Pas de taxe pique-nique, repensons la TVA

Ainsi donc, Borloo a obtenu un feu vert du lider maximo verde pour la taxation de produits jetables. Elle s’élèvera à quatre-vingt dix centimes, apprend-on aujourd’hui. Mais 90 centimes de quoi? Par assiette de plastique, par kilo, par paquet de cent? Par fourchette? Par gobelet? Et les couches jetables, elles sont visées? Quelle est la liste des produits concernés? Tout cela semble être le secret le mieux gardé du gouvernement, même si l’entourage de Borloo a opportunément laissé filtrer cette idée de « taxe pique-nique » avant même que le dossier ne soit bouclé.

Je n’ai rien contre ces initiatives qui visent à détourner le consommateur d’un produit-pas-vert-du-tout au profit des autres. C’est hélas le seul moyen de modifier nos comportement d’achat. La bonne conscience c’est bien, mais frapper au portefeuille c’est plus efficace. Mais on va finir par s’y perdre dans toutes ces taxes et ces bonus-malus. Ne vaudrait-il pas mieux revoir en profondeur la taxation sur les biens et services?

Quand j’étais gosse, il y avait une TVA de luxe qui frappait les voitures, les télés et plein d’autres choses. Puis ce taux majoré a été supprimé: les produits de première nécessité sont taxés à 5,5% et les autres aux taux ordinaire de 19,6%. Ne faut-il pas rouvrir le chantier de la TVA, à l’échelle européenne s’entend?

On changerait d’appellation au profit d’une Taxe sur les dégâts écologiques (TDE). Les produits et services les plus « verts », ampoules basse-consommation, batteries, vélos, billets de train, seraient frappés à 5,5%, les produits les moins verts (ampoule à incandescence, piles, voitures, scooters, billets d’avion, matériaux d’isolations etc.) à 30%, et les produits plus neutres à 19,6%… Avec 10% de taxe en plus sur une voiture, on en finance des ampoules ou des rouleaux de laine de verre (1).

Bien sûr que c’est un grand chantier, long et compliqué. Mais ce serait un signal fort adressé par l’UE aux autres pays de la planète, pour montrer que l’Europe ne se contente pas de blablater sur le climat, qu’elle prend le taureau par les cornes.

(1) A ce propos, la vente à emporter, c’est pas très écolo. Que de plastique ou de carton qui finit à la poubelle… La TDE sur les MacDo et autres sandwicheries ou pizza-minute devrait donc être plus élevée que sur les restaurants qui lavent la vaisselle!

39 commentaires

  1. Excellent idée de mettre en place cette TVA « environnementale » avec le retour des trois taux. Je ne sais pas quelle est la marge de manoeuvre individuelle des pays de l’Union Européenne, mais les taux moyens et les produits concernés par le taux réduit sont de toutes façons différents d’un pays à l’autre alors…
    Le tout serait de voir si certains députés travaillent déjà dessus.

  2. L’écologie ne s’arrête pas à la mise en place de taxes qui de plus ne vont toucher une fois de plus que les couches inférieurs de revenue ( lire ‘comment les riches détruisent la planète ). Tous cela est ridicule comme toute la politicopub du gourou Sarko. Imposer aux fabriquants des normes globales c’est plus intelligent si bien sur il n’y a pas de règles d’exceptions. De plus quand je vois les ‘verts’ copiner avec les socialos je me dit qu’on est de toute façon foutu.

  3. Borloo avec son grenelle, a trouvé un super moyen de nous reprendre du fric une taxe ici, une taxe la…
    Mais en réalité l’environnement il en n’a rien à faire. Cela fait 4 ans que l’on pollue une ZNIEFF à Cabourg du fioul dans la rivière, on arrose des plantes protégées avec de l’huile de vidange, c’est devenu une vraie décharge à ordure.
    http://normandie-pollution.ifrance.com/ ou tapez normandie pollution sur le net
    Mais la, borloo, le ministère à prendre du pognon, les DIREN, et les autres, ils ne sont plus la.
    La protection de l’environnement, ce n’était pas leur travail avant de devenir une pompe à fric?
    Je vous rappel que les taxes (comme celles sur le tabac qui n’on jamais servis à boucher le trou de la Sécu comme prévu) personne à la finale ne sait réellement ou elles vont.
    Alors l’ami borloo occupe toi de l’environnement, de la pollution, et quant tu auras terminé (c’est pas demain la veille) La, tu pourras nous pomper du pognon.

