Une étude sur le niveau de la mer est retirée par ses auteurs

Pendant que la planète discute des malheurs du GIEC, la science continue d’avancer. Des chercheurs viennent de retirer un article publié l’an dernier dans la revue Nature Geoscience, raconte le Guardian. Ils avaient calculé que la hausse du niveau des océans en 2100 atteindrait entre 7cm et 82cm, une fourchette compatible avec les prévisions du GIEC (15cm-59cm). Ce sont les auteurs qui ont demandé à la revue de retirer leur publication, en expliquant qu’ils avaient commis deux erreurs. Des «bugs» relevés par deux autres chercheurs qui les avaient contacté pour leur signaler. Ce processus de rétractation, s’il n’est pas courant, fait partie du fonctionnement de la recherche.

La relecture par des pairs avant publication de travaux scientifiques n’est pas une garantie à 100% contre les erreurs. En cas d’erreur mineure, la revue publie un correctif. Mais si l’erreur est de nature à remettre en cause les conclusions des travaux, l’article est retiré. Soit à la demande de l’auteur, comme c’est le cas dans cette affaire, soit par la revue.

Mais que les climato-sceptiques ne se réjouissent pas trop de cette banale affaire. Car les chercheurs qui ont déniché le problème dans les travaux de leurs collègues ont publié une étude en décembre 2009. Ils estiment eux que le Giec est en dessous de la main sur le niveau des océans: selon leurs calculs, il pourrait grimper de 75cm à 1,9 mètres d’ici 2100. Calculs qui, à ce jour, n’ont pas fait l’objet de contestation méthodologique.

20 commentaires

  1. Pourquoi voulez-vous que quelqu’un se réjouissent d’une erreur ? Ce serait admettre qu’on est sur le plan passionnel plutôt que sur celui de la raison et de la science même si depuis cet affaire de RCA et de GIEC la frontière devient floue.

  2. C’est que la presse anglophone célèbre déjà cette « preuve supplémentaire que le GIEC s’est trompé », mais ignore totalement le fait souligné par Denis que la réalité est maintenant trois fois plus sombre que celle de l’AR4 (c’est « mieux » que la température, qui n’a pris qu’un facteur 2,5).

    1. Je ne sais pas si cette erreur est « une preuve supplémentaire que le GIEC s’est trompé » mais je viens de terminer le livre d’Allègre « L’imposture climatique » et l’année 2010 sera certainement déteminante pour l’avenir du GIEC et de ses méthodes qui apparaissent de jours en jours plus que douteuses sur un plan éthique et scientifique.

      1. Quelles sont vos doutes alors, ou est-ce qu’il n’y a que des insinuations?

      2. Je n’ai pas de « doutes » et je n’insinue rien. Je dis simplement qu’aprés la lecture du dernier livre d’Allègre déjà cité : » l’année 2010 sera certainement déterminante pour l’avenir du GIEC et de ses méthodes qui apparaissent de jours en jours plus que douteuses sur un plan éthique et scientifique » car il semble bien qu’une minorité de scientifiques, et de politiciens affairistes, notamment Al Gore, aient manipulé des chiffres et des hommes politiques dans cette histoire folle de l’origine humaine du réchauffement climatique.

      3. Vous aurez de quoi étayer une affirmation gratuite comme quoi Al Gore ait manipulé des chiffres publiés dans des revues à comité de lecture?

        J’ai l’impression que vous mélangez une réalité scientifique avec ses conséquences politique.

      4. A ma connaissance, le GIEC n’a produit aucune réalité scientifique mais des prédictions avec de grosses incertitudes en niant les chiffres qui ne leur plaisaient pas et l’existence même des scientifiques d’un avis contraire.

      5. Et d’ici une bonne centaine d’années on fera même du processus ARMA sur toutes les données des AR du GIEC… et je suis sur qu’ils bidouillerons leurs propres chiffres…

      6. Libre à vous d’avoir des oeillères mais je crains un réveil douloureux…

      7. Les publications scientifiques étant rarement (pour ne pas dire jamais) le résultat de compilations statistiques de domaines divers, il apparaît difficile que les rapports du GIEC donnent lieu à de quelconques productions scientifiques au sens canonique du terme. Quand au rapport du GIEC il est le parfait exemple du no bridge où il s’avère impossible de passer d’une micro vision parcellaire de domaines plus ou moins bien perçus à une réalité globale qu’on essaye de caler (forcer) selon une vision alarmiste préétablie. .. Genre une constante de Lourdes comme dirait un journaliste blogueur.
        Pour le reste vos commentaires sont si ancrés dans une virulence excessive et une manie de passer du coq à l’âne sans cohérence technique ou sémantique qu’il est difficile de vous suivre…..

      8. @toxymoron,
        Le GIEC fait des projections, non seulement de températures mais d’impacts socio-économiques de température (PIB, croissance…) à 100 ans !
        Vous n’avez pas des doutes sur des projections de PIB à 100 ans, vous ? Si vous y croyez, c’est qu’on peut vous faire croire n’importe quoi.

