, il avait topé un A320 à 82 dB. Six décibels, une bagatelle? Juste quatre fois plus de bruit, les riverains apprécieront…

Evidemment, l’A380 est plus économe en carburant que le « vieux » 747. Encore heureux qu’en quinze ans (le 747 de conception la plus récente remonte à 1990 si mes souvenirs sont exacts) qu’on puisse aujourd’hui voler avec moins de litres de carburant. Mais le problème de l’avion, c’est que le trafic aérien croit à la vitesse de la lumière, que tout le monde s’en félicite car c’est signe de croissance. Et que l’avion, dopé par le tourisme de masse, finira par réchauffer l’atmosphère plus encore que la voiture… Je ne peux, au risque de me répéter, que vous renvoyer aux calculs de Jean-Marc Jancovici sur les avions… Certe, il pourra les affiner pour tenir compte des données de l’A380, mais l’équation planétaire reste la même. En cinquante ans, le transport aérien, qui représente 4% des gaz à effet de serre, verrait ses émissions multipliées jusqu’à quinze. L’avion en 2050, ce serait donc plus que toute les émissions actuelles des Etats-Unis, qui sont souvent montrés du doigt…

Au passage, rappelons que l’A380 aurait pu se faire une (petite) virginité écologique: plutôt que de recourir à la route, élargie, pour transporter ses grosses pièces jusqu’à Toulouse, il avait été envisagé un transport en dirigeable, qui offre la plus petite consommation par tonne transportée. Raté.

56 commentaires

  1. Après « Fly » (A380)
    Si toute technique est soit disant avec autant de bienfaits que de défauts, pourquoi se fatiguer à les inventer?
    Pour Jacques Delors:
    « Lying world »
    Lying world, you never tell the truth
    Lying world, you say « can’t see the use »
    No place to live a human life
    No place to run, no place to hide
    Blind world, you never look around you
    Blind world, you say « can’t see the use »
    No place to run, no place to hide

    You know the way you go
    Just called no way out!

    Lying world, you play a crooked game
    Lying world, you promise joy,
    You give us pain
    No place to live a human life
    No place to run, no place to hide

    You know the way you go
    Just called no way out!

    (Machiavel)

    Si l’altermondialisme était une mode, alors le socialisme serait démodé.
    Je déteste le mot altermondialisme.
    Il me semble que l’altermondialisme est un progressisme original.
    Evidemment pas forcément centré sur l’éternelle innovation technique…
    D’ailleurs, au fait, je ne suis pas du tout altermondialiste, je suis écologiste.

    Si la chine devient l’usine du monde, alors l’inde devient les services du monde, l’afrique et le moyen orient les ressources du monde, le japon et la suisse la banque du monde, l’amérique du sud la ferme du monde, l’amérique du nord le consommateur (endetté sur le dos) du monde et l’europe le musée du monde.
    Ca vous plait, cet avenir « ouvert » et silencieux?

    Localisme, reviens! C’était pour rire!

  2. Thanks Skeptik for Brian Carnell’s March 2002’s article s’inspirant d’une dépêche de Michael Field, Afp NZ de Mars 2000. En 5 ans, Michael a pris le temps de visiter Tuvalu et son point de vue semble avoir changé. Du coup, il a affolé les populations avec une dépêche alarmiste début 2004 titrant « submersion de Tuvalu ce week end ». Carnell, lui, a prêché, jusqu’a fin 2002, le négationnisme climatique et traité entre autres, Stephan Hawkins d’enfant de maternelle, challengé Al Gore, le NY Times, BBC, The national academy of sciences etc etc sur ses seules convictions et en dehors de toute « spécialité » et surtout semble t’il de toute publication sauf les e-siennes. Ses éclats lui a valu le prix « fetchingly bilious weblogger ». Un pâle pendant de droite de Michael Moore, l’envergure en moins.

