Ainsi donc, Borloo a obtenu un feu vert du lider maximo verde pour la taxation de produits jetables. Elle s’élèvera à quatre-vingt dix centimes, apprend-on aujourd’hui. Mais 90 centimes de quoi? Par assiette de plastique, par kilo, par paquet de cent? Par fourchette? Par gobelet? Et les couches jetables, elles sont visées? Quelle est la liste des produits concernés? Tout cela semble être le secret le mieux gardé du gouvernement, même si l’entourage de Borloo a opportunément laissé filtrer cette idée de « taxe pique-nique » avant même que le dossier ne soit bouclé.
Je n’ai rien contre ces initiatives qui visent à détourner le consommateur d’un produit-pas-vert-du-tout au profit des autres. C’est hélas le seul moyen de modifier nos comportement d’achat. La bonne conscience c’est bien, mais frapper au portefeuille c’est plus efficace. Mais on va finir par s’y perdre dans toutes ces taxes et ces bonus-malus. Ne vaudrait-il pas mieux revoir en profondeur la taxation sur les biens et services?
Quand j’étais gosse, il y avait une TVA de luxe qui frappait les voitures, les télés et plein d’autres choses. Puis ce taux majoré a été supprimé: les produits de première nécessité sont taxés à 5,5% et les autres aux taux ordinaire de 19,6%. Ne faut-il pas rouvrir le chantier de la TVA, à l’échelle européenne s’entend?
On changerait d’appellation au profit d’une Taxe sur les dégâts écologiques (TDE). Les produits et services les plus « verts », ampoules basse-consommation, batteries, vélos, billets de train, seraient frappés à 5,5%, les produits les moins verts (ampoule à incandescence, piles, voitures, scooters, billets d’avion, matériaux d’isolations etc.) à 30%, et les produits plus neutres à 19,6%… Avec 10% de taxe en plus sur une voiture, on en finance des ampoules ou des rouleaux de laine de verre (1).
Bien sûr que c’est un grand chantier, long et compliqué. Mais ce serait un signal fort adressé par l’UE aux autres pays de la planète, pour montrer que l’Europe ne se contente pas de blablater sur le climat, qu’elle prend le taureau par les cornes.
(1) A ce propos, la vente à emporter, c’est pas très écolo. Que de plastique ou de carton qui finit à la poubelle… La TDE sur les MacDo et autres sandwicheries ou pizza-minute devrait donc être plus élevée que sur les restaurants qui lavent la vaisselle!
Écoutez ça c’est à vous de me le dire… moi je fais partie de ceux qui considèrent que tout comme il est ridicule de mettre une taxe sur les gens qui roulent bourés et qui tue des enfants avec leurs voitures; il est totalement ridicule de mettre une taxe sur les produits jetables…
Les partisans de la taxe sont ceux qui croient aux vertus du libre échange et du marché et qui considèrent qu’en facturant aux entreprises les dégats environnementaux dont elles sont coupables on arrivera comme par magie à une terre plus vivable…
Bon juste pour que je comprenne une industrie qui balancerait du PCB dans un fleuve parce que ça permet de faire des économies de traitement des déchets, vous considérez qu’il faut lui faire payer les frais nécessaire pour rendre l’eau potable ou ce serait une atteinte à sa liberté ?
Le problème des gens qui roulent bourrés (battent leur femmes, agressent, tuent… bourrés) ne relève de la taxe mais de la justice. Même les étatistes les plus extrémistes ne s’aviseront pas de taxer un comportement criminel. Votre strawman est donc parfaitement ridicule et montre bien que dès que vous excusez une taxe picnic, vous avez aucun argument contre une taxe saucisson donc que votre raisonnement ne tient pas la route une seconde.
Soit-dit en passant, on a eu un exemple de ce que la loi a donné parce que des puritains ont décrété qu’il faut régenter la vie des autres : la Prohibition américaine.
Quant à dire que les partisans du libre échange seraient pour la taxe, c’est encore un autre de vos fantasmes totalement surréalistes. Tout comme celui qui consiste à croire qu’une industrie qui peut polluer pour un max de profit serait acceptable dans un système libéral.