      9. Je n’ai pas dû lire le même rapport que vous. Depuis un certain temps, le GIEC maintient trois scénarios avec des sous-scénarios: « on ne fait rien » (ou BAU, Business as usual, la famille A), « on se calme un peu » ou « on s’y met sérieusement ».
        Dans le premier cas, ils prolongent la courbe des émissions selon ce qui est observé, pour arriver à une hausse des températures d’environ 7°C d’ici la fin du siècle. Les observations montrent que les émissions réelles dépassent ce scénario pessimiste.
        On peut contester ce scénario sur 100 ans (typiquement, M. Jancovici le fait, sur la base qu’il n’y a pas assez de pétrole, gaz et charbon pour tenir un siècle à ce rythme), mais le scénario colle bien à la réalité depuis un bon bout de temps.
        Je ne sais pas ce qui est pire pour l’humanité: s’exterminer par sur-pollution (ce que laisse entendre le GIEC) ou s’exterminer par manque de carburants fossiles bons marchés. Dans les deux cas, notre futur est encombré.

  3. « Calculs qui, à ce jour, n’ont pas fait l’objet de contestation méthodologique. »
    —————————-
    Denis,
    L’idée de « contester la méthodologie » des prédictions à 100 ans est amusante. Car en effet, il ne s’agit pas de « calculs » mais de CAO (catastrophisme assisté par ordinateur).
    Donc si ça n’a pas fait l’objet de contestation méthodologique, c’est parce qu’il ne s’agit pas de science mais de futurologie.
    Notez au passage que personne (à ma connaissance) n’a contesté la méthodologie d’Elisabeth Teisser pour ses prédictions. Ce n’est pas pour autant un gage de sérieux de la méthodologie, surtout quand on sait dans le cas présent qu’elle vient d’un arch climato-hystérique comme Rahmstorf, un des géniteurs de la panique computerisée de l’arrêt de la circulation thermohaline et chouchou des antennes réchauffistes comme Thalassa ou LA5.

    1. Author

      Je me disais bien que vous sortiriez de votre cachette, en écrivant ce papier. Au fait, votre email ne fonctionne plus ou vous faites la tête?

    2. Rahmstorf, comme la plupart des autres climatologues, ignorent pour l’instant une possible fonte des glaces en Groenland ou en Antarctique. Le Groenland rejette 200km3 par an, mais peut difficilement rejeter beaucoup plus – les vallées seraient trop étroites. L’Antarctique est trop froid pour fondre beaucoup.
      Vous vous imaginez qu’ils aient tort une fois de plus et que la réalité dépasse les pires prévisions, comme l’Arctique, qui ressemblait déjà en 2007 à sa forme prévue pour 2050?

      PS Elisabeth ne publie pas dans des revues à comité de lecture.

      PPS Les Pays Bas ont mis environ 50 ans à compléter leur système de détection. Si Stéfan a à moitié raison, on prend un mètre à la fin du siècle, ou un demi-mètre d’ici 2050. Cela pourrait justifier le lancement de certaines activités (que cela permet de lutter contre le chômage est un plus aussi).

  4. C’est peut-être la « loi des séries » ? (certains diront une très petite série)
    Plus qu’à se réjouir dans la période, Il y a plutôt à s’interroger sur l’efficacité des filtres qui devraient éviter de telles erreurs.
    Dans l’article du Guardian, l’auteur reconnaît 2 erreurs. Il ne sait pas si cela conduit à une sous-estimation ou une surestimation de la hausse des océans, et confirme le reste du texte.
    A lire Science et Vie de Mars (page 51), il faut privilégier un regard régional sur les océans. Comme celles des températures, les évolutions sont très hétérogènes : une baisse en Atlantique Nord, une hausse (+ de 1,5 cm/an) en Asie du Sud Est. Si cela est vrai, les conséquences locales (et donc les adaptations nécessaires) seront très différentes.

  5. Dois je rire ou être triste quand je lit M MINItax qui se lance dans la sorcellerie ?

  6. A voir ce qui vient de se passer en Charente Maritime, on peut être très inquiet quand à la conséquence d’un tel phénomène avec un niveau de la mer de seulement 50 cm plus haut. D’autre part, c’est la troisième fois en 10 ans que la région est très durement touchée par des tempêtes d’une vigeur exceptionnelle. Réchauffistes et Climatosceptiques, à vous plumes pour vos commentaires inspirés , comme d’habitude bien sûr, par la compassion pour l’humanité souffrante !

  7. Voila ce qu’en pense météo France :
    http://climat.meteofrance.com/jsp/site/Portal.jsp?page_id=11426&document_id=5190&portlet_id=15741

    « Vers une multiplication des événements extrêmes ?

    Le rapport du Giec de 2007 prévoit une faible augmentation des pluies intenses aux moyennes et hautes latitudes de l’hémisphère Nord l’hiver, une augmentation des canicules et une diminution des vagues de froid.

    Mais, pour les autres phénomènes extrêmes comme par exemple les cyclones, aucune tendance ne se dégage de façon très précise.

    Les études statistiques menées sur les cinquante dernières années ne montrent pas de tendance nette à l’augmentation pour les cyclones tropicaux dans l’Atlantique nord, les tempêtes en France et les épisodes de pluies diluviennes dans le Sud-Est de la France.

    Les toutes dernières projections sembleraient montrer, non pas un accroissement du nombre de cyclones, mais une intensification de l’activité des cyclones les plus violents dans l’Atlantique Nord.

    L’état des recherches ne permet pas non plus d’affirmer une augmentation de l’intensité et du nombre global de tempêtes, orages ou épisodes de grêle en France. »

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