    Depuis fin 2002, Brian s’est tu sur le sujet lui préférant le militantisme pro guerre en Irak. Depuis aussi, les skeptiks de son genre ont pris un peu de plomb dans l’aile. Sauf â être payés par des institutions ou entreprises (Souvent US ou australiennes*) ou sceptiques pour le fun ou la provocation, les skeptiks climatiques sont une espèce en voie de disparition.. *Comme tout le monde le sait, les US et OZ n’ont pas ratifié le protocole de Kyoto, adoptant et c’est selon, le négationnisme ou l’irresponsabilité en la matière. Ceci explique peut être les informations émises en 2002 par le National Tidal Facility, institution australienne, « nationale » comme son nom l’indique. Raisonnablement sceptique ?

    Pas la place ici les centaines d’articles ou de citations de chercheurs qui ont fait le voyage (scientifiques, météorologistes, climatologues de nouvelle zélande, de grande bretagne, ou d’ailleurs) : 200 interviews sur deux voyages. Perte d’espace et de temps à défendre des évidences.. Pourtant, j’ai l’impression qu’il me faut rallonger un peu la sauce pour corriger au moins une des « rumeurs » que la diffusion de ce vieil article continue de faire circuler pour ne pas laisser ceux qui pourraient nous lire, sur une impression faussée. Mentez Mentez il en restera toujours quelque chose disait Goebels…

    Ce que j’ai VU : Certes les Borrow Pits creusés par les américains en 1942 et jamais réparés font de l’ile principale un gruyère et sont une vraie plaie depuis plus de 60 ans, mais le problème d’inondations, d’érosion est le même dans les 7 iles non trouées ni « développées ». Un des problèmes de la capitale : les quelques centaines d’habitants des iles lointaines, ont tendu, ces dernières années à migrer vers « le centre » donnant un argument supplémentaire aux Skeptiks qui hurlent au développement. Je n’ai jamais VU quelqu’un couper un cocotier, en revanche j’ai VU 3 dépôts de bois importé pour la construction, les réparations, j’ai VU les racines des arbres arrachées à la terre par l’érosion ! J’ai VU les cultures pourrir bouffées par le sel, et surtout cette année j’ai filmé à quelques jours d’intervalle 2 des 4 ou 5 types d’effets des changements climatiques qui handicapent l’archipel : plusieurs formes d’ inondations.
    Et des images valant mieux qu’un déjà trop long discours, sauf si tu préfères rester cabré sur tes positions, Skeptik, le mieux serait que tu les voies. Elles ne sont pas dans » Nuages au Paradi », (projeté à nouveau début juin, à l’occasion de la semaine du développement durable au ministère de l’environnement et du DD) mais le film donne une bonne idée de la vie à Tuvalu et de la problèmatique. Pour plus d’infos : http://www.europeantelevisioncenter.tv Les nouvelles images, elle, seront sur le site : http://www.alofatuvalu.tv (pour info, le point TV coute à peu près 35 euros par an).

    Ceci dit, mettre en ligne demandant encore du boulot, je ferais mieux de m’y mettre plutot que de blablater comme ça en discussion sans fin. Habit forming les commentaires… et bifurquant sérieux du sujet d’origine, notre fierté nationale : l’Airbus !

    Pour Salade : tout à fait d’accord : la liberté a un prix et la balance est difficile. Savoir l’accepter l’est aussi. Ça va prendre un peu de temps…. La terre n’étant pas née d’hier saura attendre. Ce ne sera peut être pas le cas de Tuvalu et autres territoires menacés à court terme.

  3. Gilliane,
    Lisez par exemple « Histoire du climat depuis l’an mil » d’Emmanuel Le Roy Ladurie. Ou l’histoire des expéditions Vikings au moyen-âge, le Grœnland « terre verte » et la cote est du Canada « terre des vignes ». Des réchauffements climatiques, il y en a eu dans le passe sans les répercutions catastrophiques qu’on nous annonce.

    La climatologie est loin d’être une science exacte, si j’étais vous je ne ferais pas trop confiance au journal Libération pour vous expliquer sa complexité.

