Chaud ou froid

Une petite question à soumettre à votre sagacité. Dans Libé du jour, un court papier pour raconter comment la vie se modifie en profondeur dans les lacs régions arctiques avec le réchauffement. De la glace moins longtemps à la surface, et une diversité d’invertébrés et de diatomées (ces jolis organismes au squelette de silice) qui s’accroit d’années en année. Faut-il se réjouir que pour une fois la biodiversité profite du réchauffement, quand dans les régions chaudes c’est l’inverse qui risque de se produire? Ou s’alarmer de cette preuve supplémentaire que le réchauffement est déjà sensible dans le grand Nord? Un lecteur m’a écrit préférer vivre à Miami qu’en Sibérie. Qu’en pensez-vous?

26 commentaires

  1. La moindre réflexion suggère que Miami partout sur Terre sera surement un enfer.
    Et l’équilibre de la planète passe certainement par la présence de la Sibérie autant que par celle de la Floride, non?
    Sur notre bonne vieille Terre, l’égoïsme reste de loin le principal facteur de pollution.

  2. On dirait pas que c’est une preuve d’adaptation et en plus qui peut affirmer en ce moment que l’augmentation de ces organismes sera un bon signe.

  3. Bonjour,

    La seule maniere de repondre a vos questions de maniere responsable est de se placer a l’echelle de la planete entiere et de la biodiversite entiere. Dans ce cas la, on se rejouit localement et on pleure globalement. Et on lutte contre le rechauffement !

    Du coup, bien sur qu’il faut se rejouir de ce petit miracle de vie! On ne va quand meme pas faire la gueule en tous les cas. De toute maniere des preuves du rechauffement climatique, il y en a d’autres, beaucoup plus sombres.

    Le rechauffement climatique n’est pas en soi mal ou bon: la Terre a deja connu dans son passe des episodes chauds et froids qui favorisent ou defavorisent certaines especes et ecosystemes. Une temperature STABLE de la Terre a 5 ou 35 degres, ce n’est pas vraiment un probleme ethique : ca s’est deja produit, c’est naturel, je m’imagine mal porter un jugement de valeur sur ce point.

    Alors pourquoi lutter contre le rechauffement ?

    C’est sa vitesse le probleme. Si ca se rechauffe trop vite, nombre d’especes animales ou vegetales n’auront pas le temps de migrer, de s’adapter, et vont mourir. En fait, il ne faut meme pas dire « rechauffe trop vite » mais « change trop vite » puisque certaines regions de la planete seront plus froides. Par consequent, il est tres probable que la bio-diversite dans son ensemble prenne un grand coup. Bien entendu, les autres consequences du rechauffement (fonte des poles, hausse des oceans qui entraine pollution des nappes phreatiques et migrations de populations, propagation plus aisee des virus et des maladies…) ne doivent pas etre oubliees et peuvent nuire tant a la biodiversite qu’a l’espece humaine. Donc a l’echelle de la Terre, le rechauffement fera plus de mal que de bien, ca, j’en suis convaincu, non parce que je porte un jugement de valeur sur l’ecosysteme final, mais parce que la phase de transition va entrainer des catastrophes en grand nombre a cause de sa rapidite, artificielle et causee par l’Homme.
    D’ou le « pleurer globalement ».

    En ce qui me concerne, ce sont uniquement ces aspects la qui me preoccupent, moi j’aime le chaud et le froid, je suis profondement heureux qu’il y ait des saisons. Mais souvenez-vous l’arguement de Poutine a un moment pour ne pas signer Kyoto: nous on a la Siberie, on a un ocean gele tout le temps, on aimerait bien que ca se rechauffe… Siberie ? Floride ? Chacun ses gouts, tant que ceux qui preferent la Floride ne font pas tout pour rechauffer la planete !!!!! (En plus, Siberie et Floride sont toutes deux gouvernees par des fachos, alors c’est comme choisir entre la peste et le cholera…)

  4. 1.- Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que la vie se développe au mieux, en terme de masse et de diversité, dans des univers chauds et humides…

    Quand c’est froid et sec ou chaud et sec, c’est plus dur !
    Il suffit de comparer le sahara ou les poles et l’amazonie ou la papouasie !

