Son lancement est passé quasi-inaperçu. Le site Climobs, réalisé sous l’égide d’Universcience (1), a ouvert ses portes fin mai. Il entend présenter l’état des connaissances sur le climat, pour tordre le cou à l’anti-science de certains climato-sceptiques. Des données scientifiques incontestables qui sont destinées à mettre un peu de rationalité dans les discussions sur le climat, qui sont souvent plus proches de l’idéologie que de la science.
Climobs est découpé en trois parties: le constat, les mécanismes et les projections, nourries de 65 figures (pour le moment) qui seront enrichies et régulièrement mises à jour au fur-et-à-mesure des parutions de travaux scientifiques. Sans passer sous silence les incertitudes auxquels les chercheurs sont confrontés. Bref, un observatoire du climat unique au monde, réalisé en partenariat avec des référents scientifiques réputés dans chacune des thématiques. Un site dont on se demande bien pourquoi il n’a pas été créé plus tôt.
Je profite pour tirer un coup de chapeau à mon confrère Yves Sciama, qui a porté le projet éditorial à bout de bras depuis un an, et à Roland Schaer, le directeur d’Universcience, dont je sais combien il a bataillé pour trouver les financements nécessaires à cette indispensable aventure. On pourrait peut-être prélever quelques miettes des bénéfices pétroliers, ça ferait des miracles…
Mais il y a un grand Mais. On ne peut qu’attendre une version 2.0 de Climobs, car son ergonomie est aujourd’hui détestable, flanquée d’une page d’accueil propre à faire fuir les internautes les plus motivés. Il y a urgence à présenter cette matière considérable de manière attrayante. Parce que la science climatique mérite ce qu’il y a de mieux. Climobs a déjà le fond, il ne lui manque plus que la forme.
(1) L’établissement public qui chapeaute la Cité des sciences et le Palais de la Découverte, à Paris.