Une fraude scientifique qui restera sans réponse

Au moins, il échappera à l’humiliation d’un procès. Un chercheur américain a été retrouvé mort chez lui, une semaine après son inculpation dans une triste affaire de fraude scientifique (1). Accusé en 2004 d’avoir falsifié des données, il avait payés des acteurs pour témoigner en sa faveur lors d’une enquête conduite par l’Université de Buffalo, où il travaillait. Blanchi grâce à ces témoignages, il avait ensuite attaqué l’Université en justice, réclamant 4 millions de dollars pour les dommages causés à sa carrière.

Rassurez-vous, Effets de Terre ne se transforme pas en chronique de la vie judiciaire américaine. Mais cette histoire est exemplaire de la manière dont une fraude scientifique peut-être mal gérée. Car ce chercheur, spécialiste de l’addiction, avait fait très fort pour se défendre: il avait payé trois acteurs, leur faisant croire qu’ils allaient participer à un faux procès, un exercice d’entraînement. Restait à organiser leur témoignage. Facile: le scientifique a expliqué que ces trois témoins étaient en déplacement, et les enquêteurs ont accepté de les interroger par téléphone. Un peu léger comme manière de procéder de la part de l’université, non?

(1) La presse de Buffalo, où il vivait, laisse entendre qu’il s’agirait d’une cause naturelle. Pour la petite histoire, c’est en creusant la plainte déposée par le chercheur que la justice américaine à découvert la supercherie. Il risquait jusqu’à quinze ans de prison. Maintenant qu’il est décédé, on ne saura jamais le fin mot de l’histoire, car faute de procès, il restera présumé innocent à jamais.

11 commentaires

  1. A qui se fier mon bon Monsieur… La vie est un grand théatre (Comedia del arte) jubilatoire. Tant pis pour les tristes de nature.

  2. Juste par curiosité : il avait fraudé sur quoi ?

    1. Author

      Il s’agissait d’une étude sur la dépendance à la drogue. Ses rapports de recherche indiquaient plus de personnes qu’il n’en avait réellement suivi.

  3. J’en connais une autre de fraude scientifique, mais cette fois pas de témoins en déplacement. C’est en Angleterre et en Pennsylvanie,à New-york, mais aussi en nouvelle-Zélande. Ce sont du traficotage de températures pour l’essentiel.

    1. Author

      Ah, et vous avez des preuves de ce vous avancez, bien sûr, vous qui êtes un grand climatologue.

      1. Et encore une fois !
        Il est question d’Angleterre, de Pennsylvanie et de Nouvelle-Zélande et notre répondeur balance un travail à côté de la plaque puisque relatif à l’hémisphère nord par le menteur permanent Foster alias Tamino.

      2. Author

        Avec des arguments aussi richement documentés, vous allez au moins ébranler la moitié du Giec…

      3. Ce n’est pas un argument c’est le constat de
        « Je réponds à côté et je m’en vante ».

        Je suis étonné que vous ne l’ayez pas vu.

      1. oui, vraiment sanglants.

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