The Ecologist abandonne le papier

Le plus célèbre des magazines écologistes a trouvé le moyen absolu de réduire son empreinte écologique. The Ecologist, fondé il y a 39 ans, jette l’éponge et deviendra un magazine internet à partir de cet été. Zac Goldsmith l’a annoncé à ses troupes, expliquant que la dernière édition papier paraîtrait le 19 juin prochain.

The Ecologist vendait, selon le Guardian, 20000 exemplaires chaque mois. Il ne gagnait pas d’argent, mais ses difficultés économiques ne seraient que l’une des raisons qui conduisent à l’arrêt de l’édition imprimée. Goldsmith a aussi évoqué la réactivité d’une édition internet et la réduction de l’empreinte écologique du titre. L’équipe du mensuel compte neuf personnes, mais aucune suppression d’emploi n’a été évoquée. Le site theecologist.org devrait être enrichi d’ici juin. J’ai contacté la rédaction de l’Ecologiste, édition française de The Ecologist, pour savoir s’il est question de marcher dans les traces du père. Je vous tiendrais au courant, dès que j’aurai la réponse.

6 commentaires

  1. Quid de la consommation électrique des serveurs qui serviront a héberger le site? Quid des équipements réseau?

    L’impact des TICs sur l’environnement est peu abordé, mais j’ose imaginer que l’internet, d’un point de vue globale est un gouffre energetique; loin de l’image des gentils petits bonhommes rouges qui sortent de leur xyzBOX pour faire le bonheur des usagers.

    Denis, avez vous déjà calculé ce que réprésente effetsdeterre.fr en terme d’empreinte énergétique? (N’y voyez aucun sous entendu, c’est juste pour avoir une idée).

  2. Author

    Non, je n’ai jamais calculé cette empreinte d’Effets de Terre, pour la bonne raison que le site est hébergé sur un serveur mutualisé (ce qui est plus efficace pour un petit site). Mais le bilan est sans doute pas optimal, vu que le serveur se trouve aux Etats-Unis, pays où l’électricité a une forte teneur en carbone. Un choix fait par souci d’économies, vu qu’Effets de Terre m’occupe un temps fou sans générer le moindre revenu. A moins qu’un mécène ne se manifeste, je ne peux pas rapatrier le site dans un pays qui produit une électricité à faible émissions de carbone!

    Plus généralement, vous pouvez encore trouver en kiosque le numéro 2 de Terra Eco, dans lequel j’ai publié une enquête sur la consommation d’énergie de l’Internet, avec notamment une interview d’un ponte de chez Google. C’est imprimé sur du papier, mais au moins ça contribue à faire vivre ma famille!

  3. Pour ma part mon blog GandhiVert est hébergé (sur un serveur mutualisé également) en Allemagne chez 1&1, un héberger « vert » cf- leur site :

    « Nous préservons l’environnement en réduisant nos émissions de CO2 de 30 000 tonnes par an.
    Depuis le 1er décembre 2007, nous nous approvisionnons en électricité provenant de ressources renouvelables, telles que de l’énergie éolienne, hydraulique ou solaire.
    Nos centres de calcul ainsi que les locaux de 1&1 sur le site de Karlsruhe en Allemagne – où travaillent environ 1300 personnes –, sont alimentés en énergie renouvelable.
    Dans nos centres de calcul, nous utilisons du matériel informatique et des logiciels qui nous permettent de limiter notre consommation d’énergie.
    Nos clients européens ont désormais la garantie de participer à la protection de l’environnement en optant pour un service 1&1.
    Nous gérons l’énergie efficacement
    Nos centres de calcul sont alimentés par de l’énergie renouvelable fournie par la société Stadtwerke Karlsruhe, dans le cadre du Renewable Energy Certificate System (RECS).
    « L’objectif n’est pas seulement d’utiliser de l’énergie propre, mais aussi de consommer moins d’énergie », précise Henning Kettler, membre du directoire de 1&1. « C’est la raison pour laquelle nous utilisons depuis quelques années des blocs d’alimentation très efficaces avec moins de 20 % de déperdition thermique, et renonçons à certains composants accessoires pour nos serveurs.
    De plus, à partir d’une température extérieure de 10°C, nous rafraîchissons notre centre de données à l’aide de refroidisseurs qui utilisent des compresseurs peu consommateurs d’énergie.
    Le choix des logiciels peut aussi contribuer à économiser de l’énergie. En effet, 1&1 a développé son propre système d’exploitation basé sur une distribution Linux afin que les ressources des serveurs soient gérées plus efficacement. »

  4. Je ne sais pas si leur préoccupation écolo est sincère mais en tous cas ils ont la réputation de virer les gens hébergés chez eux « sans prendre des gants ». Voir ce billet sur linuxfr : http://linuxfr.org/2009/04/09/25285.html. Ça doit être ça leur logiciel qui gère au mieux les ressources : si ton site consomme trop pour ce que tu paies tu dégages !! sympa…

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