La Grande-Bretagne relance ses émissions de gaz à effet de serre

© Denis Delbecq
© Denis Delbecq

Le charbon fait son grand retour dans le mix énergétique britannique. Le gouvernement a annoncé qu’il donnera son feu vert à la constructions de nouvelles centrales électriques à houille, une première depuis trente ans. Il pilotera la création d’un ensemble de quatre ou cinq centrales sur la côte est du royaume, pour un total de 2500 MW. Aucune ne devrait voir le jour avant 2015.

Du charbon dans l’un des pays qui a le plus milité en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique? Du côté de Greenpeace UK, on semble avaler la couleuvre tout en promettant de continuer à combattre le charbon, explique le Guardian. Car le secrétaire d’Etat au changement climatique a remporté une sorte de victoire face aux partisans de l’indépendance énergétique britannique: chaque nouvelle centrale devra capturer au moins 25% du gaz carbonique qu’elle émet pour qu’il soit enfoui dans des puits en Mer du Nord. Le coût de la capture et de la séquestration (estimé à un milliard d’euros par centrale) sera financé par une hausse des tarifs de l’électricité britannique.

Donc, Londres espère se faire le chantre du charbon propre. Pour damer le pions aux chinois et aux américains. Mais ce choix est un sacré camouflet pour les milliers de chercheurs qui travaillent dans le monde sur la question du réchauffement. Et pour les négociateurs qui passent leurs jours et leurs nuits à expliquer à la Chine et l’Inde que le charbon est un mauvais choix. Pour chaque tonne de carbone capturée et séquestrée dans ces nouvelles centrales britanniques, trois tonnes iront directement dans l’atmosphère…

Finalement, Londres nous fait le même coup que les fabricants de téléviseurs. On nous vent du « Clean-ready » avant de nous expliquer que c’est pas encore du « Full Clean » (1). A la différence qu’une télé ne tue pas grande monde, alors que le charbon est le plus grand serial killer de l’histoire de l’humanité…

(1) Londres a fixé un ultimatum à 2025 pour atteindre les 100% de capture-séquestration.

41 commentaires

  1. Euh si je lis le guardian il serait plus juste de dire que le gouvernement anglais a interdit la construction de centrales charbon qui ne séquestrent pas au moins 25% de leur CO2… C’est moins bien que le moratoire sur les centrales à charbon du Danemark ou de la Nouvelle Zélande mais c’est mieux que la situation précédente qui était de ne rien exiger du tout et de laisser aux éco-warriors la tâche de détruire les centrales à la main (cf le procès Kingsnorth)… et comme la séquestration du carbon ça n’existe pas…

  2. Ce qui est amusant, c’est de voir la différence entre les annonces du livre blanc sur l’énergie du dernier gouvernement de Tony Blair, très inspiré par les dogmes écologiques, et la pratique. Quand on pense que les Anglais auraient pu éviter çà en entreprenant à temps la construction de quelques réacteurs nucléaires !

  3. Je suppose que je vais encore rappeler à Tilleul combien cette évolution britanniques est dommageable et régressive: le UK avait fait pas mal de progrès essentiellement en remplaçant le charbon par le gaz, qui pour la même production éléectrique émet plus de deux fois moins de CO2. Le gaz satisfaisant bien les antinucléaires qui en faisaient la promotion (voir les oeuvres de Benjamin Dessus et autres penseurs écolos de l’énergie..)…

    Mais le gaz UK est en train de s’épuiser, et comme il faut produire de l’électricité, et comme les éoliennes ne nourrissent pas leur monde…et qu’on a retardé le renouvellement nucléaire, il ne leur reste plus qu’à redémarrer des centrales au charbon. Pour faire passer la pilule, toutes les centrales au charbon sont maintentant dites « capture ready ». Cache sexe pour apaiser greenpeace, qu’ils continuent à s’acharner sur l’épouvantail nucléaire…Là on fait un garnd progrès: on va vraiment capturer…disons 25% au moins! Sachant que le charbon émet plus du double du gaz, ça pourrait faire rigoler.

    Moi, ça ne me fait pas vraiment rigoler. Si Tilleul trouve que c’est déjà ça, je pense qu’il se comporte comme tous ces philistins qui pardonnent aux allemands d’émettre tant de CO2 pourvu qu’il arrêtent le nucléaire!

  4. Karva, la plupart des mouvements écologiques sont en effet partisans du gaz. Négawatt a fait de louables efforts pour théoriser la chose. Avec le gaz en effet, on peut facilement compenser les fluctuations de l’éolien et du solaire (l’essentiel de l’électricité étant fournie par le gaz, puisque les facteurs de charge de l’éolien et du solaire sont faibles), et l’on peut construire le village idéal, où l’électricité est fournie par un couplage éolien/centrale à gaz et la chaleur par cogénération à partir du gaz., et où on ne ressent plus le besoin d’aller au village voisin tellement on est heureux de vivre là où on est. On lisse les pointes et les creux de consommation avec des compteurs intelligents, et en faisant tourner sa machine à laver quand il y a du vent!.

    L’écologie, ainsi présentée, c’est donc en fait le gaz tempéré par l’éolien et le solaire.

    Patatras, du gaz, il n’y aura bientôt plus en Europe, qui va donc dépendre du marché internationnal pour la totalité de son approvisionnement! Quels sont les délais? dix ans tout au plus. En effet, si l’on parle beaucoup du pétrole, on parle du gaz comme s’il était éternel. Or le pic du gaz, avec les prévisions de consommation actuelles, est pour 2025 environ. Mais , comme la fonte des glaces du Groënland, la consommation de gaz augmente plus que prévu. D’autre part, les grands pays producteurs en consomment de plus en plus ( l’Iran par exemple consomme déjà toute sa production!) et les quantités disponibles sur le marché international diminueront donc avant le pic de production, sans doute dans moins de dix ans !
    J’ai bien peur que ceux qui font la pluie et le beau temps dans les mouvements écologiques n’aient à l’heure actuelle pas la moindre idée de ce qui va se passer pour le gaz, comme ils n’ont pas eu la moindre idée de ce qui allait se passer pour le pétrole. Or le déclin du gaz, ce sera aussi celui de l’éolien et du solaire, si l’on n’a pas trouvé d’ici là le moyen de stocker mieux l’électricité, ce qui me paraît très peu probable!
    Mais, disent-ils, il y a le biogaz! L’ennui, c’est que le biogaz est contraint par le rendement de la photosynthèse, et que par conséquent on ne peut pas en produire de très grandes quantités. D’autre part, c’est une mauvaise utilisation énergétique de la biomasse, car on perd dans la fabrication du biogaz les deux tiers du carbone initial de la biomasse. Le biogaz, çà permet d’amuser la galerie, mais çà n’ira pas bien loin!

  5. Monsieur « BMD », vous avez une analyse excellente. Il me semble que l’Iran a pas mal de gaz, mais avec les bêtises de son président, personne n’y investit. Le gaz nécessite des techniques et des matériaux d’accès peu évident hors-pour l’instant- les fournisseurs occidentaux.

    Pour le « livre blanc » que vous citez, il me paraissait évident dès sa parution qu’il était totalement untopique. Les hommes politiques lancent des promesses et elles n’engagent que ceux qui y croient: l’opinion est matraquée par les industriels du renouvelable, et peu de gens semblent se rendre compte que les besoins ne coincident pas avec les périodes ventées ou avec l’ensoleillement…

  6. Les combats écologistes principaux et médiatisé en Angleterre c’est l’extension d’Heathrow, la centrale à charbon de Kingsnorth construite par E.on dans le Kent (dont le procès a permis de donner une base légale au vandalisme sur les centrales charbon) et le programme éolien… En Angleterre comme dans beaucoup de pays le nucléaire n’est pas une question environnementale mais une question financière, il n’y a plus d’argent pour subventionner les centrales (et pas d’envie vu qu’elles seront construites par des groupes étrangers) et l’Angleterre étant un peu plus avancée que les autres pays dans le démantèlement des centrales elle commence à voir arriver des factures qui prouvent que l’industrie nucléaire a été aussi incapable de prévoir ses cout de démantèlement (on est passé de 12 milliards de livres à…. 73 ! Et il reste encore des couts annexes à évaluer !) qu’elle n’avait été capable de prévoir ses couts de construction et ses délais de construction…

    Donc tant que l’industrie nucléaire n’aura pas réussi à s’améliorer en terme de cout et de gestion des déchets, la « renaissance » du nucléaire sera fortement compromise… De plus si l’indépendance énergétique est une question cruciale, il n’y a pas de mines d’uranium en Europe et des capitaux russes détiennent une grande partie des investissement dans l’extraction et l’enrichissement (TVEL fournit une centaine de réacteurs dans le monde). La Russie veut très clairement faire avec la nouvelle entité Atomenergoprom ce qu’elle a réussi à faire avec Gasprom.

