Le végétarien est-il un ennemi de la planète?

© Denis Delbecq
© Denis Delbecq

C’est un travail formidable qu’ont réalisé les chercheurs britanniques de l’Université de Cranfield, pour le compte du WWF. Objectif: évaluer la part de la consommation alimentaire dans les émissions de gaz à effet de serre de la Grande-Bretagne. Bizarrement, la presse britannique a attendu plusieurs semaines pour s’en emparer, en donnant depuis quelques jours un coup de projecteur sur un seul aspect de l’étude: faut-il devenir végétarien pour réduire son empreinte sur le climat?

Evidemment, chaque journal y est allé d’une manière qui lui est propre. Et le Dailymail, qui déteste autant les écologistes que les climatologues, d’expliquer qu’«Etre végétarien fait plus de mal à l’environnement que manger de la viande». En ligne de mire, le tofu et le quorn, un truc dont je ne connaissais pas l’existence avant de lire ce rapport (1). Ces deux produits, parce qu’ils font appel à une matière première importée (qui provoque de la déforestation au Sud) et à un procédé industriel lourd de fabrication, sont en effet plus émetteurs de GES que la viande qu’ils remplacent, selon le rapport de l’université de Cranfield. Mais s’appuyer là-dessus pour dire que le végétarien nuit à la planète, c’est quand même un peu fort de café. La plupart des gens qui ont nettement réduit leur consommation de viande, dont je suis, n’ont jamais mangé de tofu ni de quorn!

Non, décidément, ce qui est intéressant dans ce rapport, c’est de voir à quel point la bouffe pèse dans nos émissions de gaz à effet de serre. Selon les chercheurs, qui ont passé en revue plus d’une centaine d’aliments, ce seraient ainsi 20% des émissions britanniques qui viendraient de l’alimentation. En tenant compte des conversions de terres pour l’agriculture qui sont nécessaires fournir les aliments importés par la Grande-Bretagne, l’empreinte « effet de serre » grimpe de moitié. Ce qui, selon le rapport, mettrait la nourriture à 30% des émissions réelles du pays. Un chiffre que je ne retiendrai pas, car il prend en compte l’impact total des importations de bouffe (production, transport et déforestation), mais visiblement pas les importations de biens et services.

Grosso modo, la part de la production de la nourriture et de son transport jusqu’à un grossiste régional pèserait au total (importations comprises) 55% des émissions liées à l’appétit de nos voisins. Et bien sûr, plus une bonne est industrialisée, plus cette part est élevée. Ce qui laisse 45% pour le transport, la distribution, et l’élaboration des repas! On attend avec impatience de lire une étude analogue sur notre gourmand pays. Je dois l’avouer, j’ai une faiblesse pour la cuisine au gaz de ville… et je la fait souvent! (2)

(1) Vive l’internet! Un aliment obtenu par fermentation pour obtenir un champignon riche en protéines, en ajoutant du sucre, des vitamines et des sels minéraux.
(2) Vous aimez le ceviche? Remplacez le poisson par des champignons de Paris coupés en petits cubes. Une merveille découverte à Buenos Aires et testée à la maison depuis. Comme quoi voyager peut contribuer à réduire l’empreinte carbone à domicile!

40 commentaires

  1. Le tofu, c’est dégueulasse de toute façon!

  2. Le tofu est bon mélangé avec de la viande, ce que font les chinois. Le « MaPoDouFU », par exemple, des cubes de tofu avec de la viande hachée aux piments rouges, le » ShuiZhuNiouRou », sorte de potée aux lamelles de boeuf, choux, toufu dans un étincelant bouillon de piments et de poivre de sichuan. Et beaucoup de soupes de poisson mélangent fruits de mer et tofu. L’intérêt, c’est le contraste, de textures entre la viande et la molesse du tofu, de saveur entre le feu des piments et la douceur du tofu. Une sorte de contrepoint culinaire.

    Avec ce haut pourcentage de l’alimentation dans les émissions de carbone, on voit le ridicule de notre époque qui s’inquiète de tout et comptabilise les moindres risques. On voit alors qu’on voulant échapper à un risque on en court un autre. Par exemple la recherche médicale: boire de l’alcool réduit le risque cardiovasculaire mais augmente le risque de cancer, l’exposition au soleil augmente le risque de cancer de la peau mais éviter le soleil augmente le risque de tous les autres cancers, par carence de vitamine D. Que vaut-il mieux alors: mourir de cancer ou d’infarctus, de cancer de la peau ou du colon, mourir de chaleur ou de faim? A mon sens le paradoxe se dissout quand on voit qu’il s’agit à chaque fois de risques très faibles, une zone d’incertitude autour du plancher de risque inexpurgable qui constitue l’existence, la vie même.

