Cette fois, on y est. pas moins de dix mille délégués ont émis tout plein de carbone pour se rendre à Poznan, en Pologne, et discuter d’un pacte mondial pour la protection du climat. La suite du protocole Kyoto, si vous préférez.
Je n’ai franchement aucune idée de ce qui en sortira, d’autant plus que les Etats-Unis ne parlent plus d’une seule voie, en attendant qu’Obama prenne ses fonctions à la Maison-Blanche. Ce n’est sans doute pas si grave car Poznan n’est qu’une étape. Des discussions comme celles-là, il y en aura d’autres, et surtout lors de la conférence de Copenhague dans un an. Cette fois Dobelyou aura été bouté hors de Washington.
L’ironie de cette histoire, c’est que la conférence se tient chez l’agiteur de politique climatique européenne. Eh oui, ce n’est pas de sa faute, la Pologne a hérité de beaucoup de charbon et en tire 93% de son électricité (1). Il faudra bien que l’UE fasse quelque chose. On a bien aidé tous les entrants (Pologne comprise) au nom de la croissance économique, il faudra bien faire de même au nom de la chasse au gaz carbonique.
En attendant, je vais suivre ça avec un peu de distance. Ne comptez pas sur moi pour vous matraquer de billets sur cette conférence. Je laisse les grands médias le faire, et je vais essayer de vous trouver des sujets moins gris que la poussière de charbon, qu’il soit polonais, chinois ou allemand.
(1) La Pologne nous avait d’ailleurs fourni, à nous français, une sacrée main d’œuvre qui suait au fond des mines du Nord et de l’Est.