    Quant à l’influence sur l’effet de serre, le Japon et la Finlande avaient baser leur réduction sur le nucléaire et maintenant ils vont devoir acheter des quotas de CO2…

    Pour le couplage éolienne-gaz : ça n’est pas une solution économiquement viable… Le couplage nucléaire-gaz peut encore marcher parce que le nucléaire a une production continue qui permet de faire tourner les centrales à gaz de manière constante au cours des périodes de temps qui vont bien. Dans un réseau électrique avec une forte capacité éolienne, l’éolienne a certes une partie constante suivant la localisation géographique mais elle a aussi une partie variable qui va obliger le gaz a baisser sensiblement le nombre d’heures où il peut produire… Sachant que le gaz a des frais incompressible qui sont la construction de la centrale et l’infrastructure de transport et les couts de maintenance et de personnel, construire une centrale à gaz avec un pipe line ou un méthanier pour l’acheminer qui ne fonctionne qu’une centaine d’heure par an c’est du suicide économique parce que personne ne viendra acheter un MWh a 3000 €, même en période de pointe. Avec l’éolien on a plutôt une diminution des bénéfices des opérateurs de centrales à charbon et au gaz et une augmentation des bénéfices des utilisations intelligentes de l’énergie et du stockage (stockage d’électricité mais aussi de chaud, de froid, etc) puisque ces derniers deviennent plus compétitif que les fossiles. Quant aux infrastructures de stockage il en existe déjà un grand nombre : dès l’instant où vous faites du nucléaire vous êtes obligé d’en avoir, que ce soit avec des barrages hydroélectrique (qui sont un stockage d’énergie solaire) ou des stations de pompage (stockage d’électricité) dont la construction a été rendu obligatoire en Europe pour permettre le développement de l’énergie nucléaire (pour une liste : http://en.wikipedia.org/wiki/Pumped-storage_hydroelectricity ).

    Sur le biogaz dont les ressources sont bien suffisantes pour nos futurs besoins énergétique, il est beaucoup plus intéressant de faire du biogaz que de la biomasse solide parce que la biomasse n’est une énergie renouvelable que si on retourne les cendres (donc les minéraux) sur les lieux d’exploitation… C’est beaucoup plus facile à faire avec le biogaz, qui avant d’être un outil de production énergétique est avant tout un outil de production d’engrais organique… Quand il n’y aura plus d’engrais azotée parce qu’il n’y aura plus de gaz naturel vous serez le premier à reconnaitre que votre avis sur cette énergie était une bêtise… Au passage si la France est contre le biogaz c’est en partie à cause de Gaz de France qui a toujours refusé l’arrivée de concurrents sur son sol local (par exemple l’installation de biogaz de la ville de Lille avait tout prévu pour injecter du biogaz dans le réseau de gaz naturel mais ça ne se fait pas à cause de l’opposition des gaziers). Les énergies renouvelables sont généralement des énergies pour lesquelles les gains d’économie d’échelle se retrouvent dans la production et pas dans l’exploitation maintenance qui sont mieux gérés par des structures locales de tailles moyennes. En conséquence de quoi elles font voler en éclat le consensus de 1946 entre communistes et gaullistes qui a vu la nationalisation de l’électricité et du gaz au motif qu’un seul gros monopole était seul capable de reconstruire les infrastructures… C’est ce conservatisme qui s’oppose d’ailleurs aussi aux approches de type « small is beautifull » d’où la haine de l’écologie de chaque coté du rideau de fer et les relations assez bizarre qu’il existe entre les multinationales de l’énergie et les gouvernements qui leur font trouver légitime de s’affranchir des règles de contrôle et de transparence des démocraties (piratage de greenpeace par EDF et espionnage de la même association par Electrabel, police britannique partageant ses dossiers avec la milice euh pardon la sécurité d’E.on, Françafrique pétrolière, etc.)

    Ces digressions effectués et pour en revenir à nos charbons, qu’est-ce que ça veut dire la décision anglaise… Avant les majors de l’électricité pouvaient construire une centrale charbon au Royaume-Uni sans contraintes, maintenant ils ont une contrainte en plus qui est de construire une centrale qui séquestre une partie du carbone. Or ces centrales n’existent tout simplement pas parce que personne n’a envie de les financer que ce soit dans le public comme dans le privé… Donc maintenant pour les britanniques il n’y a plus qu’à faire attention à ce que l’argent publique ne soit pas dépensée dans des projets de recherche sur la séquestration du carbone et aucune entreprise n’ira se risquer à en construire une…

    Mais j’ai beau chercher je ne vois aucun projet de centrales au charbon en UK de plus par rapport à ce qui été prévu avant cette annonce…

  7. @Tilleul, et bien, en voilà une déclaration! Si je comprends bien, il n’y a finalement rien de mieux que le charbon capture ready!

    Je persiste et je signe pour le biogaz. Il est impossible de produire des quantités de biogaz suffisantes pour faire fonctionner notre économie, sauf à programmer le retour au néolithique. Les quantités de biomasse productibles à fin énergétique en France sont en effet limitées, tout simplement par le rendement de la photosynthèse. Actuellement, on utilise environ l’équivalent de 10 Mtep, principalement sous forme de bois-énergie. Les estimations les plus optimistes sont qu’il serait possible d’arriver à la fin du siècle, en exploitant rationnellement tout ce qui est possible jusqu’au moindre branchage dans les forêts et bien sûr en transformant de grands espaces en forêts constituées d’espèces à pousse rapide assistées par engrais, à 50 Mtep de biomasse en brut, et 40 en net, car là aussi il faut de l’énergie pour cette production! Si vous transformez tout en biogaz, il vous en restera au mieux 15, soit le tiers de notre consommation actuelle de gaz! Et vous n’aurez plus de biomasse disponible pour autre chose, en particulier pour faire des biocarburants de deuxième génération!

    L’Allemagne, qui a poussé le bouchon très loin dans ce domaine, en est à 3 Mtep annuels! c’est mieux que rien, mais c’est encore au niveau cosmétique, si l’on pense qu’elle consomme 90 Mtep de gaz naturel, et que cette consommation augmente sans arrêt! Quand elle arrivera à 5 Mtep de biogaz, on pourra y sonner les cloches! çà lui permettra de construire quelques microcentrales hybrides supplémentaires, sous les applaudissements et les danses des Grünen!

    Vous dites que le couplage éolien/gaz est une hérésie économique, je suis content de vous l’entendre dire. Il est pourtant physiquement inévitable. Et la centrale à gaz dans un tel couplage ne fonctionne pas une centaine d’heures par an, elle fonctionne en permanence, mais à régime variable, à contre-temps de l’éolienne. Bien sûr, si le couplage est relié au réseau, on peut aussi utiliser d’autres sources, mais dans le paisible village écologique où l’on se réunit pour l’Angelus à la tombée du jour avant d’aller faire un repas convial autour de produits bio, et où les produits industriels, et les ordinateurs, arrivent du ciel le jour de Noël, ce n’est plus le cas. On y est décentralisé,donc plus relié au réseau électrique, mais on est relié au réseau gaz. Pas de pylônes à haute tension donc, mais des tuyaux souterrains, avec risques d’explosion.

