Allègre, falsificateur de science (suite)

Le 10 mars dernier, j’avais révélé, dans un papier publié par le site internet de l’Express, la falsification par Claude Allègre d’une courbe publiée par le suédois Hakan Grudd. Ce matin, mon confrère Sylvestre Huet, de Libération, revient dessus sur son blog Sciences 2, sans me citer, après avoir adressé un scan de la courbe d’Allègre à Grudd, qui n’en revient pas. «La référence à “Grudd, 2008” est trompeuse et contraire à l’éthique», a notamment expliqué le suédois, confirmant qu’Allègre a bien changé la forme de la courbe et extrapolé son évolution bien au delà de ce que les données scientifiques permettaient de faire. Un extrait de la réponse de Claude Allègre à Sylvestre, avec copie à Joffrin s’il vous plaît: «Certes, la partie dépassant l’an 2000 est une « extrapolation » qui ne devrait pas exister puisque les courbes de Grudd s’arrêtent à 2000 ! Mais cela ne change rien à la démonstration du texte.» La science selon Allègre, c’est l’extrapolation assumée au profit de la cause. Pas mal, pour un donneur de leçons…

127 commentaires

  1. Denis, j’ai annoncé mon spécial Grudd dans ma note du 1er mars (a la fin de la note), bien avant que tu fasses ta critique de cette courbe. Si je ne l’ai pas publié avant hier, c’est que je voulais que ce soit Grudd lui même qui fasse le travail et cela a été long à obtenir. Et ensuite, il a fallu que j’obtienne une page dans Libé, car je ne voulais pas le mettre sur le blog avant de le publier dans le journal. Enfin, tu sais comme moi que le nombre de mensonges d’Allègre est si élevé que même en additionnant tout ce que nous avons les uns et les autres dénoncé, il y en a encore…
    Sylvestre

      1. Fantastique !!!!!

        Les falsificateurs du RCA n’ont trouvé qu’un Allègre pour lamentablement essayer de faire oublier les travaux de Grudd.

        Et vas y que je t’y recolle les énièmes analyses annexes maintes fois démontées, que je te tricote la sémantique pour refaire l’histoire…..

        Mais vous ne trompez personne.

        Grudd a t il et ce depuis 2002 (et malgré une liste longue comme le bras de contre articles expliquant qu’il ne démontrait rien) démonté les falsifications bien plus grandes des Man Jones et al ????? OUI !!!!!!!!!!!!

        Et si vous aviez deux doigts d’honnêteté intellectuelle vous en resteriez en scientifique (sans s ) aux travaux de Grudd qui :
        – atteste de l’absence d’écart significatif avec l’Optimum Médiéval
        – et même si ils s’arrêtent en 2000 sur sa courbe finale à lissage long reproduit qd même la tendance baissière 2000-2004 dans son graphe 6. Et les données après 2000 que Grudd refuse d’incorporer (à juste raison pour manque de linéarité méthodologique) donnent aussi cette tendance baissière.

        La technique du contre feu est peut être une technique répandue chez Libé ou ce qu’il en reste mais elle reste une technique éculée des vieux revanchards du gauchisme de salon et de la science…….

    1. Dans votre article la « Climatologie confrontée au Streetfight », pourriez vous nous donnez la VO de « …les «négateurs» ou climato-sceptiques – ne sont pas des gentlemen, mais des voyous, adeptes du combat de rues,…..  » tirée de l’Edito de Nature ?

      Et surtout quel est le supreme spécialiste de Climatologie derrière cette imparable edito (forcément peer reviewed) ?

      J’ai pour ma part bien aimé le :
      « In this light, there are lessons to be learned from the current spate of controversies. For example, the IPCC error was originally caught by scientists, not sceptics…. » .
      Lindzen, Mc@Mc, …. ne sont bien sur pas des scientifiques……

      Les sceptiques sont peut être des streetfighters mais les pro GIEC des praticiens assidus de la communication stalinienne…. Il ne leur manque plus qu’à supprimer des photos d’Université les têtes qui les dérangent et voire même … à supprimer PhD et articles des sceptiques….. de manière à ne plus parler qu’entre vrais….. apparatchiks komrads.

      1. Author

        Fetrocho, si vous avez des trucs à dire à Sylvestre Huet, vous savez où le trouver. Pendant ce temps là, ça nous fera des vacances.

      2. Euh blague à part si ma présence içi vous gonfle sincèrement je n’ai aucun problème pour me tirer de ce forum. ….

      3. Author

        C’est quand vous voulez… Prenez quelques semaines de vacances.

      4. C’est noté. ..so long…..

  2. J’aime en particulier le début de la réponse de C. Allègre, publiée par S. Huet :

    «Il ne vous a pas échappé que toutes les courbes de l’ouvrage sont redessinées. Il y a donc des inexactitudes ou même des exagérations par rapport aux originaux. C’est un choix éditorial.»

    Autrement dit, si je comprends bien, C. Allègre s’accorde le droit de mentir, de raconter n’importe quoi, d’inventer ce que bon lui semble : c’est un choix éditorial. Point.
    Mais dans le même temps, il revendique toujours le titre de scientifique (et non de romancier, auquel cas il aurait effectivement le droit d’écrire tout ce qu’il veut). Trop fort.

    Et C. Allègre de poursuivre, reconnaissant de facto que, dans cette figure, il a inventé ses données (jusque vers 2100 !) pour justifier son discours : «La page 48 ne fait pas exception. Certes, la partie dépassant l’an 2000 est une « extrapolation » qui ne devrait pas exister puisque les courbes de Grudd s’arrêtent à 2000 ! Mais cela ne change rien à la démonstration du texte.»

    Mais si les données du graphique sont inventées, pourquoi les mettre, si ce n’est pour tromper le lecteur ? Bref, un faux graphique vaut mieux qu’un long mensonge, comme a écrit Sylvestre Huet dans un autre de ses billets.

    Et, dans la fin de sa lettre, C. Allègre de conclure : «Si vous vous contentez de corriger les virgules, les fautes d’impression, d’orthographe des noms propres ou de dessin, vous ne comprendrez rien au sens général du livre qui est un livre politique avant tout ! »

    Ah ! Ce n’est donc pas un livre parlant de science. Ce n’est même pas un livre de vulgarisation scientifique. C’est un livre politique. Tout s’éclaire. Avec sa prose, C. Allègre fait la chasse au portefeuille. Nous voilà (presque !) rassurés.

  3. Mouahahahahaha « un choix éditorial »… Mythique cette expression !

  4. «c’est un choix éditorial»
    en anglais : it’s a trick.
    pour raccorder des courbes,
    pas de quoi en faire un fromage.

    1. FAUX !
      « choix éditorial » en anglais (dans la région d’East Anglia) se traduit par : « Mike [Mann]’s trick to hide the decline ».

      1. Oui mais la température sémantique d’East Anglia ne peut être généralisée à tout l’hémisphère Nord. Le « trick » reste une démonstration irréfutable du Rafistlolage de Convenance Allégrien sur la planète entière…..

      2. Author

        Hé, les gars, vous pourriez pratiquer votre duo en cachette, par exemple chez Rittaud, ça nous ferait des vacances.

      3. Le comique de répétition nuit au troupier qui l’exerce…

        Mais bon chais pas qui c’est Rittaud. …. Si jouzel s’est abaissé à lui répondre c’est qu’il doit être droit dans ses bottes sur ses convictions.

  5. Je trouve que l’acharnement de quelques journalistes français dans la tentative de démolition du livre « L’imposture climatique » n’en vaut pas la chandelle et n’apporte rien de constructif.

    Mais je trouve également que la réponse de Claude Allègre à Sylvestre Huet, où il trouve légitime de déformer le travail d’autres scientifiques au nom d’un « choix éditorial » est lamentable.

    Claude Allègre :
    « Il ne vous a pas échappé que toutes les courbes de l’ouvrage sont redessinées. Il y a donc des inexactitudes ou même des exagérations par rapport aux originaux. C’est un choix éditorial (…) »
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2010/03/claude-all%C3%A8gre-accus%C3%A9-de-falsification-par-h%C3%A5kan-grudd.html

    Cette approche de Claude Allègre est regrettable car j’estime qu’une partie de son argumentaire (sur l’écologie punitive / écologie positive) est intéressant. Bref, par cette attitude de malhonnêté intellectuelle délibérée et assumée, il gâche les idées intéressantes qu’il a apporté et qui pourraient faire évoluer la réflexion écologique en France.

    1. «L’acharnement», comme vous dites, a une justification simple et limpide : C. Allègre, dans ses différents livres, a cessé d’être un scientifique. A longueur de pages, on trouve des fautes, des erreurs, voire des mensonges délibérés qui disqualifieraient n’importe quel étudiant en sciences.

      Qu’il continue à se prétendre comme un scientifique face à la presse et au grand public est devenu un mensonge, et cela peut même, sans doute, être qualifié d’imposture. Les journalistes de la presse grand public doivent donc cesser de l’interroger comme s’il était un scientifique. En particulier, sur le sujet du climat, C. Allègre se comporte comme un imposteur, puisqu’il prétend être ce qu’il n’est pas : quelqu’un qui connait (même un peu) le sujet.

      Dès lors qu’il sera clair pour tout le monde qu’Allègre est devenu un politique qui ne sait plus faire correctement de la science, et qui sait pas de quoi il parle lorsqu’il parle de météo, de climat, ou encore de ressource pétrolière ou gazière, alors il pourra parler autant qu’il voudra. Sa parole n’aura pas plus de valeur que celle de n’importe quel homme ou femme qui a eu une formation intellectuelle autre que scientifique. Mais aussi longtemps qu’il sera présenté pour son «expertise» du sujet par la presse, alors chacun des mots qu’il prononcera posera problème.

      Si quelques-unes des questions qu’il soulève, qui concernent le débat public (et non scientifique), sont, en effet, dignes d’intérêt (comme l’aspect positif vs. punitif de certaines mesures écologiques), C. Allègre est seul responsable du fait que soient gâchées les occasions d’en discuter et d’en débattre de manière constructive.

    1. Sauf que tout ce qu’il dit sur la façon dont se sont déroulés les négociations et les positions des uns et des autres est totalement inventé… (y compris les pays du Sud dont le Brésil est un éclatant contre exemple…)

    2. Author

      Ce n’est pas le Sud qui a dit non, c’est tout le monde, les pays riches comme les pays pauvres. Mais depuis, l’Inde a créé une taxe sur le charbon…

      1. Merci pour l’info Denis.
        D’après Le Moniteur, il s’agit à ce stade d’un projet (0,7 euro la tonne de CO2) visant à fianncer un fond pour le développement du solaire, de l’éolien et de la géothermie :
        http://www.lemoniteur.fr/197-eau-energie/article/actualite/698489-l-inde-veut-taxer-le-charbon-pour-financer-les-energies-renouvelables

        A Copenhague, les pays du sud ont revendiqué le droit au développement, qu’ils considèrent inaliénable. De nombreux représentants des pays du sud ont dénoncé l’approche des pays occidentaux, pays occidentaux refusant de mettre la main au porte monaie à la hauteur de leur responsabilité historique au niveau des émisiosns de CO2.