  4. Moi, c’est l’épuisement du pétrole qui me tracasse,
    la destruction des économies locales suite au prix du transport trop bon marché et au dumping social, la frénésie de la consommation et de concurrence exacerbée avec son cortège de pollution, de déchets, de gadgets inutiles, d’exploitation des hommes et de la nature.
    Quel est votre rêve?
    Si on me dit qu’il faut courir le 100 m en moins de 5 sec, je ne cours pas. Si je suis seul on me prend pour un débile, si il y a 50% des coureurs qui refusent de partir faut trouver un autre rêve.
    Relire Horckeimer et Adorno sur la technique, ne pas se contenter seulement d’Habermas, Mr Cohen, mais bien du controversé Sloterdijk avec le livre « la mobilisation infinie » par exemple.
    Recentrer la recherche sur les énergies altenatives, les techniques de réparation des dégats, la santé, l’organisation du travail.
    Se rappeler que ce n’est pas un jeu vidéo, et que chaque problème ne se présente pas forcément sous la forme d’une clé technique à trouver.
    Certains hommes font la loi (Balavoine)

  5. Dites moi si mes chiffres sont faux, mais il me semble que le tranport aérien civil contribue pour 2,5% des rejets humains de CO2.
    On se demande si les cris d’orfraies lancés lors de la sortie de l’A380 ne sont pas, comment dire, à coté de la plaque?

  6. Je ne connais pas les chiffres, mais même si ce n’est « que » 2.5%, c’est déjà beaucoup dans l’absolu. Ca l’est encore plus si on ramène cela à la proportion de gens qui prennent l’avion sur terre.
    Un modèle de développement durable, c’est un modèle généralisable à la terre entière : si tous avaient la même facilité d’accès à l’avion que les riches des pays développés, la part de l’aérien dépasserait certainement celle du traffic routier, quand on sait que par passager l’avion consomme autant, par km, que si on était seul dans une voiture de classe moyenne. Or c’est le but avoué d’un avion comme l’A380 : faire du transport aérien « de masse ». Ca me fait bien rire quand notre président déclare fièrement que cet avion consomme moins que les autres…

    C’est bien d’avoir des sceptiques pour amener un peu de contradiction, sinon il n’y aurait rien à débattre. Mais entre scepticisme et mauvaise foi, il n’y a qu’un pas.

  7. Cher skeptik,
    vous me donnez une idée.
    Je vais ajouter une cinquième roue à ma voiture, ce qui en fera un nouveau type de véhicule sur lequel je m’arrangerai avec l’état pour ne pas payer de taxe sur le carburant (pour faire comme le kérosène).
    Ma consommation, dans ma catégorie, ne représentant que 0,00001% des rejets inhumains de CO2, il est clair que ce n’est pas là qu’il faut cibler la lutte.
    Plus sérieusement Mr Delbecq parle d’augmentation par un facteur quinze du trafic. Il me semble que l’A380 a aussi une version cargo (quelqu’un a l’info?). Je ne connais pas la segmentation de l’augmentation passagers/marchandise. Mr Delbecq fait référence à une étude de Mr Jancovici.
    Qui plus est le transport de personne est très souvent un luxe (tourisme, certaines réunions professionnelles là où une vidéoconférence est possible, congrès dans des lieux paradisiaques éloignés de l’origine principale des congressistes). Les mêmes se déplaçant souvent. Bref des écarts dans le « capital » CO2 par personne très grands.
    Comment voulez-vous que les « petits » fassent des efforts si les « grands » ne montrent pas l’exemple?

  8. Il faut donc donc convaincre tous les bendi-oui-oui du progrès universel, que la libre concurrence doit être soumise à la contrainte sphérique, ce que la base avec ses faibles revenus respecte bien plus d’ailleurs. En haut, ils y vont à l’aise. Cette sphéricité est peut-être une chance pour diminuer les injustices sociales. (Une limite, tout comme la mort, à assumer pour le parti de chacun). Plus d’avions c’est dépasser les bornes.

