Business as usual, des chiffres qui font froid dans le dos

Ah la belle équation que voilà. Aujourd’hui, on émet grosso modo 29 milliards de tonnes de gaz carbonique chaque année. Au rythme actuel, selon l’Administration américaine d’information sur l’énergie (EIA), nous en serons à 40 milliards en 2030, dont 62% viendront des pays émergents, et 38% des pays industrialisés… Tout ça parce que la consommation d’énergie aura cru de 44% en vingt ans, selon l’EIA…

Et ce n’est pas tout: s’il faut croire les chercheurs qui calculent qu’il faudrait réduire nos émissions de 80% d’ici 2050 pour avoir une bonne chance de calmer la canicule planétaire —c’est l’hypothèse de travail de la plupart des gouvernements—, ça veut dire qu’il faudrait revenir à 5-6 milliards de tonnes d’émissions par an: presque huit fois moins que les prévisions de l’administration américaine. On a du boulot!

8 commentaires

  1. Sur: « Business, as usual »:
    Qq’un est-il capable de me dire si les réserves ultimes d’hydrocarbure permettent d’atteindre une telle consommation en 2030 ?
    Si oui, comme le laisse croire le graphe en lien sur la page de Reuter, combien en restera t-il en 2031 ? si la réponse est « qq gouttes », quel sera, à votre avis, le prix du baril en 2030 ? …
    « Le prix nous rendra vertueux ». Janco, ds Libé, il y a en gros un an.
    Au fait: ds la discussion de marchand de tapis en cours entre pays industrialisés et émergents pour savoir qui doit faire le plus d’effort: l’intéret des américains est-il de montrer que la part des émergents va diminuer, ou de ne pas le montrer ?

  2. Oups, j’oubliais le charbon, excusez-moi; vous savez bien, le truc qui ne coute rien à liquéfier …

  3. De toute façon, le monde a et aura besoin de plus en plus d’énergie.
    Pourquoi les pauvres (Chine, inde, Afrique, vietnam,..etc) n’auraient-ils pas droit d’être riches, aussi, comme nous ? En tout cas, ils travaillent dure pour ne pas rester pauvres et tout simplement parfois pour survivre.
    Emission de CO2 par habitant et par an : USA 20T; Allemagne 10T; Espagne 7,5T; OCDE 10T; France 6T (dans les meilleurs d’Europe grace au nucléaire…) , Chine 5T, Inde (et l’Asie en moyenne) 1,5 T.
    Les pauvres ont encore de la marge pour nous égaler, même si on baissait un peu notre consommation d’énergie fossile.
    En plus il y a 200 000 habitants de plus par jour sur la terre qui auront des besoins en énergie aussi. Au nom de quoi les confinerait-on dans la misère ?

    Les énergies fossiles seront donc consommées en priorité et jusqu’à la dernière goutte parce que c’est la plus pratique à utiliser (par les pays pauvres surtout au début, puis par les pays riches quand elles seront trés chéres si les pauvres ne cassent pas la figure aux riches…). Si le CO2 doit réchauffer la planète, et bien le climat sera plus chaud et l’humanité s’adaptera encore une fois.

    Celà ne doit pas nous empécher d’anticiper cette pénurie programmée d’énergies fossiles(quelqu’en soit la date) en prévoyant des moyens de substitution dés à présent sans attendre d’être au pied de la falaise : biocarburant (première et deuxième génération), hydrogène (produit par hydrolise à l’aide de centrales nucléaires ou autres et qui pourra servir à doper la biomasse pour en faire des hydrocarbures), solaire, éoliennes, barrages, nucléaire de 3 eme et 4 eme génération (surgénérateurs), géothermie, marées,…
    Les écoles font devoir former des milliers d’ingénieurs et d’ouvriers qualifiés pour entamer et conduire cette gigantesque transformation qui s’annonce dés aujourd’hui !

  4. « Si le CO2 doit réchauffer la planète, et bien le climat sera plus chaud et l’humanité s’adaptera encore une fois. »

    On portera plus de maillots de bain comme dirait l’autre ! Ou alors la plus grande partie du vivant aura pas le temps de s’adapter et on crèvera de faim comme des cons…

  5. Peut-être.
    Mais quand on n’a pas les moyens de s’opposer à cette tendance de fond (la demande en énergie et donc la consommation va augmenter dans le monde même si l’Europe devient vertueuse), alors il faut se préparer à s’adapter du mieux possible au futur comme il sera et non comme on rêverait qu’il soit. C’est maintenant que l’avenir se prépare et il ne sera peut-être pas si noir…

  6. Quelqu’un a évoqué ici les 200.000 hommes/jour supplémentaires qui nous tombent sur le dos. Tous les problèmes écologiques ne viennent-ils pas essentiellement de cette donnée?. Comment se fait-il que personne ne se pose la seule et vraie question: y a-t-il des mesures plausibles pour enrayer ou à tout le moins infléchir cette pullulation? (bien entendu en parallèle avec une consommation moins nocive). Mais j’ai peur que le sujet ne fâche dans les chaumières: Ces 200.000 hommes sont aussi…des consommateurs potentiels. Et là, ya bon bizness…

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