  4. Author

    Cher Jo, je comprend votre agacement. Mais l’abus de copier/coller est une forme de pollution en soi, non? Je viens de lire votre commentaire à l’identique sur le site du Journal du Dimanche…

  5. @5
    Ah non Denis, ce n’est pas de la pollution, au contraire, c’est du recyclage ! Pour quelqu’un aussi versé que vous dans l’écologie, confondre les 2, c’est inadmissible 😉

    Mais Joe a bien mis l’ongle où ça gratte même si un petit décryptage s’impose. LA justification de cette frénésie taxatoire c’est quoi ? Bingo (pour le gouvernement), le changement climatique !

    Quelle que soit la température dehors, qu’on se saigne aux 4 veines pour se chauffer au fioul ou gaz (mes grand-parents se plaignent depuis 2 ans qu’il n’y a pas d’été pour soulager un peu leur note de chauffage, hi hi, m’enfin, ce serait drôle si ce n’était pas aussi tragique), le réchauffement climatique existera tant que nos gouvernants peuvent continuer à taxer le moutontribuable avec des prétextes foireux.

    Pas de planète à sauver, pas de taxe et un paquet de « climatologues » et fonctionnaires seront obligés de se trouver un vrai boulot. Donc il faut que le « réchauffement climatique » se poursuive, quitte à le rebaptiser en « changement climatique » histoire de pouvoir jouer au pile-je-gagne-face-tu-perds le plus longtemps possible.

  6. Même si l’impact de l’impôt « pique-nique » sera faible, il est hautement symbolique, les produits jetables sont à proscrire.

    Et c’est un pavé dans le mare du BVP qui avait refusé une campagne en ce sens :
    http://www.liberennes.fr/libe/2008/04/lachat-rflchi-n.html (je sais, ça fait 15 fois que je poste ce lien, mais là, c’est vraiment en relation directe avec ce billet non 😉 )

  7. @8
    Les « produits jetables sont à proscrire » ??? Bah voyons.

    Et bien-entendu, chez, vous Romu, pas d’utilisation de PQ, ni de sopalin, ni de sac poubelle, coton tiges, préservatifs… Et les biscuits, saucissons, viande, légumes, laits, yaourt et autres nourritures, vous les achetez directement chez le producteur et vous empilez le tout directement dans votre panier en osier (j’imagine le tableau pour l’appro en petits pois-carrotes). Pas de barquette en polystyrène, pas de film plastique, pas de papier d’alu…

    Après tout, au moins la moitié de l’humanité fait sans alors pourquoi pas vous. Tout le pétrole qui sert à faire ces plastiques jetables inutiles et qui finissent dans l’incinérateur, il vaut mieux se les réserver pour… le chauffage au fioul.

    Et oui, symbole, quand tu nous tiens.

  8. Avec ce pognon borloo va refroidir la planete? Non, le Pastis qui est dans son verre en cristal… (pas en plastique).

  9. Ah miniTAX et vos éxagérations, j’adore, continuez à me faire autant sourire.

    Donc parce qu’il est franchement difficile pour un occidental de se passer de papier toilette, il faut bien l’avouer, et de coton tige, il faudrait en profiter pour utiliser autant que possible les objets jetables…je reprends votre expression… »Bah voyons. »

    Essuie-tout, oui on peut, et comme ça se composte, pas trop de souci.

    Sac poubelle, mon supermarché me les fournit gratos, préservatifs…non, désolé, pas besoin dans mon cas.

    Papier alu : quand je ne peux faire sans

    Film plastique : non, j’utilise des boîtes en plastique que je réutilise.

    Polystyrène : et pourquoi faire ?

    Donc dans le monde de miniTAX c’est à fond sur le Nespresso, qui produit énormément de déchets et vous enferme dans cette belle compagnie qu’est Nestlé, les stylos jetables et les rasoirs idem…bah voyons !!

