Faux chasseur

Puisque Nico pose la question, voilà quelques précisions. C’est d’ailleurs amusant de voir qu’un seul mot permet parfois de partir, en long, sur une fausse piste. Et Nico en fait trop. Il n’y a pas grand chose à conclure de cette image. D’abord parce qu’il s’agit d’une pub, pas d’un meeting d’amitié entre les peuples. Ensuite, mais je n’avais pas donné de détail. Car j’ai bien la preuve que ce chasseur était un faux, recruté par l’agence de pub qui a conçu la campagne. Mais comme nombre d’entre vous oublient de lire le journal qui, je le rappelle, est en vente dans tous les kiosques et chez tous les diffuseurs de presse, l’explication vous aura échappé.

C’est bien Bougrain-Dubourg, qui espérait bien rencontrer un vrai chasseur pour le convaincre. Manque de bol, il est tombé sur un comédien qui, par le plus grand des hasards, est opposé à la chasse. Sans doute que la SNCF aura voulu éviter tout conflit pendant la prise de vue.

Autre point important, ce n’est pas, comme le dit Nico, une minorité de 20% des chasseurs qui a refusé la trève signée à Bruxelles. C’est la Fédération française de la chasse, qui représente les chasseurs français, qui pèsent eux 20% des chasseurs européens. Autrement dit la chasse française a dit merde, par l’intermédiaire de sa représentation. Côté ouverture, on peut faire mieux.

Reste que je n’ai strictement rien contre la chasse. Et d’ailleurs, comme je passe une bonne partie de mes vacances à pêcher, comment le pourrais-je? Pire, j’ai de nombreux proches qui sont des acharnés du fusil. Et je sais combien cette passion tient autant de découvrir les espaces naturels, les entretenir, connaître les bruits, les formes, les mœurs des animaux. Bref de vrais amoureux de la nature, et pas des brutes épaisses, qui bien souvent rentrent sans avoir tiré un coup de feu. Bien sûr on s’étripe, sur la question du plomb dans les zones humides par exemple. Simplement, il y a des règles, qui ont été longuement débattues. Une fois qu’elles sont gravées dans les textes, il faut tout simplement les respecter. Et l’exemple français qui distribue des cahuètes à tous les gros lobbies pour arracher le oui à la constitution (le dernier kdo concerne justement les chasseurs) montre bien à quel point il se moque de ses propres lois.

26 commentaires

  1. Ah! Je suis heureux de voir que mon commentaire sur « Improbable image » se vérifie.
    Je n’avait pas totalement halluciné en voyant des chasseurs amoureux de la nature.

    Benoit

  2. L’important pour moi n’est pas que ces gens aiment la nature ou pas, c’est qu’ils tuent des être vivants pour s’amuser, comme un enfant écrase une fourmi entre ces doigts « pour voir comment ça fait ».
    Ah bon ils aiment la nature et les animaux? Quelle superbe nouvelle, j’éspère alors qu’aucun chasseur ne « m’aimera » jamais, je tiens à la vie !

  3. Je suis d’accord pour dire que l’aspect sport de la chasse est révoltant. Particulièrement en ce qui concerne les oiseaux migrateurs qui ont besoin de halte pour leur repos et restauration.

    Mais se pose un autre problème. Lorsque la chasse était sport national (?), on a d’abord éliminé les prédateurs naturels du gibier et développé des hybrides plus prolifiques que le gibier rustique. Il faut désormais assumer ces erreurs. Comment faire pour réguler des populations de cochons sauvages, de sangliers et autres chevreuils? Dans ma région d’origine, la préfecture passe des commandes auprès des fédérations de chasse pour organiser des battues et réguler des populations grandissantes.

    Par ailleurs, comme Ryoka l’a abordé dans le commentaire de l’article « incroyable image », il serait bon de se pencher aussi sur les animaux d’élevage dont les conditions de vie semblent bien moins droles que celles d’un animal sauvage. La finalité, somme toute, étant la même: se faire abattre (sans aucune chance d’y échapper pour l’animal d’élevage) et finir dans nos assiettes.

    Voila un sujet très intéressant; les conditions d’élevage.