    D’autre part, l’approvisionnement en gaz naturel va être de plus en plus problématique. Le problème que nous pose le pétrole commence seulement à être bien connu, bien que quelques uns en contestent encore la réalité. L’alerte avait pourtant été donnée au milieu des annnées 80, quant il est devenu très clair que l’on découvrait moins de pétrole qu’on en consommait. Le phénomène est strictement le même pour le gaz: les découvertes déclinent en année moyenne depuis 1970, et la consommation a dépassé les découvertes depuis 1990! Nous suivons exactement le même chemin qu’avec le pétrole avec dix années de retard! Mais si l’on commence à comprendre et commenter abondamment ce problème pour le pétrole, après un silence de plomb qui a duré 15 ans, puis les dénégations tonitruantes d’économistes qui croient qu’il suffit d’augmenter les prix pour que les gisements se recrèent dans le sous-sol, le même silence de plomb existe en ce moment pour le gaz naturel! On n’arrivera pas à tirer plus de gaz naturel du sous-sol d’ici 15 ans, et les quantités disponibles sur le marché mondial diminueront avant dix ans d’ici.
    Que deviendront alors tous ces beaux villages entourés d’éoliennes et peuplés de paisibles citoyens écoresponsables dont la France sera alors constituée?


  8. Ecoutez BMD, regardez ce qui se passe avec le nucléaire : il a suffit de demander à ce que les constructeurs fassent des centrales qui ne risquent pas d’exploser au moindre incident et de limiter les subventions pour que le marché de la centrale nucléaire s’effondre… Il suffira de faire la même chose avec le charbon en leur demandant de séquestrer le CO2 tout en limitant les subventions pour que plus aucun investisseur n’aille mettre un centime dans une centrale à charbon tellement ce sera un investissement à risque…

    Pour le couplage éolienne gaz, il va falloir que vous m’expliquiez comment vous faites fonctionner votre centrale gaz quand la production des éoliennes amène le prix de l’électricité sur le marché à être négatif ! Comment est-ce que vous allez trouver un industriel qui sera prêt à payer pour le fonctionnement de sa centrale sans pour autant vendre un seul kWh et même pire puisqu’il va devoir payer pour qu’on les consomme ! D’autant plus qu’on est plus au siècle dernier ou la majorité des besoins nouveaux étaient des besoins de base… Au Japon TEPCO remplace ses centrales gaz par des batteries placés à proximité des lieux de consommation ce qui permet d’économiser sur la qualité du courant distribué (pas la peine de livrer du courant électrique de qualité électronique pour faire marcher des chauffe eau..) et la France va faire la même chose en Guadeloupe… Le couplage base nucléaire et charbon et pointe gaz, c’était bien pour les usages des années 80-90 dans un contexte de gaspillage de l’énergie et d’endettement des génération futures mais pour le siècle qui arrive on va plutôt passer à l’éolien avec stockage d’énergie et écrêtage des pointes…

    Et la preuve que l’Allemagne est loin d’avoir atteint une quelconque limite sur l’utilisation de la biomasse c’est que son utilisation continue à croitre au même rythme… C’est seulement quand il y aura un palier que vous pourrait prétendre qu’un pays a « pousser le bouchon très loin »… Là pour l’instant vu qu’on est encore au début, il n’y a aucun problème de ressources qui ne permettrait plus d’accroitre la production…

    Par contre si vous en êtes encore à confondre solution décentralisée avec solution autonome c’est que vous avez loupé l’évolution de la société pendant ces 20 dernières années… Internet est un réseau décentralisé ce serait quand même plutôt paradoxale de devoir s’isoler du réseau télécom pour y avoir accès !

  9. @Tilleul, » il suffira de.. » les exigences pour le charbon sont loin d’être ce que vous décrivez, et les écologistes se battent là dessus avec une grande mollesse!
    La production des éoliennes qui amène le prix de l’électricité sur le marché à être négatif! Elle est bien bonne celle-là! çà se produit combien d’heures dans l’année?
    Je ne confonds pas solution décentralisée et solution autonome. Je me contente de décrire le village écologique tel que l’imagine l’écologiste de base.
    Je ne prétends pas non plus que l’Allemagne soit déjà arrivée tout au bout de ses possibilités en biomasse et biogaz, je me contente d’en évaluer les limites, ce qui devrait être fait avant d’aller à l’aventure, et je constate qu’elle n’en est plus très loin.
    Quant au stockage, soit. Je n’arrête pas de dire que c’est le point de blocage des électricités renouvelables, et que c’est là qu’il faut faire porter en priorité la recherche!

  10. A BMD, à propos du stockage.

    On ne sait pas stocker les gigantesques quantités d’électricité renouvelables que l’on aurait si celle-ci devenait non marginale dans le mix énergétique. Le problème se voit déjà au Danemark, qui produit autour de 13 (15?)% de son électricité avec l’éolien. Ils envoient leur surplus quand ça souffle sur les réseaux voisins (Suède..) qui ont de gros moyens de production hydrauliques. Il suffit d’arrêter les barrages. Pour l’Allemagne il a déjà fallu renforcer les lignes Nord-Sud pour pouvoir tranférer les productions éoliennes du Nord.

    On a envisagé d’utiliser l’hydrogène pour stocker l’électricité ainsi produite, rêvant à une nouvelle « civilisation de l’hydrogène », avec une production décentralisée. Il y a encore un gros programme dessus dans le 7eme PECRD, mais j’ai l’impression que c’est un peu en train de passer de mode dans les utopies écologistes. En fait, la seule méthode semble être de trouver une autre source d’électricité à arrêter. Comme ça ne marche que 20% du temps (sauf si on stocke l’énergie thermique du soleil, comme certains le proposent), il faudrait donc autre chose pour les 80% restants, il me semble que les antinucléaires pensent souvent au gaz. En ce moment, pas mal de projets de « cycle combiné » (solair + gaz) en MENA (Middle East-North Africa) sont à plus de 95% au gaz et moins de 5% solaire (Egypte, Algérie).

    Aujourd’hui, ce qui semble à la mode, c’est le « smart grid », avec des projets pharaoniques de lignes transcontinentales en HTDC (continu), qui permettrait de transférer l’électricité produite dans les déserts avec le solaire vers nos pays (DESERTEC..). On passe de la production locale à des projets gigantesques en oubliant brusquement toute la traditionnelle critique de la grande industrie que faisaient les écolos.

    Mais les modes passent. Mon seul problème est qu’elles aboutissent surtout à répandre des illusions et à retarder les décisions urgentes à prendre sur le climat. Il faut mettre l’accent sur les techniques qui existent, qui permettent de produire de l’électricité de manière sûre, économique et sans émissions!

  11. @Karva, le danger de dépendre trop du gaz n’est pour l’instant absolument pas perçu par les mouvements écologistes. Il ne l’est pas non plus par les économistes et les politiques. Or, comme j’ai tenté à plusieurs reprises de l’expliquer, le problème va se poser exactement de la même façon que pour le pétrole. Bien que ce problème soit du niveau du certificat d’études, il est très difficile de le faire comprendre à un économiste, qui croît que l’augmentation des prix résoudra tous les problèmes en permettant d’accéder à de nouvelles réserves. Il ne se rend pas compte que ce mécanisme est impuissant à créer de nouveaux gisements dans le sous-sol. Quant au politique! La leçon du pétrole ne sert apparemment à rien!

    La courbe en année moyenne des découvertes des gisements de gaz décline depuis 1970 (1963 pour le pétrole) et la consommation annuelle a dépassé les découvertes depuis 1990 (1980 pour le pétrole). Le gaz suit donc le pétrole avec un décalage d’environ 10 ans, et le peak gas est prévu pour 2025, SI LE RYTHME DE CONSOMMATION N’AUGMENTE PAS d’ici là. Or c’est précisément ce qui est en train de se produire!