  10. Ah bon, parce quand on en utilise, on est d’emblée soupçonné de « en profiter pour utiliser autant que possible les objets jetables… » ???
    Et c’est vous qui m’accusez d’exagération, c’est le camembert qui accuse la vache qui rit de sentir.

    Quand bien même, en supposant que vous soyiez plus « aware » que les autres, votre consommation de jetable sera toujours plus grande que celle de la moitié de l’humanité. Eh oui, l’écologique, c’est comme le malheur, on en trouvera toujours plus chez d’autres que chez soi-même et récursivement ça peut être une régression sans fin.

    Euh, c’est où qu’on s’arrête pour être écologiquement correct ?

  11. L’économie du jetable (The throwaway economy) est une ineptie. Alors que l’économiste devrait se fixer comme objectif de gérer en bon père de famille, c’est-à-dire économiser, l’économiste néolibéral propose de gaspiller pour faire tourner l’économie productiviste. Cet économiste dit aux consommateurs de ne surtout pas économiser au risque de voir le système s’effondrer. Le système se met en place et de plus en plus de firme s’arrangent pour limiter la durée de vie de leurs produits afin de pouvoir en vendre plus. En gros ‘Achetez de la merde et vite, c’est bon pour l’économie’, car plus il y a d’échanges et plus l’économiste fait de beau rêves. Il faut le comprendre, il est prisonnier de son court terme qui ne cesse de rétrécir, il ne peut pas se soucier du moyen terme (ne parlons même pas du long terme).

    La grande manipulation des économistes est de faire croire aux citoyens transmutés en consommateurs que l’augmentation du niveau de vie correspond à l’augmentation de la qualité de vie. Cela est vrai jusqu’à un certain point mais depuis les années 70 le niveau de vie des riches (les occidentaux) continue d’augmenter alors que leur qualité de vie diminue. J’ai envie de dire ‘chapeau’ aux économistes pour continuer à berner les citoyens.

    Les économistes sont un peu comme les religieux qui se sont si souvent fourvoyés au fil de l’histoire. On dit qu’on apporte la stabilité, la paix, la solution à la tragédie de condition humaine mais dans le fond on s’en contrefiche. On ment (en omettant) pour asseoir son pouvoir. Mentir devient toujours plus la norme (cfr. Crise financière).

    A ceux qui s’intéressent à la névrose consumériste, il y a un livre très intéressant : « De la misère humaine en milieu publicitaire : Comment le monde se meurt de notre mode de vie (Broché) » de Groupe Marcuse. Histoire de mettre un peu en perspective la vulgarisation proposée dans le livre ‘99Fr’.

  12. Réhabilitons cette fierté nationale qu’est le bidet ! Blague à part, la majorité des toilettes au Japon et en Corée du Sud sont des toilettes « paper less » avec jet d’eau intégré, tout comme le laboratoire de développement durable qu’est le Googleplex (où il y a d’ailleurs un restaurant d’entreprise qui fonctionne uniquement avec des produits locaux achetés directement chez le producteur…).

    C’est d’ailleurs moins une question d’écologie que de prix et de confort. Ca me fait marrer de voir que ce sont ceux qui accusent l’écologie de vouloir « revenir à l’âge de pierre/de la bougie » qui sont les premiers à défendre les solutions les plus passéistes et arriérées.

    Quand à l’idée que les pays pauvres ne consomment pas de jetable, c’est vite oublier qu’on est plus en 1950… L’Afrique est tellement submergé par les déchets jetables que de plus en plus de pays mettent des taxes sur leur utilisation, ça va même jusqu’à interdire l’utilisation et l’importation des sacs plastiques ! En plus d’être un danger pour l’environnement, les sacs en plastique abandonnées sont en effet responsable de graves problèmes sanitaire puisqu’ils permettent à l’eau de s’accumuler et donc aux moustiques de coloniser les villes (sans compter les pertes des élevages qui s’étouffent avec)…
    (eg : http://syfia-grands-lacs.info/index.php5?view=articles&action=voir&idArticle=328 )

