En Grande-Bretagne, les centrales nucléaires auront droit au shaker

Petit à petit, le nucléaire britannique fait son nid. Dernière en date, la décision du gouvernement Brown de lever l’interdiction de construire des centrales sur des sites sismiques en Grande-Bretagne, qu’a annoncé mardi la BBC.

Pour Londres, le risque sismique est suffisamment faible pour qu’on empêche autorise le développement du nucléaire dans l’Ouest de l’Angleterre, en Ecosse et au Pays de Galles. La Grande-Bretagne espère connecter de nouvelles centrales au réseau à partir de 2018 et, au moins, remplacer les centrales en fin de vie dont la plupart doivent fermer leurs portes d’ici vingt ans. Reste à voir s’il s’agit d’un simple remplacement où si la perfide Albion aura envie de dépenser des dizaines de milliards pour faire grimper la part de l’atome dans son mix énergétique.

7 commentaires

  1. Les américains estiment le coût d’une nouvelle centrale nucléaire à 25 cts/kWh, plusieurs fois le prix de vente. UK n’est pas US, mais je ne suis pas sûr que quelqu’un veuille bien miser sur des projets pareils (à part le gouvernement français – pardon, l’Elysée, qui n’a jamais peur de se rendre ridicule).

  2. sans compter les problèmes d’approvisionnement de matière fissible et les compromissions qui vont avec !

  3. « le risque sismique est suffisamment faible pour qu’on empêche le développement du nucléaire »

    Autorise?

  4. Koen, 25 cts/kWh, vos sources s’il vous plaît.Les Américains, c’est bien vague. Peut-être voulez-vous dire certains Américains, mais dites-nous alors lesquels.En France, c’est 0,35 cEuro/kWh, en y incluant les coûts de démantèlement, ce qui fait 10 fois moins cher. Ces prix vont certes monter,à cause du prix croissant des matières premières et de la complexité croissante des techniques, mais la production du premier EPR est prévue à 0,55 cEuro/kWh! Ils sont vraiment nuls, ces américains!
    Quant aux risques sismiques en Angleterre, c’est bien de s’en préoccuper, mais çà me fait vraiment marrer!
    Pour Ratmanoff, je rappelle que l’approvisionnement en uranium, hors risques politiques bien sûr, permet de multiplier par 3 le nombre de réacteurs existant pour le siècle et que ce problème disparaît avec les surgénérateurs.

  5. Rappel préalable : 1 €c/kWh = 10 €/MWh, donc 55€/MWh anoncé par EDF c’est 5,5 €c/kWh

    Le cout futur du nucléaire avait été évalué dans le keystone report à entre 8 et 11 c/kWh ( http://www.keystone.org/spp/documents/FinalReport_NJFF6_12_2007%281%29.pdf )

    Depuis les hypothèses de prix doivent être vu à la hausse (comme on peut le constater en Finlande, France, Floride…) et il ne faut pas oublier que les sous-traitants du nucléaire ne se paient pas en dollar mais plutot en yens ou en euros (l’Angleterre a le même problème avec la livre sterling).

    Quelques exemples du cout grandissant des chantiers actuels :

    http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,1869203,00.html

    La crise financière ne va rien arranger puisque le nucléaire est un investissement a très grand risque du fait des retards et des dépassements de factures qui sont toujours constatés.

    Le 25c/kWh c’est pendant les premières années d’exploitation, sur la durée de la centrale c’est plutot 12 à 17c/kWh mais ça peut évidemment augmenter…

    Il suffit de voir que l’EPR était annoncé à 2,99 €c/Kwh en 2004 (cout de référence DIGEC) ensuite on est passé à 4,6 €c/kWh en 2006 quand EDF a annoncé les travaux et qu’après seulement 2 ans de travaux le prix a été augmenté de 20% pour passer à 5,5 €c/kWh… Je sens qu’on va encore avoir quelques surprises jusqu’à 2012 (13? 14 ? 15 ? on sait jamais avec les nucléeux…).

    Enfin j’attire l’intention sur le planning de 2018 pour un simple remplacement du matériel, c’est à dire une action qui n’a aucune influence sur les émissions de gaz à effet de serre de l’Angleterre. Or la fenêtre d’action c’est de commencer à faire baisser les émissions de gaz à effet de serre au cours de 10 prochaines années.

    Much ado about nothing…

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