Le tsunami réveille de douloureux souvenirs

La carte de prévision du déplacement du tsunami © NOAA
La carte de prévision du déplacement du tsunami © NOAA

C’est le plus violent séisme à frapper le Japon depuis 140 ans. La terre a tremblé près des côtes japonaises, dans le Nord-Est du pays, à 6h46 heure de Paris (14h46 locales). Une secousse de magnitude 8,9, à une profondeur estimée à 24 kilomètres, suivie de nombreuses répliques.

Avec une telle énergie, un tsunami a bien évidemment été généré, qui a déferlé sur les côtes japonaises. Les vagues se déplacent désormais dans le Pacifique. Vous avez ci-dessus une carte donnent les heures approximatives d’arrivée du tsunami, calculées par la NOAA américaine.

Energie du tsunami caractérisée par l'élévation du niveau de la mer au passage de la vague © NOAA
Energie du tsunami caractérisée par l'élévation du niveau de la mer au passage de la vague © NOAA

Ici, vous avez une seconde carte, toujours issue de modélisation à la NOAA, qui donne l’intensité des vagues. A noter que les hauteurs indiquées correspondent à ce que mesurent les sondes placées au fond de la mer. A l’approche des côtes, l’avant de la vague est freiné, l’énergie se concentre, et le mur d’eau qui s’abat peut atteindre plusieurs dizaines de mètres suivant la configuration des lieux (10 mètres aujourd’hui au Japon).

Vu l’ampleur du séisme, il y aura des morts (19 à cette heure), même si le Japon est le pays où la culture sismique est la plus développée, notamment dans les normes de construction. Ailleurs, ce sont seulement les régions côtières qui sont menacées par l’arrivée d’un tsunami. Mais jusqu’ici, les informations qui me parviennent via les services d’informations américains et de l’Unesco (1) laissent penser que les alertes ont bien été transmises tout au long du parcours estimé du tsunami. Depuis le terrible tsunami de décembre 2004 (230 000 morts), la surveillance scientifique du Pacifique et de l’océan Indien a été renforcée (2).

Ce matin, le premier message d’alerte au tsunami a été lancé à 6h55 (heure de Paris), soit seulement 9 minutes après le séisme. Un délai difficilement compressible car il faut du temps aux ordinateurs des géophysiciens pour évaluer la localisation et l’amplitude de la secousse.

NB: Pour ceux que ça intéresse, j’avais coordonné début 2005 une enquête de correspondants de Libération, pour décrypter la manière dont le tsunami indonésien avait été géré dans les pays de l’océan indien. Lire «Le degré zéro de l’alerte» (l’article n’est plus dispo sur le site de Libé).

(1) La coordination internationale de l’alerte aux tsunamis se fait sous l’égide de l’Unesco.
(2) Le séisme avait atteint une magnitude 9,2, à une profondeur de 30 kilomètres. La Terre a été secouée, et le tsunami a même été constaté par des sondes sur la côte Nord-Est des Etats-Unis, 48h après le séisme.

5 commentaires



  1. Au sujet des morts pour l’instant d’après les contacts que j’ai pu avoir on serait à 300, les autorités envisagent un potentiel de 2500 à 3000 morts.

    1. je suis navréé par ce tsunamie quelle tristese il faudra peut etre leur envoyer de l aide svp merci


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