    Puisqu’on a décidé dans les années 90 qu’il ne fallait pas aider les campagnes en supprimant tous les budgets d’aide au développement pour ces endroits et que les banques refusent de prêter de l’argent aux pauvres, la seule façon pour les populations d’obtenir les services de première nécessité qui soit compatible avec leurs faibles rentrées quotidiennes d’argent c’est le jetable : comme on a pas les moyens d’installer une pompe à eau on achète de l’eau potable conditionnée en sachet plastique, comme on a pas les moyens d’installer un réseau électrique on prend des lampes torches avec piles jetable qui se retrouve un peu partout faute de moyen de collecte des déchets…

  13. Bon et sinon sur le sujet, la taxe c’est très sympathique comme idée puisque ça part du principe qu’à long terme il suffit de laisser les mécanismes du marché arriver à l’équilibre pour obtenir ce qu’on souhaite… Sauf que comme disait Keynes « à long terme on est tous mort » donc ce genre de raisonnement est totalement inutile, si on est incapable de dire en combien de temps une mesure va faire effet et quelle va en être son ampleur, on ne peut pas franchement dire qu’on a une politique volontariste…

    Et si le but c’est juste de « donner un message » ou de « responsabiliser », autant prendre une partie du salaire de toutes les éminences grises qui vont plancher sur le « juste » prix de ces taxes et l’utiliser pour distribuer des téléphones gps histoire de faire comme les Estoniens et d’organiser un grand nettoyage du pays en une seule journée, au moins on aura l’impression d’être traité comme des citoyens et pas comme des con-sommateur de la république…

  14. « Et c’est vous qui m’accusez d’exagération, c’est le camembert qui accuse la vache qui rit de sentir. »

    miniTAX : Vous venez me rentrer dans le lard parce que je trouve cette mesure plutôt intéressante bien que symbolique, en me donnant vos leçons comme quoi je suis un occidental qui pollue.

    Mais vous êtes QUI miniTAX pour donner des leçons aux gens ?

    Je ne sais pas vraiment où vous voulez en venir, mais peut être qu’avec un peu de bonne volonté vous arriverez à nous éclairer sur vos idées.

    J’arrête là, discussion sans aucun intérêt.

  15. « Alors que l’économiste devrait se fixer comme objectif de gérer en bon père de famille, c’est-à-dire économiser, l’économiste néolibéral propose de gaspiller pour faire tourner l’économie productiviste. Cet économiste dit aux consommateurs de ne surtout pas économiser au risque de voir le système s’effondrer. »
    ————————————————————————————–

    Depuis quand les économistes dictent aux gens la manière de consommer ??? Vous devez sûrement vivre sur une autre planète pour sortir un tel fantasme.
    Ca ne vous viendrait pas à l’idée d’imaginer qu’on vit en démocratie et que si les gens utilisent du jetable, dont on trouvera toujours des puritains verts pour juger que c’est trop, c’est parce qu’ils le veulent bien ?

    D’ailleurs, c’est avec une douce ironie que je constate que ceux qui crachent sur les économistes accusés de pervertir le comportement des gens sont les premiers à demander à l’Etat d’intervenir pour rétablir l’écologiquement correct dans ce bas monde. Et devinez quoi, l’Etat est conseillé par d’autres économistes dont le seul mérite sur les premiers est d’être IN avec la mode du moment. Mais cette fois-ci, tout est permis puisque le sort de la planète est en jeu.

    Merci Lenseclaes, vous auriez voulu faire une belle démonstration de la meilleure manière de se tirer une balle dans les pieds que vous n’auriez pas fait autrement.

  16. « Je ne sais pas vraiment où vous voulez en venir, mais peut être qu’avec un peu de bonne volonté vous arriverez à nous éclairer sur vos idées. »
    ———————————————

    @16
    Ma position est on ne peut plus claire: je suis exaspéré de voir des gens se poser en moralisateurs avec des prétextes foireux.
    C’est vous qui avez commencé à donner des leçons avec votre « les produits jetables sont à proscrire ». Qu’est ce c’est que cette manie de vouloir toujours interdire aux gens en faisant des leçons de morale, en se réfugiant derrière le tout Etat, l’Etat qui n’arrive même pas à gérer sa propre caisse et qui s’avise de s’immiscer toujours plus dans la vie du citoyen ?