    Benoit

  4. A la lecture de ces lignes, je me permets de vous renvoyer tous au livre très intéressant de Hubert Reeves « Mal de Terre », dans lequel il donne son avis sur la chasse.
    Il cite d’ailleurs Alain Bougrain-Dubourg… Ainsi que sa rencontre avec des chasseurs, lors de laquelle il eut, dit-il, très peur devant la haine apparemment déployée par les chasseurs ce jour là…

    Au passage, ce livre est très instructif, et je trouve, marquant! A lire et à faire découvrir à tout le monde. Ne serait-ce que pour avoir un point de vue éclairé d’un homme de sciences sur la question de l’avenir de notre planète.

  5. L’argument du chasseur-qui-aime-la-nature a tendance à me laisser sceptique… Certes, le chasseur qui chasse pour se nourrir a besoin de connaître le milieu qui l’entoure, les animaux qui y vivent, et a plutôt intérêt à respecter les périodes de reproduction et à bien choisir ce qu’il tue s’il veut pouvoir se nourrir l’année suivante. Mais il me semble que la chasse n’est plus une nécessité vitale dans nos contrées.

    Et quand on aime les petits oiseaux, les fleurs et le brâme du cerf, pourquoi se trimbaler avec un fusil? C’est lourd et dangereux, et des jumelles (ou un appareil photo) suffisent, non?

    Encore une chose: si les chasseurs aiment tant la nature, comment se fait-il que leur fédération nationale ait refusé la trève de Bruxelles? Pourquoi n’arrivent-ils pas à canaliser ceux des leurs qui, année après année, méprisent la loi et les cycles biologiques des animaux? Pourquoi refusent-ils avec tant de véhémence un jour sans chasse qui respecterait les autres « usagers » potentiels de la nature, c’est-à-dire 98% de la population?

  6. Le couplet « comment peut-on aimer la nature et tuer des animaux? » m’enerve. Tout le monde tue des animaux, a part les vegetariens. Ceux ci on d’ailleurs generalement de gros problemes pour guarder une alimentation equilibree tout simplement parce que nous sommes des omnivores, et que nous devons manger de la viande pour vivre. Je suis bien d’acord avec Benoit sur l’elevage: Le gibier a generalement une vie bien meilleure que les poulets de batteries…
    Par contre, je ne pense pas que les chasseurs fassent du « sport ». Je ne suis pas chasseur, mais je frequente des chasseurs et le mot « sport » ne fait generalement pas partie de leur vocabulaire quand ils parlent de la chasse. La chasse est une activite physique, sociale, culinaire, et, osons le mot, culturelle. Il ne s’agit pas de comparer la chasse avec l’art moderne ou de parler de « traditions eternelles » dans un activite qui change tous les 20 ou 30 ans, mais de dire que la chasse nous rapproche de la nature, de celle qui nous entoure, mais aussi de la notre. Et notre nature est de tuer des animaux, n’en deplaisent a ceux qui sous traitent cette activite dans les abbatoirs.
    Cette activite est culturelle car elle s’inscrit dans des milieux, les campagnes et les foret d’europe, qui ont etes totalement modifies par l’homme depuis des siecles. Ils ne sont pas la nature, mais une part de notre culture dont la preservation passe, entre autres, par la chasse. Dans ces milieux les predateurs ont fortement regresses ou completement disparus depuis des temps tres anciens. Maintenir ces milieux en l’etat necessite le controle des populations de « gibiers », des herbivores qui ne sont plus controles par les predateurs. Ou alors, il faut introduire des ours a troncay, des loups en bretagne etc. Et le gros avantage du chasseur sur le loup, c’est qu’il prefere un petit lapin qui court vite a un juteux citadin en goguettes… Plus serieusement, le chasseur n’attaque pas les brebis ou les vaches, qui sont souvent des elements indispensables de la « nature » telle que nous la connaissons.
    Maintenant, il y a chasse et chasse. Ce dont je parle, c’est de la chasse au lapin, au lievre, de la battue aux sanglier, de la chasse d’oiseaux communs comme les faisans ou les canards. Je trouve tres malsain le snobisme des chasseurs d’oiseaux rares, des amateurs de safaris africains ou autres. Il y a chez eux un fierte a avoir tue de dernier ceci ou le plus gros cela que je ne comprends pas. Il y a aussi un besoin de « performance » qui est tres eloigne de la chasse telle que je la vois autour de moi, et telle, je pense, qu’elle est partiquee par la majorite des chasseurs: Chez moi, un chasseur qui ramene des champignons n’est pas bredouille, et un chasseur bredouille a passe un bon moment avec des amis. Il est meme frequent de voir le dimanche apres midi des petit vieux en foret se promener fusil casse sur le bras. Ils « chassent a l’espere ». Si un lapin deboule sur le sentier, c’est promis, il chargeront leur fusil, epauleront, et il y aura du civet ce soir. Bien sur, ils ne rameneront rien; Bien sur que c’est une promenade digestive. Mais promenade est un mot des villes.
    Pour finir sur ce couplet, je connais peu de gens qui restent anti-chasse devant un cuissot de sanglier ou un civet de lievre arroses d’un bon vin.

