105 dollars le litre d’essence, ça existe

29 commentaires

  1. Rien de neuf.
    Il y a 20 ans, ils payaient déjà 150$ le marteau ou 800$ un couvercle de toilettes.
    On peut continuer. Ils ont tiré environ 45000 balles par terroriste Irakien tué.
    Quand on vous dit que l’armée c’est que du gâchis.

  2. Ca prouve bien que le prix à la pompe n’est pas, pour le moment, fonction de la rareté de la ressource.

    1. ???
      Tu connais beaucoup de produits où le prix est fonction de la rareté de la ressource? Parfois, c’est le coût qui dépend de la rareté.
      En dans d’autres cas encore, on crée une rareté artificielle pour pouvoir justifier des prix élevés (typiquement, Total préfère de garder deux raffineries à l’arrêt parce que l’essence n’est pas vu assez chère).
      En général, la fixation du prix n’a que peu de choses à voir avec la disponibilité de la ressource.

      1. « En dans d’autres cas encore, on crée une rareté artificielle pour pouvoir justifier des prix élevés »
        Pour le chichon ils font le coup tous les ans chaque été ces salauds de capitalistes ! :-))

    2. Le prix est fonction du ratio offre / demande (bienvenue en économie de marché !). Régulièrement l’offre est un peu en dessous de la demande. Et ça ne va absolument pas aller en s’améliorant…

      1. Je ne suis pas trop d’accord. On a attribué un prix dit Nobel de l’économie à un gars pour avoir démontré que la loi de l’offre et de la demande n’existe pas.
        Et pour ce qui est matière première, il convient de faire une distinction entre demande et spéculation. Il est vrai que le prix du baril s’est écroulé au plus fort (ou plus fou) de la crise financière, mais il y a quelques jours, les Saoudiens ont encore redit qu’ils ne veulent pas augmenter l’offre aussi longtemps qu’il y a des réserves flottantes. Autrement dit, il y a des petits malins qui ont acheté des tankers entiers à 40$ le baril, et qui attendent tranquillement une flambée vers les 80 ou 90$ pour mettre ces stocks sur le marché (>100% de bénéfice!).
        Une illustration supplémentaire que le prix est entièrement traffiqué.

      2. Et quand le Peak Oil (Pic Pétrolier) sera passé pour de bon (là on est sur le plateau ondulé) et que la déplétion sera consommé et que les prix ne pourront que monter (tout le monde voudra un pétrole de plus en plus rare) on continuera à dire que le prix de la ressource est le pure fruit de la spéculation ?

        Une part du prix est spéculative, c’est évident. Ceci étant, pourquoi des spéculateurs spéculeraient-ils sur un produit abondant ? La spéculation ne fait qu’amplifier la réalité.

      3. Ils spéculent bien sur le café, le blé, le riz, le dollar, le yen, les avions, les bateaux, le mais, le cuivre, le fer, l’or, …

        Il n’y a pas de relation entre abondance et spéculation.

        Mais je l’accorde, j’ai une légère tendance à l’exagération, et le « entièrement trafiqué » est un peu fort, « trafiqué » tout court aurait suffi.
        (tous à l’abri, je sens un vent septique qui lève).

      4. « Il n’y a pas de relation entre abondance et spéculation. »

        En spéculant sur la tension offre/demande, Indirectement la spéculation revient à miser sur la rareté.

        Bref, le prix du pétrole explosera une fois le Peak Oil passé, spéculation ou pas. Sauf si on a appris à s’en passer avant.

  3. Nous arrivons pourtant à un moment où la rareté n’est plus celle du marketing mais celle du productivisme. Cette rareté-là, les tenants de la croissance à tous prix s’en passeraient bien.

    “You’ll find the oil companies, for example, are selling and disposing of secondary marketing chains, secondary refineries and so on, because they know full well that the supply is going to lead to surplus refining capacity. I think if you look elsewhere, the airline businesses is changing radically because it’s so dependent on cheap oil. We see hidden messages that do deliver the correct reading of all of this, but it’s not something people really want to talk about.”

    http://www.aspousa.org/index.php/2009/10/reflections-from-colin-campbell-on-peak-oil-and-aspo/

  4. Une dernière et je vous laisse tranquille. Vraiment.

    http://www.globalwitness.org/media_library_detail.php/853/en/government_failure_to_acknowledge_the_looming_oil_

    Ne pas faire face à l’enjeu du pic pétrolier nous empêchera de faire face au dérèglement climatique car nous ne pourrons plus faire face tout court. Et ce qui est fantastique, c’est que tout le monde s’en fout. Les verts se font courtiser comme jamais par tout ce qui compte d’ex-anti-verts en quête de nouvelles perspectives. Les écolos feraient bien d’affronter Le problème historique plutôt que d’essayer de surfer sur la soi-disant croissance verte.

    L’Etat de droit continue de perdre son aura de manière croissante. Dans le contexte en devenir, l’avenir des black blocs est tout tracé, la police et l’armée renonceront toujours plus à garantir la sécurité et qui leur en voudrait. Nous n’avons plus la possibilité de tenir des foules comme ce fut le cas dans le passé, et nous ficher n’est pas la réponse à apporter car elle sera massivement rejetée. On ne s’en sortira que si on inclue les citoyens dans la refonte du système.