    Vous voulez quoi, qu’on en arrive comme ce qui se passe au Rwanda (cf lien de Tilleul) où les policiers arrachent les sacs en plastique des gens parce l’Etat a décrété que c’est interdit ? Parce que dites vous bien que même si ne voulez pas en arriver là, il y aura toujours plus extrémiste que vous qui le voudrait. C’est quand qu’on s’arrête ?

    Et pour qu’il n’y ait pas de malentendu, je précise que je ne jette pas d’emballage par terre, mes enfants ne laisse pas une seule miette de nourriture de reste à table, j’arrose mon jardin avec de l’eau grise, j’ai un chauffe-eau solaire installé bien avant que le gouvernement ne s’avise de les subventionner… Oui, je n’ai pas besoin d’être un gros porc gaspilleur pour trouver les sempiternelles pontifications des pseudo-sauveurs-de-la-planète insupportables jusqu’à l’écoeurement.

    Si vous voulez donner des leçons de bonne conduite écologique, consommez aussi peu d’énergie, de plastique et de voyage qu’un Chinois, un Malgache ou un Indien. En attendant, de grâce, arrêtez de balancer des inepties comme « il faut proscrire les produits jetables ».

  17. Comment vendre de la merde dans du papier cadeau.

    Le système économique moderne est grotesque, son objectif est de stimuler la rareté de la qualité et l’abondance de la mauvaise qualité … à condition que tout soit vendu. Le packaging n’est qu’un trompe l’oeil pour masquer la mauvaise qualité.

    1. On présente le repas manufacturé comme allant dans le sens du progrès, dans l’ère du temps. Il coûte plus cher que les éléments prix séparément sur les étales. Manger sain ne coûte pas cher et manger moderne/facile coûte cher.

    2. La société productiviste, à grand renfort de publicité et d’économies d’échelles modifie suffisamment le comportement du consommateur que pour lui faire perdre ses comportements innés (renifler et goûter pour évaluer la qualité, écouter son corps s’exprimer) et ses comportements acquis (copier les plats de maman). Le consommateur lambda devient de plus en plus dépendant (fidèle) car il ne sait plus faire à manger du tout.

    3. On présente le repas manufacturé comme réponse à la crise (tout coûte cher). Il coûte moins cher que les éléments prix séparément sur les étales car on achète ces produits en grande quantité pour diminuer le prix. Les firmes ont également recourt à des produits de substitution dissimulés subtilement dans la complexité de la préparation. Conclusion: la qualité se fait rare pour le consommateur lambda. Manger sain coûte cher maintenant et manger déséquilibré/facile ne coûte plus cher.

    @ MaxiTax – Encore une balle dans le pied.

  18. Mein Gott, bientôt vous allez voir que ces fascistes étatiques iraient même jusqu’à nous interdire de prendre les autoroutes à contre-sens, d’envoyer des pierres dans les vitres du voisin, de mettre de la peinture au plomb dans les jouets pour enfants ou de défier n’importe qui pour un duel à mort. Ce que vous appelez interdiction j’appelle c’est des règles de la vie en société décidées en commun par le processus démocratique, on est plus en mai 68 à beugler « il est interdit d’interdire », faut pas confondre démocratie et chienlit…

    Le « aucune règle » il a été testé en Afrique et en Asie depuis les années 90 ou toutes les contrôles étatiques ont été enlevé… Résultat ils se retrouvent tous en état de crise écologique et doivent en arriver à des solutions extrêmes… Et les extrêmes ça veut pas dire aller faire patrouiller des douaniers pour interdire les produits illicites (ce qui se fait partout : est-ce qu’il est plus ridicule de confisquer un sac plastique ou une contrefaçon de T-shirt Dior ?), en Chine ça y va de plus en plus à coup d’exécution sommaire la protection de l’environnement…

    Donc vous m’excuserez mais quand on me propose des solutions pour éviter ce genre d’avenir qui en plus permettent d’économiser de l’argent, de respirer un air plus pur et de boire une eau plus propre… Je dis oui et je vais pas faire un caprice parce que ça implique que tout le monde en vienne à avoir un mode de vie qui ressemble au mien ce qui me fera retourner dans la masse…