    Donc un monde plus chaud et humide est favorable…

    2.- Qui dit biodiversité dit évolution darwinienne: or l’évolution c’est la rencontre d’un code génétique instable pour partie (mutant) et de conditions de vie changeantes… donc des changements climatiques sont facteurs d’évolution…

    2bis.- « oui mais ça va trop vite, c’est ça le danger »…
    –> Rappelons que l’essentiel de la biomasse est unicellulaire ou des organismes simples à cycle court… la notion de temps n’est pas la même que pour des organismes très complexes (hommes éléphants etc…) à cycle long !
    –> La disparition des dinosaures fut sans doute expéditive, cela n’empécha pas l’expansion d’autres formes de vie bien adaptées, par exemple nous les mammifères…

    3.- Ca va choquer la pensée unique à l’oeuvre, mais il faut le dire et démolir les idées reçues: la biodiversité n’est pas une valeur en soi ni un indice de « santé » de la vie sur terre… La vie sur terre a connu des disparitions massives dans le passé… cfr gould « la vie est belle » et la disparition massive de plus de 75% de la biodiversité il y a 400 millions d’années..

    4.- Enfin on pourrait se poser des questions sur l’avenir de notre espèce elle-même: rassurons-nous, l’humain est sans doute l’espèce la plus adaptative sur terre, celle qui occupe le plus de milieux différents, en fait tous sauf les poles…

    Le réchauffement climatique, en fait, de quoi parlent les modèles ?
    — de plus 1 ou 2° soit revenir à la période chaude du moyen-age,
    — à plus 8 ou 9° soit encore inférieur à la situation connue par les dinosaures (+10°)quand il n’y avait pas de glace aux poles…

    Voilà pour ma sagacité, lol!

  5. Bonjour,
    pour moi Pol, le concept santé de la terre est difficile à évaluer. Par contre la santé des hommes est facile à évaluer. Les deux termes peuvent même être opposés.
    Une terre en bonne santé serait peut être une terre sans hommmes.
    Personnellement j’aurais plutôt une vision anthropomorphique assez humaniste: je serais pour une terre permettant aux hommes de vivre le plus longtemps possible.
    Ceci avant échéance finale, car désolé mais quand les ressources seront épuisées, la société (post-)industrielle s’achèvera car le recyclage ne peut être que partiel et de plus en plus toxique (n’est ce pas Laure!).
    Rien ne dit qu’à ce moment, la dépendance à la nature redevenant totale, l’endommagement de celle-ci, n’amènera pas à une situation comme le film soleil vert.
    En conclusion pour durer il faut une balance niveau de vie acceptable immédiatement vs niveau de vie des générations futures.
    En ce moment les générations futures elles paient notre manque d’humilité face à la complexité de la nature et notre foi en La Science Prométhéenne du progrès technique universel.

  6. Bonjour,

    Je crois personnellement que le réchauffement de la planète sera beaucoup plus dommageable qu’utile. La fonte des calottes polaires va entrainer la disparition d’espèces animales ( ours polaire, manchots etc…). Parlez également aux gens des Maldives qui risquent de disparaître au cours des cent prochaines années car le niveau des eaux monte. Il y aura aussi désertification, alors ou est l’avantage du réchauffement de la planête? Malheureusement, les pays les plus pollueurs ne font rien ou presque pour remédier à la situation. (USA qui refuse de s’impliquer car cela nuirait à leur économie…)

  7. Il ne faut pas confondre les échelles de temps: les disparitions massives du passé étaient étalées sur plusieur millions d’années! Maintenant, on est sur une centaine.

    Pour la Sibérie, une des régions qui se réchauffe le plus avec l’Alaska, il n’y a pas de quoi se réjouir: la fonte de la permafrost devrait transformer le sol en un marécage géant…

  8. Ben oui P c’est dur, mais c’est la dure loi de l’instabilité de la terre (qui permet sans doute la vie d’ailleurs)… Le climat change, la mer monte et descend au cours des siècles et des millénaires, les plaques tectoniques se percutent avec une violence inouie, on assiste pour l’heure à la collision en cours entre la plaque indienne et la plaque eurasienne, c’est monstrueux, ça fait des plis qui montent à plus de 8000 mètres (l’everest) et des tsunamis monstrueux…

    Puis les poissons, crabes, crevettes, algues et autres bébétes… ils sont p’têt contents que le niveau des mers va monter… non ? On leur demande jamais leur avis ! C’est pas juste, caliméro !