        Le message des pays du sud est : « Nous sommes d’accord pour réduire les émissions de CO2, mais aidez-nous financièrement à développer les énergies renouvelables, car vous avez une responsabilité historique. Vous vous êtes développés tout au long du XXième siècle, nous avons aujourd’hui le droit de nous développer ».

      2. Euh c’est quoi cette interprétation tiers mondiste bobo gauchisante ? Vous croyez vraiment que la Chine a besoin de qui que ce soit alors que leur budget technologie propre est supérieur à Europe+USA ? Vous imaginez les Emirats Arabes se mettre à mendier ? Les Brésiliens augmenter leurs émissions alors que les fossiles leur coute plus cher que les autres options et qu’ils ont juste à éviter de couper leurs arbres ! Les Indiens qui ont un leader mondial de l’éolien (Suzlon) et un des plans de développement solaire les plus ambitieux du monde ?

        En plus tous ces pays sont prêt à subventionner à mort le nucléaire parce que c’est un moyen de prouver au monde qu’on est un pays développé et parce que ça permet de rentabiliser des dépenses militaires (propulsion nucléaire dans le domaine naval) ou de cacher un développement de la bombe…

        Et puis tous les autres ont s’en fout, soit ils ont pas de thune, soit ils seront sous la flotte (vas-y pour faire bruler du charbon sous la mer !)

        Bref on va plutôt se faire bouffer tout cru d’autant plus qu’on a zéro ressources minières…

      3. Il ne s’agit pas d’une interprétation : c’est le message clé des 132 pays du G77 :

        «  »Le droit au développement et l’opportunité équitable de développement sont des droits humains basiques et inaliénables; le développement socio-économique et l’éradication de la pauvreté constituent la première priorité des pays en développement (…)
        Pour établir des objectifs à long terme de réduction des émissions, il est essentiel pour les pays développés d’établir des objectifs ambitieux de réduction à moyen-terme, et de fournir les moyens financier adéquats et réels, les technologies et la logistique appropriée aux pays en développement (…) »
        http://medias.lemonde.fr//mmpub/edt/doc/20091210/1278666_2b8e_thebeijingdraftok.pdf

      4. oulà ! Fais gaffe aux liens que tu balances, Olivier – ObjectifTerre… le truc vers le lequel tu renvoies est sur lemonde.fr, un site qui fait partie du grand complot réchauffiste !!

      5. Reste à Monsieur Atlan, qui semble connaître tant de choses, à nous faire une évaluation des possibilités quantitatives des énergies renouvelables. Mais dès que l’on entre dans le quantitatif, il n’y a plus grand monde.

  6. En somme, vous nous amenés au bord de l’abîme, à nous de faire le pas supplémentaire

  7. Autre version, faute de réflexion, vous nous avez amenés au bord de l’abîme, à nous de faire le pas sumplémentaire, en toute connaissance de cause.

  8. @Denis Delbecq :
    Un jour vous devriez faire une recherche journalistique sur les motivations des jeunes étudiants qui choisiront « climatologie » comme spécialisation dans les années à venir. Car à force de lire des articles remettant en cause les fondements de cette science devenue « science des opinions » discutée dans les blogs, cela devrait engendrer quelques questions épistémologiques chez tout étudiant un tant soit peu sérieux avec l’objet de ses études.
    Imaginez la physique des semi-conducteurs remise en cause dans des articles en ligne, ça en jetterait un max (si vous avez déjà vu quelques « équations » relatives à ce domaine, je peux vous assuré que vous auriez un public super pointu). Voilà tout le problème avec la climatologie depuis qu’elle est prix Nobel : Il faut que des journalistes d’opinions en ordre de marche, non pour donner l’argument scientifique ultime, les lecteurs n’auront pas le niveau et ils sont déjà convaincus, mais pour les « conscientiser » sur un « à priori ». A terme, on finira par dégouter de cette spécialisation les vrais étudiants en science qui n’ont pas le goût de devenir politicards. La climatologie telle qu’elle est divulguée dans les magazines de sciences n’a plus rien de scientifique, tout comme une publicité se parant d’un discours scientiste pour vendre un courant d’opinion, le mal est fait « à priori » !

  9. @Olivier – ObjectifTerre. Je vote pour et je veux bien que l’Etat me surtaxe pour lancer ce genres de méga projets mais je ne vois rien se profiler à l’horizon.

    – la majorité des gens subissent déjà les effets de la récesssion (ou décroissance) et ne sont donc pas prêts à ce qu’on les ponctionne davantage. Beaucoup d’occidentaux ne se rendent pas compte ou ne veulent pas voir que même avec la baisse du pouvoir d’achat ils ont encore un niveau de vie bien suppérieur à la majorité des terriens.
    – le pouvoir politique est piégé dans sa logique de séduction des opinions publiques, empêchant de faire un diagnostic sans concession de la situation présente ; l’entrée dans l’ère des rendements décroissants. Ils sont incapables de reconnaître les faits car ce serait reconnaître leurs erreurs passées ; gestion court-terme, fuite en avant via l’endettement, manque d’anticipation, mauvaise appréciation de la situation, idéologie cornucopienne, etc.
    – parce qu’il veut empêcher la chute des niveaux de vie dans un contexte de récession, le politique n’arrive plus à investir dans le futur, il investit dans le présent pour tenter de sauver les apparences, ne voyant pas que cette stratégie court terme ne fait qu’aggraver notre cas en réduisant nos capacités à investir dans demain (pour plus de récession demain).

    On ne construira donc jamais de méga projets si on explique pas aux opinions publiques dans quelle situation nous nous sommes mis et d’où nous partons :
    – notre niveau de vie ne correspond plus à nos moyens financiers. Nous sommes en faillite. C’est le jeu du chat et de la sourirs mais les pays de OCDE sont en faillites et le monde commence à s’en rendre compte. Les vrais riches sont ceux qui contrôlent ou ont les ressources.
    – l’OCDE a atteint le stade des ‘rendements décroissants’ en matière de dette. Cela veut dire qu’accumler plus de dette ne peut plus avoir comme effet que de rétrécir l’éconmie et de pousser la dette existante à se détériorer plus rappidement. Le crédit et l’endettement de masse touchent à leur fin vu que l’on ne perçoit plus de croissance future.
    – nous avons profité d’une manne énergétique pendant le XXème siècle et il est extrêmement peu probable que l’on retrouve une telle mane dans un avenir proche. Quelle énergie autre que le éptrole a une EROEI pouvant aller jusqu’à 100 ? Cette manne énergétique que nous avons consommée a été le premier vecteur de création de richesse. La plus grande puissance de l’histoire sont les USA et on oublie souvent que cette puissance s’est construite sur le pétrole.

    Vu l’inertie actuelle, j’ai la triste impression que les jeux sont faits. L’idéologie court terme continue à entretenir l’illusion pour rien de très joyeux après. La politique de la terre brûlée continue.

    Il y aura peut-être une volonté politique quand le système aura une nouvelle convulsion. Imaginons par exemple une crise géopolitique qui réduise de quelques pourcents nos approvisionnements en pétrole, nous plongeons directement dans un contexte de pénurie avec toute les rétroaction négatives qu’une pénurie engendre. Qu’est-ce qu’on fait avec les moyens que l’on a ?

    « Etre durable, c’est avoir la capacité de rester dans le jeu » – Josehp Tainter

    3 questions à Josehp Tainter (Collapse of complex societies – Diminishing returns on complexity)
    http://www.youtube.com/watch?v=vr9FO15CHO4

    1. PeakOil2008 : « Je vote pour et je veux bien que l’Etat me surtaxe pour lancer ce genres de méga projets mais je ne vois rien se profiler à l’horizon. »

      Classements des pays selon les investissements 2009 dans les énergies vertes :
      1 – China – $34.6bn
      2 – US – $18.6bn
      3 – UK – $11.2bn
      4 – Spain – $10.bn
      5 – Brazil – $7.4bn
      6 – Germany $4,3 bn
      7 – Canada $3,3 bn
      8 – Italy : $2,6 bn
      9 – India : $2,3 bn
      10 – Mexico : $2,1 bn
      Source : http://www.pewtrusts.org/uploadedFiles/wwwpewtrustsorg/Reports/Global_warming/G-20%20Report.pdf

      1. Croyez-vous que les investissements (même chinois) sont à l’échelle de ce que va nous faire vivre la déplétion pétrolière ? J’ai de très sérieux doutes. Je rejoins Matthieu Auzanneau quand il dit « Le pétrole est la matrice du monde moderne, il pourrait devenir sa némésis ». En prendre conscience est selon moi le meilleur moyen de s’y préparer et on est loin du compte. On est plutôt dans la situation de croyants dogmatiques qui refusent de voir leur monde changer et qui font des offrandes délirantes à des choses qui en fin de compte ne compte plus car elles sont condamnées.

        Pourquoi l’AIE dit maintenant qu’il y aura du pétrole en suffisance si les investissements sont hauteur de ce qu’il faut faire ? Pour ce couvrir, car ils savent très bien que les investissements ne sont pas à la hauteur des enjeux.

        Sinon, regardez l’attitude des citoyens français sur la microspcopique Taxe carbone ? Une occasion manquéede changer de cap. Prenons-en acte.

        NB. Je suis belge même si je me sens avant tout européen francophone. Je rêverais d’avoir en Belgique des politiciens d’envergure comme Rocard . C’est un type vraiment bien qui sait faire la différence entre égo et citoyenneté. Respect.

  10. Peak.Oil.2008 : « Croyez-vous que les investissements (même chinois) sont à l’échelle de ce que va nous faire vivre la déplétion pétrolière ?  »

    Il est vrai qu’il y a un facteur temps à intègrer; il nous faut un taux de croissance verte élevé.
    Kim Carstensen : « La mutation va demander une croissance durable de l’industrie propre et efficace supérieure à 20% par an pendant des décennies (…) Il s’agira de la révolution industrielle la plus rapide de notre histoire (…) ».
    Suite :
    http://www.electron-economy.org/article–nous-ne-pourrons-pas-reduire-massivement-les-emissions-de-c02-sans-la-technologie-rapport-wwf–37841233.html

    Mon avis : Plus les éco-technologies seront compétitives, plus les investissements dans ces éco-technologies seront importants. Et plus le prix du baril va monter, plus le éco-technologies seront compétitives.

  11. Peak.Oil.2008 : « Le pétrole est la matrice du monde moderne, il pourrait devenir sa némésis »

    La terre intercepte chaque année du soleil une énergie d’environ 1,5 millions de PWh, soit environ 459 fois la totalité du pétrole terrestre (celui qui a déjà été consommé + les réserves prouvées actuelles). En 19 heures, la terre reçoit du soleil autant d’énergie que le contenu énergétique de la totalité du pétrole terrestre…Bref, le pétrole mondial correspond à une quantité d’énergie complètement insignifiante, une goutte epsilonesque, une tête d’épingle microscopique.

    1. D’une certaine façon, la nature a mis plus de 5 million d’années à stocker la quantité d’énergie qu’on brûle en une année, et on ne récupère qu’une fraction infime de cette énergie solaire disponible.