    D’autre part, il faut avoir conscience que le coût du transport du gaz est extrêmement élevé, à cause des investissements énormes qu’il faut effectuer pour ce transport: gazoducs sur des milliers de kilomètres, navires méthaniers, et augmente beaucoup avec la distance de transport. Il en résulte qu’il existe trois marchés du gaz: Amérique du Nord, Europe et Asie Pacifique, qui sont alimentés par les pays producteurs qui sont situés à distance raisonnable, pour l’Europe principalement la Russie, la Norvège, la Hollande, l’Algérie. Les réserves de la Hollande et de la Norvège seront pratiquement épuisées d’ici 10 ans, celles de la Russie et de l’Algérie seront de plus en plus utilisées sur place pour leur développement! Les quantités disponibles sur le marché Européen diminueront donc bien avant que la production mondiale de gaz ne décline. Je prends les paris pour dans moins de 10 ans.

    Tout çà promet une belle foire d’empoigne d’ici très peu de temps, et une organisation de la production des électricités renouvelables en fonction de la disponibilité du gaz en prendra un sérieux coup dans l’aile! Et les pays qui comme l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne développent le gaz à tour de bras pour produire leur électricité auront du souci à se faire ! Mais comme les économistes y tiennent aussi le haut du pavé, ils mettront encore du temps à s’en rendre compte. Et apparaîtront alors des politiques qui diront:  » Je vous l’avais bien dit »!

    Le stockage par l’hydrogène! Le rendement énergétique global de l’opération étant de l’ordre de 20 %, il faudra multiplier le nombre d’éoliennes par 5 !

  12. Pff on voit bien que vous avez aucune idée de ce que c’est qu’un réseau électrique parce que votre vision des choses à tout deux est passablement farfelue…

    Ensuite vous m’excuserez mais les écolos anglais qui se font gazer en manifestant contre les centrales charbon et se prennent des procès de la part des multinationales des fossiles qui ont plus de pouvoir et de ressources que certains pays développés et bénéficient de la complaisance assumée des administrations nationales dont on peut parfois douter de l’intégrité morale ( exemple : http://www.guardian.co.uk/uk/2009/apr/20/police-intelligence-e-on-berr ), ces écolos anglais iraient vous faire bouffer de l’anthracite pour votre commentaire totalement mensonger et même ordurier quand on sait d’où il vient…

    Bon pour continuer à mettre à mal vos superstitions, le Danemark, seul pays au monde qui a mis en place un moratoire sur la construction des centrales à charbon et une taxe sur le carbone, produit plus de 20% de son électricité avec des éoliennes (et plus de 30% avec des énergies renouvelables, les EnR représentent maintenant 20% de l’énergie actuellement)… En 2020, ils seront à 30% d’énergie renouvelables (et je dis bien énergie et pas uniquement l’électricité qui n’est qu’une petite partie des besoins en énergie) et ils vont réussir à passer à 50% d’électricité éolienne en 2025 vu qu’ils ont réalisé le premier essai de smart grid l’année dernière (première mondiale)… Au passage en 2020, Areva n’aura peut-être toujours pas réussi à construire son EPR en Finlande, la France sera en faillite vu les couts de démantèlement des centrales nucléaires et elle aura le ventre écorchée à force de ramper devant les russes pour avoir de l’uranium…

    Le concept de smart grid n’a strictement rien à voir avec les réseaux intercontinentaux. D’ailleurs Desertec n’a pas non plus avoir avec les projets de relier l’UE à l’Afrique du Nord puisque ces projets ont déjà été réalisé et continueront même sans Desertec parce qu’il faut sortir l’Espagne, le Portugal ou l’Italie de leur situation de péninsule électrique… Les frontières de l’électricité sont plus géographique que géopolitiques, vos atermoiements sur le fait que les Danois et les Norvégiens s’entendent très bien ensemble pour réduire leurs énergies fossiles gràce l’un à ses éoliennes et l’autre a ses barrages sont franchement comiques quand on sait que la France serait bien incapable de dépasser les 30 à 40% d’énergie nucléaire sans les centrales fossiles de son nombre incroyable de voisins qui leur permettent de s’adapter aux surplus de production français et de répondre aux pics de consommation français…

    Un document pas mal par energinet.dk (le RTE et GRDF local) qui explique en détail l’éolien au Danemark et les choix énergétiques… http://www.e-pages.dk/energinet/126/fullpdf/full.pdf

    « On remarquera d’ailleurs que les danois ont comme les allemands un objectif de *diminution* de l’énergie consommée (ce qu’ils ont fait ces derniers temps)… Pas comme le français qui a trop peur de la sainte trinité des multinationales de l’énergie EDF, Total et GDF pour avoir un tel objectif…
    Mais les modes passent. Mon seul problème est qu’elles aboutissent surtout à répandre des illusions et à retarder les décisions urgentes à prendre sur le climat. Il faut mettre l’accent sur les techniques qui existent, qui permettent de produire de l’électricité de manière sûre, économique et sans émissions! »

    Le nucléaire ne peut donc pas être une réponse puisqu’il faut 7 à 10 ans pour faire un projet (sans garantie qu’il arrive à son terme) et que les carnets de commandes des fournisseurs nucléaires ne permettent pas de lancer un projet avant encore 10 ans supplémentaires… Et en plus c’est totalement inefficace de mettre l’accent sur l’électricité, la Norvège produit de l’électricité avec 0 CO2 et même 0 grammes d’uranium, ça ne l’empêche pas de produire 12teqCO2 / personne…

  13. @Tilleul
    On a déjà dû vous le dire 10 fois, mais apparemment ça ne rentre pas, le Danemark malgré ses éoliennes est le pays européen qui rejette le plus de CO2 par KWh après le Luxembourg.
    Le Danemark est un pays qui ne compte que 5 millions d’habitants et dont le relief et les paysages sont les plus insipides du monde. Arrêtez de nous comparer avec…

  14. En plus de voir des complots partout vous êtes xénophobe et chauvin ? Vous avez décidemment toutes les qualités du monde… Le Danemark est le 8eme pays européen en terme d’effet de serre, derrière la Belgique nucléarisé et avec presque deux fois plus de degré jour… (je vais finir par faire une macro…). Par contre il y a à peine 10 à 15 ans c’était non pas le deuxième mais le premier pays pollueur en UE, on voit donc que la stratégie danoise est une stratégie qui leur a permis des gains environnementaux gigantesque pendant que dans le même laps de temps la Finlande qui a choisi de mettre tout son argent dans un EPR en attend toujours la livraison…

    Au passage les émissions par habitant du Danemark sont comparables à celle de la Norvège ce qui montre bien que les émissions de gaz à effet de serre n’ont qu’un faible rapport avec l’électricité mais beaucoup plus avec l’activité industrielle (le Danemark et la Norvège extraient du gaz naturel pour l’exporter) et le climat…