    Sinon, y’a la lune et mars qui semblent des mondes plus stables aux niveaux tectonique, climatique, biologique etc…
    Pour ceux qui veulent la stabilité, bien entendu, et la permanence… on ne peut forcer personne à s’y installer lol !

    Pour Francis: un permafrost transformé en marécage est a priori plutot favorable pour la vie en terme de masse et de diversité… Même si des espèces disparaissent dans le processus…

  9. La question n’est pas tellement le réchauffement relatif actuel, mais sa persistance éventuelle, c’est à dire la prédiction. La température passée et actuelle, ce sont des données, des faits; la température du futur, elle doit être estimée à partir d’un modèle: c’est conceptuellement très différent. Il faut séparer les deux notions, ce ne sont pas les données actuelles qui permettent des prédictions, mais les modèles.
    Or les prédictions faites par certains chercheurs sont des prédictions à +50 ou +100 ans: il faut être diablement certain de son modèle pour se risquer à ce type de prédiction, ou alors être sur de ne plus être vivant pour en rendre compte. Dans aucun domaine de la science des prédictions à 50 ans ne se sont révélées justes, à part l’astronomie pour les mouvements des planètes, qui est déterministe à ces échelles de temps. En fait, quand on les connait un peu, ces modèles climatiques sont tout sauf solides, et possèdent de très nombreux problèmes de base. On peut les utiliser pour faire des prédictions à 50 ans, mais il faut ensuite expliquer que si le modèle est faux, la prédiction est fausse. Il faut ensuite expliquer que le modèle est une très violente approximation de phénomènes encore largement incompris.

    D’autre part, si les fluctuations actuelles appartiennent à la variabilité naturelle du système climatique, alors il est tout à fait possible que dans le futur la température diminue de nouveau.

    En clair, ce n’est pas parce que la terre se réchauffe un peu en ce moment (pour une raison encore largement inconnue) qu’elle continuera de la faire dans 50 ans.

  10. réaction à PolH:
    je trouve ton point de vue qq peu…limité.
    quel est l’intérête de comparer le dvllpnt de la vie en milx tropical en opposition aux milx polaires. En quoi la vie biologique sous les tropiques serait-elle plus valable que celle qui s’épanouit aux extrêmes ? Certes, les biomasses tropicales dépassent de loin celles des pôles en terme de quantité – quoique tu serais étonné de la biomase contenue dans la toundra d’Alaska ou de Sibérie – sorry, je n’ai pas les chiffres…ms pourrai les trouver -, mais quid de l’utilité? Ne résonne pas en caapitaliste, l’utilité n’est pas une fin. Ce qui vit est au delà.
    La vie planétaire n’est qu’une longue où chaque maillon est lié à celui qui le précède, et )à celui qui le suit. Du Nord au Sud. Ne soit pas naïf, sois humble, et sois sûr que chq bouleversement, aussi minîme soit-il, aura des conséquences sur ton quotiden, aussi douillet soit-il.

    Ns vivons la 6ème vague d’extinction massive des espèces. le taux d’extinction à été multiplier par un facteur compris entre 1000 et 10 000 par la main de l’homme. 25% des mammifères st menacés de disparition. ce genre de processus prend normalement des millénaires…pas des décennies.
    On s’alarme maintenant ou on attend encore un peu ???
    Je vs dis cela car j’aimerais bien emmener ds qq années mes gamins en Afrique histoire de leur monter que les lions ne vivent pas juste ds les bouquins.
    Car oui, le lion est aujourd’hui une espèce en sursis. A peine plus de 20 000 ds tte l’afrique…Vs l’ignoriez ?