    1. Belsha, si vous me permettez : Excellente analyse. Merci pour cette bouffée de bon sens…

    2. Ouais enfin c’est pas parce que vous avez des super théories sur la vie et que vous voulez que la réalité s’accorde à votre vision du monde que ça va être le cas…

      L’alcool ne réduit pas le risque cardiovasculaire, c’est la consommation d’une très faible quantité de vin qui fait ça (moins de 2 verres par jour et le jus de raisin a le même effet), l’alcool est au contraire un des principaux facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires… Et toutes exposition à l’ensoleillement « direct » et donc aux UV nocifs, entame le capital peau, par contre le soleil indirect (à l’ombre ou sous couverture nuageuse ce qui représente plus de la moitié de l’insolation annuelle) n’offre pas ce genre de risques…

      1. Non, Tilleul, de nombreuses études montrent justement que la consommation modéré de n’importe quel alcool a des effets cardiovasculaires bénéfiques – qui ne seraient donc pas dû aux seuls polyphénols. Personne comprend pourquoi. Quand on regarde la surmortalité en fonction de la consommation d’alcool, on a une cloche inversé: plus on boit d’alcool, moins on meurt de maladies cardiovasculaires, mais seulement jusqu’à un certain point, ou le risque de cancer prend le dessus. Mais le grand tapage médiatique sur le surrisque de cancer même d’une faible consommation repose sur un épidémologie extrêmement douteuse, des surrisques minimes rarement statistiquement significatifs.
        Peut-être « tout ensoleillement direct » entame le « capital peau », mais le soleil « indirect à l’ombre ou sous nuages n’apporte pas de vitamine D non plus, voilà pourquoi certains médecins conseillent maintenant de ne pas mettre la crème solaire tout de suite, mais d’attendre une petit demi heure pour capter un maximum de vitamine D.
        C’est vrai que cela rappelle certains aspects de la climatologie, ces aerosols, par exemple, qui tantôt refroidissent, tantôt rechauffent l’atmosphère…. tout cela me paraît être comme un jeu à somme nulle.

      2. Et j’ajouterai: je préfère mourir de chaud que de faim, et je préfère un cancer de la peau sous le soleil dans les tropiques qu’un cancer du cerveau en Norvège dans l’obscurité et le froid.

      3. Ah, tout s’expliue alors! Derrière les positions scientifico-politiques, en fait des préférences individuelles, des dispositions du corps… Moi, il est vrai, pendant la canicule de 2003 j’étais en Italie et je jubilais en me disant: Ah, qu’est-ce qu’on est bien, enfin un vrai été! J’ignorais complètement qu’il s’agissait d’une canicule…

      4. Author

        Bien sûr, seul mon confort m’intéresse, c’est bien connu!

      5. Je ne vous fais pas ce procès — je serais alors coupable du même délit. Mais j’évoque la possibilité que derrière toute la complexité théorique et morale du débat, c’est parfois une telle disposition personnelle, physiologique ou psychologique, qui fait pencher la balance.

      6. Trust no one… The truth is out there… Vous m’en voudrez pas d’être élitiste mais moi je préfère continuer à croire la fédération française de cardiologie plutot que les Fox Mulder et Dana Scully du web qui affirment tout savoir après lu un abstract de the lancet…

    3. @Belsha. D’accord avec votre analyse et voici quelque chose qui va dans le même sens :

      « Il faut arrêter de se tourmenter à propos des risques statistiques minimes de cancers liés aux produits chimiques et aux radiations. Près d’un tiers de nous mourra d’un cancer de toute façon, surtout parce que nous respirons un air chargé de cette substance cancérigène pénétrante, l’oxygène. » – James Lovelock

      Si James Lovelock fait encore partie de la Deep Ecology, alors cela met en perspective les différents procès d’intention qui sont si souvent faits à l’écologie.

      1. Dites-moi si je me trompe. James Lovelock n’aurait-il pas finalement déclaré que l’électronucléaire était une des solutions écologiques pour l’avenir de nos enfants ? (Pas de CO2, production sûre, en grande quantité et donc à faible coûts (le plus bas en Europe), pas d’émission de poussières ni de gaz).

      2. L’avenir de nos enfant selon Lovelock c’est de vivre enterrer sous la surface de la terre en laissant 90% de la planète hors de toute influence humaine… Ca vous tente ?