  7. A Berru:
    Je suis végétarien, cher ami, et ça m’énerve passablement de lire des âneries sans que personne ne relève. Dire que les végétariens ont « d’ailleurs generalement de gros problemes pour guarder une alimentation equilibree » est une ineptie sans nom. Oui l’homme est omnivore mais les gens qui mangent de la viande ont généralement une alimentation au moins aussi déséquilibrée, voire carencée, que les végétariens. Avant de pontifier, on s’informe.
    Par ailleurs, ça m’énerve tout autant (mais faut pas croire, je suis plutôt quelqu’un de calme, du reste) qu’on s’acharne sur la chasse et pas sur l’éelvage industriel. Qu’on ose tuer des bébètes toutes mignonnes à coup de fusil choque les rombières et les bien pensants, ce qui ne les empêche pas de manger leur gigot en toute bonne conscience sans se poser de questions sur la façon dont le propriétaire légitime du gigot a été élevé, transporté, abattu. La chasse doit être régulée, les lois la concernant doivent être respectées et confortées, mais cela reste une gestion écologique d’un patrimoine sauvage, qu’on tue des animaux pour ça n’est pas un tabou, ou alors l’élevage pour la viande doit l’être également.

  8. Bonjour,

    Quelqu’un a évoqué Hubert Reeves. Je porte à votre connaissance qu’il est président de la ligue Roc pour la préservation de la faune sauvage et la défense des non-chasseurs
    http://www.roc.asso.fr

    Cordialement,
    Nelly

  9. en lisant tous les commentaires je pense que les choses avancent un peu de generation en generation.
    cependant face a tous ces hommes assoiffes de sang, la plupart buveurs inveteres, violents avec leur femme ou leurs gosses, la solution ne serait t’elle pas de chasser les chasseurs?
    que faire pour que ces 3 millions d’assassins comprennent que tous ca c’est fini que la terre se meurt que les animaux sont victimes de la bestialite de ce petit groupe d’egoistes sans coeur et sans cervelles aussi.
    si quelqu’un a une solution pour leur mettre la ventre au peur a chaque fois qu’il prendront un fusil faites le moi savoir.
    une derniere chose : quand on est capable de tuer de sang froid un animal ,ne croyez vous pas que le pas est plus facile a franchir pour eux pour tuer un homme.
    l’actualité nous le prouve tous les ans.
    merci a notre gouvernement de ne rien faire
    merci de continuer a manger de la viande et du poisson
    merci pour nos generations a venir
    l’homme est le pire des animaux

  10. IL N’Y A PAS DE FUMEE SANS FEU

    En Côte d’Ivoire où j’ai vécu, la chasse était interdite. Aux soleils de l’indépendances, Houphouet ne s’est pas contenté d’adopter les lois de la IVe République: exit les vieilles coutumes, plus de polygamie, plus de gibier, une épouse et un costard pour son mari (et pour les vrais disciples, la cravate: sous les tropiques, un cilice quotidien). Zèle de néophyte. – Pendant ce temps, en métropole, Mendès-France avait ouvert la chasse au bouilleurs de cru, Sarcelle, c’était encore l’avenir, De Gaulle installé pour quelques années, les Français de plus en plus nombreux à se tuer sur routes etc. – Revenons à nos moutons. Pour préserver ce qui reste de faune sauvage sur notre planète de « tous ces hommes assoiffes de sang, la plupart buveurs inveteres, violents avec leur femme ou leurs gosses (sic) », tu proposes, mon cher Sylvain, une solution: « chasser les chasseurs ».