    Les États impérialistes de l’ère pré-pic font comme si de rien était pour mieux se persuader que le film pourrait continuer comme avant. Ils me font froid dans le dos, car j’ai peur qu’ils veuillent régler le problème à leur manière (comment, je ne préfère pas y penser). Ils devraient immédiatement demander aux collectivités de mettre sur pied des Peak Oil Task Force aux niveaux local pour préparer des Peak Oil Action Plan (de descente énergétique). Le rationnement dans un contexte de pénurie et de délitement de la société ne s’improvise pas, nom d’un cannibale !

    Je n’ai jamais été pour l’idée ‘Survivaliste’ mais le manque de volonté à assumer la réalité est en train de leur donner raison. Va-t-on vers consécration totale du ‘chacun pour soi’ ? Ceux qui ont de l’avenir seraient alors ceux qui vivent reculés, en toutes petites collectivités, auto suffisantes, qui sont bien armés et qui n’ont pour règles que les leurs. C’est le message que me donnent indirectement nos dirigeants et nos élites.

    1. Peak : « Une dernière et je vous laisse tranquille. Vraiment. »

      Si seulement c’était vrai…

      1. Il est clair que pour vous, ce n’est absolument pas le cas.

      2. Vous m’enlevez les mots du clavier.

      3. En revanche, ce que vous écrivez ne l’est pas, clair…

  5. Mais survivre à quoi et comment?
    Une petite collectivité auto-suffisante en nourriture, peut être (sans parler des problèmes pour trouver engrais naturels, outils de labour, semences, eau, stockage pluri-annuel… toutes ces habitudes qu’on a perdu depuis des lustres), mais bien armé? Où trouver les balles?
    Et quelle est la joie de pouvoir « survivre » dans un tel camp renfermé?

    Il y a la théorie Olduvai qui circule, et qui dit qu’on va retourner vers une société beaucoup moins complexe, un peu comme l’empire romain s’est dissous dans les fiefs du Moyen Age (et où le nombre d’habitants de la ville de Rome a chuté de plus d’un million à son apogée à quelques milliers un peu plus tard).

    La question n’est plus si on y va oui ou non, mais si on y va de façon ordonnée et structurée, ou via la guerre et les cataclysmes.

    1. « sans parler des problèmes pour trouver engrais naturels, outils de labour, semences, eau, stockage pluri-annuel… toutes ces habitudes qu’on a perdu depuis des lustres »

      une piste -> permaculture.

      1. Si je ramasse une trentaine de gars et filles du coin pour en faire une petite collectivité autonome, combien parmi ces braves gens sauront pratiquer la permaculture?
        Comment ils vont apprendre? Comment ils vont pallier à une mauvaise récolte (extermination par l’hiver)? Comment ils vont faire pour trouver des sémences?

        Je ne dis pas que c’est impossible, mais qu’il est urgent de réfléchir à la façon d’y aller.

      2. « il est urgent de réfléchir à la façon d’y aller »

        Je suis assez d’accord avec Peak (je peux t’appeler par ton prénom?), je pense qu’on se dirige tout droit vers le « chacun pour soi ». Attendre que les politicards nous prennent par la main est le meilleur moyen d’être pris de court amha.

        « combien parmi ces braves gens sauront pratiquer la permaculture? »
        Ceux qui se seront sorti les doigts.

        « Comment ils vont apprendre? »
        Chacun se débrouille, en plus ce genre de communauté est plutôt tournée vers le partage des connaissances plutôt que les brevets donc celui qui veut, peut.

        « Comment ils vont pallier à une mauvaise récolte (extermination par l’hiver)? »
        voilà. Sinon c’est quand même tendu d’avoir une mauvaise récolte sur tout. Faut diversifier ou alors on bouffe les voisins…

        « Comment ils vont faire pour trouver des sémences? »
        On les trouve une fois après on se les refait tout seul comme un grand. Sinon y’en a là : http://www.kokopelli.asso.fr/

        C’est assez triste d’en arriver à cette façon de voir les choses mais j’ai l’impression qu’on s’y dirige tranquilou quoiqu’en dise les adeptes du « jusque là tout va bien » vous connaissez la suite.

        PS : c’était la journée du pessimisme aujourd’hui ?

      3. J’ai choisi le pseudo Peak.Oil.2008 pour faire connaître ce concept méconnu (surtout ses implications > fin de la croissance > … ). Si vous voulez vous addresser directement à moi, je m’appelle Denis, comme le père de ce très bon blog.

        Dionysos a certainement du renconter Cassandre …

      4. J’ai choisi le pseudo Peak.Oil.2008 pour faire connaître ce concept méconnu (et surtout ses implications > fin de la croissance > fin du crédit > …). Si vous voulez vous addresser directement à moi, je m’appelle Denis comme l’auteur de ce très bon blog.