      3. Il serait pas écologiste ?

      4. Il n’est surtout ni humaniste, ni démocrate…

      5. Vous faites références à l’avenir de nos enfants selon Lovelock. J’ai lu un de ses livres, je n’ai pas le souvenir de déclarations aussi extrêmes et j’ai apprécié son relativisme sur le cancer, histoire de se détacher un peu de l’écologie bobo.

        Ce que vous dites me fait penser à l’excellent film ‘L’armée des douze singes’ à part qu’il s’agit dans ce cas-là d’un futur subi. Ci-dessous un article qui se penche sur le regard que la société porte sur elle-même et son futur en se plaçant d’un point de vue de la Science Fiction.

        – Star Trek and the future of science fiction –
        http://www.energybulletin.net/node/49004

  3. Quel pourcentage de végétariens mangent du Tofu, déjà pas moi ! On est en plein dans le lobying. Quand au vin le produit le plus contaminé par les pesticides, faites votre choix, et c’est un Bourguignon qui vous le dit, moi je préfère le jus de pommes, c’est pour pour la vésicule biliaire, et ça évacue les déchets radioactifs de votre organisme. Vous n’etes bien sur pas obliger de me croire, mais faites un essai, remplacez le jus d’orange du matin par un bon jus de pommes à jeun, et bien sur attendez quelques temps avant d’avaler autre choses, car il faut respectez un délai d’assimilation des aliments pour qu’ils soient du bon carburant et pas mélanger de suite avec une tartine de beurre ! Un des gros problème est pour moi la surconsommation alimentaire, ajouté à un gaspillage du à la méconnaissance ( voulu ) des principes de la digestion…

    1. Continuez le jus de pommes. C’est certainement trés bon pour vous.

    2. Moi non plus je suis VG à 100%… mais ne mange pourtant ni tofu ni quorn… dont je ne connaissais pas d’ailleurs l’existence, comme beaucoup de mes amis VG.
      C’est donc bel et bien là encore une arnaque intellectuelle de plus, digne de viandards défendant une cause indéfendable, typique de l’intox « climato-sceptique » ou même « nucléophile » !!!

  4. Bien sûr que non que le végétarien n’est pas un ennemi de la planète…
    Ce serait même le contraire :
    Le VG lui, est l’ami de la VIE… l’ami des animaux… et l’ami de « Gaïa », notre chère « Planète-Mère » !
    Ce sont bel et bien les « viandards » qui sont les plus terribles ennemis de la planète… et de la vie elle-même !

    On a d’ailleurs entre-temps abondamment discuté de cela sur ce forum :
    http://effetsdeterre.fr/2010/06/24/le-bio-est-il-lennemi-du-bien

    « L’alimentation “omnivore” que l’on pratique dans les pays industrialisés est en réalité contraire à la nature humaine et nuisible à la santé.
    On peut même dire qu’elle est la cause principale de toutes les maladies ! (…)
    Depuis longtemps, des savants ont étudié le problème sans jamais parvenir à se faire entendre, tant il y a d’intérêts en jeu.

    Il est certain que pour le commerce et l’industrie, l’idée de “l’homme omnivore” est bien commode, puisqu’elle permet de vendre de tout aux consommateurs tenus dans l’ignorance ! »

    (Cf. « http://groups.google.fr/group/destination2013/browse_thread/thread/6c811e4be5413478 »)

    Voir justement à ce propos sur le site de l’AGNVS : « LE VRAI DÉFI POUR LA TERRE ! »
    (« http://agnvswebmestre.free.fr/edito_nadh.html#Actualit%E9s »)

    « Les aliments sont les lettres d’un alphabet…
    Dont on écrit des chants de guerre…
    Ou des chants de paix ! »

  5. Comme nous le répétait souvent Raymond Dextreit :
    « Il est quand-même regrettable de devoir argumenter pour démontrer quelque chose d’aussi évident, et de surcroît dénoncé par tous ces grands hommes qui ont jalonnés et participés à l’évolution de l’Humanité. » Il y en a tant et tant qui ont déjà exprimé cela…
    Serions-nous donc comme les barbares de la « caverne de Platon » condamné à l’aveuglement et à la surdité, en ignorant, méprisant ou même étripant ceux qui tentent de nous apporter la lumière ???…