    Pan! pan! « Ce matin un lapin a tué un chasseur… » On connaît la chanson. Tu cherches le moyen de « leur mettre la ventre au peur (resic) a chaque fois qu’il prendront un fusil »? Déjà tu avoues: « quand on est capable de tuer de sang froid un animal ,ne croyez vous pas que le pas est plus facile a franchir pour eux pour tuer un homme. » Plus facile pour eux que pour toi? Déjà ils ont les fusils. C’est ce qui te chagrines? Ou la peur qui te retient? – L’actualité des guerres lointaines et des crimes impunis, la rancune pleurnicharde contre un gouvernement absent (« Mais que fait la Police? »), l’aigreur fanatique contre les Autres – ceux qui ne pratiquent pas l’abstinence, abusent de la chair. Ô sacrilège ! L’abnégation au nom d’un futur virtuel, et pour finir l’autoflagellation. Tout y est. Tout est dit. Dis-moi, tu as le confessoir en verve aujourd’hui, mon garçon.

    Merci pour tout, merci pour tous. On fait tourner le chapeau ou on sort dans la rue? Encore quelques précisions, si tu veux bien. On tire dans le tas? Au hasard? A l’affut? On guette solitaire ou on court en meute? J’attends ta réponse. Et la Côte d’Ivoire dans tout ça? – On y mange beaucoup de viande de brousse. Le plus commun et savoureux des animaux qui s’y consomme se dénomme en français Agouti n’en déplaisent aux naturalistes les plus cuistres, même si zoologiquement parlant il n’a rien à voir avec son homonyne des antipodes (quant au goût, je n’ai mangé que de l’africain). Un bien beau gros rat des champs, sympatique, qui vie souvent autour des villages, mangeant les épluchures et ravageant les potagers. Il vous file parfois entre les jambes en brousse. Une des premières denrées carnée du pays.

    On les passe en fraude, parfois dans des corbillards. Ou on marchande aux barrages des Eaux et Forêt. Et des autres qui ont dû se multiplier depuis. On les sert en sauce dans toute les gargotes d’Abidjan et des autres villes du pays, dans un bol en terre. 5OO francs CFA quand j’y étais. L’équivalent de 5 francs. On a jamais vraiment réussi à les domestiquer. Quelques tentatives. Au Bénin. En Côte d’Ivoire. (Pour ceux que ça intéresse: http://www.virtualcentre.org/fr/enl/EN1/rongb.htm avec les trombines de nos amis.) Mais bon. A quoi bon? Le citoyen Thryonomys swinderianus n’est, à ma connaissance, guère menacé de disparition. Et que va-t-il s’aventurer à manger les lègumes de Moussa? Petit lapin la gourmandise te perdra! A Paris, on en trouve, frais ou boucanés, vers Barbès. Délicieux surtout préparé avec une bonne sauce graine (et des escargots!), et accompagné de foutou banane. « L’homme est le pire des animaux », dis-tu. J’en suis un et je ne prétends pas être le meilleur. « Le meilleur respect que l’homme peut accorder à un animal est de le manger » a écrit un trappeur. Je ne vous départagerai pas. La seule chose que je sais? Avant de finir dans mon assiette, l’animal a plus de chance d’avoir vécu heureux libre que derrière des barreaux.