  15. @Tilleul, êtes-vous maso?
    Car vous donnez des informations dont il est aisé de vérifier qu’elles sont fausses. C’est ainsi que vous prétendez que sans importations des pays voisins, la France ne pourrait produire plus de 30 à 40 % de son électricité avec du nucléaire. Je me demande comment vous pouvez dire une chose pareille, à moins d’avoir un parti pris de désinformation, alors que nos importations n’ont représenté en 2007 que 2,2 % de notre consommation (www.industrie.gouv.fr/energie/statisti/pdf/facture-2007.pdf ), tandis que le nucléaire en a représenté 76 % .
    Le recours aux importations est de plus essentiellement dû au fait que le parc nucléaire et hydraulique français est maintenant sous-dimensionné, car il n’y a pas eu de centrale nucléaire mise en service depuis 1992, et il n’est plus possible d’installer une capacité d’hydraulique significative. En hiver, la demande excède maintenant quelques jours par an les capacités de ce parc, et il faut bien aller chercher ailleurs.
    Quant à la prétendue impossibilité des centrales nucléaires de faire face aux pointes, c’est pour l’essentiel du pipeau. Vous vous êtes déjà fait ramasser à ce sujet plusieurs fois, et il existe sur http://www.sauvonsleclimat.org un texte de Claude Acket , spécialiste de la conduite des réacteurs nucléaires, ce que vous n’êtes pas, qui dément formellement ce que vous dites, mais çà ne vous décourage pas de continuer à désinformer!
    Les pointes qui, parce qu’elles sont trop rapides, ne peuvent pas être traitées par le nucléaire ne représentent que quelques % de la consommation, et elles sont traitées par l’hydraulique et par des turbines à combustion.
    L’introduction de quantités croissantes d’éolien à fluctuation très rapide va par contre entraîner dans peu de temps la nécessité de développer les centrales à gaz, comme cela se produit en Allemagne et en Espagne et les investissements sont en cours en France! Mais dans 10 ans, pénurie de gaz, donc déclin de l’éolien!!! L’éolien, c’est le cache sexe de l’Allemagne!
    D’autre part il est actuellement plus économique, parce qu’elles ont lieu sur de courtes périodes, de traiter les augmentations de consommation en hiver avec des centrales à combustibles fossiles ou des importations que par du nucléaire, et cela ne justifie donc pas un investissement nucléaire supplémentaire. Cela changera si l’on donne un prix élevé au carbone, mais on peut compter sur les Allemands, les Danois et les Espagnols pour faire des déclarations d’intention et pour l’empêcher en sous-main!
    Si vous étiez un spécialiste des réseaux comme vous le prétendez, vous sauriez que les smart grids n’ont pas le caractère miraculeux que vous prétendez! Il s’agit d’une gestion informatique des réseaux (ce qui soit dit en passant risque de les rendre très vulnérables au piratage informatique)qui permet de diminuer les consommations et d’améliorer la gestion des pointes, mais dans des proportions modestes (5 %?), au prix de dépenses importantes. Les smart grids peuvent améliorer la situation au Danemark, mais l’essentiel pour ce pays est qu’il peut utiliser les centrales hydroélectriques du réseau scandinave pour réguler les fluctuations de son éolien.C’est d’ailleurs tout bénéfice pour la Norvège et la Suéde, qui peuvent leur acheter de l’électricité pas cher et leur revendre de l’électricité chère! Et les 30 ou même 50% que vous annoncez seraient parfaitement impossibles sans cette assistance. Cela veut d’ailleurs dire que la part de l’éolien devrait être calculée sur l’ensemble du réseau scandinave et non sur le seul Danemark. Cette part tombe alors à 4%!!!! Cela veut dire aussi que le cas du Danemark n’est pas transposable à l’ensemble de l’Europe.
    Vos données sur la Norvège sont spécieuses. En consultant la rubrique » statistics » de http://www.iea.org , vous constaterez que les émissions de CO2 par habitant étaient de 7,9 tonnes ( Belgique 11,12, Danemark 10,15, Allemagne 10, France 5, 97). Elles sont dues essentiellement à la consommation de pétrole, donc aux véhicules! Cela changera quand la Norvège, ayant constaté qu’elle n’a plus guère de pétrole ( dans 10 ans environ) s’intéressera aux hybrides rechargeables, utilisant par conséquent plus d’électricité que de pétrole.
    Et puisque vous invoquez le climat, comment se fait-il que la Suède, plus froide que le Danemark, ait des émissions de CO2 moitié?
    Bien évidemment, ces différences s’estompent quand on considère, non pas les émissions de CO2, mais les émissions totales de gaz à effet de serre. C’est une arnaque ultraconnue utilisée pour noyer le poisson par les organisations antinucléaires.
    Sans doute la Finlande est -elle mécontente du retard et du prix de l’EPR, mais ce que j’entends, c’est qu’il y a une forte pression pour en acquérir un deuxième!

    Vous avez aussi prétendu implicitement, puisque malgré ma demande vous n’avez fait aucun commentaire supplémentaire à ce sujet, que si l’espérance de vie était de seulement 40 ans au Niger et en Namibie, c’était parce qu’il y avait dans ces pays des mines d’uranium!!! On croirait lire une déclaration d’un membre éminent de la cellule de désinfomation de Sortir du Nucléaire.

    Je crois que vous vous trompez d’objectif. Les pigeons verts sont de toute façon des victimes consentantes. Prisonnier de leur bulle psychologique, ils n’ont plus d’esprit critique, et il ne sert à rien d’en remettre une couche.
    Ce serait beaucoup plus intéressant que vous mettiez vos connaissances à la portée de gens qui comme moi, aimeraient avoir une discussion rationnelle sur les possibilités réelles des ENR et sur les façons d’améliorer la situation. Et puisque je suis selon-vous incompétent en matière de réseau, je ne demande pas mieux que d’être éclairé par vos lumières. Mais SVP, pas de discours: des exemples, des schémas et des données quantitatives!

  16. @Tilleul
    « Le Danemark est le 8eme pays européen en terme d’effet de serre, derrière la Belgique nucléarisé et avec presque deux fois plus de degré jour… » KEZAKO ???!!
    C’est censé avoir une signification ?
    C’est une Macro connerie ?
    Si vous aviez lu correctement, vous auriez remarqué que je parle de rejet de CO2 par KWh d’électricité produit…

    Je ne suis ni xénophobe ni chauvin, mais je ne compare pas deux pays si différents.
    Mais je vous invite à allez vivre au Danemark si ça vous chante, puisque ce pays à l’air de faire tant de choses qui vous plaise. Ça nous fera des vacances ici.

    Sources :
    http://www.econologie.com/europe-emissions-de-co2-par-pays-et-par-kwh-electrique-articles-3722.html
    http://www.sauvonsleclimat.org/documents-pdf/DK_SE_Fr_2004.pdf

  17. Et Tilleul, en parlant de complot… on se donne rendez-vous en septembre pour voir où en sera la banquise Arctique. Un jour, faudra bien foutre à la poubelle cette histoire de CO2 tueur…

  18. @Tilleul : »Le Danemark est le 8eme pays européen en terme d’effet de serre[…]. Par contre il y a à peine 10 à 15 ans c’était non pas le deuxième mais le premier pays pollueur en UE, on voit donc que la stratégie danoise est une stratégie qui leur a permis des gains environnementaux gigantesque »
    J’adore votre démonstration mathématique implacable ! Sinon on peut aussi dire que les autres ont fait encore pire, non ? ça me fait penser à la blague du type qui teste sa force tous les dix ans en essayant de tordre son sexe en érection… Plus ça va plus il se trouve fort !

  19. Pour BMD : si la France fait 70% de son électricité avec du nucléaire c’est comme je l’ai dit parce que  » les centrales fossiles de son nombre incroyable de voisins qui leur permettent de s’adapter aux surplus de production français et de répondre aux pics de consommation français », la France ne peut exporter de l’électricité que parce que vous avez des voisins à sa frontière qui sont capables d’arrêter leurs centrales pour absorber la production nucléaire. Le corolaire est d’ailleurs que la France est dépendante de *l’absence* d’investissement dans le nucléaire de la part de ses voisins… C’est pour cette raison que les investissement nucléaires se sont fait à l’échelle de l’Europe et qu’il existe ainsi des droits de tirage de centrales nucléaires entre les différents électriciens d’Europe (y compris en France).

    « Vous avez aussi prétendu implicitement, puisque malgré ma demande vous n’avez fait aucun commentaire supplémentaire à ce sujet, que si l’espérance de vie était de seulement 40 ans au Niger et en Namibie, c’était parce qu’il y avait dans ces pays des mines d’uranium!!! On croirait lire une déclaration d’un membre éminent de la cellule de désinfomation de Sortir du Nucléaire. »

    Hum… à ce niveau là c’est de la sénilité… Je répondais à votre commentaire sur le fait que le nucléaire permettait à la France d’avoir une espérance de vie de 90 ans… Ceci dit comme j’ai vécu en Namibie je peux effectivement vous dire que l’espérance de vie des mineurs d’uranium est inférieure à celle du reste de la population… Au passage quand je vous ai fait remarqué que l’espérance de vie à Krasnokamensk était de 42 ans contre 68 ans pour le reste de la Russie vous avez été jusqu’à nier la corrélation directe avec l’activité minière là bas pour me sortir l’excuse halucinante de « c’est à la faute à la vodka, les russes sont tous des alcooliques »… Comme si on ne buvait pas à Moscou ou à Saint Petersbourg !