Vous prétendez citer Hayek ou Friedman mais vous ne connaissez même pas un des pilliers du libéralisme à savoir le principe de non agression : « aucun individu ni groupe d’individus n’a le droit d’agresser quelqu’un en portant atteinte à sa personne ou à sa propriété. » http://www.wikiberal.org/wiki/Axiome_de_non-agression
D’ailleurs c’est cette inculture qui vous fait passer complètement à côté d’une évidence qui met à mal votre détestation pour les entreprises : c’est dans les pays où il y a le plus d’entreprises d’Etat qu’il y a le plus de pollution. Cherchez l’erreur…
–> Ah bon, parce que c’est vous qui savez mieux que d’autres que les produits jetables vont à “l’encontre de l’intérêt général” au point de vouloir les proscrire?
Mieux que d’autres certes non, je pensais que c’était évident. Même vous, vous évitez de tels produits comme vous nous le dites plus haut. Il vous faut quoi, une ACV qui compare l’éco bilan d’un dose de Nespresso et d’un paquet de café moulu standard ? Ou vous êtes à même de réfléchir par vous même ?
C’est dingue, même quand on dit qu’on est peu ou prou d’accord avec vous, vous prenez encore un malin plaisir à taper sur les gens.
Cool, relax, vive l’anarchie, chacun fait se qui lui plaît, c’est la liberté totale, et si on se fout en l’air, tant pis pour nos gosses. A ce moment là, on peut aussi théoriser, pourquoi faire des loi contre les violeurs et les meurtriers, c’est vrai quoi, c’est leur entière liberté de violer et tuer.
–> Tout comme celui qui consiste à croire qu’une industrie qui peut polluer pour un max de profit serait acceptable dans un système libéral.
Ah bon, c’est pas comme ça que ça se passe depuis quelques décennies ?? Ah moins que le système dans lequel nous vivons ne soit pas libéral.
« Vous prétendez citer Hayek ou Friedman mais vous ne connaissez même pas un des pilliers du libéralisme à savoir le principe de non agression : “aucun individu ni groupe d’individus n’a le droit d’agresser quelqu’un en portant atteinte à sa personne ou à sa propriété.” http://www.wikiberal.org/wiki/Axiome_de_non-agression »
Hé ben voilà on y est ! Vous confondez le libéralisme et le libértarisme (libertarian). Aux Etats Unis « liberal » dans la bouche des plus conservateur c’est l’équivalent de « gauchiste » en France…
« What do our opponents mean when they apply to us the label « Liberal? » If by « Liberal » they mean, as they want people to believe, someone who is soft in his policies abroad, who is against local government, and who is unconcerned with the taxpayer’s dollar, then the record of this party and its members demonstrate that we are not that kind of « Liberal. » But if by a « Liberal » they mean someone who looks ahead and not behind, someone who welcomes new ideas without rigid reactions, someone who cares about the welfare of the people — their health, their housing, their schools, their jobs, their civil rights, and their civil liberties — someone who believes we can break through the stalemate and suspicions that grip us in our policies abroad, if that is what they mean by a « Liberal, » then I’m proud to say I’m a « Liberal. » JF Kennedy
C’est même écrit en toute lettre dans le lien « Le principe de non-agression, avec le concept de droit naturel, est le principe fondamental du ****libertarisme*** »
Hayek ou Friedman ne sont pas des libéraux, l’école de Chicago s’est inventé le nom « néo-conservateur ». Le libertarisme c’est une secte politique qui considère que quand il n’y aura plus d’état pour arriver ce sera la paix dans le monde, l’air et l’eau seront propre pollution, tout le monde sera heureux et vse idiet po planu… Accessoirement ils ont été responsable des plus grands fiasco économiques mondiaux du XXe siècle (je serais bien incapable de dire qui étaient les plus incapables entres les planificateurs soviétiques et les laisser-fairiste). Si vous êtes assez gogo pour croire à tout ça m’étonne pas que vous gobiez tout ce qui se dit sur internet.
Les libéraux accordaient une très forte importance à la morale, au sens de Kant « agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée en loi morale universelle ». Les considérations économiques n’étaient qu’une façon d’arriver par un raisonnement rationnel au fait que la morale était quelque chose qui permettait d’arriver à des situations positives pour l’époque… Commencez à inversez le raisonnement : il suffit de faire de l’économie et on arrivera à une morale c’est tellement stupide…
« Il n’y a pas de père de famille qui ne se fasse un devoir d’enseigner à ses enfants l’ordre, l’arrangement, l’esprit de conservation, l’économie, la modération dans les dépenses. Il n’y a pas de religion qui ne tonne contre le faste et le luxe.[…] Sous le rapport moral, la Supériorité de l’Épargne sur le Luxe est incontestable. Il est consolant de penser qu’il en est de même, sous le rapport économique, pour quiconque, ne s’arrêtant pas aux effets immédiats des phénomènes, sait pousser ses investigations jusqu’à leurs effets définitifs. » Bastiat Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Ch IX Epargne et Luxe.