      Ce qui m’inquiète, c’est pour pouvoir « profiter » de cette aubaine, il va falloir investir des euros réels et du pétrole (voire du nucléaire ou du charbon) pour créer les infrastructures nécessaires (Les sommes et l’énergie que le projet Desertec devrait engloutir ne sont qu’un début).

      Or on constate que ni l’un ni l’autre sont disponibles, tandis que les réserves diminuent de jour en jour.

      1. Je rejoins votre analyse. Je crois que bon nombre de gens ont une telle aversion pour les hydrocarbures (à cause du RCA) qu’ils perdent complètement de vue tout ce que le pétrole a permis et tout ce qu’il permet encore. Ils feraient bien de méditer sur tout ce qui nous entoure et la relation que toutes ces choses ont avec le pétrole.

        Personne ne se demande par exemple si la fabrication d’une voiture électrique avec un baril à 500$ serait économiquement viable ? Actuellement à 80$ le baril nous sommes presque incapables de fabriquer une voiture électrique qui soit économiquement viable, car la majorité des conducteurs seraient bien incapable de s’offrir ce type de véhicule, d’autant plus que leur pouvoir d’achat continue de chuter et que l’avenir du crédit n’est pas rose. La voiture du futur sera réservée à une élite.

        La fin du pétrole c’est vraiment la fin de l’énergie transportable. Ainsi si on compare le pétrole et l’hydrogène on se rend compte que l’hydrogène est un gouffre énergétique (car il faut le produire), que c’est une énergie très instable et problématique pour la sécurité, qu’en plus son intensité énergétique serait 3 fois inférieure au pétrole (à vérifier, si quelqu’un a des sources).

      2. Je ne suis pas trop d’accord avec la phrase « La fin du pétrole c’est vraiment la fin de l’énergie transportable ». D’une part, on n’est pas à la fin du pétrole, mais à la fin du pétrole pas cher. D’autre part, je crois que le pétrole qui reste va justement être réservé à cette fin, car on n’a pas trouvé mieux depuis deux siècles. On peut chauffer une maison avec quasiment tout (voire avec quasiment rien si elle est bien isolée), et on peut produire de l’électricité de diverses façons (eau, soleil, nucléaire, ..), mais le transport se fait avec une carburant liquide ou ne se fait pas.
        Mais bon, la disparition du pétrole pas cher signifie aussi la disparition de l’agriculture comme on le connaissait, et cela va être autrement plus choquant que l’augmentation du prix à la pompe.

      3. Je suis d’accord avec vos remarques. Nous sommes en effet confrontés à la fin de l’abondance et non pas à la fin tout court. La fin tout court n’est d’ailleurs pas en question puisqu’il y aura toujours du pétrole sur Terre. J’ai été un peu vite en besogne.

        Sinon ne perdons pas de vue le risque systémique qui augmente avec le fin de l’abondance. Des pénuries nous pendent au nez et elles peuvent avoir de nombreux effets pervers tels que bien des rétroactions qui ne vont pas nous aider.

      4. Non toxymoron, ce n’est pas la fin du pétrole pas cher, c’est la fin du pétrole tout court, dans la mesure où les quantités extractibles du sous-sol, qu’elles soient chères ou pas chères, vont bientôt aller en diminuant pour des raisons physiques et non politico-économiques. C’est cette diminution qui va faire augmenter les prix, si la demande ne diminue pas en proportion.
        Il y a de ce point de vue un grand aveuglement de la part de certains économistes, pour lesquels il suffit que les prix augmentent pour que des quantités supplémentaires, chères par conséquent, arrivent sur le marché.
        C’est vrai tant qu’il n’y a pas de limites physiques sur l’approvisionnement, mais seulement des limites technologiques, économiques ou politiques. Mais les limites physiques finissent avec le temps par s’imposer.
        Un exemple pédagogique est celui de la Mer du Nord, dont la production de pétrole est en chute libre depuis maintenant 10 ans. Elle n’est plus que des deux-tiers de ce qu’elle était à son maximum, 300 Mt environ en 2000.
        Or l’augmentation des prix du pétrole a été considérable pendant cette période! Cela n’a eu qu’une influence très marginale sur la production.
        La production mondiale, c’est l’enveloppe des productions des provinces pétrolières du globe. Ce qui se passe en Mer du Nord s’est déjà passé pour une longue liste de provinces pétrolières, et se produira inéluctablement pour les autres. La production mondiale passera donc par un maximum, quel que soit le prix du pétrole! Le problème fondamentale est qu’en année moyenne, on trouve maintenant beaucoup moins de pétrole que l’on en consomme. C’est exactement ce qui s’est passé en Mer du Nord: après une période où l’on a découvert beaucoup de gisements( 1965-1975), les découvertes se sont raréfiées, tandis que la production augmentait sans cesse.
        Le problème est grave pour l’Europe, dont la Mer du Nord est de très loin la province pétrolière la plus importante. Si la demande de pétrole continue d’y augmenter, elle va avoir recours de plus en plus au marché mondial. Or celui-ci va se rétrécir avant la production, car les pays producteurs vont se réserver une part de plus en plus importante de leur production. D’autre part, la compétition sur le marché mondial va s’exacerber, car la population augmente, et une part considérable de cette population, celle des grands pays en voie d’industrialisation, va augmenter considérablement sa demande ( Chine, Inde en particulier).
        l’Europe a donc grand intérêt à sortir le plus rapidement possible de la civilisation du pétrole.

      5. Vous dites vous même que la production en mer du Nord est « en chute libre depuis 10 ans », et ne vaut que 2/3 de ce qu’elle était. Donc même après 10 années de chute libre, il en reste « plein ».
        Donc c’est bel et bien la fin du pétrole pas cher.
        Regardons 2009: suite à la crise intellectuelle chez les régulateurs (qui a permis le crise financière, qui a provoqué la crise économique et qui va provoquer une crise des civilisations), la demande de pétrole s’était écroulée, et le prix du baril aussi (quoique, à 40$/baril, ce n’est toujours pas donné). Au cours de l’année 2009, la demande en pétrole a augmenté de 2%, et le prix du baril a doublé, ce qui montre en effet l’inélasticité de la production: quoi qu’on fasse, on ne peut produire plus (même pas en 2008, avec des prix à 148$/baril).
        Les annonces es réserves sont de plus en plus farfelues, mais cela n’empêche aucunement les grandes annonces (on a trouvé pour 3 mois de pétrole sous 8000m d’eau, cela veut bien dire qu’il n’y en a plus nulle part ailleurs).

    2. Ce n’est pas tout d’intercepter, encore faut-il pouvoir utiliser. Déjà il n’arrive à la surface des continents que 8 fois moins que cette valeur ( les continents représentent le quart de la surface terrestre, il n’arrive au sol que la moitié de la puissance solaire). Ensuite, le vie est impossible sous les panneaux solaires, sauf pour les taupes et les vers de terre. Quelle est la surface que nous pouvons ainsi sacrifier pour obtenir de l’énergie?
      D’autre part, quel est le rendement actuel d’une centrale solaire par unité de surface utilisée, et non par unité de panneau? A peu près 3%, aussi bien pour le PV que pour les CSP.
      Pour finir, quel proportion d’électricité solaire pouvez-vous actuellement introduire sur un réseau?
      Votre comparaison n’a donc guère de sens.
      Et de fait, comme vous pouvez le constater, le pétrole représente à peu près 36 % de notre approvisionnement énergétique, et le solaire en est à un stade confidentiel.
      Votre comparaison n’a donc guère de sens

      1. Vous allez un peu vite en besogne.
        D’une part, on peut imaginer une algue qui pousse à la surface des océans, et sa récolte serait une récolte d’énergie solaire concentré (via le processus de photosynthèse), mais je m’emballe.
        D’autre part, une centrale CSP moderne est disponible tout le temps (ou, au moins autant qu’une centrale classique) et ne subit pas la variabilité de la ressource. En plus, avec un peu d’ingéniosité, on peut surélever les panneaux de deux mètres supplémentaires, ce qui permettrait une agriculture aujourd’hui quasi impossible sur ces sols sur-ensoleillés.
        Donc non, il y a assez d’énergie solaire, mais nous avons encore à apprendre à récolter cette énergie. Après tout, le parc hydro-électrique est de l’énergie solaire concentrée, et même les produits fossiles c’est de l’énergie solaire accumulée (mais sur des très longues périodes).
        J’ai ouï dire, il y a fort longtemps, que la chute d’eau la plus importante de la planète se trouve quelque part dans l’Atlantique Nord, où des milliards de mètres cubes d’eau tombent chaque seconde vers les grandes profondeurs. Mettre des ‘moulins’ la-dedans règlerait le problème tout de suite – et nécessite probablement moins de miracles que de poser un bonhomme sur la Lune.

  12. toxymoron : « Or on constate que ni l’un ni l’autre sont disponibles, tandis que les réserves diminuent de jour en jour. »
    ————————-
    Les réserves de pétrole ni diminuent pas de jour en jour. Cessez de dire n’importe quoi !!!

    1. Mais si miniTAX. Quand on vide un réservoir plus vite qu’on ne le remplit, cela signifie qu’il y en a de moins en moins dans le réservoir. C’est vous qui racontez n’importe quoi! Et qui insistez, en espérant que les lecteurs de ce site aient déjà oublié la longue discussion qui a déjà eu lieu à ce sujet il y a quelque temps. Vous ne renoncez jamais, quelle que soit l’évidence de vos erreurs!

      1. BMD,
        De quel « réservoir » vous parlez ? C’est défini où, dans quelle convention, par quel organisme ???
        Je parle de « réserves prouvées » et de « réserves ultimes » telles que c’est défini par les géologues et utilisés par tout le monde, les organismes officiels, les économistes, les professionnels du pétrole…
        Et les réserves prouvées ont doublé depuis 1980. Les réserves ultimes ont triplé depuis 1980. C’est de ça qu’il s’agit, et non pas des notions sorties de votre chapeau pour alimenter vos brèves de comptoir.

      2. C’est bien d’affirmer des choses, encore mieux de donner des sources.

        Et puis, comment a évolué la demande globale sur la même durée ?

      3. miniTAX, vous n’avez toujours pas compris que calculer des réserves, d’ailleurs par des méthodes statistiques qui impliquent une forte marge d’incertitude, ne donne pas d’indication sur la vitesse à laquelle vous pouvez les produire. Or c’est bien cette vitesse qui détermine la production annuelle, et qu’il s’agit donc d’évaluer. Dans votre fureur de démontrer qu’il n’y a aucune limitation à la disponibilité des ressources naturelles, vous ne voyez pas l’essentiel.
        A nouveau, l’exemple de la Mer du Nord est pédagogique. Les réserves sont encore très importantes,les prix du pétrole aussi et pourtant la production diminue rapidement. Le niez-vous? Et quelle est votre explication?
        Vous m’inquiétez. J’ai eu l’impression au début que vous aviez des connaissances solides, mais elles me paraissent maintenant livresques et mal digérées. J’aimerais espérer que vous êtes meilleur sur le climat, mais j’en doute de plus en plus.