    Le coup de la centrale qui est capable de répondre au pointe, c’est du grand art… Allez demandez à un opérateur de centrale nucléaire qui n’est pas en retraite de modifier sa production électrique je vous préviens sa réponse va chausser du 44 ! Faire les pointes avec une centrale ça voudrait dire que vous balancez toute l’énergie dans le système de refroidissement multipliant vos couts de production de façon exponentielle ! Alors forcément comme c’est pas lui qui paie, il va vous dire que c’est possible… mais c’est con.

    Et comme je viens de taper Claude Acket sur google et que je viens de lire de sa part qu’il n’est pas possible de faire plus de 10 à 15 % d’énergie intermittente sur un réseau électrique alors que le Danemark est à 45% (éolien + cogénération décentralisée)! Je pense qu’on peut dire que je mets définitivement en doute l’honnêteté du bonhomme…

    Vos statistiques sur les gaz à effet de serre des pays sont totalement fausse, je vous l’ai déjà fait remarqué en précisant que l’AIE ne prend pas en compte tous les gaz à effet de serre et ne prend pas non plus en compte tout ce qui n’est pas énergie alors que l’effet de serre ne se résume pas à la production d’énergie… C’est donc que vous avez pris des statistiques que vous saviez fausse et l’avez délibérément fait. Est-ce que je peux vous demander pourquoi vous vous acharnez à procéder ainsi parce que là je considère ça comme un mensonge délibéré.

    Les statistiques officielles sont ici :
    http://www.eea.europa.eu/themes/climate/ghg-country-profiles
    http://dataservice.eea.europa.eu/PivotApp/pivot.aspx?pivotid=455

    Ca vous fait peut être mal au c. à Karva et à vous de vous rendre compte que la France n’est finalement qu’un peu en dessous de la moyenne de l’union européenne et à encore beaucoup à faire pour arriver à des taux de gaz à effet de serre soutenable mais voilà la réalité du monde ne veut pas se plier à votre propagande. Franchement c’est quoi l’intérêt de votre raisonnement ? Vous vous imaginez si tous les pays du monde faisait comme vous à choisir un indicateur où ils sont mieux que les autres ?

    Pays 1 : -Ah mais moi je n’ai pas à contribuer à l’effort mondial parce que mon électricité a le moins de CO2
    Pays 2 : Ah mais attendez, dans ce cas moi aussi je ne fais rien non plus parce que mon transport produit moins de CO2 que vous
    Pays 3 : Comment ça moins de CO2 dans les transports, mais regardez plutot vos industries ! moi au moins je n’en produit pas, et donc je ne vois pas pourquoi je devrais faire quelque chose.
    Pays 4 : Peut être mais vous polluez avec votre agriculture alors que moi je suis irréprochable, je ne vois pas pourquoi je devrais changer quoi que ce soit…
    Pays 5 : Euh les gars c’est normal qu’on ait les pieds dans l’eau là ?

    Ce sera quoi le prochain indicateur farfelu après le gCO2/kWh et le g_eqCO2/habitant ? Le taux de CO2 par par tablettes de chocolat ? Qu’est-ce qu’il en a à faire l’effet de serre de vos kWh électrique ? Donnez moi une seule équation du bilan radiatif de la terre ou vous trouverez une quantité en production électrique ! C’est n’importe quoi vos histoires de « celui qui va trouver l’indicateur le plus pourri pour se donner une bonne excuse de ne rien faire ». A ce que je sache on est sur la même planête et on a tous besoin de diviser nos émissions par 2 et à faire face à la raréfaction des ressources (y compris uranium, vous pouvez m’expliquer quel est l’intérêt de résoudre un problème avec un autre problème ?) alors c’est quoi l’intérêt de faire ça ?

    C’est quoi l’intérêt de dire en toute lettre dans votre commentaire précédent « les scientifiques de l’environnement prennent en compte la totalité des gaz à effet de serre produit mais je ne veux pas le faire parce que ça ne permettrait pas de présenter le nucléaire comme une solution crédible alors je préfère prendre un indicateur qui n’a aucune importance et préconiser des solutions qui ne permettront pas de répondre à l’élévation de la température du globe. »

    Votre logique est totalement inversé mais c’est normal ça fait 50 ans que le nucléaire est une solution qui se cherche un problème à résoudre… (après tout après avoir prétendu que le nucléaire civil allait apporter « la paix dans le monde » c’est vrai qu’on peut tout osé!)

    « Et puisque vous invoquez le climat, comment se fait-il que la Suède, plus froide que le Danemark, ait des émissions de CO2 moitié? »

    Parce qu’ils n’ont pas la même industrie. C’est comme la Norvège qui est à 11,5 teqCO2/habitant pendant que la Suède est à 7,3 teqCO2… L’électricité c’est pas le point déterminant dans la lutte contre l’effet de serre…

    @Abitbol : qui vous dit que je n’habite pas au Danemark ?

  20. @Tilleul, et la sénilité précoce, vous connaissez? Il est vrai que quand on est dedans, on ne se rend plus compte!
    Revenons à vos 30 à 40 % de nucléaire, pas plus, qui seraient possibles si les pays voisins de la France n’avaient pas de centrales à charbon à arrêter pour accueillir les excès du nucléaire Français!
    Le lien que je vous ai donné indique que la France exporte 12,4 % de sa production d’électricité, en importe 2,2 %, et que la part du nucléaire dans la production nette est de 76,9%. Expliquez-nous comment vous arrivez, à un maximum possible de 30 à 40 % sans ces exportations?
    En fait vous espérez qu’en diffusant ce genre d’ineptie, çà tombera sous les yeux d’un pigeon vert qui s’empressera de dire autour de lui, vous savez, j’ai lu sous la plume d’un grand spécialiste que sans les exportations, le nucléaire français serait incapable de fournir plus de 30 à 40 % de la consommation d’électricité française. Ce genre de méthode est une pratique courante chez SDN, mais çà ne marche pas ici! Et si Bruno Rebelle et Ségolène Royal avaient lu çà, ils ne se seraient pas fatigués à chercher les moyens de ramener la part du nucléaire à 50%. Il leur aurait suffi de parler du scandale que représentaient les exportations d’électricité, et de les faire supprimer une fois élus. Et on se demande bien comment la France se débrouillait quand les exportations d’électricité représentaient peu de chose.
    Quant aux centrales nucléaires qui répondent aux pointes, j’ai exclu les pointes rapides, qui ne peuvent être traitées ni par le nucléaire ni d’ailleurs par le charbon, et qui ne représentent qu’une petite partie de la consommation. Il s’agit d’une possibilité technique, ce que Claude Acket a fort bien exposé dans son texte de SLC, et qui m’a été confirmé de divers côtés, dont très récemment un spécialiste du nucléaire du centre de recherches d’Ispra, alors que vous avez toujours dit que techniquement c’était impossible.Cela a bien sûr un coût et il est élevé.Comme il n’y a aucune nécessité, on ne voit pas pourquoi on le ferait.
    Qaunt à la malhonnêteté dde Claude Acket, parlons-en! Il n’a fait que dire qu’en France on ne pouvait dépasser en l’état 10 à 15 % d’électricité intermittente sur le réseau, et vous le traitez de malhonnête en ramenant encore le Danemark, qui est une exception en Europe parce qu’il peut utiliser les centrales hydroélectriques du réseau Scandinave. Sur l’ensemble du réseau Scandinave actuellement, on est d’ailleurs très loin d’avoir atteint les 10 % d’électricté intermittente.
    Quant à vos gaz à effet de serre, vous délirez. On vous parle du CO2 de la production électrique, et vous le noyez dans l’ensemble ddes gaz à effet de serre, technique archiconnue des aantinucléaires. Et ne croyez-vous pas qu’en rréduisant le CO2 de leur production électrique, les pays comme le Danemark ou l’Allemagne pourraient réduire encore plus leurs GES?