    Un Animal

  11. Ne pas confondre braconneur et braconnier. Et je suis d’accord avec le braconneur.
    Cher Sylvain, les employés des abatoirs, qui tuent de sang froid, sont-ils à ton avis de dangereux individus capablent de massacrer leur voisins?
    Dans le cas où ils seraient exemptés de ce genre de cliché dont tu les attribus, l’homme doit-il, pour assumer sa condition d’animal omnivore et dépendant de protéines animales, se nourrir exclusivement de viande d’élevage?
    Dans les conditions de respect du renouvellement des espèces, le prélèvement d’espèces sauvages locales(=chasse) POUR SE NOURRIR ne doit pas être un acte moribond.
    Ce genre de réflexion anti-chasse popre à uniformiser les modes alimentaires vaut aussi des désastres écologiques. En Australie par exemple, des lapins d’importation se maltiplient sans rencontrer de prédateurs naturels. Les Australiens enveloppés dans leurs habitudes anglo-saxonnes adaptées à la vie européenne n’ont et n’osent toujours pas se nourir de kangourou. Pourtant, serait-il mal de manger du kangourou? Cet animal prolifère et des battues sportives (totalement inadmissibles) sont organisées pour en limiter le nombre.
    Autres exemples: mon voisin campagnard il y a encore quelques années se préparait des ragouts de ragondin. Que quelqu’un ose me dire que le ragondin est un animal en danger! Même la Bachelot, dans sa fabuleuse incompétence ministérielle, a annoncé à l’Assemblée Nationale son intention de protéger les berges de nos rivières des ravages des ragondins. Jusqu’à les exterminer?
    « Protégeons nos berges, tuons les ragondins! » Aussi stupide que de protéger les forêts en tuant les castors.
    La liste des exemples est encore longue.
    Dommage que notre agriculture végétale et animale intensive contamine l’environnement. Sans ça j’irai régulièrement à la chasse au criquet. Mmmh! les bons criquets sauvages. Une source de protéines de premier choix.

    Benoit

  12. Je maintient que des chasseurs « encadrés » peuvent participer au maintient des espaces naturels, en voici la preuve:

    Un projet de rocade devant contourner Laval doit passer au milieu d’une forêt de 650 ha. Afin de lutter contre la dégradation de ce poumon vert du département, particulièrement riche en faune et en flore, le collectif SOS Forêt de Concise a réussi à mobiliser plusieurs assos, dont Cardamine et Mayenne Nature Environnement, ainsi que la Fédération de Chasse !!!!!!

    je suppose que vous savez aussi que de nombreux cours d’eau français sont entretenus et ont leur population piscicole renflouée par des associations de pécheurs.
    Les pêcheurs ne sont pas plus ni moins que des chasseurs de poissons.

    Benoit

  13. « tous ces hommes assoiffes de sang, la plupart buveurs inveteres, violents avec leur femme ou leurs gosses », « ces 3 millions d’assassins », « les animaux sont victimes de la bestialite de ce petit groupe d’egoistes sans coeur et sans cervelles aussi » : on croit rêver… ou comment parler avec violence et agressivité d’un groupe qu’on ne connaît pas, en les ramenant à des clichés, en généralisant, il est où l’espce d’ouverture, là?
    Alors résumons : le chasseur est alcoolique et violent, sans cervelle, égoïste et prêt à tuer son prochain, mais sans doute alors le jeune de balieue est-il par nature malpoli, délinquant et drogué (voire basané), le juif pingre, le musulman intégriste, le catho coincé, et on n’en finit plus…
    Une cause ne progresse que par le débat et la confrontation et déverser insultes et clichés n’est jamais un moyen de passer pour quelqu’un de pertinent. Enfin, je trouve.
    Ceci dit, je rappelle qu’autant certaines mauvaises habitudes ont la vie dure dans les mentalités de certains groupes de chasseurs, autant certains, comme d’autres ici ont pu le dire, participent d’une gestion concertée du patrimoine écologique, faune comme flore. S’interdire toute implication dans les écosystèmes, s’interdire de tuer, c’est se voiler la face, laisser le sale boulot à ceux qu’on critiquera ensuite depuis son salon.
    Je cotoie des gens qui travaillent dans des abattoirs, des chasseurs aussi. Je suis végétarien, il y a des barrières entre nous. Mais on discute. Sinon, elle est où l’humanité? Il est toujours plus facile de proclamer sa vérité, de brocarder les autres sans les regarder dans les yeux (ou, mieux, boire un coup) que de tenter de vivre en bonne intelligence.
    Et, NON, Benoit, l’homme n’a pas à « assumer sa condition d’animal omnivore et dépendant de protéines animales », car il n’est pas « dépendant » de ces protéines, cela règlerait un peu vite le débat sur l’opportunité de se passer de prédation, faute d’un argument alimentaire véritable. D’autant que :
    1- les protéines animales se trouvent aussi dans les produis laitiers et les oeufs, et que
    2-les 8 acides aminés essentiels à l’alimentation se trouvent tous dans le règne végétal, et la viande n’est qu’un recours pratique (pour sa concentration en certaines protéines) et surtout culturel.
    A bon entendeur…