L’idée de la taxe, d’un point de vue technique ça sert strictement à rien… On arrivera pas à résoudre les problèmes environnementaux avec des recettes. Par contre d’un point de vue morale ça permet de mettre des références dans la tête des gens. La meilleure politique de conservation de l’énergie qui a jamais été mis en place c’était l’effort de guerre américain aux Etats-Unis pendant WW2 : par exemple il y avait partout des affiches qui titraient « When you ride alone, you ride with Hitler » et ceux qui ne faisaient pas de covoiturage se faisaient insulter…
Là je me dis que ça peut être un bon moyen de stigmatiser ceux qui ne savent pas vivre en société… Ok t’es libre d’acheter un produit qui pollue tes voisins et les obligent à payer pour nettoyer tes déchets, mais c’est clairement indiqué dessus avec une ligne « malus écologique » et dans ce cas t’es aussi libre d’assumer les conséquences de tes actes et de voir tous les gamins du quartier te balancer tes cailloux sous le regard approbateur de leurs parents… Vous voyez que moi aussi je suis un défenseur farouche des libertés individuelles…
@34
J’utilise les termes de « libéral » ou « libéralisme » en français (il y a même un accent, au cas où ça vous a échappé). Il n’y a aucune ambiguité sur leur sens en langue FRANCAISE, qu’est ce que vous venez donc m’étaler une tartine de hors-sujet sur le « libertarianisme » et le mot « liberal » en anglais (j’ai vécu des années aux USA, je sais faire la différence, merci).
Mon point était et est que dans le libéralisme, pouvoir polluer pour se faire un max de profit comme vous le prétendez, relève de la pure affabulation. C’est contraire au principe même du libéralisme compte tenu de ses axiomes de BASE de non agression et non nuisance. D’ailleurs, ce n’est pas une vue de l’esprit, ça se vérifie en pratique : c’est dans les pays moins libéraux et les plus étatistes comme en Chine ou les pays du bloc de l’Est qu’il y a le plus de pollution.
Vos histoires de balancer le PCB dans les fleuves, c’est franchement n’importe quoi. Et pourquoi pas les libéraux sont des mangeurs d’enfant tant qu’à faire.
« Mieux que d’autres certes non, je pensais que c’était évident. Même vous, vous évitez de tels produits comme vous nous le dites plus haut. Il vous faut quoi, une ACV qui compare l’éco bilan d’un dose de Nespresso et d’un paquet de café moulu standard ? Ou vous êtes à même de réfléchir par vous même ?
C’est dingue, même quand on dit qu’on est peu ou prou d’accord avec vous, vous prenez encore un malin plaisir à taper sur les gens. »
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@romu,
Faut pas projeter vos travers sur les autres, je n’évite aucun produit sous prétexte que ça sauve la planète, l’environnement, l’avenir des enfants ou autre foutaise. J’évite des produits, soit à cause du prix, soit parce que ça ne me plaît pas tout simplement. Et même j’évite des produits exprès parce qu’ils se prétendent écolos, par allergie du greenwashing, comme beaucoup de monde d’ailleurs.
Quant aux économies, soit d’eau ou soit en évitant de gaspiller la moindre nourriture, ça n’a rien à voir non plus avec une prétendue protection de la planète. C’est juste une simple question de décence morale parce que le tiers de l’humanité souffre encore de faim et de manque d’eau potable. La planète, je m’en fous et s’il faut raser une forêt pour sauver un seul enfant, je le ferais sans une seconde d’hésitation. Ca tombe bien, la planète, elle me le rend bien. Elle a survécu aux dinosaures, aux météorites tueuses, aux éruptions cataclysmiques, à 10x plus de CO2, à la dérive des continents, aux tremblements de terre, à 10°C plus chaud ou plus froid, aux âges glaciaires et interglaciaire et même au communisme, alors croyez-le ou non, elle s’en fout royalement des petits bonshommes vaniteux qui prétend vouloir la sauver.