        Au fait, Dionysos connaissait-il Cassandre ?

      5. Sans autoroutes, et sans internet, tu donnes combien de semaines à Kokopelli? Et trier ses grains et ses fruits pour savoir ce qu’on mange et ce qu’on garde pour resemer, ce n’est pas un savoir inné.
        Je jardine un peu, et je peux vous dire qu’il faut plus que se sortir les doigts pour faire pousser toutes les patates dont on aura besoin, surtout en absence de tracteurs, motoculteurs et autres engins motorisés.
        Je ne dis pas que c’est impossible, je dis seulement que c’est plus compliqué qu’il n’y paraît, et que personne ne s’y prépare.
        En absence d’éléctricité (fiable), tout ce qui est Internet, CD, DVD, à oublier. Où va-t-on trouver un savoir (utile) accumulé?

  6. A 105 dollars le litre, on aurait un peu moins de cela (Avertissement: photos explicites!)

  7. Comme un petit air de DEJA VU …

    Le pétrole est à 80$ le baril mais ne vous inquiétez pas, ce n’est pas moi, et ce n’est pas lui non plus. Donc tout va bien !

    Abdalla El-badri “No shortage of oil supply: OPEC” http://www.youtube.com/watch?v=o2XPH4als1c

    CNBC “Speculation Driving Oil Higher?” http://www.youtube.com/watch?v=zN422eY0cGQ

    Cher Denis Delbecq, quand allez-vous vous emparer du deuxième enjeu de notre temps, l’Evil Twin du Changement climatique ? Vous semblez considérer cet enjeu comme complètement second.

    1. Sans vouloir répondre à la place de Denis, en quoi le pic pétrolier serait un enjeu pour quelqu’un qui souhaite la décroissance? Une bonne crise économique de derrière les fagots, c’est encore ce qui se fait de plus rapide en terme de décroissance…

      1. Il y a une différence entre décroissance, un processus organisé, et écroulement, un processus chaotique.
        La première conséquence du pic pétrolier, c’est ce qu’on voit depuis mi-2008: une pointe des prix induit une récession brutale et l’économie par terre. Les prix s’écroulent, les boîtes font faillite en grand nombre. Ensuite cela redémarre, le prix augmente (régardez le prix du baril), le prochain pic induit une nouvelle récession et ainsi de suite jusqu’à plus rien ne tient debout.
        Le premier pic a fait des dégâts un peu partout, mais relativement peu chez nous.
        Cela risque de changer au prochain coup.

      2. Je rejoins votre analyse koen et j’ai l’impression que les peuples sont incapables d’accepter l’idée de décroissance, de leur plein gré. Tout logiquement, l’acceptation fataliste de l’effondrement s’installe doucement dans les esprits, ce qui ne peut qu’amplifier le phénomène d’effondrement (feedback positif) … black blocs …

        Les peuples acceptent peut-être l’idée de se limiter, mais pas de décroître, et surtout pas des peuples à qui on a méthodiquement lavé le cerveau pendant des décennies
        http://www.youtube.com/watch?v=RZ67OTRw1Qc

        Il faut éviter de stigmatiser, l’idée de décroissance ne veut pas dire décroître pour toujours. Ce qu’il y a derrière, c’est l’idée de prendre en main son destin, pour pouvoir éventuellement revivre la croissance dans le futur, l’objectif étant peut-être d’atteindre un état de non-croissance-non-décroissance, un état d’équilibre acceptable et accepté. Ce n’est pas parce que je suis pour la décroissance des pays riches que je suis pour la décroissance tout court.

        La démocratie montre ses limites, surtout quand les peuples ne veulent pas se prendre en main ou sont devenus incapables de prendre sur eux-mêmes. Actuellement l’incapacité des élites à faire un diagnostic clair de la situation présage du pire, ils sont tellement paumées qu’ils se rattachent à la pensée magique. Transparent et plutôt pathétique.

        Shaun Chamberlin, dans son livre Transition Timeline, envisage 4 scénarios :
        Vision 1 (Denial) examines the business as usual approach of ignoring the evidence and going about our lives as we’ve always done, which leads to a timeline entry for 2020 that is “…too unpleasant to relate.”
        Vision 2 (Hitting the Wall) shows us a world in which some changes are made but without a cohesive plan or cultural commitment to saving ourselves. In this scenario’s timeline, 2014 finds a world in which power outages are so common that people have lost the habit of watching television.
        Vision 3 (The Impossible Dream) takes a more idealistic turn yet doesn’t fully acknowledge the scale of the problem or the magnitude of required changes. Renewable energy has increased slowly and meets 15% of the UK’s energy demand, but 2025 finds global temperatures rising even faster than before.
        Vision 4 (The Transition Vision) is what can be expected when “New social and economic models [are] developed to fit [a] new paradigm.” In this vision’s considerably brighter timeline, by 2020 the Green Party is in power, Amy Winehouse hosts the popular program Hot Composting, and overall quality of life has improved across the UK (and presumably, around the world)
        http://www.darkoptimism.org/2009/04/15/the-transition-timeline-in-detail/

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