    – Marguerite Yourcenar : « La protection de l’animal, c’est au fond le même combat que la protection de l’homme »…
    – Albert Schweitzer : « L’enfant qui sait se pencher sur l’animal souffrant saura un jour tendre la main à son frère » …
    – Paul Léautaud : « Nous ne connaissons pas les bêtes. Les hommes ont encore là un monde inconnu à découvrir.
    Et quand ils l’auront découvert, ils seront épouvantés de leur cruauté à leur égard »…
    – Montaigne : « Les naturels sanguinaires à l’endroit des bêtes, témoignent d’une propension naturelle à la cruauté !
    Après qu’on se fût habitué à Rome, aux spectacles de meurtres envers les animaux, on en vint aux hommes, aux gladiateurs »…
    – Jean-Jacques Rousseau : « La chasse endurcit le coeur aussi bien que le corps, elle accoutume au sang, à la cruauté »…
    – Victor Hugo : « Est-ce pas, Nature, que tu hais les semeurs de trépas, qui dans l’air frappent l’aigle et sur l’eau la sarcelle, et font partout saigner la vie universelle »…
    – Quant à Condorcet, qui par respect pour la vie animale évitait même d’écraser les insectes (Albert Schweitzer en faisait d’ailleurs autant), la veille de sa mort il écrivait encore à sa fille : « QUE TON HUMANITÉ S’ÉTENDE MÊME SUR LES ANIMAUX !… »

    Albert Einstein lui aussi était végétarien pour des raisons éthiques (« sensiblerie » ?), ainsi que Léonard de Vinci, Pythagore, Platon, Socrate, Sénèque, Plutarque, Bouddha, et bien d’autres du même gabarit : Voltaire, Shaw, Ovide, Gandhi….

    LA PRISE DE CONSCIENCE DES CONSÉQUENCES DE NOS CHOIX ALIMENTAIRES DÉBOUCHE SUR LA DÉCOUVERTE EN AMONT DE L’INCOHÉRENCE D’UN SYSTÈME PRODUCTIVISTE, MARIAGE D’UN STYLE DE VIE ÉGOCENTRIQUE ET D’UNE INDUSTRIE SANS FOI NI LOI.

    IMPOSSIBLE DE SE VOILER LA FACE :
    DE NOTRE CONSOMMATION EN VIANDE DÉPEND LA MAJEURE PARTIE DE L’ÉQUILIBRE NUTRITIONNEL PLANÉTAIRE ; DE LA PAIX SUR LA PLANÈTE ; DE L’ÉPANOUISSEMENT DU TIERS-MONDE ; DE LA PRÉVENTION DE NOMBREUX CANCERS ET AUTRES MALADIES OCCIDENTALES – dans lesquels la pseudo-recherche médicale vivisectionniste engloutit chaque année inutilement des sommes phénomènales !!! – ; LA SUREXPLOITATION DE LA TERRE, DE MILLIONS D’ANIMAUX ET DE MILLIONS D’ÊTRES HUMAINS !…

    CETTE PRISE DE CONSCIENCE DOIT NOUS CONDUIRE À NOUS INTERROGER SUR LES CONSÉQUENCES GLOBALES DE NOS COMPORTEMENTS ALIMENTAIRES :
    MANGEONS-NOUS POUR VIVRE ET ENTRETENIR NATURELLEMENT LA VIE ?
    OU CREUSONS-NOUS DES TOMBES – PAS SEULEMENT LES NÔTRES (!) – AVEC NOS DENTS ???

    ————-

    En 1975 déjà, le microbiologiste-agriculteur japonais Masanobu Fukuoka, éditait « La Révolution d’un seul brin de paille » !
    Un livre extra-ordinaire contenant toute l’Oeuvre de sa vie, consacrée à ce qu’il nomme « l’Agriculture sauvage », ou « Méthode agricole du non-agir » :
    « Cette technique qui a sa source et sa fin dans le RESPECT DE LA VIE, est partout humaine et bonne ; les hommes travaillent mieux quand ils travaillent pour le bien de l’homme, non pour la « plus haute production » ou « l’augmentation de l’efficacité » qui sont les buts presqu’exclusifs de l’agriculture industrielle, grosse consommatrice de pétrole et de pesticides…
    Le but ultime de l’Agriculture n’est pas « la culture des récoltes », mais : « la culture et la perfection des êtres humains »…
    Une agriculture qui est totale nourrit toute la personne, corps et âme. Nous ne vivons pas seulement de pain ! »

    Et on pouvait également lire dans cet ouvrage exceptionnel :
    « Si 59 quintaux de riz et 59 quintaux de céréales d’hiver sont récoltés sur un champ d’un hectare tel que l’un de ceux-ci, le champ pourra alors nourrir cinquante à cent personnes, chacune investissant une moyenne de moins de une heure de travail par jour.
    Mais si le champ était mis en pâturage ou si le grain devait nourrir du bétail, il ne pourrait nourrir que cinq personnes.