      4. Surtout que dans ce cas là le réservoir on ne le remplit pas du tout ! A moins que ça m’est échappé et que le pétrole repousse dans les champs… Je précise que je parle des réserves réelles que nous connaitrons une fois que nous aurons tout épuisé pas des réserves théoriques afin que miniTAX ne développe pas son couplet sur les réserves prouvées, ultimes, etc. Mince trop tard !

  13. Avec une production mondiale de plus de 30 milliards de barils par an, et quasiment pas de découvertes majeures depuis les années ’60, dire « Les réserves de pétrole ni [sic] diminuent pas de jour en jour » est la preuve de quelque chose: d’un énorme aveuglement, d’une énorme ignorance, d’une énorme stupidité, ou un savant mélange des trois. Je ne sais pas trop de quoi, mais c’est énorme, et je préfère rester loin.

  14. toxymoron : « dire « Les réserves de pétrole ni [sic] diminuent pas de jour en jour » est la preuve de quelque chose: d’un énorme aveuglement, d’une énorme ignorance, d’une énorme stupidité, ou un savant mélange des trois. »
    —————————————————–
    Ce qui est stupide, c’est d’affirmer sans vergogne « qu’il n’y a pas de découverte majeure depuis les années 60 » alors qu’il suffit de consulter n’importe quelle source officielle (BP, EIA, IEA…) pour CONSTATER que les réserves prouvées ont doublé depuis les années 1980 (maintenant, c’est à 1100 Gb !) et que les réserves ultimes ont plus que triplé sur la même durée.
    Si les arguments des pichuileux étaient crédibles, on se demande pourquoi ils sont obligés de mentir aussi effrontément.

    Et c’est ces mêmes idiots, qui ne sont pas fichus de savoir ce qui se passe REELLEMENT ces 30 dernières années qui prétendent savoir ce qui se passe pour les 30 prochaines années. Cherchez l’erreur…

      1. J’avais dit ça au conditionnel, en reprenant les thèses conspirationnistes débiles d’UN catastrophiste qui n’a jamais mis les pieds sur un champ de pétrole.
        Et même en reprenant ses hypothèses absurdes, les chiffes démontrent que la théorie du peak-oil est à la ramasse.
        Mais visiblement, même une démonstration aussi claire et factuelle vous dépasse. Conclusion : la probabilité que vous puissiez voir juste concernant une chose aussi complexe et interconnectée que les ressources et l’énergie est NULLE !

      2. Ca serait pas vous qui ressassez sans cesse le délire conspirationniste … juste une impression …

        Ce qui m’inquiète moi, c’est l’illusion et son pendant (la désillusion), mais cela ne vous concerne pas, vu que vous avez l’omniscience.

      3. Peak.Oil.2008 : « Ce qui m’inquiète moi, c’est l’illusion et son pendant (la désillusion) »
        ———————————
        Peak ressources, peak nourriture, peak eau propre, changement climatique, surpopulation, capitalisme, mondialisation, OGM, nucléaire, bref, les mêmes vieilles conneries ressassées par les écolos depuis des décennies… on se demande bien ce qui ne vous inquiète PAS ???
        Le pire, c’est que vous êtes persuadé d’être « aware », comme votre compatriote Jean Claude.

      4. Je suis né en 1973, je n’ai pas pu assister à la naissance de l’écologie politique. Je crois savoir que le débat qui a vu naître l’écologie politique portait essentiellement sur la bombe population et les limites à la croissance. Les écolos de l’époque ont alors été battus en brèche par l’idéologie triomphante du libéralisme de Ronald, Bush et Tina qui ont tout fait pour mettre un terme ce débat. On voit où ces pitres nous ont mené, dans la mouise, mais peut-être n’êtes vous pas au courant …

        Votre idéologie « Mon niveau de vie n’est pas négociable », vous pouvez la garder pour vous, et même l’emmener avec vous dans votre paradis si vous y tenez tant.

        La renaissance de l’écologie n’est que récente et porte essentiellement sur la pollution (politiquement plus correct que la bombe population malthusienne). L’écologie actuelle en arrive à renier les limites à la croissance. J’ai l’impression que vous ne l’avez même pas remarqué, pourtant un vieux sage comme vous devrait le savoir.

        L’écologie politique est donc multiple, tout comme le socialisme ou le libéralisme …

    1. miniTAX, pouvez-vous me citer la loi physique qui dit que parce que les réserves prouvées ont doublées et les réserves ultimes ont triplées depuis 1980, elles feront de même d’ici à 2040 et entre 2040 et 2070, etc ? Si oui, ça serait géniale on résoudrait tous les problèmes d’un coup ! Moi ce que je constate ces dernières années (décennies) c’est que lorsqu’on trouve une flaque à 8000 mètres de profondeur représentant quelques semaines de conso on s’extasie devant ce gisement géant… Je dois vous dire que ça ne me rassure pas du tout.

      1. @Nimch
        Vous devez me confondre avec Mme Irma. Contrairement aux pic-huileux, je ne prédis pas l’avenir à 2040 et encore moins à 2070. Si vous croyez qu’en 2070, on utilisera les mêmes formes d’énergie qu’en 2010, c’est qu’on peut vous faire croire n’importe quoi !

        Je CONSTATE tout simplement que les déplétionnistes se sont trompés depuis des décennies (« On pourrait vider toutes les réserves prouvées de pétrole d’ici la fin de la prochaine décennie », Jimmy Carter peu après la parution du rapport du Club de Rome, en 1972), donc je conclus que s’il y a bien qq qu’il ne faut surtout PAS écouter, c’est bien un pic-huileux. Vous iriez chez un médecin qui a la réputation de foirer tous ses diagnostics depuis des décennies, vous ?

      2. Mouaif, si ce n’est quee les conclusions du club de rome n’ont rrien à voir avec vos affirmations. Il est plus que probable que vous ne mentioinnez que le cas des états-unis : vu que leur peak-oil a eu lien en 1971, je comprendrais votre remarque.

        Au passage : en 2003 les US ont atteint le mi-point d’épuisement du pétrole classique. D’ailleurs, parmi les principaux producteurs c’est l’Irak qui a la prévision de PO la plus lointaine (tiens, tiens…) soit aux alentours de 2020.

      3. Bein si du coup vous prédisez l’avenir car vous savez qu’en 2070 on utilisera pas les mêmes énergie qu’aujourd’hui. Vous en savez quoi, Mme Irma ? Moi je n’en sais rien mais je constate que rien de révolutionnaire n’est dispo aujourd’hui (genre je pisse dans mon réservoir et ça fonctionne) et je n’ai pas envie d’engager l’avenir uniquement sur d’hypothétiques prouesses scientifico-technologiques.

        Vous écouteriez un économiste néo-libéral pour gérez votre porte-monnaie sachant qu’il nous foutent de plus en plus dans la merdouille la plus profonde ? Ah bein vous allez me dire oui mince… Votre raisonnement est de toutes façons fallacieux : d’un côté vous dites « les déplétionnistes » en citant quelques noms et citations et de l’autre « un medecin ». Je ne sais pas comment s’appelle cette technique malhonnête mais ça a surement un nom. Vous seriez honnête vous me citeriez quelques médecins foireux et vous me diriez que tous les médecins sont foireux. C’est exactement le même raisonnement employé par les racistes (je compare uniquement les raisonnements alors ne monter pas sur vos grand chevaux) qui disent n’avoir rencontrer que des arabes voleur de mob’ donc tous les arabes sont des voleurs.

      4. Tiens je vous trouve encore une fois en flagrant délit de mensonge sur une de vos citations (citation venant encore une fois d’un américain au passage, le copier-coller se porte bien à ce que je vois)…

        La citation de Jimmy Carter en entier c’est celle-ci :

        « World consumption of oil is still going up. If it were possible to keep it rising during the 1970s and 1980s by 5 percent a year as it has in the past, we could use up all the proven reserves of oil in the entire world by the end of the next decade. »

        Ce qu’on constate :

        1) que la consommation n’a pas été augmentée de 5% par an mais à au contraire diminué gràce aux investissements publics dans l’efficacité énergétique, au premier rang desquels on trouve les mesures mises en place par Carter (à l’époque où il faisait son discours on était à près de 20 millions de barils par jour, puis on est descendu à 15 millions pour revenir à 20 millions de barils par jour aujourd’hui)
        2) qu’au final si on regarde l’évolution des réserves prouvées, et ben il aurait eu raison…

      5. Pour ceux que ça intéresse (et pour se rendre compte que les années 80-90 où on a préféré subventionner les fossiles que de continuer la transition énergétique auront été deux décennies de perdus) le discours de Jimmy Carter est ici :

        http://www.pbs.org/wgbh/amex/carter/filmmore/ps_energy.html

        Au passage il s’agit d’un discours de 1977 et il n’avait rien à voir avec le club de Rome…

      6. Quel mensonge ???
        C’est vous qui mentez comme un porc. Carter bien parlait de la fin des réserves prouvées MONDIALES et la hausse de 5%/an dont il parlait concernait la consommation mondiale et elle s’est bien produite pendant les 10 ans qui ont suivi sa prédiction stupide : http://www.worldwatch.org/brain/images/press/news/vs05-world_oil.jpg De toute façon, même en supposant une hausse annuelle de 10% pendant 20 ans, sa prédiction de « fin des réserves prouvées pour 1990 » resterait FAUSSE. Ce que j’ai cité est parfaitement factuel et votre révisionnisme n’y change rien.

        Quant à votre consommation de « 20 millions de barils/jour », non mais méga lol quoi. Quand on ouvre sa grande gueule, la moindre des choses, c’est de maîtriser un minimum les ordres de grandeur.
        Bref, vous n’avez strictement aucune idée de ce que vous racontez, c’est pathétique. Mais bon, ça, ce n’est pas nouveau.

      7. Author

        miniTAX, mesurez votre langage. Sinon, je vous débranche. A utiliser un tel vocabulaire, vous vous faites passer pour un hystérique et vous tuez votre propre argumentaire.

  15. Exemple d’estimation de réserve, par un pays aux statistiques truquées comme les USA, dans une région sous-développée et totalement négligée en matière d’exploration comme le Texas:
    – En 1986 : réserves prouvées = 7,1 Gbarils ( tonto.eia.doe.gov/dnav/pet/hist/LeafHandler.ashx?n=PET&s=RCRR01STX_1&f=A )
    – Entre 1986 et 2008, production cumulée de pétrole du Texas = 11,6 Gbarils ( tonto.eia.doe.gov/dnav/pet/hist/LeafHandler.ashx?n=PET&s=RCRR10STX_1&f=A )
    – Donc théoriquement, en 2008, les réserves prouvées du Texas devraient être à … -3,5 Gbarils, oui MOINS 3,5 Gb.
    Or en 2008, ces réserves prouvées sont de 4,5 Gbarils !