  9. Merci de vos suggestions de lecture, Del Mar, j’en emporterai un dans mes bagages pour mon prochain voyage hyper polluant. Bien sûr notre planète a subi d’autres changements drastiques comme celui qui pointe son nez mais les centaines de scientifiques que j’ai eu l’occasion d’interviewer, de croiser, d’entendre semblent aujourd’hui unanimes sur les causes du prochain : NOUS . Ils sont ceux qui m’ont convaincue, pas Libé que je ne lis pas même si j’y ai des connaissances. Manque de temps. Je prends juste celui de lire le Canard pas exempt d’erreurs (sinon, comme les tuvaluens, ils ne seraient pas humains !) mais plus fiable au niveau des faits/chiffres que la plupart des média français réunis. Quand je veux approfondir, étant journaliste/réalisatrice, il m’arrive de passer plusieurs années à creuser mes sujets. Genre enculeuse de mouches. Je me suis arrêtée sur ce blog par hasard… Ma première expérience de e-chat. ! Sur ce, je tire ma révérence pour me « retirer derrière mon rideeau de silence ». Chapeau bas à tous ceux qui alimentent ces échanges d’idées. Celle sur laquelle je voudrais terminer : s’il y a une chance pour qu’en modifiant nos habitudes de consommation nous parvenions à renverser cette tendance, je la saisis !


  10. On avance, on avance, on avance.
    C’est une évidence:
    On a pas assez d’essence
    Pour faire la route dans l’autre sens.
    On avance.
    On avance, on avance, on avance.
    Tu vois pas tout ce qu’on dépense. On avance.
    Faut pas qu’on réfléchisse ni qu’on pense.
    Il faut qu’on avance.

    (Alain Souchon)

  11. Mon pauvre bOURBAKWA !

    Nous avons dû tous finir par nous égarer entre fire-wall et tenants et aboutissants… Sincèrement je ne m’y retrouve plus trop… Je t’envoie une réponse d’un correspondant belge qui n’a guère éclairé ma lanterne! Tu y vois plus clair toi?

    Surtout du sang froid. Ce ne doit pas être si grave. Mais que vient faire ton frère dans toute cette histoire. Kerozene ? Tu es encore là?

    JMARX x x x

    Original Message
    From: Kralad
    To: Stopit
    Sent: Friday, May 06, 2005 5:12 PM
    Subject: Re re : Noeud belge

    Bonjour,

    Pour vous rassurer, mon cher Haha, moi non plus je suis loin de comprendre l’intégralité de ce que j’écris. Pas sur le coup. Et même après…

    Sans parler donc de ce qui s’écrit sans moi, sur moi, sous moi, etc. Vous n’êtes pas le seul à jouer les drôles de canard-lapins en ce moment! Qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête de Libération aujourd’hui? Sans parler des rencontres Gnou-Pingouins sur le site éburnéen du matin, powered par Apache (cf. ill.)?!?!

    Là, je n’y suis vraiment pour rien! Tout cela me dépasse. Mais ce n’est pas à un vieux singe que l’on apprend à faire des grimaces. Parfois cela réveille ma crampe à la couille droite, c’est tout. Passager et sans gravité j’espère.

    Cordialement.

    Klestin

    PS: Est-ce que je suis libertaire? Le grand mot! Je ne vais pas renvoyer à la définition originale et me lancer maintenant dans une quelconque exégèse (voir Valentin pour cela), ni jeu de mot facile « libertin/libertaire » etc. Dans le Yi-King, pêché une réflexion intéressante: si la famille est le fondement de l’ordre naturel, l’Etat permet d’y échapper. Le dépot de l’autorité (mais sur quelle légitimité?) qui nous permet de sortir du cercle, du clan, et nous donne aussi notre liberté, nous ouvre un certain espace de liberté. D’abord de penser à autre chose: nous n’avons pas à nous sentir toujours concerné par le détail de tout (jusque, par exemple, au système de ramassage des ordures, leur tri etc. ?). On peut aussi prendre les choses par l’autre bout…

    Original Message
    From:
    To:
    Sent: Friday, May 06, 2005 11:10 AM
    Subject: Re : Noeud Kwa?