    La viande devient « un aliment de luxe » quand sa production requiert de la terre, qui pourrait fournir directement les aliments à la consommation humaine. Ceci a déjà été maintes fois démontré clairement et définitivement…
    CHACUN DEVRAIT RÉFLÉCHIR SÉRIEUSEMENT AUX DIFFICULTÉS QU’IL CAUSE EN S’OFFRANT UNE NOURRITURE AUSSI CHÈREMENT PRODUITE !…

    La viande et d’autres aliments importés sont « du luxe » parce qu’ils demandent plus d’énergie et de ressources que les légumes et les grains traditionnels produits localement.
    Il s’ensuit que les gens qui se limitent à une alimentation simple et locale ont besoin de faire moins de travail, et utilisent moins de terre que ceux qui ont « un appétit de luxe ». Si les gens continuent à manger de la viande, il est certain que d’ici quelques décennies seulement, le monde tombera dans une crise alimentaire majeure et qu’il y aura des disettes accablantes…

    Les crises alimentaires ne sont pas dues à l’insuffisance du pouvoir productif de la nature, mais à l’extravagance du désir humain !…
    Dire que ce qu’on mange n’est qu’une affaire de préférence est trompeur, parce qu’une alimentation non-naturelle ou exotique crée aussi des difficultés pour l’agriculteur….
    Quand on demande pourquoi on mange de la nourriture, peu de gens dépassent le fait que les aliments sont nécessaires à la vie et à la croissance du corps humain. Pourtant, au-delà de ces raisons, il y a la question plus profonde des relations entre la nourriture et l’esprit humain…
    NOURRITURE et AGRICULTURE sont l’endroit et l’envers d’un seul corps.
    Il est clair que si l’on ne pratique pas l’agriculture naturelle, il n’y aura pas de nourriture naturelle à la disposition des consommateurs.
    Mais si l’alimentation naturelle n’est pas instaurée, l’agriculteur restera incertain sur ce qu’il doit cultiver. Si les gens ne deviennent pas des gens naturels, il ne peut y avoir ni agriculture naturelle ni nourriture naturelle :
    « NOURRITURE JUSTE, ACTION JUSTE, CONSCIENCE JUSTE »

    Les trois ne peuvent être séparés l’un de l’autre.
    Si l’un manque, aucun ne peut être réalisé
    Si l’un est réalisé, tous le sont !… »

    ————-

    En guise de conclusion, je citerais ici la propre conclusion du traité « médical » du célèbre Raymond Dextreit – fondateur de la si excellente revue « Vivre en Harmonie » -, « VIVRE SAIN, TRAITÉ THÉORIQUE ET PRATIQUE » (édité en 1952, puis réédité en 1961 et réactualisé en 1988) :
    « Il nous faut maintenant conclure et, ce faisant, regretter d’avoir dû proposer au lecteur une telle sélection d’arguments pour arriver à la démonstration de la valeur du « système harmoniste ».
    Les raisons du végétarisme semblent tellement évidentes que sa propagation ne devrait rencontrer que peu d’obstacles ; or, non seulement sont l’exception ceux qui le pratiquent, mais encore passent-ils, aux yeux de certains, pour n’avoir pas de sens commun….
    Ce serait, paraît-il trop simple, si l’on pouvait guérir à la fois l’homme et la société, et vivre en bonne santé physique, psychique et spirituelle, par le seul moyen du retour aux règles de vie naturelle (…)

    Ne nous décourageons pas si nous avons parfois bien des préjugés à vaincre avant de faire connaître la vérité…
    « Le conformisme, qui s’oppose à toute propagation d’idées nouvelles ou inhabituelles, est le plus grand fléau », écrivait le grand savant Auguste Lumière dans son livre : « La maladie, cette grande inconnue ! »… »

    Aujourd’hui, ceux qui prétendent mener une vie intelligente, utile, et pacifique, voire même : saine, écologique, et responsable,… doivent prendre davantage conscience des implications directes de leurs achats, particulièrement en matière d’alimentation, surtout lorsque l’on sait que la famine et la faim chronique toucheront bientôt plus d’un milliard d’êtres humains (et pas seulement dans les pays du Tiers-monde !!!)

    *************

    – Ouvrage de référence sur le végétalisme :
    « L’ALIMENTATION SAINE »
    ( http://www.fraternet.com/magazine/loi2104.htm )

    – LE Site de référence :
    « l’ASSOCIATION DES GUIDES DE LA NATURE, DE LA VIE ET DE LA SANTÉ »
    (« http://agnvswebmestre.free.fr »)

    On peut voir aussi mes articles sur PLANÈTE VIVANTE :
    – FACE AUX SECTAIRES DU VIANDISME
    « http://planetevivante.ning.com/forum/topics/face-aux-sectaires-du »

    – NOURRITURE JUSTE…
    « http://planetevivante.ning.com/forum/topics/nourriture-juste »

    – MALBOUFFE, QUAND TU NOUS TIENS !
    « http://planetevivante.ning.com/forum/topics/malbouffe-quand-tu-nous-tiens » …

    Et bien d’autres encore !!!