    Càd que même dans la région la plus développée et la plus explorée au monde (les USA concentrent plus de 95% de TOUS les puits de pétrole forés sur la planète, rien que dans l’Arkansas, il y a plus de puits que dans tout le Moyen-Orient), les professionnels les plus sérieux sous le contrôle d’organismes tout ce qu’il y a de plus officiels et disposant des données les plus complètes qu’on puisse avoir, ont été incapables de faire une estimation correcte des réserves régionales qui ont été sous-estimées d’au moins 100% !

    Mais par contre les pic-huileux, eux, savent ce que seront les réserves MONDIALES d’ici 20, 50 ans !
    Cherchez l’erreur…

  16. Nimch : « Votre raisonnement est de toutes façons fallacieux : d’un côté vous dites « les déplétionnistes » en citant quelques noms et citations et de l’autre « un medecin ». Je ne sais pas comment s’appelle cette technique malhonnête mais ça a surement un nom. Vous seriez honnête vous me citeriez quelques médecins foireux et vous me diriez que tous les médecins sont foireux. »
    ————————————
    Décidément, vous avez toujours autant de mal avec le français.
    Je n’ai pas dit que tous les médecins sont foireux, j’ai dit que TOUS les pic-huileux sont foireux.
    Ca fait depuis plus de 30 ans qu’ils ont joué à Mme Irma, donc on a eu largement le temps de tester leurs prédictions. Moi, je peux vous citer une liste interminable de prédictions foireuses de tous les gourous du peak-oil, ça va de Campbell jusqu’à Kunstler en passant par Simmons.
    Et vous, pouvez-vous citer un seul qui a prédit quelque chose de juste et qui soit autre chose que du vent ? Un seul ! Non, même pas ? CQFD.

    Vous vous êtes fait entuber par des charlatans, point barre. Passez à autre chose.

    1. Je pense que c’est vous qui faites semblant de ne pas savoir lire mais bon… Relisez, je n’ai pas dit ce que vous prétendez. miniTAX : « Je n’ai pas dit que tous les médecins sont foireux, j’ai dit que TOUS les pic-huileux sont foireux. » Où ai-je écrit que vous aviez dit ça ? « vous me diriez » ça s’appelle du conditionnel. Wiki : « Il est employé pour exprimer un événement ou un état soumis à une précondition (d’où son nom), pour rapporter des faits tout en exprimant un doute à leur sujet, ou comme « futur du passé ». ». C’est bon vous arrivez à suivre ?

      Pourquoi vous ne répondez pas sur mon premier paragraphe ? (vos prédictions qu’en 2070 nous n’utiliserons pas les mêmes énergie)

      1. @Nimch
        N’essayez pas de noyer le poisson avec votre logique tordue ! Vous me reprochiez mon parallèle pic-huileux/médecin pour sous-entendre qu’il y aurait des pic-huileux qui ne seraient pas foireux. Alors allez jusqu’au bout de votre sous-entendu et citez moi un seul exemple, UN SEUL, de pic-huileux qui aurait prédit quelque chose de juste. Pour l’instant, vous n’avez pas donné un seul exemple, et ce n’est pas parce que vous brassez du vent pour faire diversion que vous allez pouvoir faire illusion.
        Vous prétendez raisonner mais vous ne pouvez pas fournir un seul exemple pour illustrer vos arguments, c’est bizarre non ?

        Quant à ma prédiction qu’en 2070, on n’utilisera pas les mêmes énergie que maintenant, je ne vois pas en quoi elle sera plus fausse que de dire qu’en 2070, ce sera la cata. Il y a 60 ans, on utilisait quasiment 0% de gaz naturel, 0% de biocarburant et 0% d’énergie nucléaire, donc j’ai bien la preuve de ce que j’avance, contrairement aux catastrophistes. D’ailleurs, quand vous dites que vous constatez qu’il n’y a rien de révolutionnaire en matière d’énergie, ça prouve bien que vous êtes incapable de comprendre le sujet dont vous prétendez parler.
        Pas étonnant que vous gobez tout ce qui va dans le sens de vos croyances.

      2. Il y a eu/aura forcement des « pic-huileux » qui ont eu/auront des prédictions non foireuses. A moins que vous ne pensiez qu’on peut taper indéfiniment dans un stock fini sans passer par un maxi et au final épuiser le stock mais dans ce cas ça remet pas mal de chose en cause… Je ne citerez personne n’étant moi-même pas suffisamment compétent dans le domaine mais d’autre sans charge pour moi. De toute façon vous réfutez tout en bloc alors à quoi bon ?

        miniTAX : « Quant à ma prédiction qu’en 2070, on n’utilisera pas les mêmes énergie que maintenant, je ne vois pas en quoi elle sera plus fausse que de dire qu’en 2070, ce sera la cata »

        Voilà c’est bien ce que je dis : vous vous donnez le droit d’affirmer une chose pour 2070 mais vous ne le donnez pas aux autres. Attention à vos chevilles quand même.

        miniTAX : « Il y a 60 ans, on utilisait quasiment 0% de gaz naturel, 0% de biocarburant et 0% d’énergie nucléaire, donc j’ai bien la preuve de ce que j’avance, contrairement aux catastrophistes. »

        Donc vous dites que parce qu’on a utilisé de nouvelles sources d’énergies ces 60 dernières années on va forcement en utiliser de nouvelles les 60 prochaines… Hein hein, intéressant. C’est comme si je disais puisque j’ai grandi jusqu’à 18 ans je vais grandir jusqu’à 36… C’est un nouveau théorème que je ne connais pas ? Et c’est vous qui parlez de prédictions foireuses ? Scuse…

    2. Un exemple de prédiction correcte de la théorie du pic pétrole ?
      Marion Hubbert, en 1956 prévoit un plafond de produciton pour les USA pour 1970. Ignoré par les uns, raillé par les autres (vos ancêtre, probablement) jusqu’en 1971, anné à partir de laquelle la produciton américaine de pétrole n’a fait que décroître.
      Son modèle s’applique à pas mal de pays – il « suffit » de connaître la réserve initiale et la date de début d’exploitation.

      1. Hubbert a faux pour les USA tant pour la date que pour le rythme de déplétion.
        Même pour un seul état comme le Texas, il a tout faux puisque PERSONNE n’a vu juste (cf les chiffres précédents http://effetsdeterre.fr/2010/03/23/allegre-falsificateur-de-science-suite/comment-page-1/#comment-14458 ). Il a tout faux pour le pétrole mondial (peak prédit pour l’an 2000), mais ça, les déplétionnistes se gardent bien de le crier sur les toits.
        Au passage, il a tout faux aussi pour le pic gaz et le pic nucléaire.
        Bref, il a foiré quasiment toutes ses prédictions à toute échelle de temps et d’espace. Surtout que de son propre aveu, ses prédictions sont faites avec des graphiques tracés à la main.

        Et c’est ça que notre troll polymorphe Enisor alias flanagan alias Robert alias Cocaaladioxine appelle « prédiction correcte ». Avec ses critères pour dire que c’est « correct », on se demande bien d’ailleurs comment une quelconque théorie pourrait être fausse.

      2. Malgré votre ton assuré, vous nous assénez des mensonges sans fin. Hubbert a prédit dans son article original, présenté devant l’American Petroleum Institute en 1956, sa prévision sur le peak-oil des Etats-Unis continentaux. Sa première estimation donne entre 1965 et 1970 (limite basse et haute), le pic a eu lieu en 1971. Je ne vois vraiment pas ce que le cas particulier du Texas a à voir là-dedans… Ca vous fait peut être mal là où je pense, mais Hubbert a frappé fort ce jour là.

        Ses prévisions pour la production mondiale, pour reprendre les termes exacts de son intervention de 1956, sont que « le pic devrait avoir lieu dans environ un demi-siècle suivant la même logique » (soit environ 2006). La suite de ses travaux dans les années 70 placent une limite basse à 2005 et une limite haute à 2020. Typiquement, ce sont les limties hautes de Hubbert qui se sont avérées les plus réalistes jusqu’à présent – tablons donc sur 2020.

        D’après les chiffres de l’AIE, la production mondiale a progressé d’environ 1.2 millions de barils/jour en moyenne annuelle entre 87 et 2005. Entre 2005 et 2009, la croissance a été 0.76 millions soit 0.9% de la production. Tout ça me fait dire qu’il y a comme un ralentissement… Nous pourrons en reparler dans 10 ans !

        PS : concernant l’aveu de Hubbert : en 1956, combien de chercheurs disposaient de PCs pour tracer leur courbe sous Excel? Vous savez que Maxwell aussi faisait ses courbes à la main ?

  17. L’éolien a connu dans le monde en 2009 un taux de croissance de 31,7%, le taux le plus élevé depuis 2001. L’éolien emploie aujourd’hui plus d’un demi million de personnes dans le monde. En 2012, cela sera un million d’emplois. Capacité éolienne mondiale installée fin 2009 : 159 213 MW
    http://www.electron-economy.org/article-en-2020-les-capacites-eoliennes-mondiales-atteindront-1-500-000-mw-soit-presque-dix-fois-plus-qu-actuellement-greenunivers-com-47587358.html

  18. PeakOil a écrit : « Personne ne se demande par exemple si la fabrication d’une voiture électrique avec un baril à 500$ serait économiquement viable ? Actuellement à 80$ le baril nous sommes presque incapables de fabriquer une voiture électrique qui soit économiquement viable, car la majorité des conducteurs seraient bien incapable de s’offrir ce type de véhicule, d’autant plus que leur pouvoir d’achat continue de chuter et que l’avenir du crédit n’est pas rose. La voiture du futur sera réservée à une élite. »

    Dans une économie durable (sans pétrole), le prix du baril de pétrole n’a strictement aucune influence sur le prix d’un véhicule électrique. Quelle est la quantité d’énergie nécessaire pour construire une voiture standard ? Réponse : 25 MWh. Une éolienne REpower 5M produit chaque année plus de 15000 MWh et l’Energy Payback Time d’une éolienne est de 6 mois.

    En France, la voiture électrique coûte dès aujourd’hui moins cher que la voiture à pétrole si et seulement si on fait appel à un business model intelligent. Plus d’infos ici :
    http://www.electron-economy.org/article-36113107.html

  19. Nimch : « A moins que vous ne pensiez qu’on peut taper indéfiniment dans un stock fini sans passer par un maxi et au final épuiser le stock mais dans ce cas ça remet pas mal de chose en cause… »
    ————————————————————————————
    Mais c’est ce qu’on fait déjà avec le charbon en France : on a encore de centaines de millions de tonnes de charbon sous nos pieds qu’on n’exploite plus, parce que le nucléaire, c’est bien mieux. On n’a pas cessé d’utiliser le silex à cause d’une pénurie de silex mais parce qu’on a trouvé de bien meilleures alternatives !
    Pourquoi refusez-vous de CONSTATER une évidence ??