  21. Le Danemark produit moins de 15% de son électricité avec l’éolien, et il a ces deux dernières années installé très peu de nouvelles éoliennes. En particulier, il n’a pratiquement pas étendu son éolien off shore (deux grands champs, Horns Reef et Nysted qui datent de 2003).

    Les Allemands, pour relancer l’effort ont été obligés au début de l’année de revaloriser le tarif éolien: le off shore est maintenant à 150 Euros/MWh, disons le triple du nucléaire..Je doute que cela soit bien…durable. Mais ils vont peut-être à la fin se décider à faire de l’éolien off-shore car ils n’en ont encore pratiquement pas en fonctionnement.(c’était trop mal payé!)

    Je trouve dommage que vous disiez que Claude Acket, que je respecte beaucoup, est « malhonnète »! Cela paraît même insultant, quand on le connait. Il a dit qu’un réseau a beaucoup de mal à encaisser 10% de renouvelable intermittent. Cela veut dire deux choses:
    -Que des pays comme le Danemark, qui ont MOINS DE 15% d’électricité éolienne (la biomasse n’est pas intermittente!) sont obligés de s’appuyer sur leurs voisins, qui vont arrêter leurs centrales hydrauliques (la Norvège effectivement).
    -Que si on ne peut fourguer son électrcité chez le voisin, on doit trouver dans le pays des moyens de production qu’on arrête et redémarre. Dans le cas où on commence à avoir 10% de l’électricité éolienne, qui fonctionne 20% du temps (comme en Allemagne), il faut voir qu’en cas de vent, on produit près de 50% de la consommation MOYENNE du pays avec l’éolien. Cela fait une puissance énorme à lancer dès que le vent faiblit et à arrêter quand il revient. On ne peut faire cela qu’avec du gaz. C’est pour cela que les écolos aiment tant le gaz!

    En ce moment , les Allemands payent l’électricité éolienne pour qu’elle s’arrête et qu’elle ne soit pas produite en situation de surproduction…Payer les propriétaires d’éoliennes pour qu’ils ne fassent pas d’électricité, je trouve cela rigolo…

  22. @ karva
    Les écolos n’aiment pas le gaz, contrairement à ce que vous dîtes avec un soupçon de mépris qui vous en conviendrez, n’apporte rien ni au débat ni à votre argumentation.
    Ainsi le scénario négaWatt n’aime pas le gaz : il l’utilise intelligemment. Le gaz économisé par un très volontariste programme de sobriété et d’efficacité (notamment, dans la rénovation énergétique de l’habitat existant d’avant 1975) est utilisé à titre transitoire pour réguler la production d’électricité sur la période 2005-2040, le temps que les renouvelables électriques montent en puissance et les smart grid se mettent en place.
    Il se trouve que le solde (gaz pour production d’électricité – consmmation évitée ou substitié) est quasi-nul.
    Donc il n’y a pas plus de gaz dans le scénario négaWatt qu’aujourd’hui …

    Thierry SALOMON
    Président de l’association négaWatt
    (et qui n’aime pas l’anonymat)

  23. http://www.ens.dk/graphics/UK_Facts_Figures/Statistics/yearly_statistics/2007/energy%20statistics%202007%20uk.pdf

    L’éolien produit 20% de l’électricité au Danemark, il faut remonter aux chiffres de 2002 pour avoir un éolien à 15% ce qui en dit long sur la fraicheur de vos données concernant les énergies renouvelables. Vous avez bel et bien tort.

    L’éolien off shore allemand finance lui même ses lignes électriques contrairement à la multinationale EDF qui renvoie sur le citoyens français les frais d’investissements pour la connexion de son EPR.

    Quant à la proportion d’énergie intermittente sur le réseau du Danemark elle est bien de 45%, parce qu’Energinet.dk n’a AUCUN moyen de contrôler les cogénérations sur le réseau de distribution danois car elles sont asservis à la demande de chaleur de leurs utilisateurs et des prix sur le marché électrique nordique. La mise en place de compteur et de contrôle de ces cogénérations ainsi que le découplage entre production d’électricité et de chaleur par le stockage de chaleur est un des moyens qui permettront au Danemark de continuer à augmenter la part de vent dans son électricité.

    Pour le nucléaire, je vous ai déjà dit qu’essayait d’équilibrer un réseau avec un papier et un crayon ne faisait qu’une chose : vous couvrir de ridicule… Trouver moi une simulation d’un mix électrique qui permet de faire fonctionner la France en autarcie avec 70% de nucléaire et on commencera à discuter… Mais vous aurez beau tester tous les mix énergétiques vous y arriverez parce qu’il y aura toujours une période de maintenance que vous n’arriverez pas à caser, ou alors ce sera le critère n-1 qui ne sera plus respecté etc, etc… Et après ça vous devez prendre en compte qu’il y a un nombre minimum d’heures de fonctionnement à respecter pour assurer une rentabilité aux opérateurs de centrales si vous ne voulez pas qu’ils vous vendent le MWh avec des prix à 4 chiffres…

    « Quant à vos gaz à effet de serre, vous délirez. On vous parle du CO2 de la production électrique, et vous le noyez dans l’ensemble ddes gaz à effet de serre, technique archiconnue des aantinucléaires. Et ne croyez-vous pas qu’en rréduisant le CO2 de leur production électrique, les pays comme le Danemark ou l’Allemagne pourraient réduire encore plus leurs GES? »

    On est pas sur Effetdelélectricité.fr on est sur effetsdeterre… Si ici on parle des gaz à effet de serre dans leur ensemble c’est parce que c’est l’ensemble des gaz à effet de serre qui pose problème et pas que ceux de l’électricité… Désolé si vous discutez avec des écologistes ils vont vous parler écologie et donc s’occuper de la totalité des gaz effet de serre, et pas discuter de la meilleure façon de diminuer l’indice de gCO2 par kg de fraises tagada parce que ça ne changera strictement rien au problème…

    Donc comment est-ce que vous voulez diminuer les émissions de gaz à effet de serre de la Norvège qui produit 99% de son électricité avec des sources renouvelables avec du nucléaire par exemple ? Vous me parliez du Danemark ? Allez chiche à vous la parole, le réseau de l’Ouest du Danemark en 400 kV c’est 4 centrales électriques en cogénération pour un total de 1488 MW… Ca veut dire que rien qu’un EPR vous avez nulle part ou le brancher… Donc après 10 ans où vous avez remplis le Danemark de poteaux électriques vous pouvez seulement construire votre centrale nucléaire pour remplacer ces 4 centrales… Ensuite comme la vapeur et la chaleur se transportent difficilement et que le réseau de chaleur n’arrivera pas jusqu’à votre centrale nucléaire et sera pas dimensionné pour de toutes façon vous allez rajouter des chaudières charbon pour produire la chaleur qui était auparavant produites par les centrales électriques que vous avez enlevez pour mettre du nucléaire.

    Donc si je résume : vous avez refait entièrement le réseau électrique du Danemark, vous avez fermé une centrale avant que l’investissement soit remboursé, vous avez ouvert une nouvelle centrale nucléaire (je vous rappelle ça prend 10 ans construire) et vous avez ouvert une nouvelle chaudière charbon… Je ne vous parle même pas de l’énergie de grise et du cout d’investissement…

    Et si en plus je rajoute vos super idées de tout passer à l’électrique (chauffage et voiture) ça veut dire qu’il faut refaire en même temps tout le réseau de distribution du Danemark ! YOUHOU ! Comme si c’était déjà pas suffisamment du grand n’importe quoi comme idée… Et en plus il faut mettre à la casse toutes les voitures (sachant que vu l’énergie grise nécessaire à la construction des voitures, si la voiture à moins de 8 à 12 ans, vous avez en fait aggraver l’effet de serre avec votre solution et encore ça c’est en considérant qu’on recyle la vieille voiture, si celle-ci est envoyé comme voiture d’occasion dans les pays en développement le bilan est négatif dans tous les cas).