  6. Cette fois, c’est pas moi qui le dit !
    😉

    ALIMENTATION, SANTE…
    ET ECOLOGIE !!!
    (Dr. Christian Tal Schaller)

    Il est six heures du matin. Dans les rues de Tuléar, la grande ville du Sud de Madagascar, les enfants vont à l’école. Pas un seul n’est obèse, pas plus que les adultes d’ailleurs… spectacle impressionnant d’une population qui ne mange presque pas de viande et de produits laitiers car ces aliments sont trop onéreux !
    Au marché, fruits et légumes sont bios, non par choix philosophique mais parce que les engrais et pesticides chimiques coûtent trop cher dans ce pays qui est l’un des cinq pays les plus pauvres du monde. Étrange revanche des pays défavorisés qui sont moins pollués que les pays riches par une alimentation industrielle et dont la santé est moins compromise par une alimentation trop riche, trop grasse, trop chimique, trop destinée à faire grandir les profits des multinationales plutôt que la santé des populations !

    Quand on y pense, la civilisation occidentale, ou «civilisation du bœuf», est une gigantesque catastrophe sanitaire et écologique :
    Dans les pays riches, la consommation de viande a passé de 47 millions de tonnes en 1950 à 260 millions de tonnes en 2005.
    Une augmentation de cinq fois en cinquante ans !

    Le bétail accapare les deux tiers de la production mondiale de céréales, volume qui suffirait amplement à nourrir les 850 millions d’êtres humains qui souffrent de malnutrition.
    Quel gaspillage!

    Sur un hectare de terre qui produit 250 kilos de viande on pourrait cultiver 20.000 kilos de pommes, 30.000 kilos de carottes ou 50.000 kilos de tomates !

    Aux Etats-Unis l’industrie de la viande est responsable de 85 % de la perte de la couche fertile de terre. Pour un kilo de viande il faut sept kilos de céréales et 10.000 litres d’eau.

    C’est à cause de la viande que plus de trente hectares de forêts sont détruits chaque minute sur la terre.

    Les excréments du bétail représentent 110 tonnes par seconde pour les Etats-Unis et l’Europe, ce qui entraîne 50 % de la pollution des nappes phréatiques du monde. 90 % de tous les résidus de pesticides se retrouvent dans les produits animaux alors que les aliments végétaux en recèlent moins de 10 %.

    On a fait plus de dégâts en trente ans que depuis que l’homme existe sur la Terre.

    Alors que plus de 50 millions d’enfants meurent de faim chaque année, un Américain sur trois et un Français sur quatre est obèse.

    L’une des preuves de la supériorité d’une alimentation végétale nous est donnée par le sport.
    En 2006, pour une course au Mont Blanc de 158 km avec un dénivelé de 8500 mètres, Marco Olmo, un végétarien de 57ans, remporte la course devant 2500 coureurs.
    Pour la course des 100 miles de Western States aux Etats-Unis, Scott Jurek, un végétalien de 27 ans gagne l’épreuve pendant sept années consécutives.
    Et, en 2005, quinze jours après cette course il gagne la «Badwater», course extrême de 217 kilomètres dans la célèbre «Vallée de la mort» où la température grimpe jusqu’à cinquante degrés centigrades !

    En Chine, Lu Zijan, un homme de 93 ans, végétalien, est vif et alerte comme un jeune homme.
    Il participe à des compétitions d’arts martiaux !
    D’ailleurs Bruce Lee et Jacky Chan, les acteurs des films de Kung-Fu sont végétariens comme l’étaient les moines de Shaolin.

    Des centaines d’études montrent les bienfaits d’une alimentation différente, comme celle faite par le «New York City Board of Education» qui a testé pendant quatre ans un régime alimentaire pauvre en sucres, additifs, conservateurs et colorants (donc un régime plus équilibré que le régime carné habituel) sur plus d’un million d’enfants.

    Leurs notes moyennes ont progressé de 16 % !
    Le programme n’a pas été renouvelé sous la pression de l’industrie agro-alimentaire.

