L’industrie automobile veut plus d’effet de serre

Tiens, les constructeurs automobiles font encore de la résistance? Non content d’avoir —pour certains en tous cas— pris les aides anticrise et poursuivi leur délocalisation, et longtemps combattu les projets de régulation de la Californie, les constructeurs réclament un délai avant le bannissement du R134a qu’ils utilisent dans les climatiseurs de leurs bagnoles. Un gaz fluoré qui est un puissant réchauffeur de climat. N’oublions pas qu’un clim’ de voiture rejette jusqu’à 15% de son réfrigérant chaque année.

Tout ça se passe cette fois dans notre vieille Europe. L’UE avait décidé en 2006 d’interdire l’usage de ce gaz après 2011, laissant à tout le monde cinq ans pour se mettre à la page. Dans une lettre à la Commission européenne, l’Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) explique qu’elle n’est pas prête, et qu’il lui faudrait deux ou trois ans de plus. L’ACEA explique aussi que cette interdiction va renchérir le coût des voitures de 40 à 200 euros…

Ça se passe comme ça dans l’industrie automobile. On combat un projet de mesure, au lieu de se préparer fissa à se plier à la future règle. Puis, une fois que la mesure est adoptée, on laisse passer le temps les doigts de pieds en éventail. Et quand la date fatidique approche, on réclame un petit sursis, espérant que le chantage à l’emploi fera le reste.

Les constructeurs nous avaient déjà fait le coup avec le CO2. Ils s’étaient engagés à réduire tout seuls, comme des grands, les émissions de leur bagnoles. Rien n’a bougé jusqu’à ce que tout à coup, des normes soient votées dans l’UE, et surtout que les gouvernements refilent des primes aux acheteurs de petites cylindrées. Mais s’ils veulent éviter d’augmenter le coût des bagnoles, il n’y a qu’à enlever la clim’ et à coup sûr le prix baissera!

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