  14. Ah bon?
    J’avais cru comprendre qu’il manquait un des acides aminés dans le règne végétal, d’où la nécessité de consommer de l’animal (lait, oeufs, beurre inclus).
    Merci pour la précision.

    Puisque je n’ai plus l’excuse de mon animalité, je n’ai plus qu’à assumer mon goût pour la viande.

    Benoit

  15. Je me souviens encore, j’étais un peu jeune, d’avoir vu un carnage d’oiseaux migrateurs dans les pyrénées.
    Des chasseurs en nombre qui alignent des oiseaux qui luttent contre le vent, comme au BallTrap, c’était fabuleux (faut dire que ces stupides bestioles passent au même endroit au même moment).
    Détonation sur détonation, blam, blam.

    C’est beau

  16. Moi, j’ai une solution pour réconcilier carnivores et antispécistes. Vous devinez?

  17. Pour Eo:
    Et voila. Un souvenir de chasse aux migrateurs (commerciale, en plus, avec un peu de chance) qui suffit pour vous gacher une enfance, comme c’est triste. Bon.

    Alors maintenant, essayons de batir l’argumentaire. Il y a eu une fois des gens qui ont tue des oiseaux migrateurs dans des cols pyreneens -ce qui est tres con a tout point de vue- et donc, si j’ai bien compris, cela signifie qu’il faut empecher quiconque d’aller chasser un lapin ou un sanglier, c’est ca?
    De meme que puisque -cas particulier- Brigite bardot s’est mariee avec un type du front nationnal, alors -generalisation abusive- tout mouvement politique cherchant a proteger la nature doit etre interdit car dangereux pour la democratie?

    Et avec ce genre de facon de penser, on s’interdit toute gestion -parce que c’est de ca qu’il s’agit- du territoire, on autorise les industriels a balancer tout ce qu’ils veulent, et on envoie l’armee abattre les cerfs surnumeraires (comme en Suisse…) parce qu’on ne veut pas laisser les mechants chasseurs tuer les gentils zanimaux.

    Pour Rosalie:
    Oui, je vois ou tu veux en venir. Les Garcons Bouchers avaient fait une chanson il y a une 20aine d’annees sur ce sujet, non?

  18. Salut Berru,

    Non, je ne connaissais pas la chanson. Comme quoi les grands esprits se rencontrent, si on parle de la même chose. L’idée a dû me venir en lisant vos commentaires féroces. Vous allez finir par effrayer tous les petits lapins! Plus sérieusement, bon on est tous d’accord que quelques soient les préférences alimentaires de chacun, on ne doit chercher à les imposer aux autres. Il y a quand même des limites.

  19. Hello,
    today in english.
    I do not known exaclty what is humanism.
    May be also relationship between man and nature, because both are linked and certainly dignity of man depends on nature preservation culture.
    Remember that reality itself is a mirror of the structuration in our minds. (Think also to Heisenberg principle)

    « modernitude » is linked to way of life like:
    « Both ends burning » (Roxy Music)

  20. et alors petit gars

    oui ça va je galère juste avec le PC avec le firewall mon petit frere l’a règlé de façon à ce que j’apprenne comment marche les programmes alors j’ai plein de manip’ à faire et c’est le délire!!!! mais bon au moins je comprendrai comment les tenants et les aboutissants des programmes etc…. cela me vide le cerveau si par hasard il ya encore qqch. à vider!!!!

    a tard plus

    faut que je pécho un portable c’est super énervant de courir dans les cabines et super cher aussi

    je t’appellerai certainement ce soir ou demain

    tu a appelé le cosa nostra??????

    a tard plus

  21. Et ça fonctionne maintenant?

    Je n’ai pas bien compris

    Montreuil ce soir?

