Vive le pétrole cher!

Cette fois, on ne rigole plus… Comme l’indique le petit compteur à gauche de votre écran, relié à Wall Street, le baril de pétrole est, en ce moment, en train de tutoyer la barre des 85 dollars à New York, du jamais vu… Et avec l’hiver qui arrive, et le froid sur les pays industrialisés, cela ne s’arrêtera pas de sitôt. Le baril, ce n’est pas comme les semences, on les dépense en hiver!

Au risque de me fâcher avec beaucoup, je ne peux que me réjouir de cette montée inéluctable des prix du brut. Chaque dollar de plus, ce sont autant viabilité en plus pour des dizaines de projets d’efficacité énergétique, de remplacement d’hydrocarbures par des sources d’énergie durable. Autant de piqûre de rappel qu’il faut se désintoxiquer. Si votre chaudière a lâché et que votre région est riche de forêts, pensez au bois —certifié, of course—, son prix grimpera bien moins vite que celui de l’or noir.

Au passage, à 85 dollars le baril, les compagnies pétrolières feront sans doute plus attention à la manière dont elles transportent leurs précieuses cargaisons. Ce qui devrait mécaniquement réduire le nombre des marées noires… Comme quoi, un bénéfice pour la planète n’arrive jamais seul.

Maintenant, on peut prendre les paris: à quand la barre des cent dollars? On a des drogues de substitutions, et en plus, elles sont inoffensives pour la plupart.

Image. A bord de l’Ailette, la récupération du pétrole échappé du Prestige dans le Golfe de Gascogne. © D.Dq 2003

9 commentaires

  1. Je partage entièrement votre avis.

    J’habite à Madrid, ville comptant moins de 10 km de pistes cyclables par million d’habitants… et encore, en comptant une ceinture de 30 km coincée entre 2 périphériques.

    Les embouteillages sont monnaie courante, et la ville est perpétuellement recouverte de sa « boina » (bérêt), épais nuage de brouillard noir occultant les gratte-ciels lorsqu’on approche de la ville.

    A mon travail, (bureau flambant neuf dans un immeuble soi-disant intelligent où les lumières ne sont jamais éteintes, la clim est à 19% l’été et 24° l’hiver et où le tri des déchets est inexistant, un bon quart du personnel a des problèmes respiratoires… le climat trop sec, parait-il.

    Vivement la fin inéluctable du modèle carburophage… en espérant qu’il ne soit pas trop tard.

  2. Vive le pétrole cher, bien d’accord aussi, mais pas trop vite quand même : qu’on ait le temps de s’adapter. Sinon, ça risque plutôt de tourner à la guerre civile.

  3. Trop tard…

    La consommation n’a jamais été aussi importante, et les spéculations vont bon train quand aux possibles poches de pétroles au Groenland. A mon avis, on en à encore pour quelques années, au grand bonheur de nos sociétés occidentales. Vous et moi ne seront plus là qu’il y en aura encore..

  4. Je me permets de vous reprendre sur un point :

    Si votre chaudière a lâché et que votre région est riche de forêts, pensez « isolation ».

  5. 90.07$ aujourd’hui en pointe… la barre des 90$ est passée…
    Je partage votre réjouissement.Je dirais même que j’ai ressenti une certaine excitation ces derniers jours au vue de l’augmentation. Les 100$ ? finalement c’est encore peu…

    Toutefois, si nous autres riches, pouvont rigoler (surtout nous qui n’avons pas de voitures, ceux qui en ont sont parfois tellement accros qu’ils seront prêts à mettre très cher le litre), les pays pauvres rigolent moins. Ce sont eux qui vont subir cette montée.

    Autre inconvénient de cette augmentation, ça va refroidir nos élus à mettre en place la taxe carbone…

  6. Le temps est fini d’une production de pétrole qui augmentait toujours pour s’adapter à la demande. C’est maintenant la consommation de pétrole qui doit s’adapter à la production disponible.

    Des indications déjà nombreuses laissent à penser que le cap du peak oil aurait été franchi en 2006.

    Voir : http://futura24.site.voila.fr/petrole/petrole.htm
    pour trouver des liens vers des informations que très peu de gens connaissent.

    Cela fera toujours du carbone en moins. Mais n’oubliez pas que dans 20 ans, le gaz et l’uranium suivront le même chemin que le pétrole, avec 10 ans de plus à attendre pour le charbon.

  7. « et que votre région est riche de forêts, pensez au bois »

    sympa pour les forêts, tu sais la masse de carbone que ça relache de bruler du bois au moins ? pauvre con
    le bois est encore plus polluant que le charbon

  8. Author

    Ah, bret semble être un internaute tout à fait sympathique! Et bien C… vous-même, sachez que le carbone émis en brûlant le bois de forêts entretenues (et replantées) ne compte pas dans le bilan global du carbone… Il est NEUTRE, c’est pour celà que les surfaces forestières sont comptabilisées dans le protocole de Kyoto. Mais j’imagine que vous roulez avec un gros 4×4 au moteur déréglé, la clim à fond et les fenêtres ouvertes. Dans ma jeunesse, j’ai connu un Brett, qui roulait dans de belles voitures qui puent. Sinclair, je crois qu’il s’appelait, mais lui, au moins, était sympathique et distingué!

  9. Malgré ses biens mauvaises manières, Bret n’a pas tort sur les polluants.

    Bruler du bois, c’est bien, si on peut faire une combustion complète. Dès que ça tourne au ralenti, ça charbonne et ça pollue un max. Je parle bien ici de polluants locaux et non de CO2.

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