    Quant à l’homme: sans sa technoligie et ses gore tex, il n’est rien. Il est probablement l’espèce la moins bien adapté aux milx naturels. Ns sommes lents, aveugles ds le noir, notre épiderme se déchire pr un rien, notre ouïe limitée. Nos devons notre salut qu’à notre beau cerveau …et à ces nombreuses dérives & ecxès…

    Quant à Miami, j’irai bien, là, tt de suite, histoire d’aller taquiner qq vagues…

  11. Cher Denis Delbecq, une petite question d’un béotien…

    C’est une question que je me pose mais je ne trouve pas la réponse…

    Que représente, en terme de pourcentage, le poids (lol) de l’humanité au sein de la biomasse ???

    Disons 6 milliards d’individus,à 50 kgs disons, ça fait 300 milliards de kgs sur terre…

    Mais à combien évalue-t-on la masse globale du vivant, sur terre, justement ?

  12. Sacré question. Si l’on considère qu’il existe un milliard de milliards de fourmis (bon courage pour compter) à un milligramme chacune, ça nous laisse tout de même 1 milliard de tonnes, ce qui pèse déjà beaucoup plus que les humains…
    Selon Ifremer, il y a 30 milliards de tonnes de biomasse dans les océans, et 200 fois plus à terre. Soit 6000 milliards de tonnes de vivant… Décidément, l’humain ne pèse pas lourd: 0,05 pour mille!

  13. Dépassons la logique écologiste pour revenir au but essentiel : sauver l’être humain. Observer les changements du climat, l’évolution de la biodiversité, cela prend du sens seulement si on considère que l’homme est une partie dépendante du tout, infime (en masse) et vulnérable, comme cela a été dit.
    Assez sur le manque de fiabilité des prédictions. Les faits sont là, et même si on se trompe de beaucoup, il est certain qu’en triplant (je n’ai plus les chiffres exacts) la quantité de CO2 dans l’air par rapport à l’ère préindustrielle, on va dans le mur.
    Qu’il en émerge de nouvelles espèces dans les marécages Sibériens, soit, mais on s’en fiche ! La seule chose importante, c’est que devant la rapidité et l’amplitude des changements qui s’amorcent, l’homme n’a pas le temps d’évoluer génétiquement pour s’adapter. Reste la foi en la science pour résoudre tous nos problèmes, pour ceux qui veulent bien y croire : je me souviens d’H Reeves qui décrivait comment allonger la vie de la Terre, en éloignant son orbite du soleil, lorsque celui-ci grossira en vieillissant, à l’aide de réacteurs utilisant l’eau de mer comme combustible… cela devrait se passer dans… quelques milliards d’années

  14. Exactement, cher jibiji,
    je suis le premier à dire qu’il faut cesser de tergiverser.
    Quand les états disent qu’il faut aller plus loin que Kyoto. Déterminer les % de réduction de CO2 à atteindre devient ridicule sans changement profond du fonctionnement de nos sociétés occidentales. Assez de paroles en l’air devenant absurde du style de Lisbonne avec x% de recherche en plus ou autant d’emploi créés en plus ou une croissance de z % en 2006 ou plus loin.
    Ou un pacte d’instabilité à la carte. Ou voter à propos d’une constitution que seule l’élite connait.
    Y en a marre. On veut des politiques concrètes responsables en mode de transport par exemple.
    Or notre société ne veut bouger que sur les paramètres faciles: la démagogie.
    Quant à Monsieur Hubert Reeves, j’ai une profonde estime pour ces analyses écologiques et ses talents exceptionnels de vulgarisateur, néanmoins la recherche spatiale extra-satellitaire est un luxe qu’on ne peut plus se permettre. Le vin est tiré… J’entends déjà les oh-là! Désolé, les emplois qui y sont liés peuvent, qui plus est, être facilement convertis en recherche sur les énergies renouvelables. Rappelons aussi que dans le même ordre d’idée ITER est équivalent à 30 ans du montant actuel investi dans ces énergies.
    Idem pour les égoïstes de l’infiniment petit au CERN.
    Merci pour les scanner mais de toute façon les machines futures ne seront plus accessible aux hopitaux vu les déficits de la sécu. Bref arrêtons de chercher à l’aveuglette alors que la poutre est là. A la limite mettre des chercheurs pour trouver comment combler ces déficits sauvera plus de vies.
    Dans le même ordre que l’appel de Paris.
    Prévention quand tu nous tient!