  19. Mein Gott, bientôt vous allez voir que ces fascistes étatiques iraient même jusqu’à nous interdire de prendre les autoroutes à contre-sens, d’envoyer des pierres dans les vitres du voisin, de mettre de la peinture au plomb dans les jouets pour enfants ou de défier n’importe qui pour un duel à mort.
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    @21,
    Non, c’est vous qui caricaturez la position des autres parce que vos arguments sont au nadir. La notion d’Etat régalien existe depuis des lustres et suffit parfaitement à ce qu’il n’y ait pas de combat au duel ou de gens qui roulent à contre-sens.

    On n’a pas besoin d’un Etat qui cherche à s’occuper de tout, jusqu’à nous dire la bonne manière pour manger ou pour se déplacer, en utilisant le prétexte foireux de « protéger la planète » mais qui fait tout mal. L’Etat n’est même pas fichu de s’occuper correctement ses affaires à force de vouloir courir tous les lièvres et vous espérez qu’il gèrerait bien les nôtres. Autant confier la gestion de votre patrimoine à un surendetté.

    Soyez honnête avec vous-même, vous ne vous plaignez jamais de l’Etat, de sa corruption, de son incompétence, du « système » avec lequel il est de mèche ? Si l’Etat intervient jusqu’à nous dire ce qui est bon à consommer ou non, ça veut dire qu’il intervient toujours plus. Avec une entreprise, si les produits & services ne vous plaisent pas, vous allez voir ailleurs. Si c’est un fiasco, l’entreprise fond les plombs et est remplacée par d’autres meilleures ou plus adaptées. Avec l’Etat, en cas de fiasco, personne n’est responsable et les bureaucrates vont pondre d’autres lois pour réparer les dégâts des lois précédentes. Et vous seriez le premier à reprendre vos plaintes contre le « système ».

    Et vous voulez lui confier encore plus de pouvoir à travers les taxes (que vous le vouliez ou non, l’argent, c’est le pouvoir) ? Et encore, s’il y avait des exemples de pays avec un Etat omniprésent qui fonctionne bien, mais il y en a pas, il y a même un cortège funeste de contre-exemples !
    Où serait donc la cohérence là dedans, s’il y en a une, il faudrait svp me l’expliquer. Et sincèrement, pas avec de la rhétorique.

  20. A minitax
    Vous confondez l’Etat qui est devenu un outil de domination de quelques castes de droite avec celui censé défendre l’intéret collectif ou au moins celui du plus grand nombre comme cela doit se faire dans une vraie démocratie. La taxe sert aussi à limiter l’enrichissement de quelques uns non élus, qui finalement détiendraient le pouvoir, au profit de la collectivité. Ce qui est dégueulasse c’est la taxe dont on affranchi les plus riches et les plus puissants tandis que les autres la subissent avec rigueur.

  21. Il y a deux sortes de façon de concevoir la liberté, la vision positive « être libre de faire quelque chose » et la vision négative « se libérer de quelque chose »… Du côté de la vision positive vous avez tous les grands penseurs qui ont accompagné la révolution industrielle et qui ont critiqué tous les aspects détestables de la monarchie absolue. Du coté des partisans de la liberté négative, tout ceux qui pensent comme Hayek ou Friedman que le gouvernement n’a pas le droit de voler l’argent des autres pour faire leur bien.

    Seulement pas être capable de voir qu’il y a pas de différence ni d’évolution entre la cour du roi soleil et la social démocratie scandinave, c’est versé dans la paranoïa profonde. Les lois ça n’apparait pas par le fait du prince, ça apparait en réponse à des arbitrages et des conflits dans la société. Et les lois changent et disparaissent quand ces problèmes changent et disparaissent. Et qui fait les lois, désolé mais c’est nous, l’état et le gouvernement c’est nous… Malgré les milliers de problèmes et d’imperfections qui peuvent exister en démocratie, quand un bon nombre de personne commencent à se référer à l’état comme un « eux » on commence à flirter dangereusement avec le temps des ligues… L’état et les gouvernements à précisément été mis en place pour répondre aux problèmes que nous sommes incapables de résoudre par nous même de façon individuelle et si l’administration a grossi c’est parce que nos problèmes sont devenus très gros.

