L’Ecosse a sa première hydrolienne géante

hydrolienne de 1 MW de puissance maximale © Atlantis
hydrolienne de 1 MW de puissance maximale © Atlantis

Cette fois, ça y est. La première  hydrolienne géante est sortie d’usine, chez Atlantis en Grande-Bretagne. De 22 mètres de haut pour 130 tonnes, elle sera installée au Centre européen des énergies marines (EMEC), en Ecosse. Elle est conçue pour délivrer 1 mégawatt de puissance avec ses deux hélices de 18 mètres de diamètre, dans un courant de 2,65 mètres par seconde (environ 5 nœuds).

Ce qu’il y a de bien, avec une machine de ce type, c’est que sa production est prévisible: les courants marins ne subissent pas les caprices du temps. La production varie régulièrement, suivant une sinusoïde (le cycle des marées) à l’échelle quotidienne, modulée par le coefficient de marée (sous l’effet de l’attraction combinée de la lune et du soleil). Et comme les heures de marées diffèrent d’un lieu à l’autre, l’installation judicieuse de ces hydroliennes le long des côtes permet même de délivrer une puissance quasi constante à l’échelle de 24 heures, qui reste modulée par le cycle de 28 jours des marées. Pour ceux qui s’inquiètent de l’impact sur la faune sous-marine, les hélices tourneront particulièrement lentement, entre 6 et 8 rotations par minute. Par contre, attention aux ancres de navires!

Le centre écossais vient aussi de recevoir un serpent de mer. Non, ce n’est pas le monstre du Loch Ness, c’est un générateur d’électricité qui capte l’énergie des vagues, conçu par la firme Pelamis. Ce «P2» (750 kW pour 180 mètres de long) participera —avec 9 autres machines identiques—au défi lancé par le gouvernement écossais pour stimuler la recherche sur l’énergie des mers: construire une ferme énergétique marine capable de fonctionner deux ans sans interruption, en produisant au moins 100 GWh d’énergie.

11 commentaires


  1. Ca, ça parait bien pour l’avenir.
    Il faudrait voir la rentabilité de l’affaire à l’échelle industrielle une fois pris en compte la maintenance, etc… mais j’espère bien qu’on pourra faire quelquechose de ce concept dans les courants autour de la Bretagne et de la Manche, même si pour le moment la viabilité technique et financière est encore floue.

    1. Je veux dire à quelle profondeur ? à quoi correspondent les 22 m pour une hélice de 18 m de diamètre ?

  2. La prévisibilité est une chose, l’intermittence en est une autre. A noter que les marées se décalent d’environ 3/4 d’heures par jour. La construction d’un ensemble de ces machines permettant de pallier les effets de l’intermittence est donc loin d’être évidente. Il faudra bien évidemment construire un certains nombres de câbles sous-marins et à terre des lignes à haute tension. Reste également à estimer le prix du kWh délivré par un tel ensemble et ses connections. Mais il faut faire l’expérience !

  3. Sincèrement, je souhaite bonne chance à cette « technique » séduisante même si elle n’est pas neuve.
    Une comparaison pourrait être faite avec la centrale marémotrice de la Rance.
    Puissance installée : 240 MW. Production : 0,5TWh / an
    Cette centrale à un facteur de charge de 25% et elle n’a pas fait beaucoup d’émules dans le monde même si peu de pays ont l’ampleur de nos marées.






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