En français ça a toujours été le sens que j’en ai donné, c’est simplement qu’au bout d’un moment un altermondain a arrêté de mettre le préfixe « néo » devant libéralisme pour gagner du temps et les niquedouilles dans votre genre se sont emparé du terme comme une barrière en vous disant « si les gauchistes sont contre alors je vais être pour ». Votre seule conviction c’est de vous opposer au camp d’en face et vous êtes bien incapable d’avoir une seule idée à vous (sinon vous ne feriez pas autant de copier coller)…
» c’est dans les pays moins libéraux et les plus étatistes comme en Chine ou les pays du bloc de l’Est qu’il y a le plus de pollution. »
Alors va falloir vous renseignez parce que la dérégulation totale a réussi à faire ENCORE PLUS de dégâts dans les pays de l’Est et en Chine que le pouvoir étatique ! Même moi qui suis pourtant très pessimiste de raison, je pensais pas ça possible après la mer d’Aral ! Les mouvements écologistes soviétiques (forme d’opposition difficilement réprimable officiellement car non bourgeoise) pouvaient encore avoir une influence comme par exemple au moment de la révolte contre l’exploitation des phosphates en Estonie… Après la chute de l’URSS et le plan de redressement de la Russie par Sachs, EN PLUS de la pollution légué par l’URSS tout le monde exploitaient au maximum les ressources comme les forêts de façon totalement anarchique… Le pire c’est que même le seul truc que l’URSS faisait de bien qui éta
Quand à la Chine, son empreinte écologique qui était déjà pas fameuse avec les grands projets à la Mao de détourner les fleuves a carrément viré au catastrophique à partir du moment où elle a mis en place les recommandations de Friedman (invité par deux fois en grandes pompes par le régime) de déréguler totalement les prix et les salaires, ce qui a d’ailleurs débouché sur les protestations sur la place Tien An Men…
A qui appartient les biens communs que sont l’air; l’eau, les forêts ? S’il n’y a pas d’état, à personne… Donc forcément que dans un monde libertarien c’est le chaos écologique… Ca l’a toujours été donc ça le sera toujours.
Là on est en crise économique donc plus personne n’en parle du laisser faire… Pour citer Jean Claude Junker qui reste un des hommes politiques européens les plus compétents et sensés :
« Je me réjouis que mon pays, le Luxembourg, ait conservé l’échelle mobile des salaires pour protéger les salariés. D’ailleurs, même le gouvernement italien, qui n’est pas spécialement communiste, surtaxe les profits des entreprises pétrolières. La Grande-Bretagne, pas très dirigiste non plus, vient de nationaliser une de ses banques de prêt en faillite. Bien sûr, tout le monde continue à se dire libéral. Mais c’est de l’idéologie. Quand vient la crise, les idéologies, on les oublie et on passe aux choses pragmatiques. »
J’ai soumis sans finir donc il manque ça :
« Le seul truc que l’URSS faisait de bien qui était la gestion de l’énergie et des déchets (mon déchet est ta ressource) n’a pas survécu à la dérégulation : les usines qui permettaient de chauffer les appartements ont été fermés, celles qui recevaient les déchets se sont retrouvés vendus pièce par pièce ce qui obligeaient l’activité d’avant à balancer tout dans la nature vu qu’il n’y avait rien de prévu et qu’ils ne voyaient pas pourquoi dépenser de l’argent pour traiter leurs ordures… »
Au matin d’une belle journée ensoleillée je croise une de mes connaissances a qui je dis simplement : « Il fait beau aujourd’hui, c’est plutôt agréable ». Il me regarde alors dépité et me répond « Mais qu’est ce que tu racontes, ces quoi ces balivernes, il fait beau maintenant. C’est pas possible d’entendre de telles imbécilités ». Mon interlocuteur est quelqu’un de pointu et qui adore donner tort aux autres. C’est un avocat du diable, il pratique un art triste, mental, très mental.
A tous les avocats du diable de la terre, je trouve que chercher du sens dans ce qui est dit comme étant plus intéressant que de chercher la petite bête (même si on devrait tous apprendre à utiliser les termes appropriés et moi en premier) … il y a toujours moyen de s’y retrouver, avec n’importe quel humain.