    Hérodote, l’historien grec qui vécut entre 480 et 420 avant Jésus-Christ, a étudié de nombreuses populations de son temps.
    Il observe que «Les nations à l’alimentation carnée sont enclines aux querelles et aux guerres. Les cultures végétariennes surpassent les cultures se nourrissant de viande quant à l’art, la science et le développement spirituel».

    Albert Schweitzer a écri t: «Jadis le fait de croire que les hommes de couleur étaient vraiment des hommes et devaient être traités humainement passait pour une folie.
    Aujourd’hui on considère comme exagéré de prétendre qu’un des devoirs imposés par l’éthique rationnelle est de respecter ce qui vit même dans ses formes inférieures.
    Mais un jour on s’étonnera qu’il ait fallut autant de temps à l’humanité pour admettre que des dépréciations insouciantes causées à ce qui vit sont incompatibles avec l’éthique».

    Joel de Rosnay a calculé que si les Américains diminuaient de 35 % leur consommation de viande, 32 millions d’hectares seraient libérés. 5% de cette surface suffirait pour produire les protéines végétales nécessaires à la population et le 95 % restant pourrait produire une biomasse capable d’alimenter près de 300 centrales thermiques de 1000 mégawatts, soit la puissance totale en électricité utilisée en un an dans ce pays !

    Bien sûr ces chiffres pourraient être adaptés aux pays européens.
    A la question : «Comment réduire la masse de violence dans le monde?»
    Gandhi répondit : «Que manges-tu?».

    Combien de temps encore, sous prétexte de prétendus «habitudes ancestrales» ou de «nécessité physiologique» les êtres humains faisant partie de la «civilisation du bœuf» continueront-ils leur «cannibalisme» envers leurs petits frères du monde animal ?

    Jeremy Rifkin (auteur du bestseller Beyond Beef) a écrit :
    « L’élite intellectuelle des pays développés trouve parfaitement normal de s’inquiéter de la surpopulation dans le monde mais elle oublie ce fait :
    LA VRAIE SURPOPULATION C’EST CELLE DU BETAIL ! »

    Nous sommes tous les acteurs de la «comédie humaine».
    Chaque fois que nous participons à la folie destructrice de la civilisation occidentale en consommant des protéines animales, nous apportons de l’eau au moulin de cette guerre anti-vie qui nous mène vers les maladies et la mort, tant au niveau individuel qu’au niveau collectif.

    Nous sommes responsables de la faim de millions d’êtres humains et de la destruction des forêts.
    En mangeant des végétaux, nous sauvons notre santé et sauvons la planète.

    Nous devenons les artisans d’une société délivrée des mythes toxiques du passé, une société de respect de la vie, celle de notre corps et celle de tous les êtres vivants.

    1. A voir notamment :
      – « http://www.alimentation-responsable.com/ecologie-de-la-nutrition »

      Le secteur de l’élevage est de plus loin le plus important utilisateur anthropogénique de terres.

      1. Mmmm de la pisse au réveil, merci Robert !

        J’ai lu en diagonale votre lien (nausées obligent), je ne vois rien qui dise que ce monsieur soit un dangereux personnage diabolique (en tous cas pas plus qu’un Bush ou qu’un Sarkozy) et dans les commentaire je lis :
        « Très fourni, mais dommage qu’il n’apporte pas de quoi pencher d’un côté ou de l’autre de la balance… panacée ou placebo? toxique ou unique? Plus qu’à essayer pour se faire une idée! »
        Et la réponse :
        « C’était malheureusement le sujet, montrer la controverse sans pencher d’un côté ou de l’autre. Mouarf, c’en était presque dommage. »

        C’est si tranché que ça du coup ? Pourquoi parler d’escroc dans ce cas ? Et pourquoi ne pas parler du fond ? Est-ce tellement dénuer de sens de dire que le bétail est trop nombreux sur le globe ?

      2. «  » » »En mai dernier, Christian Tal Schaller publie un nouvel ouvrage, intitulé cette fois Testez l’urinothérapie, dans lequel il explique clairement que la pratique de l’urinothérapie nécessite un mode de vie très sain et décrit la posologie à suivre. Ainsi peut-on souligner l’évolution des discours des « spécialistes » de l’urinothérapie : il ne s’agit pas tant de modifier le fond, mais la forme. Cette thérapie continue en effet à guérir « presque toutes les maladies, même le sida «  » » »

        Nimch, Si vous pensez réellement que dire que l’urinothérapie est capable de guérir à peu près tout y compris le sida n’est pas de l’escroquerie pure et simple, allez vite contracter le virus du sida et soignez vous avec de l’urine…. J’ajouterai que Tal Schaller a été condamné pour dérives sectaires….