    Et quand je parle de résoudre nos problèmes ça n’a rien à voir avec une quelconque fourniture de biens et de service… Christopher Lasche mettait au défi quiconque de défendre l’idée que la satisfaction de tous les désirs (qu’ils soient matériels ou sexuels) était un quelconque moyen de se réaliser. Je suis d’accord avec lui et j’ajouterais qu’on ne construit pas une nation avec des vendeurs d’assurances et des livreurs de pizzas.

    On vit la fin de l’histoire : l’utopie est morte, et je suis le premier à me réjouir qu’on puisse cracher sur sa tombe. Tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut de la redistribution tout en sachant que l’égalité parfaite n’est ni atteignable ni souhaitable, un état capable de fonctionner et d’assurer le développement mais sans trop empiété sur les libertés individuelles, qu’il faut protéger l’environnement et que ça passe par le progrès social et une meilleure sécurité matérielle… le but c’est de naviguer entre tous ces équilibres parce que personne n’a envie d’aller trop d’un coté ou de l’autre. Le tout étatique a uniquement été mis en place dans des dictature ou à l’occasion des catastrophes, le rien étatique c’est pareil. Aucune peuple n’a jamais choisi de partir là dedans sans qu’elle y soit forcée par des acteurs extérieurs…

    La liberté d’être laisser seul c’est quelque chose qui peut être vital mais au final ça reste quand même plus adapté à la vie des ours qu’à celle des humains…. La question contemporaine c’est pas « comment réussir à être plus libre » c’est « que faire avec toute cette liberté ».

  22. –> Si vous voulez donner des leçons de bonne conduite écologique, consommez aussi peu d’énergie, de plastique et de voyage qu’un Chinois, un Malgache ou un Indien. En attendant, de grâce, arrêtez de balancer des inepties comme “il faut proscrire les produits jetables”.

    Ben j’essaie autant que possible, comme vous visiblement personne n’est parfait. Et force est de constater que nous ne sommes pas tous égaux face, par exemple, à l’influence des messages publicitaires.

    C’est en ça que l’état est nécessaire, entre autres mais ça vient d’être exposé ci-dessus, nous sommes matraqués de messages nous incitant à consommer, et surtout des produits jetables (« What else? » comme dirait George). Or nous sommes tous d’accord, et vous aussi visiblement, pour dire que c’est néfaste. Alors on fait quoi ? Visiblement la bonne volonté ne suffit pas, sinon le BVP n’irait pas refuser des campagnes en ce sens et autoriser les campagnes de greenwashing d’Audi (c’est juste un exemple). On pourrait certainement en trouver beaucoup d’autres pour montrer que seule la contrainte fonctionne.

    C’est plus une question de liberté ; quand la liberté individuelle va à l’encontre de l’intérêt général, faut stopper l’hémorragie.

  23. « Il y a deux sortes de façon de concevoir la liberté, la vision positive “être libre de faire quelque chose” et la vision négative “se libérer de quelque chose”… »
    ————————–

    Pourquoi deux et non 3 ou 10 ?
    La liberté ne se conçoit pas que sous son angle utilitariste. Elle peut très bien être d’ordre moral ou esthétique. Regardez autour de vous tous les gens qui clament haut et fort qu’ils détestent qu’on leur dicte la conduite. C’est bien un exemple d’approche culturelle de la liberté et détaché de toute arrière-pensée pragmatique. Consultez n’importe quel manuel de Libéralisme pour les Nuls, vous verrez que cette dimension métaphysique de la liberté est très bien théorisée.

    Votre vision manichéenne des choses qui consiste à proposer deux faux choix pour pouvoir les opposer est donc totalement réductrice voire simpliste. Fausse alternative que vous reproposez avec le choix entre « être plus libre » et « ne pas être trop libre ».

    Le schéma du « si vous n’être pas pour, vous êtes contre » n’existe que dans les discours, la vraie vie n’est pas comme ça. Il faudrait finir vous faire à l’idée que des gens qui ne pensent pas comme vous, ou comme aucun de vos 2 choix peuvent aussi avoir raison.