    ———————————————-
    Nimch : « Donc vous dites que parce qu’on a utilisé de nouvelles sources d’énergies ces 60 dernières années on va forcement en utiliser de nouvelles les 60 prochaines… »
    ———————————————-
    Les 60 ans cités, c’était pour dire que c’est totalement illusoire de penser qu’on sait les nouvelles énergies dans 60 ans, vu que ceux qui dans les années 50 décrétaient qu’on utiliserait du nucléaire civil ou l’énergie photo-voltaïque en 2010 passaient pour des doux-dingues.
    Mais le fait est qu’on a toujours utilisé de nouvelles sources d’énergie pas depuis 60 ans mais depuis des siècles. On a commencé par les animaux de traits, ensuite, les roues à aubes, puis le charbon puis le pétrole, l’uranium, le gaz, le biocarburant, le photovoltaïque… Et on continue de trouver de nouvelles ressources jugées comme infaisables il y a 20 ans comme le shale gaz de Marcellus, le pétrole off-shore profond, le sable bitumineux, le charbon gasiéfié directement dans le sous-sol… Donc j’ai des éléments, solides et incontestables, pour étayer ma prédiction qu’on utilisera de nouvelles énergies. De qu’il n’y aura pas de nouvelles énergies revient à dire que la recherche, l’innovation et les découvertes s’arrêtent. C’est absurde !
    Et vous, vous avez quoi pour étayer votre croyance d’une pénurie prochaine ? Rien, nada, que dalle. Pas un chiffre, pas une seule référence, pas un exemple. Votre croyance repose sur RIEN !

    1. Author

      Une remarque en passant. A chaque fois qu’on a mis de côté une source d’énergie, on connaissait celle qui allait la remplacer. Aujourd’hui, personne n’a encore de véritable idée de ce qui va remplacer le « pétrole pas cher »…

      1. Denis : « Aujourd’hui, personne n’a encore de véritable idée de ce qui va remplacer le pétrole pas cher »

        BetterPlace et Renault ont une véritable idée à ce sujet (Byd et VolksWagen s’apprêtent à suivre le même modèle économique).
        Et l’électricité peut être produite à partir d’une grande diversité de sources : vent, eau, soleil, uranium etc. Le pétrole sera donc remplacé par une grande diversité d’énergie.

        ‘Electric Cars in the United States: A New Model with Forecasts to 2030’
        http://cet.berkeley.edu/dl/CET_Technical_Brief_Economic.pdf

      2. Toutes ces « sources » ne font qu’un seul vecteur pour l’énergie : électricité, électricité et re-électricité. Ce n’est pas exactement ce qu’on appelle des formes d’énergie différentes. Ou alors on pourrait aussi affirmer que le sans-plomb, le gazole, le kérosène, ou le GPL étaient des sources différentes d’énergie (alors que ce sont à chaque fois des hydrocarbures fluides.)

        La différence, c’est que l’électricité, on ne sait pas la stocker pour découpler production et consommation et permettre une consommation différée, ou alors à un coût énergétique prohibitif. Alors que pour les dérivés du pétrole, c’est assez facile, et très peu coûteux en énergie.

      3. Vous devez vous moquer de moi, ça n’est pas possible… A part le STEP, je n’ai rien vu dans ce document qui permette de stocker quelques GW.h, alors qu’un système de stockage un minimum sérieux pour pouvoir découpler production et consommation à l’échelle d’un pays comme la France devrait être au moins capable de stocker de l’ordre de 1 à 10 TW.h, c’est-à-dire quelques jours de consommation électrique.

        Quant au STEP… on l’utilise déjà en France (le site le plus connu est Grand’Maison dans l’Oisans). Si cette technique ne repose que sur l’hydroélectricité, elle consomme néanmoins des surfaces (en fait, des volumes) assez important(e)s (en France, le seul lac supérieur de Grand’Maison en couvre plus de 200 hectares, et il permet de stocker de l’ordre de quelques dizaines voire d’une centaine de GW.h grand maximum)

      4. Au passage, votre lien vers le site de Berkeley ne mène nulle part…

    2. miniTAX, vous ne m’avez toujours pas répondu. Pourquoi à votre avis la production de la Mer du Nord est-elle en déclin? Et pourquoi à votre avis la production de charbon du Royaume-Uni décline depuis 1913?

  20. Minitax : « On n’a pas cessé d’utiliser le silex à cause d’une pénurie de silex mais parce qu’on a trouvé de bien meilleures alternatives ! »

    J’aime beaucoup cette phrase.

    1. Moi, j’ai un vrai problème avec cette phrase car elle pousse au laisser aller et à la déresponsabilisation. Ca se donne des airs d’une réflexion philosophique mais c’est vraiment tout l’inverse. Ce genre d’idées conforte le citoyen à considérer qu’il n’a pas et n’aura pas à faire d’effort pour la transition qui nous attend, ça le conforte à exiger que l’Etat se charge de tout sans que le citoyen ne soit soumis à quelque stress que ce soit. En soutenant ce genre d’idées, vous ne jouez vraiment pas le jeu de la taxe carbonne

      La notion de transition est la clé et elle demandera des efforts, le nier c’est condamner la transition à ne jamais exister.

      1. « The Stone Age didn’t end because we ran out of stones, and the petroleum age won’t end because we run out of petroleum.

        Likewise, the age of horse/animal power didn’t end because we ran out of animals, and we didn’t stop using steam power because we couldn’t build enough steam engines.

        And the age of whale oil didn’t end because we ran out of whales, and the age of using wood for heating homes didn’t end because we ran out of trees. »
        – Mark Parry

        Si Thomas Edison a réussi à faire pénètrer en masse la lampe électrique sur le marché à une époque où toute les lampes fonctionnaient au pétrole, c’est grâce à un business-model pertinent (lire : Comment accélèrer le passage à la Clean-Tech Economy ? http://www.electron-economy.org/article-comment-construire-la-clean-tech-economy-par-mark-w-johnson-et-josh-suskewicz-harvard-business-review–39425055.html ).

        Grâce à Edison, la lampe électrique revenait à moins cher pour le consommateur que la lampe à pétrole, et ceci pour un service de qualité supérieur (meilleur éclairage, pas d’odeur, pas de risque incendie etc.). Il va se passer exactement la même chose concernant le passage de la voiture à pétrole à la voiture électrique 2.0.

        A l’époque, nombreux sont sont qui prenaient Edison pour un fou avec son projet d’électrification. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui considèrent que le projet d’électricification automobile de Renault/BetterPlace, c’est de la folie. On en reparlera en 2012.

      2. PeakOil2008,
        Voici mon avis : les écologistes français ont aujourd’hui à mon sens besoin de faire leur mai 68 de la pensée écologique, de passer de l’écologie-contrainte à l’écologie-liberté, de l’écologie de la punition à l’écologie de la motivation, de l’écologie du renoncement à l’écologie du construire, de l’écologie de la peur à l’écologie de l’espoir éclairé.

        Un échange à ce sujet avec la co-auteur du film « Home » :
        http://www.electron-economy.org/article–imaginer-un-nouveau-monde-vraiment-durable-et-surtout-trouver-les-moyens-d-en-transmettre-l-essence-c-est-un-travail-creatif-tres-dur-par-isabelle-delannoy-co-auteur-du-film-home-37210588.html

      3. Dommage, pour ma part je vote pour même si la taxe carbone arrive bien trop tard que pour produire ses meilleurs effets.

      4. Thomas Edison a aussi dit :

        « We are like tenant farmers chopping down the fence around our house for fuel when we should be using Natures inexhaustible sources of energy — sun, wind and tide. … I’d put my money on the sun and solar energy. What a source of power! I hope we don’t have to wait until oil and coal run out before we tackle that. »

        Et là, on est à la croisée des chemins.

      5. Oui, nous sommes à la croisée des chemins. Et ce qui est intéressant dans cette discussion, c’est qu’il y a trois avis différents :
        – Minitax pense qu’il n’y aura pas de problème de pétrole avant 30 ans (il ne dit pas pour autant que les réerves de pétrole sont infinies)
        – Vous Peak Oil vous considèrez que le peak oil est imminent et que l’on va avoir un problème d’ordre temporel pour mettre en place une économie durable. J’imagine que croire cela doit être stressant pour vous.
        – Moi je pense que la baisse de la production pétrolière sera progressive et que chaque hausse du prix du baril sur un marché libre est une opportunité pour les éco-technologies.

        Cette phrase d’Edison (que je cite souvent), elle est à mon avis complètement en phase avec :
        « The Stone Age didn’t end because we ran out of stones, and the petroleum age won’t end because we run out of petroleum. »

        Cette phrase d’Edison est également en phase avec cette réflexion d’Augustin Mouchot en 1869 :
        « Si dans nos climats l’industrie peut se passer de l’emploi direct de la chaleur solaire, il arrivera nécessairement un jour où, faute de combustible, elle sera bien forcée de revenir au travail des agents naturels. Que les dépôts de houille et de pétrole lui fournissent longtemps encore leur énorme puissance calorifique, nous n’en doutons pas. Mais ces dépôts s’épuiseront sans aucun doute : le bois qui, lui, cependant, se renouvelle n’est-il pas devenu plus rare qu’autrefois ? Pourquoi n’en serait-il pas de même un jour d’une provision de combustible où l’on puise si largement sans jamais combler les vides qui s’y forment ?[…] On ne peut s’empêcher de conclure qu’il est prudent et sage de ne pas s’endormir à cet égard sur une sécurité trompeuse ».
        http://knol.google.com/k/histoire-du-solaire-%C3%A0-concentration

      6. « The Stone Age didn’t end because we ran out of stones, and the petroleum age won’t end because we run out of petroleum.
        Likewise, the age of horse/animal power didn’t end because we ran out of animals, and we didn’t stop using steam power because we couldn’t build enough steam engines.
        And the age of whale oil didn’t end because we ran out of whales, and the age of using wood for heating homes didn’t end because we ran out of trees. »

        Très belles phrases en effet. Simplement, leur beauté apparente masque leur fait qu’elles puissent être totalement fausses. La rhétorique a ceci de particulier qu’elle permet de dire tout et son contraire, sans se préoccuper de savoir si cela correspond à quelque chose de réel ou à une totale invention de l’esprit humain. Au passage, toutes ces phrases sont doublement trompeuses, car en plus de ce que je vais décrire ci-dessous, elles confondent toutes allègrement la notion de pic (c’est-à-dire une borne supérieure) et de fin (le moment où on cesse totalement d’utiliser ; autrement dit, une borne inférieure.)

        1 – Concernant le pétrole : pure spéculation. Nous ne saurons pas pour quelle raison l’ère du pétrole se terminera tant que nous n’aurons pas connue cette fin. De plus, pour des raisons géologiques (un champ de pétrole n’est pas exactement une baignoire dans laquelle on écope, donc on n’arrive pas à en extraire du pétrole aussi bien), lorsqu’on atteindra le pic de production du pétrole, on sera encore plusieurs décennies avant la fin effective du pétrole (c’est-à-dire au moment où on sortira la dernière goutte de pétrole économiquement rentable du sous-sol). Et pendant toute cette période, il y aura encore plein de pétrole, mais dans des quantités structurellement décroissantes avec le temps.