      3. Ben voyons : ça vous fait jouir n’est-ce pas de salir les gens et de profiter de toutes les rumeurs, médisances et accusations outrancières pour rabaisser ceux auxquels vous n’arrivez même pas à la cheville !

        Continuez donc à prescrire votre cher « Médiator »… et laisser les gens intelligents se guérir eux-mêmes sans ce genre de médicaments toxiques avec une thérapie presque aussi vieille que le monde et qui a fait ses preuves : « L’AMAROLI » !
        (Le Docteur Christian Tal Schaller a écrit des dizaines d’ouvrages sur des dizaines de sujets différents, ce n’est pas un plouc comme vous, et contrairement à vous, il est très tolérant et ouvert d’esprit !

      4. Author

        Nimch. Je fais ce que je peux pour tenter de calmer les esprits, alors s’il vous plaît, ne rallumez pas d’incendie. Ça devient lassant ces discussions où les arguments sont remplacés par des mots doux…

      5. Oui je comprends mais aucun mots doux dans ma prose.

      6. Tu sais Denis… si tu laisse notre « Torquemada » de service vomir en guise d’arguments, des mots pas doux du tout qui sont chaque fois de véritables médisances calomnieuses et infâmantes…
        Ca va vite chauffer dur à nouveau !
        Si tu veux vraiment calmer les esprits : VIRE cet handicapé du coeur et du cerveau, qui ne sait que salir son prochain et le rabaisser !!!
        (Probablement pour le ramener au même niveau que lui !!!)

      7. Il n’y a qu’un seul et unique escroc ici… et c’est vous « Robert/Torquemada/Savonarole/Sepulveda » !!!

        Merci donc de rendre enfin service à l’écologie, et de ne plus nous polluer de votre présence malveillante et hautement toxique.

      1. Enfin Denis…
        On ose poser la question « le végétarien est-il un ennemi de la planète ? »..
        J’y répond évidemment NON, et j’explique pourquoi en détail !
        Je ne vois pas en quoi c’est monomaniaque de défendre son mode de vie et d’argumenter !

        Étaient-ils aussi « monomaniaques » aux siècles derniers ceux qui luttaient contre l’esclavage ou la traite négrière, alors si communément admis et tolérés ?
        Étaient-ils monomaniaques ceux qui luttaient en France pour l’abolition de la peine de mort ? Ou contre l’Appartheid ? Ou contre la « Ségregation » ? Ou contre le Racisme ????….

  7. Un peu de culture… antique !
    (Et pas en toc !!!)
    🙂

    C’est Ovide qui défend le végétarisme par le biais de ce passage concernant Pythagore, dans son célèbre ouvrage les Métamorphoses :
    « Le premier [Pythagore], il fit un crime à l’homme de charger sa table de la chair des animaux ;
    le premier, il fit entendre ces sublimes leçons qui ne furent pourtant pas écoutées :
    « Cessez, mortels, de vous souiller de mets abominables ! Vous avez les moissons ; vous avez les fruits dont le poids incline les rameaux vers la terre, les raisins suspendus à la vigne, les plantes savoureuses et celles dont le feu peut adoucir les sucs et amollir le tissu ; vous avez le lait des troupeaux, et le miel parfumé de thym ; la terre vous prodigue ses trésors, des mets innocents et purs, qui ne sont pas achetés par le meurtre et le sang. (…)
    Chose horrible ! des entrailles engloutir des entrailles, un corps s’engraisser d’un autre corps, un être animé vivre de la mort d’un être animé comme lui !
    Quoi ! au milieu des richesses que la terre, cette mère bienfaisante, produit pour nos besoins, tu n’aimes qu’à déchirer d’une dent cruelle des chairs palpitantes ;
    tu renouvelles les goûts barbares du Cyclope, et, sans la destruction d’un être, tu ne peux assouvir les appétits déréglés d’un estomac vorace !

    Mais dans cet âge antique dont nous avons fait l’âge d’or, l’homme était riche et heureux avec les fruits des arbres et les plantes de la terre ; le sang ne souillait pas sa bouche.
    Alors l’oiseau pouvait, sans péril, se jouer dans les airs ; le lièvre courait hardiment dans la campagne ; le poisson crédule ne venait pas se suspendre à l’hameçon. Point d’ennemis, nuls pièges à redouter ; mais une paix profonde.
    Maudit soit celui qui, le premier, dédaigna la frugalité de cet âge, et dont le ventre avide engloutit des mets vivants ! Il a ouvert le chemin au crime…

    ————-

    A propos :
    http://crefrance.ning.com/forum/topics/go-veggie-go


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