    A+

  22. Bande d’abruti vous ne comprenez rien à rien, si il n’aurait pas les chasseurs beaucoup d’èspèces serait en voie de disparition. Dois-je vous rapelez que si les chasseurs ne tueraient ni chevreuil,ni sanglier, ni lievre… il y aurait tellement de cosanguinités que ses populations saurait au fur et à mesure du temps décimés. Hors de nos jours s’est graçe à eux que le soir ou le matin au lever ou au coucher du soleil nous voyons des chevreuil brouter dans un prés, grâçe a eux que vous pouvez voir des lièvres sa beaucoup l’oublie ici. Qu’on soit bien d’accord je ne suis pas chasseuse mais moi j’ai l’ésprit assez ouvert pour voir la vérité en face, pas comme certain dont je ne citerais pas le nom.Hors ici certains propos sont déplacés les chasseurs sont vu comme des cannibales, au lieu de dire des bétises pareil vous devriez pensez au forêt abatu pour construire des maisons, hotel …. car dites vous que vous le vouliez ou non en habitant dans votre maison ou appartement vous aussi vous avez participé à l’exctinction de certaines éspèces animale.Si vous réfléchissez bien tout ce que vous pourrez faire aneantie un peu plus chaque jour la faune et la flore.

    amicalement alexia

  23. la situation est plutot compliquée… Ainsi, on ne peut pas dire « Vive la chasse à tout vas » ou, à l’inverse, « à mort les chasseurs! ». Nous humain, avons exterminé tous les prédateurs capables de réguler les animaux sauvages présents dans nos forets. En effet, si nous avions toujours chassé raisonnablement, pour nous nourrir, tout en ayant conscience de l’utilité de ces prédateurs, la chasse n’aurait plus aucun sens, car nous disposons à profusion de bêtes d’élevage.
    Seulemment voila.. Les chasseurs (en général) n’ont plus jamais étés raisonnable à partir de l’apparition d’armes à feu sophistiquées. ils ont donc éliminés tous les prédateurs. Alors maintenant, nous avons besoin de ces memes chasseurs afin de remplacer ces malheureux prédateurs. C’est ainsi que l’homme à une utilité dans la foret qu’il n’aurait jamais dut avoir…
    Mais le chasseur n’est toujours pas raisonnable, il continu à massacrer les oiseaux migrateurs et autres volatiles dont la population est déja sérieusement entamée.. Mais la chasse doit continuer d’exister pour réguler les populations qui pululent (sanglier, lapins,…), permettant par la meme occasion de garder un contact avec la nature tout en se nourissant par soit même ; n’oublions pas que la chasse existe depuis la nuit des temps! par contre, cette chasse devient honteuse lorsqu’elle relève, ni du plaisir de se nourrir soit meme, ni de la passion de la nature et de la vie sauvage, mais du simple palisir de tuer…

  24. « simple plaisir de tuer »
    Voila une phrase qui s’impose comme l’évidence même ! Et pourtant, si à la chasse on tue, la chasse est au minimum une passion et comme toutes passions elle procure du plaisir, mais comme toutes passions aussi, ce n’est pas un « simple » plaisir. Il y a des agissements que je ne défendrais jamais car je n’appartiens pas à une corporation mais je reconnais que j’ai beaucoup de mal à faire l’effort de m’expliquer (justifier ?)sur quelque chose qui est très complexe pour des personnes qui me considèrent comme un psychopathe, meurtrier en puissance et que sais-je encore. Si vous rencontrez un chasseur (dans une ambiance apaisée…) vous verrez qu’il pourra vous parler de la chasse pendant des heures, il est illusoire de vouloir la résumer en quelques lignes, mais si le cœur vous en dit…

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