        2 – Concernant l’énergie des chevaux : cette phrase est trompeuse (c’est un exemple typique de rhétorique creuse). Au 18ème siècle, en Grande-Bretagne, par exemple, ce n’est pas qu’on a atteint la fin des chevaux. On a approché un plafond de production de fourrage pour les nourrir : la production de nourriture chevaline consommait l’essentiel du fourrage produit par l’ensemble des prairies du pays. Autrement dit, le nombre de chevaux avait atteint un nombre tel qu’il aurait été matériellement impossible d’en faire croître le nombre de plusieurs ordres de grandeur pour les utiliser comme source principale d’énergie mécanique : on n’aurait pas pu tous les nourrir. Si la limite concernant leur puissance mécanique a été la principale raison de leur non-utilisation comme source d’énergie dans les usines au 19ème siècle (la combinaison de la machine à vapeur et du charbon permettant d’atteindre des puissances considérablement plus grandes), il n’en reste pas moins que la limite concernant la nourriture était bien réelle.

        3 – Concernant le bois : pour le coup, c’est un mensonge, fût-ce par ignorance. L’étude des civilisations humaines passées a montré que plusieurs d’entre elles se sont effondrées précisément suite aux conséquences du fait qu’elles avaient consommé tout le bois ou presque tout le bois qui était à leur disposition (pour le chauffage, la cuisine et plus encore le bois d’oeuvre, qui réclame les troncs de grands arbres entiers pour construire la structure des bâtiments).

        La civilisation amérindienne de Chaco Canyon, celle de Mangareva et des îles alentour dans le Pacifique sont parmi les mieux connues et les mieux étudiées, mais d’autres sont connues pour avoir aussi connu de grandes difficultés une fois qu’elles avaient fait disparaître tout le bois disponible (par exemple les Vikings du Groënland, qui, assez rapidement, ont dû cesser quasiment toute fabrication d’outils métalliques, très consommatrice de charbon de bois, donc de bois, et se contenter de quantités très faibles de bois d’oeuvre importé de Norvège ou d’Islande.) Pour toutes ces sociétés, l’ère de l’usage du bois s’est terminée précisément avec la fin du bois sur pied. Et le Japon aurait pu connaître un sort similaire si le shogun Ietsuna Tokugawa et ses successeurs n’avaient pas édicté des règles d’exploitation du bois extrêmement strictes dans la 2ème moitié du 17ème siècle, faisant passer le Japon d’un modèle d’exploitation du bois supposé en quantités illimitées à un modèle d’exploitation fortement contraignant et limitant, avec, au départ, des mesures négatives (forte réduction de l’abattage), puis, quelques décennies plus tard, des mesures positives (autorisations d’augmenter la production de bois).

        Bref, à lire vos commentaires postés ici ainsi que vos billets sur votre blog, vous avez une vision totalement idéalisée du monde, de l’homme et de son économie. Vous semblez ignorer un certain nombre d’éléments historiques sur la consommation de ressources par les sociétés huamines. Vous n’hésitez pas à confondre ce que, techniquement, on est capable de faire à l’échelle de quelques unités, et ce qu’on est capable de faire à l’échelle de la société toute entière. Vous supposez possible un déploiement immédiat ou quasiment immédiat d’une technologie existante dans toute la société lorsque, dans la réalité, il faut quelques décennies. Ou alors, parce que face à un besoin donné, vous-même considérez que tel produit est moralement/écologiquement meilleur que tel autre, alors tout le monde va se mettre à utiliser le second lorsque tout le monde utilise aujourd’hui le premier.

        Pour terminer, vous qui mettez en avant la voiture électrique comme un grand progrès par rapport à la voiture au pétrole (je peux en comprendre les raisons), dites-moi ce qui va faire qu’une majorité de Français, ou d’Européens, ou d’Occidentaux, … va passer à la voiture électrique, disons dans les 10 ans qui viennent ? J’ai bien dit une majorité (et pas quelques pour cent), et sur une décennie (en gros, un cycle complet de renouvellement du parc automobile, ou un peu plus), à partir du moment où des véhicules électriques de série sont proposés par les constructeurs (en oubliant donc qu’il a fallu un certain nombre d’années à ces constructeurs pour mettre au point ces technologies. Années d' »anticipation » du point de vue économique pour ces constructeurs, où les gens ont continué à faire croître leur consommation de la technologie existante.) Et expliquez-moi ce qui est différent aujourd’hui par rapport au début des années 1990, lorsque PSA a sorti des voitures électriques de série, et que ça fait… un flop total. Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui, ce ne serait plus un bon gros flop ?

      7. HollyDays : « Et expliquez-moi ce qui est différent aujourd’hui par rapport au début des années 1990, lorsque PSA a sorti des voitures électriques de série, et que ça fait… un flop total. Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui, ce ne serait plus un bon gros flop ? »

        Réponse ici :
        http://www.electron-economy.org/article-36113107.html
        (avec références en bas d’article)

      8. Hollydays : « Vous supposez possible un déploiement immédiat ou quasiment immédiat d’une technologie existante dans toute la société lorsque, dans la réalité, il faut quelques décennies.  »

        Je ne cherche ni a convaincre, et surtout pas à promouvoir un changement radical de nos sociétés. J’adhère en effet à ces propos de Karl Popper : « (…) L’extrémisme est fatalement irrationnel, car il est déraisonnable de supposer qu’une transformation totale de l’organisation de la société puisse conduire tout de suite à un système qui fonctionne de façon convenable. Il y a toutes les chances que, faute d’expérience, de nombreuses erreurs soient commises. Elles en pourront être réparées que par une série de retouches, autrement dit par la méthode même d’interventions limitées que nous recommandons, sans quoi il faudrait à nouveau faire table rase de la société qu’on vient de reconstruire, et on se retrouverait au point de départ. Ainsi, l’esthétisme et l’extrémisme ne peuvent conduire qu’à sacrifier la raison pour se réfugier dans l’attente désespérée de miracles politiques. Ce rêve envoûtant d’un monde merveilleux n’est qu’une vision romantique. Cherchant la cité divine tantôt dans le passé, tantôt dans l’avenir, prônant le retour à la nature ou la marche vers un monde d’amour et de beauté, faisant chaque fois appel à nos sentiments et non à notre raison, il finit toujours par faire de la terre un enfer en voulant en faire un paradis.(…) »
        – Karl Popper

        Je pense que la transition vers une économie durable prendra 50 ans, voir plus. C’est aussi l’avis des auteurs de cette étude :
        http://www.electron-economy.org/article–nous-ne-pourrons-pas-reduire-massivement-les-emissions-de-c02-sans-la-technologie-rapport-wwf–37841233.html

        Mon avis : la seule vraie limite à laquelle nous sommes confrontés n’est ni d’ordre énergétique, ni d’ordre matériel, mais d’ordre surfacique.

      9. Pour résumer, ce qui m’intéresse, c’est de dessiner des possibles, pas d’imposer des certitudes.

        « L’important n’est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir. »
        – Bernard Werber

        « Il ne s’agit pas de convaincre (dès que l’on veut con-vaincre on est dans un conflit) mais de motiver »
        – Bertrand Piccard

      10. Je connais l’histoire récente et le pari de Shaï Agasi.

        Et si on se résume, vous supposez que, vu du client final, les batteries (et non la réserve d’énergie qu’elles contiennent) seront l’équivalent du carburant d’aujourd’hui : quand on passe à la station-service, au lieu de récupérer du carburant au pistolet, on récupère une batterie pleine (en laissant une batterie vide). Et les stations-services seront elles-même en charge (sans mauvais jeu de mots) de recharger leurs batteries vides aux heures du jour et de la nuit les plus appropriées pour lisser la consommation électrique nationale.

        C’est une filière tout à fait réaliste, aussi bien sur le plan technique que sur le plan économique. Elle a également l’avantage de (1) permettre une excellente maîtrise de la chaîne de vie d’une batterie, avec une quasi-certitude que 100% (ou presque) des batteries seront correctement démantelées/recyclées, et ce à un très faible coût ; (2) pouvoir faire profiter très rapidement les utilisateurs de voitures électriques des progrès techniques faits sur les batteries (le déploiement d’une nouvelle génération de batteries pourrait se faire en quelques mois seulement, dès lors que ces batteries sont fabriquées.)

        Cependant, de la même manière que les véhicules de 2 marques différentes utilisent le même carburant et pas 2 carburants différents, cette filière suppose un accord sur le format (et l’accès) des batteries entre les différents constructeurs de voitures. Si le fameux « robot » d’échange de batteries devait être adaptable à des dizaines voire quelques centaines de types de batteries différentes (au mieux, un type par constructeur, mais il est plus réaliste de considérer que chaque constructeur fera évoluer la forme de ses batteries s’il en a la maîtrise), et si les stations-services devaient maintenir un stock considérable de batteries de types différents pour pouvoir s’adapter à la demande du client, cela décuplerait le coût de cette filière, et là, ce sont les stations services qui refuseraient de s’équiper. Ce point constitue une sacrée épée de Damoclès sur toute la filière.

        Problème : même si on a encore quelques années devant nous (mais pas tant que ça, si les constructeurs annoncent des véhicules 100% électriques pour 2011 ou 2012), pour l’instant, un accord sur un format de batterie unique n’est pas ce qu’annoncent les constructeurs qui se lancent dans les véhicules électriques de série. A ma connaissance, ils sont plutôt sur une ligne « à chacun la sienne, et le marché décidera ». Et dans de telles conditions, le marché des consommateurs pourrait bien décider de ne pas adopter…

      11. Bonjour,

        Dans un tel modèle, il faut compter sur environ mille batteries (ou plutôt « unité de stockage », car beaucoup plus importante qu’une battérie classique) à stocker par station-service (voire plusieurs milliers pour les grandes stations), à multiplier par des (dizaines de) milliers de stations-services. Plus les coûts des robots de chargement.

        Qui va payer cet investissement? Qui va acheter la surface nécessaire de stockage? Pourquoi Total, Shell, … se lancerait-il dans un tel truc? Et d’où va provenir l’électricité dans vous aurez besoin? Qui va payer les nouvelles centrales nucléaires?

        (je passe sous silence le manque de matériaux/ressources et la destruction de valeur inouïe pour remplacer le parc existant par un parc électrique)

  21. Enisor : »Je ne vois vraiment pas ce que le cas particulier du Texas a à voir là-dedans… Ca vous fait peut être mal là où je pense, mais Hubbert a frappé fort ce jour là. »
    —————————————–
    Le cas du Texas permet de tester la « théorie » de Hubbert de manière chiffrée et précise et non de brasser du vent avec quelques vagues dates.
    Le papier de 1956 de Hubbert est là : http://www.hubbertpeak.com/hubbert/1956/1956.pdf
    La prédiction de production du du Texas est en figure 23.
    Pour l’an 2000, Hubbert a prédit 0,2 GB/an soit la moitié de la production annuelle réelle de pétrole : tonto.eia.doe.gov/dnav/pet/hist/LeafHandler.ashx?n=PET&s=RCRR10STX_1&f=A
    Pour le le gaz (figure 24), ses prédictions sont encore plus à côté de la plaque : le pic pour le Texas est prédit pour 1970, à 6 Tcf de gaz/an pour décliner à 2 Tcf en 2008. Or d’après l’EIA, en 2008, la production texane a été de 7 Tcf, soit plus de 3X la valeur prédite par Hubbert et plus que son « pic » sensé se produire en 1970 ! tonto.eia.doe.gov/dnav/ng/hist/n9050tx2m.htm

    C’est à dire que la théorie de Hubbert n’a même pas été fichu de prédire quoi que ce soit pour une région aussi explorée et exploitée que le Texas où l’on dispose d’un max de données et de mesures. Et tu prétends que la théorie d’Hubbert serait prédictive pour les USA et même pour la planète ? Super crédible comme mec ! Pas étonnant qu’avec une telle théorie, les pic-huileux se sont toujours plantés lamentablement depuis des décennies.
    Bref, ton exemple de prédicteur extraordinaire est à la rue. Tu as ZERO exemple de pic-huileux qui a prédit quoi que ce soit d’exact ou d’utile, malgré des décennies d’hystérie déplétionniste. N’importe qui avec une once de jugeotte aurait mis cette « théorie » à la poubelle et se serait renseigné auprès d’autres sources que chez les idiots de pic-huileux. Mais pas toi visiblement.

