Qui veut un peu de thorium chez lui? Une lichette de radium pour la route? Le catalogue de la vente aux enchères de pièces du Concorde (qui se tient à Toulouse jusqu’au 1er octobre) est bien muet sur cette question, j’ai vérifié. Mais l’association Robin des bois, qui n’en rate jamais une pour casser l’ambiance, a lancé un avertissement: certains des objets qui sont mis en vente contiennent sans doute des traces de substances radioactives. Pour preuve, les archers écologistes ont diffusé des extraits d’un rapport (1) qu’ils avaient réalisé pour le compte de l’Autorité de sûreté nucléaire, montrant des exemples d’utilisation d’alliages renforcés au thorium dans l’aéronautique. Des traces de plusieurs éléments radioactifs avaient, selon Robin des Bois, été retrouvées sur le site du crash du Concorde, ainsi que sur des sites contaminés après des accidents d’avions de chasse.
J’imagine que tout cela ne doit pas être bien grave, et que personne ne prendrait le risque de vendre des machins radioactifs à des collectionneurs. Mais visiblement, personne n’a pensé à les prévenir que leurs futures conquêtes métalliques sont capable de faire danser la gigue aux compteur-Geiger. Un détecteur de fumées, par exemple, qui a été estimé avant la vente entre 100 et 200 euros. Robin des bois le voit plutôt à 241 nucléons… plus précisément, il contiendrait de l’américium 241 …
Image © DR