Depuis quelques jours circule sur le réseau, un document interne d’Areva. Une présentation datée du 25 mars 2011, qui vise à faire le point sur «l’impact de l’événement de Fukushima sur le secteur nucléaire». Trente-trois diapositives qui évaluent les déclarations et décisions prises dans les principaux pays nucléarisés qui intéressent l’industriel. Avec un relatif optimisme puisque, selon le document, seule l’Allemagne semble mettre le cap vers la sortie du nucléaire. Tous les autres pays étudiés ayant confirmé depuis Fukushima leur intention de poursuivre leur programme nucléaire, même si dans plusieurs pays, des projets sont gelés.
Le plus intéressant dans ce document, est une «diapositive» qui recense six sondages réalisés dans six pays avant/après Fukushima. Il montre que la confiance de l’opinion publique a été sérieusement ébranlée, notamment en Suisse et en Suède.
Le graphique (refait pour la circonstance, pour qu’il soit en langue française) donne les réponses en faveur du nucléaire dans six pays (1)
(1) Les questions étaient:
• USA: «Etes-vous favorables ou opposé à ce que le gouvernement promeuve un usage plus important de l’énergie nucléaire?» (Pew Research Center, Octobre 2010 & 20 Mars 2011)
• Grande-Bretagne (UK): «Etes-vous favorable ou opposé à de nouvelles centrales nucléaires dans le pays?» BBC News, Novembre 2010 & 22 Mars 2011.
• Suisse: «Etes-vous favorable ou opposé à la construction de nouvelles centrales nucléaires en Suisse?» (Demoscope, Janvier 2010 & Matin Dimanche, 20 mars 2011)
• Suède: «Etes-vous favorable ou opposé à l’augmentation de la capacité nucléaire en Suède?» AFP, Novembre 2010 & 22 mars 2011.
• Finlande: «Avez-vous une opinion générale positive à propos de l’énergie nucléaire, avant et après [Fukushima]». MTV3, 23 mars 2011.
• Bulgarie: «Etes-vous favorable à l’énergie nucléaire et à l’extension de la capacité nucléaire?» (Alpha research, 2007 & 23 mars 2011)
Il faudrait avoir les pourcentages de « non » pour compléter, mais on note quand même qu’il n’y a qu’en Suisse et Bulgarie où le « oui » dépasse 50 %. Ca ressemble pas à un plébiscite…