  15. Pourquoi le niveau des oceans montent ?

    Je suis un peu hors-sujet, mais bon.

    Le réchauffement global ferait (ou fait ?) monté le niveau des océans. D’accord un corps se dilate avec la chaleur, mais il s’évapore aussi! Quand je met une casserole pleine d’eau sur le feu, le niveau descend! Pourquoi monterait-il sur la casserole – Terre ?

    Merci !

  16. Bonjour,

    Simon,

    Tu as toutes les reponses a tes questions !
    C’est tout simplement parce que la dilatation sera plus importante que l’evaporation…
    L’evaporation ne touche que l’eau de surface d’une part, et d’autre part, l’eau retombe… dans l’ocean en tres grande partie.. (alors que l’eau de ta casserole, non)

    Ben

  17. Désolé, mais en vrac :
    – oui, la recherche sur l’infiniment petit et l’infiniment grand sont infiniment moins urgents que nos problèmes
    – pub vue à l’instant en tête de libération.fr, pour une compagnie aérienne : « les températures montent, nos prix baissent ». Un slogan un tantinet provocateur au regard de l’influence de l’aviation sur le réchauffement climatique
    – là où on met les priorités en matière d’environnement : les directives Européennes imposent d’augmenter en France la surface des réserves biologiques intégrales. On n’aura plus le droit d’aller dans la nature. Par contre, rien contre ceux qui prennet la voiture pour faire 500 mètres.

  18. Exactement jibiji et en tout points.
    au hasard, sur le dernier :
    Se promener à pied dans la nature est un droit et même hors des chemins (en forêt) or c’est de plus en plus interdit.
    Sauf peut-être en période de reproduction ou si risque de grande affuence avec irrespect (piétinement, exploitation).
    Sinon la nature ne sera plus uniquement accessible qu’aux riches (loin) et alors RIEN mais vraiment RIEN ne changera jamais. (car cette situation ne les gènera jamais, eux)
    Autrement dit, faut les lier au bateau pour écouter leurs conseils.

  19. Au risque de continuer à faire dévier cette conversation de sa question initiale: est-ce que quelqu’un peut m’expliquer pourquoi la recherche sur l’infiniment grand et sur l’infiniment petit serait « un luxe »? Si c’est parce que ça coûte du pognon, c’est pas une bonne raison. Si on met celui des porte-avions (exemple au hasard, bien sûr…) dans des fusées qui en explorant Mars nous expliquent des trucs sur l’apparition de la vie, je vois pas où est le problème.
    Par contre, entièrement d’accord sur ITER: ce truc est inutile, dangereux et dépassé. Il est prouvé et mille fois prouvé (j’exagère peut-être un peu) que les énergies renouvelables, en plus de ne pas polluer, créent beaucoup plus d’emplois, et localement, que toutes ces foutues centrales à radiations.
    En ce qui concerne la biodiversité (et pour ne pas répondre à la question), j’aime autant les lions que les pingouins…

  20. Celluloïd,
    ce qui est un luxe dans la recherche sur l’infiniment grand et l’infiniment petit c’est pas seulement le gaspillage d’argent (qui existe bien ailleurs), mais surtout le gaspillage de parmi la meilleure intelligence.
    On est face à de très grave problèmes de choix de société et de technologies face aux pollutions dont parle par exemple ratcliff dans « raser ou pas ».
    Imaginez un bateau dans les récifs dont le capitaine (les politiques) envoie le navigateur soit dans la cale pour explorer les poussières du bord soit sur le pont pour explorer les constellations.
    En ce moment, les recherches fondamentales dans toutes les directions sont une aberration (toutes belles et culturelles soient elles) étant donnée l’action immédiate nécessaire notamment dans le domaine des énergies renouvelables et dans l’action humanitaire. C’est après la tempête, dans les calmes tropicaux qu’on s’adonne à ces passions (ça ne vous gêne pas pendant que des millions de gens meurent de faim?). Ce qui vous dérange c’est que votre subconscient a déjà entériné la non existence de périodes calmes futures.
    C’est effectivement vrai si vous raisonnez en terme de croissance infinie.