  24. @25,
    Le matraquage ne vient pas que des entreprises, il faut pas exagérer. Il vient aussi des médias et du gouvernement. Pas besoin d’être grand clerc pour remarquer l’hypocrisie poussée jusqu’à l’absurde de la propagande écologiste de nos médias qui dans une grosse page nous exhorte de réduire nos émissions pour sauver les ours polaires juste en face d’une pleine page de pub pour les voyages à prix cassé ou pour de belles grosses bagnoles. Alors faut pas tout prendre à Paul pour donner à Jacques hein !

    « C’est plus une question de liberté ; quand la liberté individuelle va à l’encontre de l’intérêt général, faut stopper l’hémorragie. »
    ____________________________________________
    Ah bon, parce que c’est vous qui savez mieux que d’autres que les produits jetables vont à « l’encontre de l’intérêt général » au point de vouloir les proscrire?
    A ce compte, je pourrais aussi décréter de mon côté que les militants anti-OGM, anti-nucléaire, anti-GSM, anti-ligne haute tension, anti-engrais, anti-pesticides… vont à l’encontre de l’intérêt général donc je pourrais les « proscrire ». Où va-t-on comme ça ?

  25. « La liberté ne se conçoit pas que sous son angle utilitariste. Elle peut très bien être d’ordre moral ou esthétique. »

    Ca change rien, j’ai pas de la philosophie, juste de la sémantique… Essayer de trouver des autres cas.

    « Regardez autour de vous tous les gens qui clament haut et fort qu’ils détestent qu’on leur dicte la conduite. C’est bien un exemple d’approche culturelle de la liberté et détaché de toute arrière-pensée pragmatique. »

    négatif : se libérer des gens qui leur dicte leur conduite
    positif : être libre de sa propre conduite

    Rien à voir avec le pragmatisme.

    Au passage cet exemple montre le coté très adolescent de votre personalité…

    « Consultez n’importe quel manuel de Libéralisme pour les Nuls, vous verrez que cette dimension métaphysique de la liberté est très bien théorisée. »

    Ah ben ça si votre livre de référence c’est le « libéralisme pour les Nuls » ça m’étonne pas que vous ayez des lacunes…

    « Ah bon, parce que c’est vous qui savez mieux que d’autres que les produits jetables vont à “l’encontre de l’intérêt général” au point de vouloir les proscrire? »

    Une taxe ce n’est pas une interdiction… Là on parle d’une taxe, c’est à dire qu’on fait payer à celui qui utilise un produit jetable les dépenses que d’autres doivent faire à cause de leur comportements (les externalités). Ici aussi vouloir profiter des autres sans prendre la responsabilité de ses actions n’est pas un comportement adulte…

  26. Là on parle d’une taxe, c’est à dire qu’on fait payer à celui qui utilise un produit jetable les dépenses que d’autres doivent faire à cause de son comportement (les externalités).

  27. « Ah ben ça si votre livre de référence c’est le “libéralisme pour les Nuls” ça m’étonne pas que vous ayez des lacunes…  »
    ——————————————————————————–
    Pardon pour ma négligence. J’aurais dû me souvenir que le second degré n’est pas à votre portée.

    « Une taxe ce n’est pas une interdiction »
    ——————————————————————————–
    J’ai jamais dit que la taxe est une interdiction. Une taxe est une interférence de plus de l’Etat dans la vie des gens (« puisque vous ne vous comportez pas bien, cette taxe est là pour vous y inciter »), donc une restriction des libertés.

    Et l’excuse de la « bonne cause » ne tient pas la route, surtout quand c’est préparé par un matraquage médiatique permanent.
    A ce compte, l’Etat peut très bien décider de surtaxer les frites et les saucissons, qui contribuent grandement aux maladies cardiovascules, première cause de mortalité en France. C’est pour une bonne cause, avérée et vérifiable, contrairement à une éventuelle réduction des objets jetables. Pourquoi alors votre taxe pique-nique (la bien nommée) serait plus justifiée que ma taxe saucisson ?
    Bah !

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