    Vous trouvez pas ça moins siphonné de la tête d’installer des éoliennes, de convertir les centrales charbon au bois, d’isoler, d’installer du solaire thermique, de diminuer les consommations énergétique, de planifier l’urbanisme pour l’adapter au réseau de transport en commun (et pas l’inverse) et réduire les distances pour supprimer la voiture en faveur des chaussures et des roulettes ? Parce que ça c’est un truc qui coute moins cher, qui pollue moins et surtout qui mettra moins de 20 ans à économisé son premier gramme de CO2 contrairement au plan de sauvons le climat… Je vous rappelle qu’il faut faire vite, ça chauffe, une solution qui ne peut pas être déployé avant 2020 (ce qui est le cas du nucléaire), elle est inutile parce que les émissions de gaz à effet de serre seront déjà trop avancées pour qu’elle change quoi que ce soit…

  24. Tilleul : « Je vous rappelle qu’il faut faire vite, ça chauffe »

    Il n’y a que dans votre cerveau malade que ça chauffe.
    Aujourd’hui , il y a plus de glace de mer globalement (les 2 pôles) que 20 auparavant. La preuve fétiche et annonciatrice de catastrophes imaginaires des dingues du réchauffement/CO2/gaz à effet de serre n’existe pas. Pendant ce temps, les rejets de CO2 continue d’augmenter, ce qui montre de facto que le bidule alarmiste ne fonctionne pas. Il est temps que la science et la réalité reprennent le dessus sur la morale et la croyance religieuse. Combien de temps encore les « scénarios » et les modèles auront-ils raison de l’observation et de la logique ?

  25. @ Tilleul, je vous abandonne à vos fantasmes!
    @Thierry Salomon, ce n’est pas Karva qui a insisté sur le goût des écologistes pour le gaz, mais moi. Et je confirme, car c’est la conséquence indirecte de ce que j’entends dans les déclarations de la plupart. Il n’y a aucun mépris là-dedans, et je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas le droit de dire ce que je pense à ce sujet.
    e respecte le travail de Négawatt, qui est le seul groupe antinucléaire que je connaisse (mais il y en a peut être d’autres) qui s’expose loyalement à la critique en publiant des scénarios qui reposent sur des arguments rationnels et non émotionnels.
    Vous dites que le scénario Négawatt utilise intelligemment le gaz parce qu’il fait appel aux économies d’énergie et à l’efficacité énergétique. Cela n’est pas une caractéristique de Négawatt. Bien d’autres scénarios y font appel, et çà me paraît indispensable. Reste à savoir si les réalisations suivront vos souhaits.
    Mais vous avez besoin du gaz jusqu’en 2040 pour sortir du nucléaire. J’ai signalé à plusieurs reprises sur ce site que la crise du gaz suivrait avec environ 10 ans de retard celle du pétrole. çà nous mène à 2020 environ. A vous de voir!
    Mais ce n’est pas ce qui m’intéresse dans votre post: vous dites faire appel aux smart grids pour gérer les renouvelables. Je n’ai pas été convaincu par votre scénario de 2006, mais peut être pourriez-vous en dire un peu plus ici, et mettre un lien sur un texte que nous puissions lire!

  26. (et qui n’aime pas l’anonymat)
    ====

    Il y a un parallèle à faire entre cette phrase et vos positions anti-électricité.

    J’imagine que vous pensez être un esprit de gauche. En tant que tel, allergique aux caméras de surveillance ou à tout ce qui ressemble à une société policière. A côté de ça, vous crachez sur l’anonymat. Visiblement, il ne vous est jamais venu à l’esprit qu’internet, mal utilisé, est la route la plus rapide vers 1984. Bravo.

    J’imagine que vous vous pensez écologiste. Donc un scientifique, quelqu’un qui peut regarder les chiffres et comprendre. Comprendre qu’on est devant un réchauffement climatique majeur, provoqué par nos émissions de CO2. Et que ces émissions sont pour l’essentiel produites non pas pour faire de l’électricité, surtout en France, mais pour le transport et le chauffage. Et vous vous tapez sur… l’électricité. Si on vous écoutait, on se retrouverait vite incapable d’utiliser l’électricité pour supprimer les sources principales de pollution, et de plus en plus prisonnier du gaz pour pallier l’intermittence (et le caractère ruineux) de vos sources préférées. Bravo.

    Le parallèle est frappant: des idées généreuses dans les deux cas, et dans les deux cas vos prescriptions sont ce que Hansen appelle « a road for disaster ». En français: votre « gaz intelligent », c’est une idée qui nous mène au désastre. Et ça se dit écologiste!

  27. @Tilleul, j’ai pris le temps de regarder les statistiques Européennes sur lesquelles vous vous appuyez, et que chacun peut consulter. Pas de chance:
    émissions de GES par habitant, et tonnes eq.CO2:
    Danemark : 13 France 8,6 Suède 7,3

    émissions de CO2, en tonnes par habitant:
    Danemark: 10,1, dont 47% dues à la production d’électricité France, 5,9 , dont 13 % dues à la production d’électricité Suède 5,4 dont 15 % dues à la production d’électricité
    Conclusions :
    1-contrairement à ce que vous affirmez, le mix électrique est de toute première importance pour les émissions de GES.
    2- même si le Danemark avait le même mix électrique que la France, ses émissions de GES seraient encore de 9,3 tonnes eq.CO2 par habitant, soit nettement supérieures à celles de la France. Il n’est donc même pas plus vertueux qu’elle hors électricité.
    3 – Ce n’est pas une question de climat: il fait beaucoup plus froid en moyenne en Suède, pays largement continental, qu’au Danemark, et pourtant les performances de la Suède sont bien supérieures à celles du Danemark.
    4, les émissions de CO2 représentent environ 80 % des émissions de GES en eq.CO2 et sont donc une excellente première approximation pour classer les performances. Mais évidemment, en passant aux GES, les différences dues au CO2 et donc au mix électrique paraissent relativement moins importantes, et c’est pourquoi les antinucléaires aiment utiliser cette illusion psychologique.
    5- Vous nous menez en bateau!

  28. Que d’énergie et d’intelligence déployées en palabres stériles (à moins que ce soit un plaisir tout à fait respectable du type « joutes intellectuelles »).

    Puis-je rappeler qu’il me semble bien que la notion de réchauffement climatique dû au CO2 a été lancé par le gouvernement de Mme Thatcher pour favoriser le développement nucléaire en G-B au détriment du charbon tenu alors par un trop puissant syndicat qui agaçaient Mme Thatcher. Qu’ensuite, sur cette base, a été créé le GIEC qui a parfaitement répondu aux attentes de ceux qui l’ont créé, à savoir alarmer l’opinion publique sur les méfaits du CO2 au profit d’énergies comme, par exemple, les centrales nucléaires.
    Que cette théorie du RC convient finalement à tout le monde:
    Les ayatollah écologistes y trouvent un cheval de bataille pour les EnR (les plus extrémistes seront probablement au final les dindons de la farce…),
    Les industriels y trouvent de nouveaux marchés juteux subventionnés (éoliennes, photovoltaiques,…).
    Les grands groupes de l’énergie y trouvent des arguments pour faire mieux accepter le renouveau des centrales nucléaires qui est en train de se produire dans le monde.

    Tout le monde est content et il ne sert à rien de s’énerver.

    La seule grande perdante de l’affaire du réchauffement climatique d’origine humaine est l’honnéteté intellectuelle. C’est un immense marché de dupes…. et c’est ça qui me désole.
    Peut-être est-ce la seule voie raisonnable pour éviter au monde d’aller malgré lui au désastre ou, comme disait De Gaulle « d’aller dans le caniveau ».

  29. GML : théorie très intéressante. Je savais que Tatcher n’était plus toute jeune, mais de là à ce qu’elle ait vécu du temps d’Arrhénius, il y a une marge, non ? La grande « résurrection » de la théorie de l’effet de serre date des années 50. Encore Tatcher ? Elle est partout, dites …

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