«Il est probable qu’il y a eu une contribution humaine substantielle à l’augmentation des températures de surfaces en Amérique du nord.» Même si les valeureux lecteurs d’Effets de terre qui se sentent investis, tels des croisés, d’une mission d’une contestation du réchauffement climatique, trouveront bien le moyen de contester cette affirmation, elle représente une véritable révolution dans la sphère politique. Car cette phrase émane d’un document officiel de l’administration Bush.
Sommée par la justice de respecter une loi de 1990 qui impose au gouvernement de publier tous les quatre ans un état des connaissances sur le réchauffement, l’administration Dobelyou a fini par lâcher sa prose jeudi. C’est la première fois que George Bush se conforme à la législation américaine sur cette question. Après des années de négation, et de manipulations (lire par exemple ce nième communiqué publié par L’ONG Whistleblower), les conseillers de Dobelyou ont fini par ouvrir la porte à la science. Le document est aux Etats-Unis ce que les études conduites par le GIEC, sous l’égide de l’ONU, sont à la planète. Reprenant à son compte bien des constats de l’ONU, le texte évoque la montée des océans sur les côtes de l’Etat fédéral, l’augmentation probable des cyclones Atlantique (bien qu’une étude récente affirme le contraire), la modification observée du régime des précipitations, l’impact sur la biodiversité etc.
Maintenant que la Maison-Blanche a officiellement quitté le camp des sceptiques, il restera à son administration à agir… Mais là, il faudra encore attendre l’élection de l’automne, et l’entrée en fonction du successeur de Bush en janvier 2009. A supposer qu’une fois en place, il ne cède aux sirènes du principe de réalité dictés par l’industrie pétrolière depuis de nombreuses années, comme l’a montré le rejet par les actionnaires d’Exxon d’une motion “Rockfeller” qui visait à pratiquer un peu de greenwashing dans l’activité du géant pétrolier.
Une supputation :
Bush quitte la Maison Blanche en janvier 2009. Et s’il essayait d’assurer ses arrières en reconnaissant le « réchauffement », histoire de pouvoir intervenir sur le nouveau marché du CO2 avec son copain le vice président…????
Avouez qu’il ne serait pas très crédible en vitrine du marché du CO2
C’est vrai qu’il est plus crédible en fauteur de guerre… mais avec les marchés…
Les scrupules sont inversement proportionnel au montant des dollars…!!!
Vraiment Denis, tu me déçois ! Reconnu par Bush, c’est un argument scientifique ?
Non, c’est juste une bonne nouvelle…