    Slt

    voir avec Noël Godin… Moi je ne suis pas Libertaire !

    Je vous conseille d’étudier le dossier HBHV en Kas d’insomnie.

    je m’en tape de ce qu’on pense de moi. A malin malin et demi.

    BàV.

    yVETOT

    PS:
    les 3/4 de ce que vous m’écrivez je ne le saisis pas. Mais si vous voulez je veux bien être un connard de troll de lapin.
    No virus found in this incoming message.
    Checked by AVG Anti-Virus.
    Version: 7.0.308 / Virus Database: 266.11.5 – Release Date: 04/05/2005

  12. Gilliane,
    je ne sais pas si Tuvalu s’enfonce fort (et l’eau de mer suinte au coeur de l’île), mais la moitié de l’île est un dépotoir (transporter ailleurs les déchets coûte trop cher). A terme ce sera comme un bidonville.
    Une terre en miniature!
    Nous, on aura pas la possibilité de transporter nos déchets ailleurs.
    (au fait, Tililou Tililou « ici Londres »!)

  13. Badoit et Debian

    Ouais, « ici Londres » & moi c’est Guy-Ernest De Gaulle?

    C’est ça Salade?

    Dadadrien

  14. Il serait opportun d’engager le plus vite possible un programme d’augmentation progressive de ce tarif (i.e. pétrole brut) pour atteindre un jour le niveau dissuasif de plusieurs centaines ou, mieux, plusieurs milliers de dollars le baril. Les sommes ainsi dégagées seraient versées à un organisme chargé de financer les recherches sur les sources d’énergie renouvelable. C’est la seule façon de tenter de réparer la monstrueuse faute que nous avons commise en dilapidant cette richesse.
    Albert Jacquard – J’accuse l’économie triomphante – p. 141 février 1995.

  15. A LA TIENNE CAMEMBERT,

    Fous-toi de ma gueule Adrien! Je me suis peut-être un peu emballé dans le remixage des fonds de tiroirs, mais j’aurais voulu t’y voir! (Désolée mais nous avons reçu beaucoup de correspondances ces derniers temps et, en dépit du soin apporté au tri des adresses, certains messages ont pu partir dans de mauvaises directions.) Heureusement Denis veille! Merci Denis. Une que je regrette quand même, et je vous la ressers, « pour les maniaques du manche à balais » :

    http://www.tuning-project.com/actuauto/2004/juillet/peugeot1007.php

    Et pour les insomniaques un vieux truc de tante Rosalie (qui marche):

    http://www2u.biglobe.ne.jp/~hannya/donzoko/sleep/sleep.cgi

    100% comme on dit là-bas!!

  16. L’utopie du « small is beautifull » a été depuis longtemps engloutie par la déferlante de la course au gigantisme.
    Alain Gras – Fragilité de la puissance.
    Pour tous les tenants de la liberté de la dilapidation,
    ce qui est valable pour l’A380, les multinationales, l’est peut-être aussi d’ailleurs pour l’Europe avec ses risques (par exemple de perte de diversité)

    Chaos at the airport. (Kim Wilde)

  17. Salade

    Dernier petit tour sur A la tienne Kerosène… Le sujet s’essouffle… J’y jette mon ultime commentaire.

    Comment ne pas être d’accord avec toi (et Albert Jacquard) sur la nécessité d’un prix vraiment dissuasif, ou sur le risque de perte de diversité. Pas tout à fait d’accord avec Alain Gras. D’abord parce qu’être petit permet d’être moins en vue mais n’interdit pas d’avancer. Ensuite parce que c’est le nom du projet sur lequel nous travaillons depuis un an : un plan de 10 ans pour aider tuvalu à devenir la nation, parce que c’en est une, la plus respectueuse de l’environnement. Un modèle de terre « idéale ». (Meme si les humains ne le sont pas.)Une manière aussi peut être par sa reproduction, de ralentir la catastrophe annoncée et éviter l’exil à de nombreuses populations, et la réduction des diversités planétaires.