    Quant à comparer Hubbert à Maxwell, c’est carrément du délire ! T’es prié de ne pas mélanger torchons et serviettes.

  22. Denis : « A chaque fois qu’on a mis de côté une source d’énergie, on connaissait celle qui allait la remplacer. Aujourd’hui, personne n’a encore de véritable idée de ce qui va remplacer le « pétrole pas cher »… »
    ————————————————————————————
    Vouloir remplacer quelque chose de « pas cher » dont le stock permet de tenir au moins 30 ans et qui AUGMENTE chaque année, c’est une ineptie économique, scientifique et logique intégrale. Mais visiblement, dans la logique post-moderne, le principe de réalité n’existe pas, les faits comptent pour du beurre et l’Histoire est faite pour les chiens.
    Et c’est au nom de cette même logique post-moderne qu’on gaspille joyeusement les ressources physiques, humaines et financières, pour des énergies 2 à 3 fois plus chères en prétendant … épargner les ressources. Cherchez l’erreur.

    Le pire, c’est que tout ce qui a été entrepris au nom de cette idéologie post-moderne, TOUT, a foiré lamentablement, que ce soit le protocole de Kyoto, les bio-carburants, la bourse du carbone, le CDM, Copenhague, le GIEC… Même la taxe carbone. Même la Earth Hour ! Même les sondages d’opinion qui tournent au fiasco, malgré des années de propagande pour la « révolution verte ». Et pourtant, il y en a qui persiste à croire que ces mêmes politicards et bureaucrates qui ont transformé en bouse tout ce qu’ils touchent sauront les guider vers la délivrance. Autant d’aveuglement, ça dépasse l’entendement !

  23. Minitax : « (…) dont le stock permet de tenir au moins 30 ans (…) »

    Réponse :
    « On n’a pas cessé d’utiliser le silex à cause d’une pénurie de silex mais parce qu’on a trouvé de bien meilleures alternatives ! »

    1. Ou comment dire tout et son contraire ! Comment vous dites dans ces cas là miniTAX ? Ah oui, faudrait penser à consulter.

  24. @Olivier – ObjectifTerre. J’aimerais croire comme vous que chaque hausse du prix du baril sera une opportunité pour les écotechnologies mais j’ai plus tendance à croire que chaque hausse de prix vans amputer notre capacité à investir dans le futur car elle va déstabiliser nos économies. La taxe carbone aurait pu être intéressante pour anticiper cela, pour investir et pour se protéger contre l’instabilité croissante des prix.

    Lorsqu’il y a une hausse du prix du pétrole on assiste à une contagion de l’inflation à l’ensemble de l’économie et particulièrement aux biens manufacturés et transportés. L’inflation pétrolière a aussi un impact notoire sur la production alimentaire comme ce fut le cas en 2004-2008 même si bien d’autres facteurs rentrent en jeu.

    L’inflation généralisée affecte la demande qui n’arrive plus à se transformer en consommation et l’économie rétrécit car les flux diminuent. La capacité d’investir diminue car le système devient déficitaire et le capital se fait rare, c’est le cercle vicieux, de la décroissance, à l’inverse du fameux cercle « vertueux » de la croissance, où l’accumulation du capital augmente toujours plus les capacités d’investissements.

    Je pense au contraire de vous que la décroissance pétrolière sera une période où nos capacités de réaction et d’investissement vont s’amenuiser. En ce sens je crois que le pic pétrolier correspond au pic crédit et au pic investissement, à l’entrée dans la décroissance économique subie, c’est l’ère des rendements décroissants. J’espère bien sûr avoir tort.

    Sur le site de l’ASPO belge :

    « Le scénario le plus probable concernant le franchissement du pic pétrolier – et les premières indications vont dans ce sens – est le scénario dit du plateau ondulant, qui se déroule selon ce qu’on pourrait appeler un cercle vicieux en trois actes:
    1) Une hausse rapide du prix du pétrole due à une offre insuffisante et amplifiée par la spéculation entraîne des dégâts économiques et financiers.
    2) Comme l’illustrent les crises asiatiques de 1998, des valeurs technologiques de 2001, et économico-financière de 2009, un ralentissement économique ou une récession fait baisser la demande en pétrole. Ce faisant, le prix du pétrole diminue lui aussi, ce qui provoque l’annulation de nombreux projets énergétiques (pétroliers et renouvelables), soit parce que ces projets deviennent économiquement moins rentables, soit par manque de crédits pour les mettre en œuvre.
    3) Une reprise économique et/ou un recul ponctuel des investissements énergétiques fait de nouveau s’entrechoquer les courbes d’offre et de demande en pétrole, dans le premier cas parce que la demande augmente, dans le second cas parce que l’offre finit par diminuer. Il en résulte une nouvelle flambée des prix du pétrole qui nous ramène au point 1). »

    http://www.aspo.be/index6.html

  25. BMD : « vous ne m’avez toujours pas répondu. Pourquoi à votre avis la production de la Mer du Nord est-elle en déclin? Et pourquoi à votre avis la production de charbon du Royaume-Uni décline depuis 1913? »
    ——————————-
    Pourquoi pas ? Et tant qu’on en est aux questions idiotes, pourquoi la production de l’Arabie Saoudite n’est PAS en déclin ? Pourquoi la production du Canada, de la Russie, du Brésil, de l’Angola, du Soudan… est en hausse ?

    Et vous, vous n’avez toujours pas répondu aux VRAIES questions :
    – Pourquoi les estimations de réserves prouvées sont systématiquement trop basse, cf par ex. le Texas ou plus spécifique encore Ghawar, le plus grand champ du monde, estimé en 1975 (à l’époque, c’était détenu par les 4 majors du pétrole et non par Aramco donc on ne peut même pas utiliser l’argument conspirationniste des chiffres traffiqués) à 46 Gb de réserve prouvée : or jusqu’à nos jours, on y a pompé… 55 Gb et les réserves prouvées de Ghawar sont en ce moment de… 70 Gb !
    – Si les réserves prouvées sont systématiquement sous-estimées (pouvez-vous citez un champ, un seul, dont les réserves auraient été SUR-estimées ?), même par les professionnels du secteur, même pour les endroits les plus explorés et dont on dispose d’un max de données, quelle confiance peut-on accorder aux prédictions sur les réserves, à l’échelle mondiale qui plus est, d’une bande de bras cassés qui souvent n’ont jamais mis les pieds sur un champ de pétrole ou dans un bureau de recherche géologique et qui ont systématiquement foiré TOUTES leurs prédictions depuis des décennies ?

    Bref vos arguments déplétionnistes sont nuls et inexistants, à part celui qui consiste brasser du vent en disant: quand on pompe, on fait diminuer le réservoir. Ca nous fait une belle jambe pour dresser une politique énergétique !

    1. [Mode Post Anar Sureal On]

      La production de la Mer du Nord en décline.
      – Ne serait-ce pas simplement parce que les Etats veulent payer le pétrole plus cher …
      – Ou alors parce que les Etats veulent éviter à tout prix l’indépendance énergétique …

      [Mode Post Anar Sureal Off]

      1. Admirez la logique tordue des pic-huileux : la déplétion en la Mer du Nord, c’est (une) la preuve du peak-oil. Mais par contre, la NON déplétion de l’Arabie Saoudite ou de la Russie, qui avaient tous deux produit du pétrole bien avant la Mer du Nord et qui comptent chacun pour >10% de la production mondiale, ça compte pour du beurre.

        Et ça prétend être aware !

      2. sur Arte, je suis plus sur hier soir le géologue de Total au Gabon indique que la production ne fait que décroitre depuis 5 ans je crois !!!

      3. Author

        Pour info, Roger Sikout n’a pas travaillé pour Total, c’est un ancien géologue du ministère gabonais du pétrole. Total n’a fait que prêter une de ses plateformes pour le tournage.

      4. Author

        Admirez l’art de la manœuvre miniTaxienne. BMD vous a posé une question, toujours pas d’idée de la réponse?

      5. Bah j’avais pourtant donné la réponse: « quand on pompe, on fait diminuer le réservoir ». Question bête, réponse bête.
        Vous vous atttendiez à quoi, Denis, à un cours sur la récupération assistée ou la sismique 3D ?

    2. miniTAX : « pouvez-vous citez un champ, un seul, dont les réserves auraient été SUR-estimées ? »

      En même temps, je n’imagine pas un géologue sur-estimer la quantité d’huile dans un trou. Bein oui s’il sur-estime et donc qu’au final il y a moins, son patron ne sera pas content, et inversement. Surtout que l’investissement se fait en prévision de ce que l’on va tirer du trou donc il vaudrait mieux que le bilan soit positif.

  26. Claude Allègre était l’invité sur France Inter ce matin. Manifestement, il serait le seul à avoir compris ce qu’est la bonne écologie. Je remarque qu’il devient de plus en plus malthusien et taxe la majorité des écologistes de décroissants, même ceux qui disent ne pas l’être. Je ne crois pas qu’il comprenne les différentes idées décroissantes et les subtilités qui vont avec (ex. décroissance/a-croissance/adécroissance). Sait-il seulement que bien des pro « écolos » ont des points de vue opposés sur de nombreux sujets, sur le nucléaire notamment. Il aime bien étiqueter les gens.

    – Dans la première partie (l’invité), cette phrase m’a frappé :

    « Tout le monde est béat devant la nature etc. La nature, on vient de la voir à Haïti, elle est pas bonne par définition, la nature il faut que l’homme lutte contre la nature, moi je mets l’homme au cœur de ces préoccupations. Donc le premier problème c’est de voir comment on peut créer des emplois, comment on peut faire un certain nombre d’initiative qui créeront une dynamique. Moi Je crois beaucoup à la croissance verte, je crois avoir employé ce mot il y a 20 ans. Mais je pense que pour l’instant ça reste une formule et ne se traduit pas dans les faits »

    Selon Claude il faut lutter contre la nature … C’est plus clair maintenant !

    – Dans la deuxième partie, Allègre explose littéralement. Une très grosse colère. Le GIEC serait une instance totalitaire.

    http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/septdix/

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