  21. Le changement – ou choc vu la vitesse ou ça va – climatique qui touche notre planète depuis que les êtres humains y déversent des GT de carbone fossilisé n’a pas les impacts simplistes et médiatiques qu’on lui prêtent généralement.
    « Ah mon dieu ! L’eau va monter ! » « Et alors, 20 cm c’est pas la mer à boire… »
    « Il va faire plus chaud ! » « Tant mieux, on se pelait cet hiver… »

    Non, on est bien loin de ça. Le seul et unique problème qu’il faut bin intégrer, c’est celui de l’alimentation.
    Quelques exemples très concrète d’un déréglement climatique :
    – une zone avec une pluviométrie donnée, qui va recevoir d’année en année de moins en moins d’eau : oui, mais les habitants de cette zone sont là depuis longtemps et ont une consommation d’eau qui – au mieux – est stable. Le résultat ? Un manque en eau potable, tout simplement… De la SF ? ; non ça arrive déjà, de nos jours, en France.
    – une zone ou les cyclones, la mousson, sont plus fréquents, ou plus précoces. OK, ça tombe mal, on allait justement récolter… des tonnes de riz pour nourrir le pays et exporter…
    – une zone ou le rigueurs de l’été se font sentir brutalement et anormalement très tard, après des périodes d’adoucissement. Ouhlà, les fleurs ! Oh, pas grave, la St Valentin sera moins fleurie cette année… Ah,non, vous parliez des fleurs de blé, du maïs, du riz, des graminés en général. Ah ? On fait les pates, le pain et des millions d’autres préparation avec ça ? Mince…

    C’est un déréglement climatique auquel il faut s’attendre, c’est à dire ne plus pouvoir se fier aux cycles de climat, si nécessaire aux aliments que nous faisons pousser et que nous et nos élevages consomment.

    Un dérèglement climatique mène à la famine et au manque d’eau d’une partie croissante de l’Humanité, tout simplement…

  22. Un autre paradoxe. Le réchauffement actuel se fait plus dans les hautes latitudes qu’a l’équateur, donc diminue les différences de températures entre les deux qui sont a l’origine des phénomènes climatiques tels que les dépressions.
    Il devrait donc diminuer la violence de ces phénomènes, or on lit exactement le contraire dans la presse « grand public ».
    Encore une poussée de catastrophisme a la une pour faire vendre?

  23. Merci Salade pour vos explications sur l’infiniment grand et petit. Je ne dis pas que je suis entièrement d’accord, mais au moins je comprends… Pourtant je ne raisonne pas en termes de croissance infinie, je passe mon temps à m’énerver de ce que les « grands médias » ne prennent pas au sérieux la décroissance, à mes yeux seule véritable alternative au modèle dans lequel on vit. Donc entièrement d’accord sur le nécessaire renversement de priorités.
    Quant à abandonner toute recherche fondamentale, je ne suis pas convaincu. Peut-être faut-il effectivement mettre de côté certains secteurs pendant un temps, mais le côté fondamental de la recherche me paraît, justement, fondamental (et pas qu’en sciences « dures », un peu plus de considération envers les sciences sociales ne ferait pas de mal). Favoriser l’intelligence dans tous les secteurs, ce ne serait pas un gâchis…
    Skeptik, à mon avis, ce paradoxe n’en est pas un: si les différences entre grandes zones climatiques doivent, à terme, s’amenuiser, cela se fera au prix, pendant la transition, de grosses perturbations locales. Ce sont les « dégâts collatéraux » du changement climatique, dans lesquels il faut malheureusement aussi inclure les conséquences en termes de famine et de manque d’eau dont parle Mizaël, quand on voit la vitesse avec laquelle nos dirigeants prennent conscience de la proximité du mur contre lequel on se jette gaillardement. Ça me fait penser au Darfour, où l’ONU examine depuis un an l’éventualité d’intervenir d’urgence…
    Bonne journée à tou(te)s les optimistes (dont je suis malgré tout!)

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