    Comment ne pas être d’accord avec toi sur le fait que Tuvalu comme 99,99% des pays du monde, est confronté à la réalité de la gestion de ses déchets. Lorsque j’ai posé le pied, la première fois, à Tuvalu, les gens étaient un peu méfiants… on m’avait aussi dit avant qu’ils demanderaient de l’argent pour être interviewés… Alors à la vue des mini décharges sauvages, une insulte pour l’oeil quand on sillonne l’ile (ce qui prend deux heures AR), je n’ai eu qu’une envie : repartir.. Et puis au fil des jours, quand les tuvaluens, habitués à voir les occidentaux passer 3 jours et repartir sans avoir parlé à quiconque d’autre que les officiels, ont vu qu’on restait plus longtemps, ils se sont ouverts et bientôt l’ile capitale de 2,6 km2 n’eut plus de secrets pour nous. Car Tuvalu c’est 9 iles/lagons, de 26 km2 disséminés sur 1 millions de km2 d’eaux territoriales. Les « iles lointaines » sont peu touchées encore mais Tuvalu risquerait effectivement de devenir un dépotoir (et pour certains « observateurs » l’est déjà), si des gens n’essayaient pas de trouver des solutions à leur consommation naissante. Le problème n’est pas insoluble principalement parce que leurs habitudes de consommation datent de peu. Heureusement aussi, il n’y a qu’un bateau par mois pour les produits importés (et encore quand il passe)

    Une terre en miniature, bien sûr… rares sont les sociétés aujourd’hui qui ne sont pas représentatives de l’ensemble. Difficile d’y échapper. Car oui, les multinationales font feu de tout bois. Mais pourquoi par exemple, ne pas obliger Coca et les autres à reprendre leurs bouteilles plastiques ? Pour le moment, le programme de gestion des déchets en cours ne prévoit pas de transporter les déchets ailleurs, sauf ce qui est recyclable. Et pourquoi pas ? Ils ont aussi un programme de compost. Finalement pour un pays en voie de développement, ils sont plus rapides que nous. Il aura fallu plusieurs décennies dans les pays industrialisés et consommateurs depuis longtemps pour qu’entre dans les esprits que nous jetions aux ordures des matières premières ? du pétrole via le plastique…

    Quant à Kim Wild, j’vais sans doute hésiter un peu avant de réserver mes places pour le prochain voyage !

  18. Qu’est ce que j’apprends: on veut des subsides pour l’A350?
    et pq pas des subsides pour le renouvelable???

    Gilliane,
    Alain gras met en évidence les dangers du gigantisme, simplement.
    Le titre de son livre en dit long sur la pérennité de nos technologies…
    Et si le réseau internet/net banking tombait en rade?
    Et si le réseau électrique tombait en rade?
    Et si le réseau GPS tombait en rade?
    Et si une maladie décimait les élevages/cultures intensifs (sans variété des espèces/variétés/OGM)?
    Et si il y a un léger accident sur le périf?
    Bref notre dépendance y est totale.
    Elle finira par faire de nous des assistés, dans un monde à la Walt-Disney qui nous déréalise.

  19. Le sujet s’essouffle, en effet, Gilliane. Une des dernières brèves de Libé sur le Net :

    « La hausse du kérosène creuse les pertes de EasyJet »

    mardi 24 mai 2005 (Reuters – 08:19)

    LONDRES – La compagnie aérienne à bas coûts EasyJet annonce que sa perte s’est creusée au premier semestre avec la hausse du prix du kérosène.

    EasyJet a déclaré une perte avant impôt et survaleur de 22 millions de livres (32 millions d’euros) pour les six mois à fin mars, contre une perte de 19 millions de livres précédemment.

  20. BOURBAKI’S NOT DEAD

    Salut J.P.

    Ne te retournes pas !

    T’as un graou dans le dos !

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